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Deux tentatives de reconstruction du discours religieux musulman Mohamed Mahmoud Taha et Mohamed Shahrour

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  • Deux tentatives de reconstruction du discours religieux musulman Mohamed Mahmoud Taha et Mohamed Shahrour

    Par Lahouari Addi(*)

    Il y a eu deux tentatives audacieuses de relecture du Coran qui pourraient à l’avenir avoir un impact sur le discours religieux, aujourd’hui incompatible avec la modernité en termes de droits civiques, d’égalité homme-femme, de liberté de conscience, etc. à laquelle aspirent les musulmans. Il s’agit des œuvres de Mohamed Mahmoud Taha et de Mohamed Shahrour, tous deux ingénieurs de formation. M. Taha est un Soudanais qui a participé à la lutte de libération de son pays contre l’occupation britannique. Il s’est assez tôt intéressé au discours religieux qu’il voulait renouveler pour proposer une alternative à celui en vigueur à Al Azhar ou parmi les Frères musulmans d’Égypte. Il a créé à cet effet un mouvement appelé «Frères et Sœurs Républicains» impliqué tout autant dans la libération du Soudan contre l’occupant que dans la réforme de l’interprétation de l’islam.

    Sa thèse principale est que la société musulmane est en attente d’un second message après le premier, marqué par les circonstances de la révélation à Médine. «Je désire toutefois, dès le départ, souligner et clarifier un point important, à savoir que l’islam est constitué de deux messages : le premier est basé sur les textes subsidiaires du Coran, et le second sur les textes primaires du Coran. Le premier message a été déjà interprété et mis en œuvre, alors que le second attend toujours d’être interprété et mis en œuvre» (Mohamed Mahmoud Taha, The Second Message of Islam, traduit de l’arabe vers l’anglais par A. A. Ana’im, Syracuse University Press, 1987, p. 31). Il opère une distinction entre les versets révélés à La Mecque et ceux révélés à Médine. Les premiers s’adressent à l’Homme, à l’humanité tout entière, portant sur les rapports spirituels entre Dieu et le croyant ; ils sont empreints de sérénité, et appellent à la paix et à la fraternité pour mettre en avant ce qu’il y a de meilleur dans l’Homme.

    Les seconds, ceux de Médine, sont marqués par les circonstances historiques et les rapports sociaux de l’époque, ce qui les rend obsolètes pour la société contemporaine. Cette différenciation entre des versets du Coran, audacieuse pour beaucoup de croyants qui considèrent la parole de Dieu comme intemporelle et achevée, est à la base de la nouvelle approche proposée pour moderniser le discours religieux et le rendre compatible avec la modernité. Il affirme que l’interprétation du Coran qui prévaut jusqu’à nos jours est celle de fouqaha qui ont préféré les versets coercitifs et qui ont marginalisé les versets donnant la liberté de choix.

    A sa naissance à La Mecque, l’islam n’était pas coercitif, argumente Taha, qui estime que «les gens y étaient croyants ou incrédules et, puisqu’il n’y avait pas de coercition durant cette période, ce sont les versets d’accommodement (al ismah) qui prévalaient» (p. 113), citant le verset suivant : «Appelle au chemin de ton Seigneur par la sagesse et l’édification belle. Discute avec les autres en leur faisant la plus belle part. Du reste ton Seigneur est seul à savoir de qui Son chemin s’égare et à savoir qui bien se guide» (16, 125). Les versets d’accommodement ont été mis sous le boisseau après l’émigration à Médine, menant vers l’intolérance qui a fait apparaître des hypocrites individus qui ne sont pas convaincus et qui néanmoins se rendent à la mosquée sous la menace de punitions.

    Pour les oulémas, tous les versets ont la même valeur sans avoir conscience que le corpus religieux qui fait autorité et le fiqh (le droit musulman) reposent essentiellement sur les versets coercitifs de Médine. M. Taha estime que la tradition classique a mis en avant les versets guerriers du Coran au détriment des versets pacifiques, ce qui met la société musulmane en état de guerre perpétuelle avec les non-musulmans et même entre musulmans. Il s’agit pour lui de démilitariser la révélation, de la dépolitiser pour revenir à sa vocation universelle et à sa spiritualité. Le Coran, pour lui, est un texte qui régit les rapports entre Dieu et l’individu et non entre les individus qui sont l’objet d’un droit humain issu de l’ijtihad sur la base du Coran et de la raison. Selon Taha, la chari’a doit être reconstruite dans cette perspective pour tenir compte des nouvelles aspirations à l’égalité, la dignité et la liberté de tous les hommes, musulmans ou non, et aussi à l’égalité entre l’homme et la femme. D’où la nécessité d’un nouveau message élaboré sur la base des versets de La Mecque. Il y a dans le Coran, soutient-il, une partie stable intemporelle et une autre qui a besoin d’être renouvelée à la lumière de la première. Il faut, poursuit-il, distinguer la prophétie du message, la première est relative à la transcendance et la seconde à l’histoire.

