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Quelle crédibilité donner aux sources historiques que les islamophobes emploient contre le Prophète (sws) ?

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  • Quelle crédibilité donner aux sources historiques que les islamophobes emploient contre le Prophète (sws) ?

    Introduction

    Beaucoup de citations sur la vie du Prophète (sws) et de ses expéditions durant son apostolat, nous furent entre autres rapportées par Ibn Ishaq, Ibn Hisham, At-Tabari, Al-Waqidi et Ibn Sa’d. Nous ferons inch’Allah une étude rapide sur chacun d’eux pour voir leur crédibilité afin de s’assurer que leurs témoignages soient digne de confiance sur le plan historique de la vie du Prophète de l’Islam (sws). Nous savons que parmi eux se trouve un des très grands exégètes du Coran (At-Tabarî) qui fit une oeuvre (son tafsir ou éxegèse) reconnu de tous.

    Mais dans notre cas précis, il ne s’agit ni de Tafassir ni de ahadith, mais plutôt de livres historico-biographiques de Muhammad (sws). Étant donné qu’hormis les traditions prophétiques, nous n’avons pas grand chose, alors tous ces livres sont d’une utilité pour en savoir plus. Mais à quel prix ?

    En effet, doit-on les prendre pour acquis et dire qu’ils sont véridiques parce qu’ils furent écrit par des musulmans ? Non, chaque livre mis à part le Coran doit-être étudié minutieusement afin de vérifier sa teneur et sa véracité.
    Cette petite étude marquera un grand pas pour les lecteurs qui ne sont pas avisés du caractère de ces personnages, de leurs oeuvres et de ce qui fut dit sur eux.

    Commençons par l’historien al-Waqidî dont le seul livre qui nous soit parvenu est son “Kitab al-Maghazi”, dans lequel il relate les campagnes du Prophète (sws).

    Al-Waqidi

    Il vécut en même temps que le grand Imam Ash-Shafi’i (raa). Il serait né en 130 de l’hégire (747 de l’ère chrétienne) et serait mort en 207 de l’hégire (soit en 822-23 du calendrier chrétien). Nous voyons qu’il vécut dans une bonne époque pleine de savoir et de science, mais cela en faisait-il un scientifique pour autant ? A-t-il vérifié ses sources ? Regardons ce qui fut dit sur lui pour s’en informer et voir ce que ses recherches proposent sur le plan historique:

    - Ash-Shafi’i a dit: “C’est un menteur” et aussi une autre parole “A Médine, il y avait 7 personnes qui inventaient des chaînes de transmetteurs, l’un d’eux était al-Waqidi”.
    - Ahmad ibn Hanbal a dit: “C’est un menteur
    - Yahya ibn Ma’in a dit de lui : “Al-Waqidi a transmit 20000 ahadith faux sur le Prophète (sws)
    - ‘Abdallah Ibn al-Madini a dit: “il invente des ahadith”. Lui et son père (‘Ali al-Madini) ont dit: “Al-Waqidi détient 20000 ahadiths que je n’ai jamais entendu nulle part”...”On ne doit pas utiliser son rapport car il est considéré comme faible”.
    - Alî Ibn al-Madinî a dit : Al Wâqidî a rapporté 30 000 hadîths étranges !
    - Al-Bukhari et Abou Hatim ar-Razi et an-Nasa’ï ont dit de lui : “rejeté” et aussi al-Bukhârî a dit qu’il n’a jamais écrit une seule lettre d’al-Waqidi.
    - Ibn ‘Adi a dit : “son rapport n’est pas retenu
    - Adh-Dhahabi dans son Mizan al-I’tidal dit : “le consensus a statué sur sa faiblesse.


    Nous ne pouvons utiliser son livre sur les campagnes du Prophète (sws) (Kitab al-Maghazi).

    De plus, Ibn an-Nadim dit dans son “Fihrist” à propos d’al-Waqidi : « Il était chiite, de bonne école, il suivait la discipline de l’arcane ; c’est lui qui affirma que Ali est l’un des prodiges du prophète (sws), tout comme étaient le bâton pour Musa et la résurrection des morts pour Issa b. Maryam ». Sayyed al-Amine al-Amili, auteur de “A’yan ash-shi’a”, rapporta ses paroles, ainsi que Agha Bazrak at-Taharani dans “Adh-dharia ila tasanif ash-shia”.

