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(les pages 1à 6 manquent.)
« Qu’est-ce que la matière ?
Durera-t-elle toujours ? »
L’Enseigneur répondit :
« Tout ce qui est né, tout ce qui est créé,
tous les éléments de la nature
sont imbriqués et unis entre eux.
Tout ce qui est composé sera décomposé ;
Tout reviendra à ses racines ;
La matière retournera aux origines de la matière.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »
Pierre lui dit : « Puisque Tu te fais l’interprète des éléments
et des évènements du monde, dis-nous :
Qu’est-ce que le péché du monde ? »
L’Enseigneur dit :
« Il n’y a pas de péché.
C’est vous qui faites exister le péché
Lorsque vous agissez conformément aux habitudes
de votre nature adultère ;
là est le péché.
Voilà pourquoi le Bien est venu parmi vous ;
Il a participé aux éléments de votre nature
Afin de la ré-unir à ses racines. »
Il continua et dit :
« Voici pourquoi vous êtes malades
et pourquoi vous mourrez :
c’est la conséquence de vos actes ;
vous faites ce qui vous éloigne…
Comprenne qui pourra. »
« L’attachement à la matière
engendre une passion contre nature.
Le trouble naît alors dans tout le corps ;
C’est pourquoi je vous dis :
« Soyez en harmonie… »
Si vous êtes déréglés,
Inspirez-vous des représentations
De votre vraie nature.
Que celui qui a des oreilles
Pour entendre entende. »
Après avoir dit cela, le Bienheureux
Les salua tous en disant :
« Paix à vous – que ma Paix
soit engendrée et s’accomplisse en vous § »
Veillez à ce que personne ne vous égare
En disant :
« Le voici,
Le voilà. »
Car c’est à l’intérieur de vous
Qu’est le Fils de l’Homme ;
Allez à Lui :
Ceux qui Le cherchent Le trouvent
En marche !
Annoncez l’Evangile du Royaume. »
« N’imposez aucune règle,
hormis celle dont je fus le Témoin.
N’ajoutez pas de lois à celles de celui qui a donné la Thora,
Afin de ne pas en devenir les esclaves. »
Ayant dit cela, Il partit.
Les disciples étaient dans la peine ;
Ils versèrent bien des larmes, disant :
« Comment se rendre chez les païens et annoncer
l’Evangile du Royaume du Fils de l’Homme ?
Ils ne l’ont pas épargné,
Comment nous épargneraient-ils ? »
Alors, Marie se leva,
Elle les embrassa tous et dit à ses frères :
« Ne soyez pas dans la peine et le doute,
car Sa grâce vous accompagnera et vous protégera :
louons plutôt Sa grandeur,
car Il nous a préparés.
Il nous appelle à devenir pleinement Humains »
Par ces paroles, Marie tourna leurs cœurs vers le Bien ;
Ils s’éclairèrent aux paroles de l’Enseigneur.
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Pierre dit à Marie :
« Sœur, nous savons que l’Enseigneur t’a aimée
différemment des autres femmes.
Dis-nous les paroles qu’Il t’a dites,
Dont tu te souviens
Et dont nous n’avons pas la connaissance… »
Marie leur dit :
« Ce qui ne vous a pas été donné d’entendre,
je vais vous l’annoncer :
j’ai eu une vision de l’Enseigneur,
et je lui ai dit :
« Seigneur, je Te vois aujourd’hui
dans cette apparition. »
Il répondit :
« Bienheureuse, toi qui ne te troubles pas à ma vue
Là où est le noùs, là es le trésor »
Alors, je lui dis :
« Seigneur, dans l’Instant, celui qui contemple
Ton apparition,
Est-ce la psyché (l’âme) qu’il voit ?
Ou par le Pneuma (l’Esprit, Souffle) ? »
L’Enseigneur répondit :
Ni par la psyché ni par le Pneuma ;
Mais le noùs étant entre les deux,
C’est lui qui voit et c’est lui qui (…) »
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(les pages 11à 14 manquent.)
« Je ne t’ai pas vu descendre,
mais maintenant je te vois monter »,
dit la Convoitise.
« Pourquoi mens-tu, puisque tu fais partie de moi ? »
L’Âme répondit :
« Moi, je t’ai vue,
toi, tu ne m’as pas vue.
Tu ne m’as pas reconnue ;
J’étais avec toi comme avec un vêtement,
Et tu ne m’as pas sentie. »
Ayant dit cela,
Elle s’en alla toute joyeuse.