    Le message serait le support humain de la prophétie, lequel support renvoie à l’histoire, à la culture, aux coutumes et au niveau de connaissance scientifique de l’époque. Cette perspective est refusée par les oulémas qui maintiennent qu’il n’y a qu’un message porté par le dernier messager (er-rassoul al akhir) qu’a été le prophète Mohamed. La culture religieuse, enseignée depuis des siècles, ne fait aucune différence entre le prophète et le messager, et dire qu’il y a un nouveau message, ce serait accepter l’idée qu’il y aura un nouveau rassoul, ce qui est inacceptable pour le discours religieux officiel. M. Taha a été dénoncé par les oulémas qui l’ont accusé de prétendre être un nouveau rassoul, titre détenu par le prophète, ce qui lui a fait perdre de la crédibilité auprès de nombreux croyants au Soudan. Sans le dire explicitement, Taha se présente comme le nouveau messager sans toutefois prétendre au statut de prophète comme l’accusent ses adversaires.
    Que faire alors des versets de Médine qui ont aussi été révélés ? Ils doivent être abrogés par les versets de La Mecque, soutient-il, selon la technique prévue par le Coran qui stipule : «Dès que nous abrogeons un verset ou que nous le faisons oublier, nous le remplaçons par un autre, meilleur ou semblable» (2, 106). Dans la nouvelle approche qu’il propose, les versets ne sont pas abrogés par un homme ; ils le sont par d’autres versets. Il prend l’exemple du verset suivant, aujourd’hui inapplicable : «Une fois passé le mois sacré, tuez les associants où vous les trouvez, capturez-les, bloquez-es, tendez-leur toutes sortes d’embûches. Seulement s’ils se repentent, accomplissent la prière, acquittent la purification, dégagez-leur le chemin. Dieu est tout pardon et miséricordieux» (9,5). Ce verset, qui n’a de signification que dans les circonstances de la situation défensive des compagnons du prophète à Médine, doit être abrogé par les versets qui condamnent le meurtre : «Tuer un individu c’est comme si on a tué l’humanité entière» ou «Pas de contrainte en religion».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La technique de l’abrogation (naskh) donne à l’islam la possibilité d’être une religion de toutes les époques et de s’adapter aux mutations historiques et au changement des mentalités. Elle permet de ne pas considérer les non- musulmans (chrétiens, juifs, boudhistes, athées…) comme des ennemis à exterminer, ce qui relève du bon sens et de la raison. Son disciple Mohamed A.A. An Na’im, aujourd’hui professeur à l’Université de North Carolina, Etats-Unis, explique la nécessité de la technique de l’abrogation dans le sillage de son maître : «Etant donné que la technique de l’abrogation a été employée par le passé pour élaborer la chari’a qui a été acceptée jusqu’ici comme le modèle islamique authentique et véritable, la même technique peut être employée aujourd’hui pour élaborer une loi islamique moderne, authentique et véritable.» (A.A. Na’im, Toward an Islamic Reformation.
    Civil Liberties, Human Rights and International Law, Syracuse University Press, 1990, p. 49).
    La distinction entre les versets de La Mecque et de Médine et le recours à l’abrogation sont à la base de la tentative de Taha de renouveler le discours religieux en y intégrant les progrès de la pensée humaine. Bien qu’il ait eu une formation d’ingénieur, M. Taha a lu des philosophes modernes qui l’ont influencé dans l’élaboration de sa pensée. On y trouve les marques de Kant, Hegel, Marx…, dont il utilise de manière implicite les concepts pour renouveler le discours religieux.
    Il considère que les oulémas ont réifié le Coran et, ce faisant, ils ont effacé sa dimension humaniste, faisant référence implicitement aux concepts d’aliénation, de réification, de fausse conscience. Ce qui est intéressant chez lui, c’est que son argumentation, même si elle est ouverte aux conquêtes intellectuelles de la philosophie moderne, est construite sur la base de versets et de hadiths, ce qui démontre que, pour lui, l’islam est compatible avec toutes les périodes historiques, en particulier l’époque contemporaine. Sans jamais citer Kant une seule fois, il introduit la problématique de l’individu comme fin en soi, avançant que le texte sacré a été révélé pour le bienfait de l’individu, ce qui signifie qu’il est un moyen et non une fin. «Il faut d’abord souligner, écrit-il, qu’en islam, l’individu —homme ou femme — est un but en soi.
    Tout le reste, Coran et religion, n’est qu’un moyen destiné à servir ce but» (M. M. Taha, Un islam à vocation libératrice, traduit de l’arabe par Mohamed El Baroudi-Haddaoui et Caroline Paihle, L’Harmattan, 2002, p. 35). N’est-il pas audacieux d’affirmer que la religion est au service de l’individu, alors que la tradition a toujours enseigné l’inverse ? Cette hypothèse n’est pas construite de l’extérieur du Coran ; au contraire, elle l’est à partir de versets qui rappellent que la vie humaine est sacrée.