    Cependant, Cheikh At-Tusi n’en fait pas mention et ne cite aucun de ses livres.


    Tous ces témoignages suffisent pour rencarder cet homme à la place qu’il mérite. Notons qu’il apparaît dans les chaînes de transmissions sous le nom de Muhammad ibn ‘Umar.

    Voici maintenant les sources de ces témoignages (cliquez sur les images pour les agrandir). Il y a d'autres auteurs que nous n'avons pas cités, mais nous laissons le soin aux arabophones de vérifier les sources.

    L’imâm al-Boukhârî dit dans at-Târîkh al-kâbir (la Grande Histoire), tome 1, partie 1, p. 178, notice 543 :








    Nous lisons dans le livre de l’imâm Mouslim “al kouna wal asmâ” (les surnoms et les noms”, partie 1, p. 499, notice n°1952 :








    Dernière modification par shadok, 06 avril 2016, 10h08.
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  • #2
    De même nous lisons dans “Mizân al ‘itidâl fi naqd ar-rîjâl” de l'imâm shams-adine adh-Dhahabî, maison d’édition “dar al kotob al ilmîyyah”, tome 6, p. 273, notice n°7999 :



    Nous lisons dans le livre de l’imâm an-Nasâ’î (l’auteur des Sunan), “ad-dou’afâ wal matroûkine” (les faibles et les délaissés dans le hadîth), p. 217, notice n°557 :






    Nous lisons de même dans le livre de l’imâm Ibn al-Jawzî, “ad-dou’afâ wal matroûkine” (les faibles et les délaissés dans le hadîth), tome 3, p. 87-88, notice n°3137 :






    L’imâm al-’Ouqayli, rapporte dans son livre “ad-dou’afâ” (les faibles dans le hadîth), à la p.1265-1267, notice n°1670 :








    Note: Crédibilité historique “0
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    • #3
      Ibn Sa’d

      Pour lui cela va être assez court, car il était l’élève d’al-Waqidi.Il était aussi considéré comme ayant des tendances chiites. Il composa lui aussi un livre sur les campagnes du Prophète (sws) et sur d’autres choses qui s’intitule “Kitab at-Tabaqat”. Même si son œuvre est peut-être légèrement meilleure que celle de son maître, son contenu est de même nature puisque dans la plupart de ses chaînes de transmission, il y a al-Waqidi. Il faut donc revérifier son travail et ne pas tout prendre au pied de la lettre.

      Son livre contient beaucoup de ahadiths faibles et fauxcomme nous avons pu le constater. Son livre n’est pas à prendre "pour parole d'évangile" pour celui qui cherche à établir la vie exacte du Prophète (sws) et de ses expéditions.





      At-Tabari

      Nous ne reviendrons pas sur l’honorabilité de ce grand savant. Son Tafsir du Coran parle de lui-même et montre les compétences de cet homme. Cela dit, il composa une autre oeuvre qui justement parle des batailles et de la vie du Prophète (sws) qui s’intitule “Chroniques(histoires)des Prophètes et des Rois”.
      C’est de ce livre que tous les islamophobes puisent leurs attaques ainsi que celui de la Sira d’Ibn Ishaqsur laquelle nous reviendrons après inch’Allah. Ce livre se veut retracer l’histoire du début de l’apparition de l’homme sur terre, jusqu’après les Califes et même plus.
      Le soucis avec ce genre de livre est qu’il se servit de toutes les données qui existaient à son époque chez les chrétiens, les juifs et autre sans vérifier la véracité de qu’il transmet et ce fut justement l’erreur d’at-Tabari dans ce livre proche de l’inutile (du moins une grosse partie.) Mais à la différence des autres, Tabari avait prévenu dans son introduction que ce qu’il rapportait n’était qu’une transmission sans vérification, cela est dit dans son introduction de livre que voici:

      “Si je mentionne dans ce livre un rapport au sujet de certains hommes du passé, que le lecteur trouve inadmissible ou digne de censure parce qu'il ne voit aucun aspect de vérité, ni aucune substance factuelle à cet égard, qu'il sache que cela ne doit pas nous être attribué, mais à ceux qui nous l'ont transmis et nous avons simplement reçu ce qu'il nous a été transmis.”
      Source :Abû Ja`far Muhammad bin Jarir al-Tabari, Tarikh al-Tabari: Tarikh al-Umam wal-Muluk, 1997, Volume I, Dar al-Kutub al-'Ilmiyyah, Beyrouth, p.13

      Ce témoignage montre qu’at-Tabari n’a pas révisé ses sources scientifiquement et qu’elles peuvent être fausses. C’est justement ce qui fut prouvé par les réviseurs comme par exemple le livre “As-Sahih wa Da’if at-Tabari” qui fut fait par un Muhaddith. Le Tahqiq (vérification) de l'œuvre d'at-Tabari fut faite par plusieurs dont l'imam Muhammad b. Tâhir Al-Barzanjî. Ce livre d'authentification des Chroniques de l'imam at-Tabari, contient 8 tomes sur 13 de récits faibles ou inventés.
      En clair, ce livre ne peut pas être mit entre toutes les mains et ne peux être lu qu’avec une vérification. Les 2/3 de ce livre sont faibles ou inventés, c’est dire !

      Malgré la sincérité de cet auteur et de son savoir indéniable, son oeuvre n’est pas à utiliser pour parler de la vie du Prophète (sws) et de ses batailles de façon historiques, ni même pour le reste de son livre sur les thèmes qu’il traita.






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      • #4
        Ibn Ishaq

        Il est l’un des biographes les plus connus du Prophète Muhammad (sws), connu parce qu’il est très ancien (né en 85 de l’hégire et mort en 151). Ibn Ishâq ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes du hadîths, certains l'encensent et d'autres l'accusent de tous les maux. Par exemple, selon le grand Imam Malik (raa), Ibn Ishâq rapporterait ses histoires des juifs qui lui racontaient le déroulement des campagnes ou des guerres. C'est pour cette raison que lImam Malik (raa) le traita de “menteur” et “d’imposteur(Cf‘Uyun al-athar, I, 16-7”). Mais il n’est pas le seul, An-Nasa’ï, Yahya ibn Ma’in et Ad-Daraqoutni (raa), en dirent de même, spécifiant qu’il était loin d’être une autorité en matière de hadith et qu’il était faible dedans. Adh-Dhahabi, Yahya ibn Sa’id al-Ansari et al-A’mash(raa) l’ont réfuté sur un point en disant qu’il avait menti.
        Yahya ibn Sa’id (raa) a même dit qu’il était faible dans le Hadith. L’Imam Ahmad ibn Hanbal(raa) a dit que lorsqu’il cite un hadith seul, il ne doit pas être pris en compte et doit être refusé. De même, Ahmad Ibn Hanbal et Ibn Kathir considèrent qu’il était un “Mudallis(autrement dit, il ne cite pas les personnes qui lui ont transmis l’information). Adh-Dhahabi (raa)a dit de lui que s’il contredit une autre narration, il doit être rejeté.

        Il est connu chez les savants de la science de la critique des transmetteurs qu'Ibn Ishâq est un dissimulateur. Je vais maintenant te scanner les pages et te les montrer. On va ouvrir le livre d'Ibn Hajar al-'Asqalânî "Taqrîb at-Tahzîb", p.523.






        Voici la partie encadrée en rouge :

        notice 5725 : Muhammad ibn Ishâq ibn Yassâr [...] véridique dissimulateur (sadoûqoune moudallîs)


        et un peu plus loin :

        Véridique mais connu pour rapporter les hadîths de manière dissimulée [c'est-à-dire qu'il cachait de manière de sournoise les défauts dans les hadîths] d'après les rapporteurs faibles, inconnus et les rapporteurs pire que cela [c'est-à-dire les menteurs, etc.]. Ahmad, ad-Dâraqoutnî et d'autres l'ont qualifié par cela (c'est-à-dire qu'ils l'ont qualifié de dissimulateur).