Puis se présenta à elle le troisième climat,
Appelé Ignorance ;
Celui-ci interrogea l’âme, lui demandant :
« Ou vas-tu ?
N’as-tu pas été dominée par un mauvais penchant ?
Oui, tu étais sans discernement, et tu as été asservie. »
L’âme dit alors :
« Pourquoi me juges-tu ? Moi je n’ai pas jugé.
On m’a dominée, moi je n’ai pas dominé ;
On ne m’a pas reconnue,
Mais moi, j’ai reconnu
Que tout ce qui est composé sera décomposé
Sur la terre comme au ciel. »
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Libérée de ce troisième climat, l’âme continua de monter.
Elle aperçut le quatrième climat.
Il avait sept manifestations.
La première manifestation est Ténèbres ;
La seconde, Convoitise ;
La troisième Ignorance ;
La quatrième, Jalousie mortelle ;
La cinquième, Emprise charnelle ;
La sixième, Sagesse ivre ;
La septième, Sagesse rusée.
Telles sont les sept manifestations de la Colère
qui oppriment l’âme de questions :
« D’où viens-tu, homicide ?
Où vas-tu, vagabonde ? »
L’âme répondit :
« Celui qui m’opprimait a été mis à mort ;
celui qui m’encerclait n’est plus ;
ma convoitise alors s’est apaisée,
et je fus délivrée de mon ignorance. »
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« Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ;
une représentation s’est effacée
grâce à une représentation plus haute.
Désormais je vais vers le Repos
Où le temps se repose dans l’Eternité du temps.
Je vais au Silence. »
Après avoir dit cela, Marie se tut.
C’est ainsi que l’Enseigneur s’entretenait avec elle.
André prit alors la parole et s’adressa à ses frères :
« Dites, que pensez-vous de ce qu’elle vient de raconter ?
Pour ma part, je ne crois pas
Que l’Enseigneur ait parlé ainsi ;
Ces pensées diffèrent de celles que nous avons connues. »
Pierre ajouta :
« Est-il possible que l’Enseigneur se soit entretenu
ainsi avec une femme,
sur des secrets que nous, nous ignorons ?
Devons-nous changer nos habitudes ;
Ecouter tous cette femme ?
L’a-t-Il vraiment choisie et préférée à nous ? »
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Alors Marie pleura.
Elle dit à Pierre :
« Mon frère Pierre, qu’as- tu dans la tête ?
Crois-tu que c’est toute seule, dans mon imagination,
Que j’ai inventé cette vision,
Ou qu’à propos de notre Enseigneur je dise des mensonges ? »
Lévi prit la parole :
« Pierre, tu as toujours été un emporté ;
je te vois maintenant t’acharner contre la femme,
comme le font nos adversaires.
Pourtant, si l’Enseigneur l’a rendue digne,
Qui es-tu pour la rejeter ?
Assurément, l’Enseigneur la connaît très bien…
Il l’a aimée plus que nous.
Ayons donc du repentir,
Et devenons l’Être humain dans son entièreté ;
Laissons-Le prendre racine en nous
Et croître comme Il l’a demandé.
Partons annoncer l’Evangile
Sans chercher à établir d’autres règles et d’autres lois
En dehors de celle dont il fut le témoin.
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Dès que Lévi eut prononcé ces mots,
Ils se mirent en route pour annoncer l’Evangile.
Le texte de Marie Madeleine a été découvert avec des fragments
manquant, voila pourquoi il manque des passages .
(les pages 1à 6 manquent.)
« Qu’est-ce que la matière ?
Durera-t-elle toujours ? »
L’Enseigneur répondit :
« Tout ce qui est né, tout ce qui est créé,
tous les éléments de la nature
sont imbriqués et unis entre eux.
Tout ce qui est composé sera décomposé ;
Tout reviendra à ses racines ;
La matière retournera aux origines de la matière.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »
Pierre lui dit : « Puisque Tu te fais l’interprète des éléments
et des évènements du monde, dis-nous :
Qu’est-ce que le péché du monde ? »
L’Enseigneur dit :
« Il n’y a pas de péché.
C’est vous qui faites exister le péché
Lorsque vous agissez conformément aux habitudes
de votre nature adultère ;
là est le péché.