    La sacralité du Coran dérive de la sacralité de celle-ci. Taha suggère que tuer un homme, musulman ou non, c’est tuer le souffle de Dieu qui est en tout homme, se référant au verset suivant : «Lorsque ton Seigneur dit aux anges : ‘’Je suis en train de créer un humain d’une argile de boue croupie, quand Je l’aurai rendu complet, lui aurai insufflé de Mon esprit, tombez prosternés devant lui’’.» (15, 28-29). Ne pas respecter la vie, c’est ne pas respecter le Créateur, suggère Taha. Si Dieu demande aux anges de se prosterner devant l’homme, c’est que celui-ci a de la valeur pour Dieu.

    La deuxième audace intellectuelle de Taha est sa volonté de donner de l’importance aux mou’amalates par rapport au culte qui n’est pas, pour lui, un critère tangible de la sincérité de la foi. «Il est clair, écrit-il, que le culte n’a de valeur que s’il se reflète dans les faits par un comportement correct envers autrui. La bonne conduite dans les rapports est en elle-même considérée comme un véritable culte.
    Le prophète Mohamed le précise bien lorsqu’il dit “la piété est la bonne conduite dans les rapports avec les autres”». Cette citation est à mettre en parallèle avec cette phrase de Kant : «Tout ce que l’homme pense pouvoir encore faire, en plus de la bonne conduite pour se rendre agréable à Dieu, est simplement folie religieuse et faux culte de Dieu.» C’est ce qu’avait pressenti Luther pour la chrétienté en assimilant le rituel de l’Eglise catholique à une survivance du paganisme.
    Cette idée n’avait jamais été formulée avec autant de force en islam par un penseur musulman. Suggérant que l’islam ne se limite pas aux obligations rituelles, Taha ouvre une perspective révolutionnaire à la société musulmane, soulignant que les mou’amalates (les rapports sociaux) sont une forme de ‘ibadates (le culte) sur la base d’un hadith que la mémoire sélective de théologiens a «oublié». Par cette posture, qui rappelle la raison pratique de Kant, il cherche à faire de l’islam une foi qui adoucit les rapports sociaux et qui humanise le croyant. Il redécouvre les impératifs catégoriques dont il trouve les origines dans le Coran et la sunna, rappelant ce hadith du prophète : «N’est croyant que celui qui souhaite à ses semblables ce qu’il souhaite pour lui-même.» En usant du postulat de l’individu comme fin en soi, en faisant des mou’amalates une forme de culte rendu à Dieu et en donnant aux impératifs catégoriques une source musulmane, M. Taha sera considéré à l’avenir comme le premier penseur musulman à avoir eu une lecture kantienne du Coran.
    L. A.

    * Professeur de sociologie à l’IEP de Lyon. Ce texte est un extrait d’un ouvrage en préparation sur la crise du discours religieux musulman.
    Demain : Mohammed Shahrour
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      L’audacieuse interprétation de Mohammed Shahrour

      Par Lahouari Addi(*)

      Au début des années 1990 est paru à Damas et au Caire un ouvrage portant sur le Coran qui a connu un succès sans précédent en libraire (plus de 150 000 exemplaires vendus en quelques mois !) : Al-Kitab wal qur’an. Qira’a mu’asira, (Le Livre et le Coran. Une lecture contemporaine), Dar al Ahali li nashr, Damas, 1990. Son auteur, Mohammed Shahrour, inconnu jusque-là, propose une nouvelle approche théologique qui remet en cause les commentaires de la tradition classique élaborée il y a plusieurs siècles par Tabari, Ibn Khatir, Suyyuti… reconnus par les fouqaha comme des autorités religieuses incontestables.
      Il critique les oulémas du passé, et surtout ceux de l’époque contemporaine, pour leur ignorance des subtilités de la langue arabe et pour leur indifférence aux progrès enregistrés par la pensée humaine depuis mille ans. Il appelle à une relecture radicale du Coran, affirmant que celui-ci ne s’explique pas (ce qu’ont fait sans succès les spécialistes du ‘ilm et-tafsir) ; il s’interprète (ta’wil) avec l’herméneutique à la lumière des connaissances disponibles en philosophie, en linguistique, en sociologie, en histoire, etc. L’interprétation est d’autant nécessaire, affirme-t-il, que la langue arabe, dans laquelle a été révélé le Coran, est une langue construite sur la structure sémantique des mots et non sur leur précision lexicographique. Ceci constitue une richesse linguistique qui donne à l’arabe sa propension à l’imaginaire, sa force d’abstraction et ses qualités poétiques.