        On va ouvrir un autre livre intitulé "Asma'ou al-moudalissine" [les noms des dissimulateurs] de l'imâm as-Souyoûti, p. 81




        Traduction de la partie encadrée en rouge :

        Notice 45 - Muhammad Ibn Ishâq - Pratique beaucoup la dissimulation




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        • #5
          L’Imam Ibn Numair (raa) dit de lui qu’il rapporta des ahadith de personnes inconnues. En parlant de tradition prophétique (Hadith), la Sira d’Ibn Ishaqen contient environ 600. Il est important de noter que les plus grands collecteurs de ahadith tels Bukhari, Muslim, Abou Dawud, Ahmad ibn Hanbal, At-Tirmidhi, An-Nasa’ï, Ibn Majah etc...ne citent que très rarement un hadith provenant de cette Sira.
          Pourquoi donc si elle est une source juste ? Avec 600 hadîths, ils auraient dû la citer abondement. Et bien non, ils savaient très bien que parmi ces 600, beaucoup étaient défectueux.

          Les autres soucis avec lui, c’est qu’il était shiite (al-Khatib al-Baghdadi, dans “Tarikh Baghdadi” et Ibn Sayid an-Nasdans “Uyun al-athar”, en font bien mention entre autre).Al-Baghdadi dit justement ceci dans son livre cité ci-dessus: “Il avait des tendances shiites ; il était Qadarite et il était trompeur.
          Source : Sira Ibn Ishaq “Muhammad”, ‘Abdurrahman Badawi, Tome 1, p.5 de l’Introduction, édition al-Bouraq 2001

          Les mêmes accusations sont rapportées par Ibn al-Najjardans “al-Kamal”.



          En effet, pour lui par exemple, l’être humain a une volonté libre ce que dément le Coran car malgré notre libre arbitre, celui-ci est régit par la Volonté d’Allah (swt). Il apportait aussi des chaînes de transmetteurs corrompues, interrompues ou encore mensongères. Sa version de laylat-ul Qadr contredit toutes les autres versions qui se retrouvent dans les recueils sures et authentiques. N’oublions pas aussi que la version primitive et originelle de sa Sira n’existe plus, mais elle fut retranscrite et rétrécie dans la Sira d’Ibn Hishamqui mourut 60 ans après Ibn Ishaq.

          Ibn Hisham a réduit celle-ci et l’admit dans son recueil témoignant dans son introduction qu’il avait retiré des histoires de celle-ci qui ne lui paraissaient pas être véridiques.

          Voici ce que dit ‘Abdurrahman Badawi,traducteur de la Sira d’Ibn Ishaq, à propos de celui-ci:

          “Il avait des tendances chiites ?

          Selon nous, cette accusation est tout à fait juste. Il suffit de parcourir la Sira pour en être pleinement convaincu. En notes, nous avons relevé quelques endroits où les tendances en faveur de ‘Ali sont très manifestes et parfois exagérées jusqu’au ridicule. Dans la description des combats dans les différentes campagnes auxquelles ‘Ali Ibn Abi Talib participe, il exulte tellement le rôle de ‘Ali jusqu’à faire oublier le rôle de tous les autres combattants musulmans, à l’exception, quelques fois, de Hamzah qui d’ailleurs n’a participé quà la bataille de Badr et celle de Uhud où il fut tué. Cela est impossible ! Dans les campagnes du Prophète contre ses ennemis, il y avait des centaines de grands combattants aussi braves et efficaces que ‘Ali Ibn Abi Talib et quelques uns étaient mêmes plus courageux que lui.

          Autre preuve des tendances shiites de Ibn Ishaq est le fait de ses préventions contre ‘Umar ibn al-Khattab. Cela l’entraîne tellement loin qu’il accuse ‘Umar ibn al-Khattab d’inventer faussement des versets coraniques (voir p.1015 de l’édition Wüstenfeld et notre note en bas de notre traduction de cette page)

          Rappelons encore qu’il voyait Ja’far ibn Muhammad al-Sadiq, le sixième Imam de la Shi’ah et entendait des traditions de lui.”
          Source : Sira Ibn Ishaq “Muhammad”, ‘Abdurrahman Badawi, Tome 1, p.5-6 de l’Introduction, édition al-Bouraq 2001


          Edit : Ces propos sont peut être à nuancer, car il s'agissait sûrement d'un chiisme politique, rien à voir avec le chiisme religieux. Certains auteurs classiques ne font même pas la différence et confondent toutes les notions.

