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Le califat ottoman ou la chute d'un empire

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  • Le califat ottoman ou la chute d'un empire

    Salam, bonsoir

    GENESE D'UNE CHUTE

    Entre 1774 ( traité de Kütchük-katnardja) et 1923 (traité de Lausanne) les sultans de l’empire ottoman vont subir des influences, perdre des guerres, signer des traités et gérer des conflits et des divisions internes qui vont précipiter son déclin.
    Les puissances occidentales, en particulier les Russes, les Anglais, les Français et les Autrichiens, vont, en ordre dispersé ou de concert, défendre leurs intérêts et accélérer le démembrement de l’Empire. Leurs interventions se font tant par les conflits engagés à la périphérie du territoire turc que par l’ingérence opérée dans la gestion de ses affaires internes commerciales et économiques.

    La grandeur et la puissance de l’Empire ne font pas illusion : l’anarchie latente, la corruption et les volontés de pouvoir se traduisent par des signes chaque jour plus évidents. Dès la fin du XVIII°, des voix se font entendre à l’intérieur qui s’opposent au pouvoir des Turcs et à la décadence de plus en plus manifeste. Les nombreuse insurrections menées en Europe ( alimentées le plus souvent par les puissances occidentales : Grèce, Moldavie, Serbie, Bulgarie, Bosnie, etc.) font écho à des soulèvements et à des révoltes ayant lieu en Arabie, en Syrie, au Liban ou en Egypte.
    C’est dans ce contexte troublé qu’il faut situer la formulation de la pensée et l’action de Muhammed Ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) en Arabie.