      La conclusion que tire l’auteur est que, si on ne maîtrise pas parfaitement la langue du Coran, on ne peut pas comprendre ses subtilités que le tafsir classique n’a pas perçues. Shahrour se réfère aux travaux des philologues anciens et des linguistes modernes pour montrer que le sens de plusieurs concepts a été déformé par des générations d’oulémas qui, pendant des siècles, ont répété les mêmes erreurs. Il cite les spécialistes de la langue arabe pour soutenir sa thèse : Ibn Ahmed al Farahidi al Khalil, mort en 791 ; ‘Amr ben ‘Uthmane Sibawayh, mort en 793 ; Abou Ali al Farissi, mort en 987 ; Abou al Fath ‘Uthman al Jinni, mort en 1002 ; Abdou al Qahir Ibn Abderrahman, mort en 1078… Pour appuyer son argumentation, il a recours à une analyse philologique des mots du Coran dont il rappelle le sens lexicographique pour découvrir la signification réelle de la parole divine.

      Il se focalise sur certains concepts du texte sacré (livre, islam, imane, forqane, nissa…) qu’il analyse pour ébaucher une exégèse nouvelle qui permet, selon lui, une meilleure compréhension du texte sacré.
      Dans cette perspective, il esquisse une conception qui remet en cause la validité du corpus religieux qui a fait autorité pendant des siècles. Les mots «islam» et «imane» ne doivent pas être confondus, dit-il, indiquant que ces deux concepts ne sont ni identiques ni équivalents.

      Dans le verset 33 35, Dieu parle «aux mouslimoune et mouslimate et mou’minoune et mou’minate» comme s’il se répétait. En réalité, dit Shahrour, Dieu ne se répète pas, et dans ce verset, Dieu s’adresse à toute l’humanité (mouslimoune) et aux membres de la communauté de Mohammed (mou’minoune). En ne relevant pas cette nuance fondamentale, le tafsir des oulémas est passé à côté de la richesse conceptuelle de la différence entre mouslim et mou’mine. Les oulémas n’ont pas compris le mot «islam», le confondant avec le mot «imane», contredisant l’esprit et la lettre du Coran. De là, les mouslimoune sont à distinguer des mou’minoune, c’est-à-dire ceux qui ont adhéré au message du prophète Mohammed, le dernier des envoyés de Dieu.

      Le titre de son ouvrage majeur est Al Kitab oual Qora’an (Le Livre et le Coran) où il défend la thèse que ces deux mots sont différents et n’ont pas la même signification, affirmant par ailleurs qu’en arabe, la synonymie n’existe pas. Il discerne dans la parole de Dieu révélée à Mohammed deux aspects. Le premier — le Livre — s’adresse à toute l’humanité et porte sur la transcendance et les questions métaphysiques : la vie et la mort, le début et la fin du monde, l’enfer et le paradis, etc. Les versets qui traitent de ces thèmes sont immuables et atemporels et intéressent tous les êtres humains quelles que soient leur culture et leur époque historique. Le second aspect de la révélation est le Coran proprement dit qui contient les recommandations morales et rituelles destinées à la communauté de Mohammed qui est simultanément prophète et messager. Le message historicise la transcendance en la transformant en immanence, traduisant l’abstrait en concret et donnant à l’universel une de ses manifestations particulières et contingentes.

      Cette division du texte sacré en deux domaines a pour objectif de séparer les dimensions métaphysique et historique du Coran, soumettant la seconde à la raison dans le respect de deux principes doctrinaux : la révélation ne contredit pas la raison et elle ne contredit pas la réalité.
      La distinction islam-imane, correspondant à celle de prophétie-message, est centrale dans la pensée de Shahrour qui insiste sur l’universalité de la transcendance divine à qui les hommes donnent une signification en fonction de la culture de leurs époques et de leurs pays respectifs.
      Un Suédois, un Congolais, un Mexicain… n’est pas un infidèle, un ennemi d’Allah dès lors qu’il respecte les valeurs morales minimales de l’humanité : ne pas tuer, ne pas voler, interdiction de l’inceste, etc. Sur la base d’une exégèse du verset 33, 35, Shahrour tente de montrer que, d’après le Coran, l’islam est une religion naturelle (din el fitra), celle de l’humanité, et que les musulmans sont tous les êtres humains qui se conduisent moralement et qui participent au bien-être et à la richesse de leurs sociétés respectives.
      L’islam comme éthique et comme morale a existé, avance-t-il, avant Mohammed, réfutant la théorie de la jahiliya qui présente l’époque antérieure à l’avènement du Coran comme étant celle de la barbarie.