          Quoi qu'il en soit,si la Sira d'Ibn Ishâq est aussi célèbre, c'est parce qu'elle a le mérite de fixer la chronologie prophétique. Mais les récits qu'on y trouve doivent être pris avec précautions.

          Ibn Hisham



          Pour lui, peu de mot à dire à l’instar de Ibn Sa’d, puisque lui, reprit la Sira d’Ibn Ishaq et enleva quelques histoires fausses comme nous l’avons dit, mais cela n’en fait pas moins une Sira défectueuse sur les sources et le contenu des histoires racontées. Sa crédibilité historique est certes légèrement meilleure que Ibn Ishaq, mais il n’était lui non plus, pas un collecteur de Hadith ni un spécialiste en la matière.

          Il suffit de voir par exemple dans sa Sira la bataille de Badr, où ‘Ali (raa) a tué presque tous ceux qui sont morts du côté polythéistes alors qu’il y avait plus de 300 hommes du côté musulmans (sic !). Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais les exagération sur la personne de ‘Ali (raa) ont éveillé les consciences sur son chiisme. Voici le commentaire de la Sira d’Ibn Hisham la plus répandue en langue française sur ce passage:

          “Il faut remarquer que c’est Ibn Hisham - et non pas Ibn Ishaq - qui, dans la presque totalité des cas, mentionne les noms des tueurs. Ibn Hisham fait la part trop belle à ‘Ali ibn abi Talib de manière tout à fait incrédule, comme si c’est ‘Ali qui aurait tué la plupart des victimes, et comme si tous les autres combattants musulmans - et ils étaient au nombre de 314 - ne faisaient presque rien ! Ce fait prouve qu’Ibn Hisham était un chiite fanatique, borné ou bien à la solde des imams chiites.”
          Source : Sira Ibn Ishaq “Muhammad”, ‘Abdurrahman Badawi, Tome 1, p.610, édition al-Bouraq 2001




          Conclusion



          Que dire en conclusion, si ce n’est que les récits Historio-biographique de la vie du Prophète de l’Islam (sws) sont très défectueux et erronés. Tous ces auteurs n’ont pas pris soin de transmettre des choses sures sur la vie du Prophète (sws) qui pourtant sont importantes pour un musulman. Certains ont été qualifié de “menteur” ce qui est grave. Cette petite étude se termine et permet de répondre aux islamophobes qui utilisent de manière malsaine ces livres de biographie Prophètique et d’expéditions militaires en se servant des histoires fausses pour discréditer le Prophète (sws).


          Ces travaux sont basés sur les recherches de Ehteshaam Ulhaq Gulam du groupe interreligieux “Answering-christian-claims”, du Cheikh Jalal Abu Al-Rub, ainsi que des recherches personnelles du Collectif.

          Karim & Salik
          Site Découvrir l'Islam
          Dernière modification par shadok, 06 avril 2016, 10h08.
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          • #6


            Ce témoignage montre qu’at-Tabari n’a pas révisé ses sources scientifiquement et qu’elles peuvent être fausses. C’est justement ce qui fut prouvé par les réviseurs comme par exemple le livre “As-Sahih wa Da’if at-Tabari” qui fut fait par un Muhaddith. Le Tahqiq (vérification) de l'œuvre d'at-Tabari fut faite par plusieurs dont l'imam Muhammad b. Tâhir Al-Barzanjî. Ce livre d'authentification des Chroniques de l'imam at-Tabari, contient 8 tomes sur 13 de récits faibles ou inventés.
            En clair, ce livre ne peut pas être mit entre toutes les mains et ne peux être lu qu’avec une vérification. Les 2/3 de ce livre sont faibles ou inventés, c’est dire !
            Salam

            Si tu permets ce complément :


            Les Chroniques de Tabari : Fiables ou non ?
            Proposé par Mouhammad Patel le Lundi, 11 Décembre 2006
            Question
            : J'aimerais en savoir un peu plus concernant l'ouvrage intitulé "Les Chroniques de Tabari". Tous les textes qu'il contient sont-ils authentiques ?… ou plutôt, peut on avoir confiance dans les récits qui s'y trouvent ? Est-ce que l'auteur de ce livre, le dénommé Tabari, est un savant reconnu ?