    Malgré toutes les réformes – politique, administrative, financière et militaire—qui vont être réalisées durant la période des Tanzimat entre 1839 et 1878, l’Empire ottoman fait l’expérience quotidienne d’une puissance qui n’a plus les moyens de ses prétentions en Europe comme en Asie.
    Au moment où se déroulent de graves troubles dans les Balkans, en Arabie, en Egypte et en Syrie, le sultan Mahmud II met en branle les premières réformes dès 1808 : l’armée ottomane est constituée selon le modèle européen, les instructeurs sont des étrangers et il prescrit l’abandon du costume traditionnel pour suivre la mode européenne. Premiers indices, à l’aube de ce siècle, que les choses sont entrain de changer et que les réformes de l’intérieur consistent en fait à importer le modèle des puissances occidentales qui ne sont d’ailleurs pas en reste de conseils et d’interventions dans les affaires intérieures de l’Empire. C’est ce que confirmera l’action du fils de Mahmud II, Abd al-Majid (1839-1861) qui, dans la Charte impériale qu’il fait lire le 3 novembre 1839, mène une réforme tout à la fois juridique, financière, administrative et militaire. Le boulversement est d’importance : le droit appliqué à l’intérieur de l’Empire n’est plus, pour sa plus grande partie, d’inspiration islamique.
    Tout au long de ce siècle, les évènements se précipitent : après la campagne d’Egypte de Bonaparte, l’Empire doit faire face à la sécession grecque, serbe et moldave (1830) ; à la question d’Egypte où les nouvelles ambitions de l’Albanais Mehmet Ali, soutenu par la France, finissent par lui assurer le pouvoir hériditaire sur le pays ; à la guerre de Crimée (1853-1856) ; puis enfin , à la crise des Balkans où de plus en plus de peuples veulent acquérir leur indépendance et qui trouvent soutien chez les Russes, les Anglais, les Autrichiens, les Allemands ou les Français. Cette dernière crise s’aggrave et va entraîner, sur proposition de Bismarck, la réunion d’un grand congrès de la Paix à Berlin, le 13 juin 1878. L’intention y était de freiner, voire de mettre un terme à l’expansion panslaviste des Russes et des Serbes ; mais c’est bien l’Empire ottoman, comme le relève Paul Dumont, qui sort le plus affaibli du congrès de Berlin :
    << Mais c’est malgré tout l’Etat ottoman qui paie le plus gros de la note. A Berlin, il perd la plus grande partie de ses territoires balkaniques, l’île de Chypre, les « trois provinces »de l’Anatolie orientale. Il perd aussi d’importantes ressources financières. Enfin, il perd des populations qui comptaient parmi les plus industrieuses et les plus prospères de l’empire. Ce qu’il obtient en échange n’est que de la monnaie de singe : une vague reproduction des stipulations du traité de Paris, touchant la garantie par les Puissances de son intégrité territoriale.>>( Histoire de l’empire ottoman)
    Robert Mantran précise de façon utile le rôle des grandes puissances occidentales :
    << Le congrès de Berlin est une nouvelle et grave étape dans le démembrement de l’Empire ottoman : si en Orient il n’a perdu que l’Egypte, à laquelle l’Angleterre impose de plus en plus sa domination, en Europe, il ne possède effectivement que quelques territoires réduits, misérables restes d’un domaine que les nationalismes locaux soutenus par les grandes puissances, ont peu à peu grignoté. Le fait essentiel est la mainmise de ces grandes puissances sur la politique extérieure et, surtout à partir du congrès de Berlin, sur la politique intérieure et la vie économique de la Turquie : « l’homme malade » est aux mains de docteurs qui ne veulent pas spécialement son rétablissement..>> (Histoire de la Turquie)
    Ce bilan, les musulmans de Turquie, d’Asie ou du Moyen-Orient le feront de façon plus sévère encore. Les clause du congrès de Berlin ne font que confirmerun processus d’ingérence étrangère qu’avait déjà perçu Ibn Abd al-Wahhab et qui i n’a fait que s’accroître avec le temps : il s’amplifiera encore, une année après Berlin, en 1879, avec la création de l’organisme de la dette publique ottomane, cogéré par la France et l’Angleterre et qui a le monopole sur les revenus du sel, du tabac, des timbres, des taxes sur les alcools, des soies. La Régie des tabacs de l’empire ottoman est européenne et ce sont les entreprises belges, françaises ou allemandes qui sont chargées des constructions ou de l’exploitation des mines. L’empire ottoman est désormais sous tutelle et il en sera ainsi jusqu’à sa disparition.
    Devant ce triste spectacle offert au monde musulman, diverses prises de position vont être formulées pour expliquer les causes de ce déclin. D’aucuns accuseront l’Islam d’avoir empêcher que soit réalisé un progrès similaire à celui des puissances occidentales ; d’autres critiqueront plus précisément le traditionalisme ; d’autres encore appelleront à faire comme ils voient faire les européens ; certains verront d’un bon œil l’ingérence étrangère qu’ils jugent salvatrice ; à l’opposé, des savants, des intellectuels ou des responsables politiques prôneront le rejet de « tout ce qui vient d’ailleurs » ou encore la résistance au nom de l’Islam ; certains, enfin, désireux de rester fidèles à l’Islam critiqueront les musulmans et la sclérose de leur pensée. Moment de crise de conscience et d’identité face à un avenir qui apparaît bien noir parce que tout semble présenter les signes d’un assujettissement désormais total à l’Europe.