      Les sociétés arabo-musulmanes ont enseigné à leurs membres pendant des siècles que la jahiliya est l’ignorance et l’immoralité de nos ancêtres, présupposant par ailleurs que toute personne n’appartenant pas à la communauté de Mohammed demeure dans la jahiliya. Ceci les a conduits à s’isoler du reste de l’humanité et à cultiver un sentiment de supériorité qui leur a été fatal et qui explique en partie leur retard culturel par rapport aux pays développés. En s’en prenant à l’ethnocentrisme religieux, Shahrour réhabilite l’égalité entre les hommes quelles que que soient leurs religions respectives. Il n’y aurait aucune raison à diaboliser un homme ou une femme sous le prétexte qu’il n’appartient pas à la communauté de Mohammed. Du fait qu’il est créé par Dieu, tout individu a comme capital social sa dignité et est porteur d’une conscience morale. «Tout acte moral réalisé par n’importe qui dans le monde appartient au domaine de l’islam. Ceux qui ont suivi la rissala de Mohammed n’ont pas le monopole de la droiture morale. Al imane est venu après l’islam et non l’inverse» (69), écrit Shahrour pour qui les musulmans, ce sont les Américains, les Chinois, les Mexicains… lorsqu’ils accroissent le bien-être dans leurs sociétés respectives. Allah n’est pas le Dieu des seuls Arabes ; il est celui de toute l’humanité.

      Il va même plus loin, en soulignant que l’illusion de la supériorité morale qu’ont les sociétés arabo-musulmanes cache leur retard éthique par rapport à d’autres peuples, estimant qu’elles sont en-deçà de ce que demande le Coran. Il écrit : «Si nous prenons l’exemple de l’Égypte en regardant ce qui se passe dans ce pays, nous constaterons que l’islam a presque disparu… A l’inverse, dans d’autres pays soi-disant non musulmans, l’islam est partout parce que dans ces pays, la richesse et le bien-être augmentent, dépassant les soi-disant pays musulmans de plusieurs centaines de kilomètres» (p. 69). Sur la base du critère du développement, de la sociabilité, de la civilité dans les espaces publics et des droits civiques, Shahrour conclut que les sociétés arabo-musulmanes ont décroché de la religion naturelle (l’islam) au vu des violations de droits de l’homme, de la corruption, de la saleté dans les rues, du bas niveau de l’enseignement, de l’état des hôpitaux, etc.

      Les sociétés arabo-musulmanes, suggère-t-il, sont en attente d’une réforme religieuse avant toute réforme économique ou politique pour moderniser la lecture du Coran afin de fonder la société sur les mou’amalate (les rapports sociaux) et non les ‘ibadate (les obligations rituelles).
      Cette posture aura des conséquences à l’intérieur des sociétés arabo-musulmanes invitées à ne pas apprécier leurs membres sur les seules obligations rituelles. Si un individu fait la prière, observe le jeûne du Ramadhan…, il le fait pour lui-même et ne rend aucun service à la société. Par contre, s’il est exigeant sur le lieu du travail par une meilleure productivité, s’il paye ses impôts et milite dans un parti ou un syndicat pour le bien-être de la collectivité, il mérite du respect. Les oulémas dans leurs prêches, suggère Shahrour, doivent insister sur les mou’amalates et non les seules ‘ibadate.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Parler des obligations rituelles, de la mort, du paradis, de l’enfer… contribue à apaiser l’âme des croyants sans que cela résolve aucun des problèmes politiques et sociaux auxquels sont confrontés les pays arabo-musulmans.
        «En un mot, un véritable réveil islamique implique la défense des valeurs morales et sociales qui renforcent la société civile à travers les organisations caritatives, les syndicats, les unions professionnelles, les ONG, les corporations d’intérêt économique, les groupes d’entre-aide, les défenseurs des droits humains. Malheureusement, les oulémas des différentes générations ont échoué à faire de l’islam une religion pratique et universelle. Ils ont préféré promouvoir le mimétisme dans le rituel (‘ibadate) et une mentalité de transit de ce monde vers l’au-delà, ce qui est une forme de fuite de responsabilités face au devoir de guider les gens pour réaliser leurs aspirations». (p. 68).

        La démarche de Shahrour est une lecture audacieuse du Coran dans lequel il trouve une inspiration pour moderniser le discours religieux et le mettre au niveau des connaissances contemporaines et de l’éthique post-coranique. Sous l’influence du philosophe néo-kantien Alfred Whitehead qu’il a lu lors d’un séjour académique en Irlande, Shahrour fait la part de ce qui est divin et de ce qui est humain, de ce qui est métaphysique et de ce qui est sociologique. Dans cette perspective, il perçoit la sunna de Mohammed comme un ijtihad, un effort pour organiser la société à l’ombre de l’éthique contenue dans le texte sacré.
        Mohammed a tenu compte de l’époque et de la culture des communautés de la péninsule arabique du VIIe siècle pour traduire en recommandations l’esprit de la parole divine. L’historicité du Coran — distingué du Livre — est la thèse centrale de Shahrour qui élabore un nouveau cadre théorique pour interpréter les versets coraniques à l’aide des connaissances scientifiques. Sur cette base, tout le droit musulman est, selon lui, à reconstruire en tenant compte de l’esprit d’équité de la parole de Dieu compatible avec l’évolution des mentalités des hommes et des femmes et de leurs aspirations à la dignité et à l’égalité.