            Réponse :
            Mouhammad Ibnou Djarîr At Tabari (rahimahoullâh) est un célèbre savant et historien sunnite du 10ème siècle (838-923). Parmi les ouvrages qu'il rédigea, l'un des plus connus est celui qui traite de la chronologie universelle, intitulée en arabe "Târîkh oul Roussoul wal Mouloûk". Cette dernière œuvre a été résumée en langue persane -une quarantaine d'années après sa mort- par un savant samanide du nom de al Bal'ami. C'est cette version abrégée qui a ensuite connu une très grande notoriété; et c'est celle-ci qui a été traduite au 19ème siècle en français par H. Zotenberg, et qui est proposée encore aujourd'hui au public francophone sous le titre de "La Chronique – Histoire des Prophètes et des Rois". (Réf : "Encyclopedia Britannica" (1911) Volume 26 - Page 322)

            Les savants reconnaissent que l'œuvre originale de At Tabari (rahimahoullâh) constituait un recueil d'Histoire de référence pour les musulmans. Néanmoins, il est essentiel de souligner qu'At Tabari (rahimahoullâh) a présenté de façon systématique les chaînes de transmission des différents récits qu'il a cité dans son Târîkh. Et comme le rappellent les oulémas, "man asnadaka faqad ahâlaka", c'est-à-dire que "celui qui t'a fourni sa chaîne de transmission (de ce qu'il t'a rapporté), alors il t'a confié la responsabilité (de vérifier le bien fondé de l'information communiquée)". En agissant de la sorte dans sa chronique, At Tabari (rahimahoullâh) a exposé au lecteur la nature exacte de son travail : Il s'est attaché à réunir tous les rapports historiques qu'il a pu trouver, et ce, indépendamment de leur degré de fiabilité. Quand on garde à l'esprit cette réalité, on comprend qu'il est tout à fait possible et concevable de trouver dans son œuvre des récits non authentiques ou de faible crédibilité. Il revient donc au lecteur d'analyser les chaînes de transmission ou le contenu des différents rapports historiques qu'il a cités, pour se faire ainsi une idée réelle de leur degré de fiabilité. Cette nécessaire rigueur à adopter au niveau de l'analyse concerne, je le rappelle encore, l'œuvre originale de At Tabari (rahimahoullâh).

            Pour ce qui est de la version abrégée par al Bal'ami et traduite en français, il est évident que quiconque désire s'y référer pour connaître l'Histoire des premiers temps de l'Islam doit faire extrêmement attention… En effet, non seulement les chaînes de transmission des différents récits cités ne s'y trouvent plus, mais bien plus grave encore, des oulémas sunnites (tels que Châh Abdoul Aziz Al Mouhaddith Ad Dhalawi. Voir "Touhfah Ithnâ Achariyah – Page 144) ont souligné que l'auteur ne s'est pas contenté de faire un travail de synthèse : Il a intégré dans son ouvrage des ajouts personnels et a procédé à des modifications dans le contenu de certains récits. Et quand on constate combien son résumé de la chronique de Tabari est utilisé par les propagandistes chiites duo-décimains et les détracteurs de l'Islam dans leurs attaques visant à discréditer l'action des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) et à salir leur honneur et leur mémoire, on peut se faire une idée assez claire des altérations du texte original auxquelles il s'est livré.


            Bref, le conseil le plus judicieux que je puis donner au lecteur non arabophone qui ne dispose pas de moyens fiables pour vérifier systématiquement les récits présents dans la traduction française de l'ouvrage d'al Bal'ami est d'éviter à tout prix de le consulter, et encore moins de chercher à partir de celui-ci à en savoir un peu plus sur l'Histoire de l'Islam et des musulmans : C'est là le meilleur moyen pour éviter de perdre un temps précieux, mais aussi et surtout de protéger sa foi et son îmân.

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