    LE NATIONALISME ARABE

    Au cours du XIXe siècle, l’hégémonie de l’Occident s’impose de plus en plus à l’Empire ottoman. Les ambassadeurs européens dictent leur politique aux sultans, imposent l’ouverture des marchés orientaux aux produits européens. La position de subordination politique et économique où est placé l’Orient ottoman suscite des réactions. Les souverains envisagent des réformes d’en haut, des intellectuels poussent à une attitude plus radicale – et d’abord dans la direction de l’occidentalisation pure et simple.
    Les désillusions causées par les conséquences catastrophiques du libéralisme économique appliqué à l’Empire ottoman, la poursuite des projets impérialistes européens, le mépris des puissances occidentales pour les efforts de rénovation interne aboutissent à un revirement des intellectuels musulmans. Notamment après l’occupation de la Tunisie par la France (1881) et de l’Égypte par la Grande-Bretagne (1882), la protestation contre l’impérialisme européen se cristallise autour de la communauté musulmane et de l’Empire ottoman, dernière structure étatique musulmane encore relativement puissante. L’une et l’autre sont conçus par les intellectuels d’un nouveau type sur le modèle des nations européennes. En sa qualité de calife et de sultan, Abd ül-hamid (1878-1908) exploite cette tendance dans une tonalité despotique, réactionnaire et obscurantiste.
    Le grand idéologue de ce mouvement protestataire anti-impérialiste est, après le poète turc Namyk Kemal, qui développe déjà des idées semblables vers 1871-1876, le Persan Djem al ad-d in dit al-Afgh an i (1839-1897), conspirateur révolutionnaire, semeur d’idées, libre penseur qui se rallie à l’utilisation tactique du sentiment d’appartenance à la communauté musulmane vers 1880. Son panislamisme, à visées anti-impérialistes, ne l’empêche pas de soutenir les luttes pour l’indépendance conçues sur une base plus localisée, comme en Iran, en Égypte, dans l’Inde, en y prêchant la coopération militante des adhérents des diverses religions.
    N.B : pour les penseurs arabes, il paraît clair qu’al-Afghani était d’origine afghane et de tradition sunnite ; pour les chercheurs orientalistes, il paraît non moins évident que ledit « Afghani » était n fait persan et shiite.

    La mauvaise administration ottomane et la prédominance turque dans l’Asie arabe, le despotisme hamidien, l’orgueil des Arabes fiers de leur rôle dans la création et la diffusion de l’islam, la floraison des études littéraires arabes, notamment à Beyrouth en milieu chrétien, font naître une atmosphère hostile aux Turcs, qui se généralise chez les Arabes d’Asie. Les observateurs la décèlent dès les années 1880. Mais ce mécontentement ne débouche sur l’idée d’un État arabe (limité à la Syrie et au Liban) que chez quelques jeunes chrétiens libanais vers 1880. Les musulmans répugnent à envisager la dissolution de l’Empire ottoman.
    Le premier manifeste sans équivoque du nationalisme arabe de quelque influence est l’ouvrage de ‘Abd ar-Rahm an al-Kaw akibi (1849-1903), Syrien exilé en Égypte, Omm al-Qor a (« la mère des cités », c’est-à-dire La Mecque), parue en 1901-1902 au Caire, où il exalte la supériorité des Arabes sur les Turcs et trace un plan de régénération de l’Islam sous l’impulsion d’un califat arabe dont le centre serait La Mecque et dont les pouvoirs seraient uniquement spirituels. Il est fortement influencé par W. S. Blunt (1840-1922), poète britannique, ardent partisan de l’indépendance égyptienne et des Arabes, dont le livre The Future of Islam (1881) émettait des idées analogues. Les idées de Kawa kibi furent reprises et développées par le chrétien syro-palestinien Naji b ‘Azu ri (mort en 1916) qui fonde à Paris, avec le haut fonctionnaire français Eugène Jung, une fantomatique Ligue de la patrie arabe, publie un livre, Le Réveil de la nation arabe dans l’Asie turque (Paris, 1905) et fonde une revue, L’Indépendance arabe (Paris, 1907-1908). Il est le premier à proposer un empire arabe indépendant. Mais son appartenance minoritaire, le fait que sa propagande est diffusée uniquement en français, ses liens probables avec la politique coloniale française nuisent beaucoup à l’accueil fait à ses idées.