        Les jurisconsultes ont mal compris de nombreux versets — sur la femme, l’héritage, les punitions corporelles, etc. – et c’est sur cette mauvaise compréhension que le fiqh a été élaboré en deçà de ce que Dieu attend des hommes. Shahrour tente de montrer que plusieurs mots du Coran ont été mal compris par les fouqaha, notamment nissa, islam, imane, forqane, huddud… Par exemple, ce dernier mot renvoie au cadre méthodologique de la recommandation légale, cadre appelé les limites (huddud) que les fouqaha ont compris comme punitions corporelles. Dieu a établi les limites inférieures et supérieures qui permettent de juger le caractère licite (ou illicite) d’un comportement. Le verset où il est question de couper la main du voleur n’est pas une injonction à amputer la main du délinquant. Il pose une limite supérieure en rappelant que pour le vol, la punition ne peut pas aller au-delà de l’amputation et rien n’oblige le juge à aller jusque-là. Le même verset rappelle que si le délinquant reconnaît sa faute et se repentit, Dieu lui pardonne.

        L’autre idée centrale développée par Shahrour est celle de la nécessité de relire le texte sacré à la lumière des progrès intellectuels enregistrés par différentes cultures. «Il faut lire le Coran, répète-t-il, comme s’il avait été révélé hier», c’est-à-dire après les conquêtes de la philosophie, de l’histoire, de l’anthropologie, de la science politique, de l’économie politique, de la psychanalyse, etc. En restant attaché à la culture des VIIe-Xe siècles, les oulémas se sont privés de la capacité de comprendre le Coran. Refusant l’historicité de son interprétation, ils ont sacralisé les commentaires des anciens et bloqué le niveau des connaissances scientifiques à ce qu’il était au VIIe siècle, d’où le retard dans tous les domaines de la vie sociale et politique.
        Certes, le Coran est fixe et intemporel, écrit Shahrour, mais sa compréhension dépend du niveau culturel de ceux qui le lisent. On ne peut pas discuter de l’interdiction de l’usure contenue dans le Coran si on ne connaît pas la théorie du surproduit de Adam Smith, celle de la rente de David Ricardo ou encore celle de la valeur-travail de Karl Marx. Non que ces théories invalident l’enseignement du Coran ; au contraire, elles permettent de mieux comprendre pourquoi Dieu a interdit l’usure, concept totalement différent de celui de l’intérêt que la science économique définit comme la rémunération du capital dans un monde rareté des biens régulé par la concurrence. Lorsque Ricardo analyse la rente comme un revenu illégitime, ne fait-il pas preuve du souci éthique de l’islam ? Les oulémas savent-ils que la rentre pétrolière de laquelle de nombreux pays musulmans tirent leurs revenus n’ajoute rien à la richesse mondiale ? Savent-ils que c’est un transfert et non une création de richesses ? L’éthique du Coran encourage-t-elle la création des richesses ou leur consommation sans effort ? Shahrour invite les sociétés arabo-musulmanes à s’ouvrir aux sciences sociales pour revivifier l’éthique contenue dans le Coran.

        De façon implicite, il emprunte une démarche kantienne en séparant la métaphysique de l’histoire et en appelant à découvrir la raison pratique (l’éthique) du Coran en ayant recours à la raison pure de la science. Nous retrouvons dans cette pensée la double dimension morale et cognitive de l’action humaine menacée par le mal radical issu de l’inconscience. L’individu est un être moral qui porte en lui le bien et le mal, ce dernier issu de l’amour de soi et de l’ignorance. La raison pure, celle à l’œuvre dans la science, aide l’homme à prendre conscience de sa responsabilité et à l’aider à réaliser les objectifs de la raison pratique qui est en lui.

        A l’état implicite dans la pensée de Shahrour, ces éléments de la philosophie morale sont indispensables pour la reconstruction du droit musulman sur des bases anthropologiques éclairées par la raison pratique et la raison pure, deux concepts fondamentaux mis au point par Kant. Dieu a voulu que l’humanité progresse sur les plans moral et scientifique et a voulu que l’homme obéisse au texte sacré en tenant compte des avancées intellectuelles réalisées par les différents peuples qui composent l’humanité.