    La révolution jeune-turque (1908), instaurant un régime constitutionnel, avec un parlement, dans l’Empire ottoman, permit aux mécontents de toute sorte de s’organiser. En même temps, la politique centralisatrice des Jeunes-Turcs, de plus en plus enclins malgré leurs déclarations à faire fond primordiale ment sur l’élément turc, accroissait le mécontentement des provinces arabes. Des organisations se fondèrent, avec un programme demandant surtout l’égalité des droits des Arabes au sein de l’Empire, des assemblées locales, l’emploi de l’arabe dans les régions de langue arabe pour l’administration, l’éducation, etc. Ce fut notamment le programme du Parti ottoman pour la décentralisation administrative, fondé en 1912. Un comité pour la réforme fut fondé à Beyrouth. Un congrès arabe, avec des délégués chrétiens et musulmans, se tint à Paris en juin 1913. Ses revendications étaient modérées, dirigées surtout contre la centralisation excessive et la turquisation. En même temps se constituaient des sociétés secrètes plus radicales, comme la Qahtaniyya, qui demandait une double monarchie arabo-turque sur le modèle de l’Autriche-Hongrie (1909), la Fat at, qui exigeait l’indépendance arabe (1911), Al-‘Ahd composée surtout de militaires irakiens (1914).
    .

  • #2
    Rôle des Hachémite dans cette GENÈSE

    L’origine des Hachémites

    Après la mort du Prophète Muhammad en 632, plusieurs titres honorifiques sont portés par ses descendants, comme celui de Chérif. Le dignitaire le plus respecté est le grand Chérif de la Mecque qui assure la garde des Lieux saints de l’Islam. Depuis le XIème siècle, cette prestigieuse fonction est attribuée à la famille Hachémite. Cependant, la conquête de la péninsule arabique au XVIème siècle par les Ottomans limite fortement leurs prérogatives : le contrôle des villes Saintes se fait dorénavant par des gouverneurs turcs et les activités des chérifs sont largement surveillées. Le chérif de La Mecque conserve néanmoins un rôle religieux extrêmement fort, reconnu dans l’ensemble du monde musulman. Au début du XXème, le chérifat revient à Hussein ben Ali, le 37ème descendant de Muhammad.

    Hussein ben Ali, chérif de La Mecque

    Hussein ben Ali est né vers 1856 à Constantinople. Il est le chef de la famille des Hachémites à la fin du XIXème siècle et devrait donc succéder au Chérifat. Cependant, le sultan-calife ottoman Abdülhamid II (1876-1909) le considère vite comme trop indépendant d’esprit et choisit de le placer en résidence surveillée à partir de 1893. Hussein vit donc durant une quinzaine d’années, avec sa femme et ses quatre fils (Ali 1879-1935), Abdallah (1880-1951), Faysal (1883-1933) et Zeid (1898-1970)) sur la rive européenne du Bosphore, loin du Hedjaz et des villes saintes pendant que son oncle, puis son cousin, se succèdent au titre de Chérif de La Mecque. En 1908, la Révolution jeune turque renverse le sultan et Hussein est autorisé à rentrer en Arabie pour devenir enfin officiellement le grand Chérif de La Mecque. De retour au Hedjaz, le nouveau chérif s’applique à renforcer son prestige ainsi que celui de la région. Il entretient avec le gouvernement Jeune-turc du comité Union et Progrès des rapports plus ou moins bons, refusant notamment que ce dernier réduise les fonctions des hachémites en faisant de la région une simple province ottomane. Il critique notamment le caractère moderniste et centraliste du Comité. Il faut tout de même noter que dans un premier temps, il n’entend pas encore se détacher réellement de l’emprise ottomane qu’il respecte. D’une manière générale, rares sont encore ceux qui envisagent sérieusement l’éclatement de l’Empire au moment de la révolution Jeune-turque même si les demandes pour plus d’autonomie sont courantes. Mais les multiples maladresses du régime turc lui font rapidement envisager la création d’un royaume arabe indépendant sous la houlette de son clan.

    Vers la révolte arabe contre l’Empire ottoman

    De par sa position, Hussein est rapidement contacté par les différents mouvements nationalistes arabes organisés en sociétés secrètes. Ces contacts le confortent dans sa volonté de former un royaume allant de la péninsule arabique jusqu’à Damas et Beyrouth, en comprenant Bagdad, Jérusalem et le Caire.
    Pour envisager sérieusement un tel projet, il est nécessaire toutefois de se trouver un allié de taille. Hussein et ses fils pensent alors à la Grande-Bretagne. L’entrée dans la Première Guerre mondiale de l’Empire ottoman aux côtés des empires centraux convainc les Britanniques des avantages que peut leur apporter une telle alliance. Ils craignent en effet que l’appel au Djihad du sultan-calife ait de terribles conséquences sur leur position dans le monde musulman. Hussein refuse d’appuyer cet appel déclarant qu’il dépend de l’Egypte, protectorat britannique depuis 1914, pour l’approvisionnement de la région et qu’il ne peut donc pas se permettre une telle action. Une correspondance entre Hussein et Mac-Mahon ( correspondance Hussein-Mac-Mahon), le haut-commissaire britannique en Egypte, débute le 14 juillet 1915. Le chérif propose de rentrer en guerre contre les Ottomans en échange de la formation d’un Etat arabe indépendant comprenant l’ensemble des provinces arabes de l’Empire et une partie de l’Anatolie, et de la restitution aux Arabes du califat. Mac-Mahon accepte dans le principe mais reste très flou sur la question des frontières de cet Etat.
    La révolte arabe est finalement déclenchée le 10 juin 1916 dans le Hedjaz. Hussein confie le déroulement des combats à ses fils qui arriveront à Damas en 1917. Dans son appel à l’insurrection, le chérif met plus l’accent sur le mépris pour la religion des dirigeants unionistes plutôt que sur l’importance d’une action nationaliste. Il ignore cependant qu’entre temps les Britanniques se sont mis d’accord avec les Français pour se partager les dépouilles de l’Empire mourant (accords Sykes-Picot). Hussein se proclame Roi du Hedjaz fin 1916 mais son titre n’est pas reconnu par l’ensemble des puissances européennes. Le Hedjaz est cependant reconnu comme un belligérant à part entière et de ce fait fait partie des vainqueurs du conflit mondial. A la fin de la guerre, son fils Faysal devient l’unique représentant des Arabes à la conférence de Versailles de 1919 destinée à négocier les conditions de paix. Malgré les promesses des Britanniques, les demandes d’Hussein n’y seront pas acceptées.
    Par ailleurs, les prétentions d’Hussein sur le Hedjaz sont très mal perçues par l’émir du Najd, Ibn Sa’oud, son principal ennemi. Ce dernier, prônant l’Islam rigoriste Wahhabite, l’accuse de trahison envers l’Islam.

    Hussein, prétendant au califat

    Lorsque Mustapha Kemal abolit définitivement le califat en mars 1924, Hussein se proclame immédiatement Calife. Mais Ibn Sa’oud est bien déterminé à empêcher son concurrent d’endosser une telle responsabilité. Il lui dénie toute légitimité et envahit le Hedjaz durant l’été 1924. Hussein, lâché par les Britanniques, est contraint d’abdiquer le 3 octobre et doit se refugier à Amman où son fils Abdallah est devenu émir de Transjordanie. Un an plus tard, avec la conquête de Médine par les Saoudiens le 5 décembre 1925, le dernier Hachémite Ali encore établi dans le Hedjaz est également contraint de quitter la région. Hussein décède le 4 juin 1931 à Amman sans avoir pu devenir calife ni réunir l’ensemble du peuple musulman sous son autorité.