        Un des principaux concepts du Coran, souligne-t-il, est forqan, défini comme la capacité donnée par Dieu à l’homme pour distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. Cela signifie que l’homme est responsable de ses actes et que tous les discours sur la prédestination (le fameux mektoub) n’ont aucun fondement.
        Reposant sur le postulat de la liberté de l’homme qui a la capacité de choisir entre le bon et le mauvais chemin, cette conception est confirmée par le verset du Coran que cite Shahrour : «Tout bien qui t’atteint vient d’Allah et tout mal qui t’atteint vient de toi-même. Et Nous t’avons envoyé, Ô Mohammed, aux gens comme Messager. Et Allah suffit comme témoin» (4, 79). N’est-ce pas là le fondement de la philosophie morale kantienne ? A travers le concept de forqane, l’islam est une éthique qui articule les valeurs transcendantales aux valeurs morales qui fondent la société humaine. La construction intellectuelle de Shahrour a pour objectif d’esquisser une nouvelle formulation de l’éthique des sociétés arabo-musulmanes et de la relier à l’éthique universelle avec laquelle elles ont rompu en enseignant une mauvaise interprétation du Coran.

        Comme il fallait s’y attendre, les écrits de Shahrour ont suscité des réactions hostiles de la part des oulémas menacés dans leur légitimité à posséder la science et les normes morales. Une vingtaine d’ouvrages et une centaine d’articles ont été publiés par des oulémas pour le réfuter. Si certains ont essayé de le contredire avec des arguments théologiques puisés dans la tradition établie, d’autres ont été véhéments et l’ont accusé d’être un marxiste, matérialiste, darwinien… soumis à l’influence des idées occidentales avec pour objectif de détruire l’islam.

        La palme revient à l’islamiste officiel du régime syrien, Mohamed Saïd al-Bouti qui l’a accusé d’être à la solde d’une organisation sioniste ! Rappelons que Ibn Roshd, de son vivant, avait essuyé des insultes aussi violentes de la part de hanbalites déchaînés. Accuser d’ignorance les oulémas dans les sociétés arabo-musulmanes comporte toujours un risque, mais cette fois-ci la charge était formulée sur la base d’une exégèse du Coran qui puise son inspiration chez les mu’tazilas de l’âge d’or de l’histoire de l’islam. Même en Arabie Saoudite, les autorités religieuses n’ont pas osé interdire son livre, tant il montre un profond respect pour la parole divine. Sans exagération aucune, l’œuvre de Shahrour est la première interprétation intellectuelle du Coran depuis l’époque d’Ibn Sina et Ibn Roshd, renouant avec une tradition philosophique qui a été perdue depuis au moins le XIIe siècle.

        En s’en prenant aux oulémas — qui forment un quasi-clergé —, il rappelle un certain Martin Luther qui avait accusé le clergé catholique de déviations et qui a été à l’origine du schisme protestant dans la chrétienté latine. Mais Luther avait attiré à lui la bourgeoisie naissante d’Europe du nord à la recherche d’un puritanisme qui ne rejette pas l’accumulation des richesses terrestres.
        Les sociétés arabo-islamiques contiennent-elles en leur sein des groupes sociaux aspirant à une interprétation moderne du Coran ? Car l’histoire ne se fait pas par des individus, aussi brillants soient-ils. Elle se fait lorsqu’émergent des groupes sociaux déterminés à réformer l’ordre ancien.
        Ibn Khaldoun a été l’un des plus grands génies du XIVe siècle, mais il n’a eu aucun impact sur l’histoire politique et intellectuelle du Maghreb parce que son explication profane de l’action sociale n’intéressait personne. Espérons que Shahrour aura un destin historique différent.
        L. A.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Le premier a été pendu pour avoir dit la vérité et le deuxième est un marxiste a la solde de l'occident.

          .

          Les sociétés arabo-musulmanes, suggère-t-il, sont en attente d’une réforme religieuse avant toute réforme économique ou politique pour moderniser la lecture du Coran afin de fonder la société sur les mou’amalate (les rapports sociaux) et non les ‘ibadate (les obligations rituelles).
          On ne peut pas discuter de l’interdiction de l’usure contenue dans le Coran si on ne connaît pas la théorie du surproduit de Adam Smith, celle de la rente de David Ricardo ou encore celle de la valeur-travail de Karl Marx. Non que ces théories invalident l’enseignement du Coran ; au contraire, elles permettent de mieux comprendre pourquoi Dieu a interdit l’usure, concept totalement différent de celui de l’intérêt que la science économique définit comme la rémunération du capital dans un monde rareté des biens régulé par la concurrence
          Les oulémas savent-ils que la rentre pétrolière de laquelle de nombreux pays musulmans tirent leurs revenus n’ajoute rien à la richesse mondiale ?
          Savent-ils que c’est un transfert et non une création de richesses ? L’éthique du Coran encourage-t-elle la création des richesses ou leur consommation sans effort ? Shahrour invite les sociétés arabo-musulmanes à s’ouvrir aux sciences sociales pour revivifier l’éthique contenue dans le Coran.
          J’espère que les tenants du"je prend le coran en entier"viendront contredire ces 2 penseurs avec des arguments et non une récitation de versets qui se contredisent.