    Bibliographie
    Vincent Cloarec, Henry Laurens, Le Moyen-Orient au 20e siècle, Paris, Armand Colin, 2005
    Remi Kauffer, La Saga des Hachémites, la tragédie du Moyen-Orient, Paris, Editions stock, 2009
    James Moris, The Hashemite kings, London, Faber and Faber, 1959

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    • #3
      Hum ....pourquoi donc les critiques en tous genre ne s'offusquent-ils pas de la collaboration des hachémites avec les anglais contre les musulmans ottomans ?

      Une question que je ne cesse de poser à ceux qui prétendent, sans preuve probante, qu'Ibn Abdelwaheb s'était allié aux anglais contre les ottomans


      .................
      Dernière modification par etudiant, 01 mars 2017, 15h41.

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      • #4
        Une question que je ne cesse de poser à ceux qui prétendent, sans preuve probante, qu'Ibn Abdelwaheb s'était allié aux anglais contre les ottomans
        Si je ne m'abuse ,ibn abdelwahab est décédé en 1792 ,il n'a pas donc pu assister lui même à la premiére guerre mondiale .
        cependant j'ai également cru comprendre qu'autant les séouds unis aux ahl al cheikh que les hachémites se sont alliés séparément avec les anglais contre les ottomans .
        les séouds vainqueurs du duel fratricide ,expulsant banou hachem,il est certain qu'ils signeront aussitôt la seconde guerre mondiale finie un pacte stratégique dit de quincy et toujours en vigueur
        ou ils se placent sous la protection Anglo saxone contre la cession des richesses pétrolières aux Américains .
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          c'est dommage que l'historien qui fait le récit n'ait pas ajouté le rôle important qu'a joué la franc maçonnerie en infiltrant l'empire au 19eme siècle, d'après ce que j'ai lu c'est à l'aide de la charte de gulhane (liberté de culte pour les fonctionnaires de l'empire) que les loges maçonniques ont pu fleurir au sein de l'empire et ont pu s'infiltrer dans les sphères socio-économiques et ont aussi influencé les politiques etc... d'ailleurs c'est kemal le turc qui vient donner le coup de massue qui achèvera tout cet empire...

          Une question que je ne cesse de poser à ceux qui prétendent, sans preuve probante, qu'Ibn Abdelwaheb s'était allié aux anglais contre les ottomans
          ils disent un coup c'est l'imam ibn Abdelwahhab, un coup c'est les al saoud, un coup c'est l'espion anglais (un ancêtre de james bond sûrement) bref ils accâblent mais aucun de ces détracteurs n'ont la même version et pourtant ils demandent qu'on les croit...

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          • #6
            cependant j'ai également cru comprendre qu'autant les séouds unis aux ahl al cheikh que les hachémites se sont alliés séparément avec les anglais contre les ottomans .
            c'est ce que j'ai cru comprendre ...reste que c'est vérifiable pour les hachémites et j'attends des preuves pour les wahabite

            les séouds vainqueurs du duel fratricide ,expulsant banou hachem,il est certain qu'ils signeront aussitôt la seconde guerre mondiale finie un pacte stratégique dit de quincy et toujours en vigueur
            ou ils se placent sous la protection Anglo saxone contre la cession des richesses pétrolières aux Américains .
            Oui, ça on le sait (en 1927), après la chute de l'empire ottoman ...chose à laquelle s'étaient opposés les ikhwan(wahabite) à ne pas, confondre avec nos khwandjia ...et que ibn Saeoud a maté ....Mais la question porte sur l'alliance supposée des wahabit avec les anglais pour combattre les ottomans ....et de deux, comment expliquer la sélectivité de la condamnation tout en sachant qu'on le sait pour les uns et on l'ignore pour les autres ?!

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            • #7
              un coup c'est l'espion anglais (un ancêtre de james bond sûrement)
              ah, le fameux espion ...celui qui a écrit ses mémoires avant les évènements et dans une langue qui n'est pas la sienne ....Même Saddam s'était servie de cette histoire ....du temps où ça n'allait pas bien avec la saoudie ...