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          • #6
            Je n'ai pas encore lu l'article (je le lirais ce soir).. mais je suis persuadé que ni Mohamed Mahmoud Taha, ni Mohamed Shahrour, ni Lahouari Addi ne développent l'argumentation susceptible d'éclairer l'opinion sur les réels problèmes de fond..

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            • #7
              L’audacieuse interprétation de Mohammed Shahrour
              Mohammed Shahrour est l'un des penseurs les plus brillants de nos jours
              Syrien, Ingénieur en génie civil, d'une intelligence et un raisonnement original dans la lecture du coran et la compréhension des textes. Ses ouvrages sont d'une richesse mieux que n'importe quelle autres référence des -14siecles...

              Il a d'abord commencé par le point névralgique et sensible celui de "la parole" , en distinguant le parole de l'homme et celle du Wah'y, un phénomène que les musulmans d'aujourd'hui n'arrive pas à cerner, en s'accrochant à une sounna incontournable.
              A partir de là, ... toutes les autres notions seront revues dans un registre (livre) bien déterminé.



              .
              Dernière modification par Phileas, 26 juin 2016, 15h08.

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              • #8
                un phénomène que les musulmans d'aujourd'hui n'arrive pas à cerner
                Pauvre de nous , ca me fait pensé a certains athees qui nous rabache a longueur de journee que les savants nous on caché plein de hadiths , le hic c'est qu'ils prennent ces hadiths de nos propre livres , livres dispo dans la premiere bibliotheque qu'on risque de croiser .
                quoi de mieux que de taxer les autres d'ignorant si l'on veut remettre en question tout ce a quoi ils on toujours cru et compris , ca donne quoi ? rarement , tres rarement quelque chose , pourquoi ? un manque flagrant de credibilité .

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                • #9
                  remettre en question tout ce a quoi ils on toujours cru et compris , ca donne quoi ?
                  ça donne un niveau de connaissance trop bas, manque de civisme et peuple arriéré, tiers mondiste mais aussi beaucoup de mal et de mensonge sur la vie du prophète, et paradoxalement on s'indigne des caricatures de charlie, c'est ce que j'appelle le summum de l'ignorance.

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                  • #10
                    beaucoup de mal et de mensonge sur la vie du prophète
                    Ah bon ? Parce que la vérité est gravée sur le marbre ?
                    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                    • #11
                      Ah bon ? Parce que la vérité est gravée sur le marbre ?
                      Pas du tout.
                      Le fait historique suppose la vérité comme il suppose le mensonge,
                      donc même le fait historique est soumis à la croyance.
                      je pense qu'à partir du moment ou on prend la décision de croire en une source ... les éléments qui viennent contredire la source sont un mensonge,
                      ça dépend de quel angle on vois la chose. à l’intérieur d'une croyance il y a peut être des vérités mais il y aussi des délires.

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                      • #12
                        phile

                        ça donne un niveau de connaissance trop bas, manque de civisme et peuple arriéré, tiers mondiste mais aussi beaucoup de mal et de mensonge sur la vie du prophète, et paradoxalement on s'indigne des caricatures de charlie, c'est ce que j'appelle le summum de l'ignorance.
                        boff des generalités , des clichés , des raccourcies , des complexes propre a ceux la meme qui essaient de nous imposer cette idees .... bref rien de nouveau on en a bu et rebu a souhait , pour les mensonges sur le prophete sws j'aurai bien aimer aller plus loin sur ca avec toi , mais sachant sur quoi tu t'appuie et comment tu lis les choses plus precisement l'islam , il est claire que ca ne menera nul part .

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                        • #13
                          Wazaaaa

                          Pauvre de nous , ca me fait pensé a certains athees qui nous rabache a longueur de journee que les savants nous on caché plein de hadiths , le hic c'est qu'ils prennent ces hadiths de nos propre livres , livres dispo dans la premiere bibliotheque qu'on risque de croiser
                          Ou qd ces mêmes pseudo-penseurs emettent des avis sur certain versets ou sujet de l'islam , et veulent nous montrer que ce sont les premiers a découvrir cet avis , alors que ce genre d'avis ont été dit il ya des siecles avants eux .

                          Ils utilisent ce genre de procédé pour briller aux yeux des ignorants qui les ecoutent

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                          • #14
                            Effectivement pseudo-penseurs, il impressionnent ceux qui ne connaissent pas les bases de leur religions , ne connaissent pas les base de la croyance en commencant par le tawhid jusqu'a al iman bil qader

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                            • #15
                              le deuxième est un marxiste a la solde de l'occident.
                              ca c'est une connerie monumentale...as-tu lu les ouvrages du Dr Shahrour?...dire des choses comme ça à ton age c'est très decevant.

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