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              • #8
                En tout cas le sultan turc à l'époque s'est fait rouler dans la farine par les européens, tandis que les arabes malgré leurs alliances malsaines s'en sont plutôt tirés à bon compte ... je comprends mieux pourquoi ce complexe qui va jusqu'à la haine de certains turcs vis à vis des arabes, pour eux la chute de l'empire c'est à cause des arabes alors qu'au sein même de celui ci, depuis pratiquement un siècle avant sa chute, l'empire était parasité, gangrené aussi bien par les politiques, que religieusement parlant avec le chirk et l'innovation...

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                • #9
                  Bouillon de culture .

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                  • #10
                    Islam et humanité !

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                    • #11
                      temoignage dun turc
                      qui symbolise la majoriter des turc

                      C’est en 1923, date de la fondation de la République de Turquie, que se modifie la vision qu’ont les Turcs des arabes. Le nouveau credo est grosso modo le suivant: «Nous les Turcs voulons un pays moderne, alors pas question de nous inspirer des arabes lesquels d’ailleurs nous ont poignardés dans le dos durant la Première Guerre mondiale, en faisant alliance avec les puissances occidentales qui voulaient se partager les dépouilles de l’empire ottoman.»

                      Cette prise de distance se confirme lorsque la Turquie entre dans l’Otan en 1952, en première ligne contre l’Union soviétique pour défendre le camp occidental. Tandis que les pays arabes sont considérés comme des satellites de l’ennemi communiste. Ce qui explique qu’il y a quelques années encore, un général turc à la retraite m’avait expliqué qu’«on ne peut pas faire confiance aux arabes parce qu’ils ne sont vraiment pas fiables».

                      Commentaire


                      • #12
                        Oui, ça on le sait (en 1927), après la chute de l'empire ottoman ...chose à laquelle s'étaient opposés les ikhwan(wahabite) à ne pas, confondre avec nos khwandjia ..
                        Mais il fallait preciser que les Ikhwans sont consideres comme un mouvement Kharijite au sein du mouvement Wahabite. Pourquoi omets-tu ce detail? Pour confondre les gens que les Wahabites etaient contre ces pactes, alors qu'il s'agit d'un petit groupe consideres comme kharijite par la plupart des wahabites.

                        Commentaire


                        • #13
                          Mais il fallait preciser que les Ikhwans sont consideres comme un mouvement Kharijite au sein du mouvement Wahabite.
                          oui etudiant hein pourquoi tu n'as pas mentionner cette histoire d'ikhwan ? allez avoue tu as fait exprès de ne pas trop le mentionner pour défendre les al saoud oeilfermé

                          CQFD

                          http://www.algerie-dz.com/forums/sho...8&postcount=49

                          Commentaire


                          • #14
                            oui etudiant hein pourquoi tu n'as pas mentionner cette histoire d'ikhwan ? allez avoue tu as fait exprès de ne pas trop le mentionner pour défendre les al saoud oeilfermé

                            CQFD

                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...8&postcount=49
                            j'aimerais bien qu'il nous précise comment s'est faite l'alliance des wahabite avec les anglais contre les ottomans ...ça tarde à venir ...d'autant plus que les ottomans avaient reconnu, dans un accord, le roi saoudien comme wali sur le Najd ...en reconnaissance justement de sa neutralité dans leur conflit avec les britanniques

                            ...mais, comme je suis un troll insulté sur MP ...je me garde de lui adresser la parole !

                            Commentaire


                            • #15
                              j'aimerais bien qu'il nous précise comment s'est faite l'alliance des wahabite avec les anglais contre les ottomans
                              Cher etudiant,
                              Je ne vois vraiment pas pourquoi doit-il encore nous préciser une telle vérité. C'est depuis bien longtemps que les wahabites ont donné l'Islam aux juifs et a tous les ennemis du prophète, paix et salut sur lui.
                              https://www.youtube.com/watch?v=fnnQGN0C8OY
                              A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
                              Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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