Voilà pourquoi le Bien est venu parmi vous ;
Il a participé aux éléments de votre nature
Afin de la ré-unir à ses racines. »
Il continua et dit :
« Voici pourquoi vous êtes malades
et pourquoi vous mourrez :
c’est la conséquence de vos actes ;
vous faites ce qui vous éloigne…
Comprenne qui pourra. »
« L’attachement à la matière
engendre une passion contre nature.
Le trouble naît alors dans tout le corps ;
C’est pourquoi je vous dis :
« Soyez en harmonie… »
Si vous êtes déréglés,
Inspirez-vous des représentations
De votre vraie nature.
Que celui qui a des oreilles
Pour entendre entende. »
Après avoir dit cela, le Bienheureux
Les salua tous en disant :
« Paix à vous – que ma Paix
soit engendrée et s’accomplisse en vous § »
Veillez à ce que personne ne vous égare
En disant :
« Le voici,
Le voilà. »
Car c’est à l’intérieur de vous
Qu’est le Fils de l’Homme ;
Allez à Lui :
Ceux qui Le cherchent Le trouvent
En marche !
Annoncez l’Evangile du Royaume. »
« N’imposez aucune règle,
hormis celle dont je fus le Témoin.
N’ajoutez pas de lois à celles de celui qui a donné la Thora,
Afin de ne pas en devenir les esclaves. »
Ayant dit cela, Il partit.
Les disciples étaient dans la peine ;
Ils versèrent bien des larmes, disant :
« Comment se rendre chez les païens et annoncer
l’Evangile du Royaume du Fils de l’Homme ?
Ils ne l’ont pas épargné,
Comment nous épargneraient-ils ? »
Alors, Marie se leva,
Elle les embrassa tous et dit à ses frères :
« Ne soyez pas dans la peine et le doute,
car Sa grâce vous accompagnera et vous protégera :
louons plutôt Sa grandeur,
car Il nous a préparés.
Il nous appelle à devenir pleinement Humains »
Par ces paroles, Marie tourna leurs cœurs vers le Bien ;
Ils s’éclairèrent aux paroles de l’Enseigneur.
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Pierre dit à Marie :
« Sœur, nous savons que l’Enseigneur t’a aimée
différemment des autres femmes.
Dis-nous les paroles qu’Il t’a dites,
Dont tu te souviens
Et dont nous n’avons pas la connaissance… »
Marie leur dit :
« Ce qui ne vous a pas été donné d’entendre,
je vais vous l’annoncer :
j’ai eu une vision de l’Enseigneur,
et je lui ai dit :
« Seigneur, je Te vois aujourd’hui
dans cette apparition. »
Il répondit :
« Bienheureuse, toi qui ne te troubles pas à ma vue
Là où est le noùs, là es le trésor »
Alors, je lui dis :
« Seigneur, dans l’Instant, celui qui contemple
Ton apparition,
Est-ce la psyché (l’âme) qu’il voit ?
Ou par le Pneuma (l’Esprit, Souffle) ? »
L’Enseigneur répondit :
Ni par la psyché ni par le Pneuma ;
Mais le noùs étant entre les deux,
C’est lui qui voit et c’est lui qui (…) »
Page 15
(les pages 11à 14 manquent.)
« Je ne t’ai pas vu descendre,
mais maintenant je te vois monter »,
dit la Convoitise.
« Pourquoi mens-tu, puisque tu fais partie de moi ? »
L’Âme répondit :
« Moi, je t’ai vue,
toi, tu ne m’as pas vue.
Tu ne m’as pas reconnue ;
J’étais avec toi comme avec un vêtement,
Et tu ne m’as pas sentie. »
Ayant dit cela,
Elle s’en alla toute joyeuse.
Puis se présenta à elle le troisième climat,
Appelé Ignorance ;
Celui-ci interrogea l’âme, lui demandant :
« Ou vas-tu ?
N’as-tu pas été dominée par un mauvais penchant ?
Oui, tu étais sans discernement, et tu as été asservie. »
L’âme dit alors :
« Pourquoi me juges-tu ? Moi je n’ai pas jugé.
On m’a dominée, moi je n’ai pas dominé ;
On ne m’a pas reconnue,
Mais moi, j’ai reconnu
Que tout ce qui est composé sera décomposé
Sur la terre comme au ciel. »
Page 16
Libérée de ce troisième climat, l’âme continua de monter.
Elle aperçut le quatrième climat.
Il avait sept manifestations.
La première manifestation est Ténèbres ;
La seconde, Convoitise ;
La troisième Ignorance ;
La quatrième, Jalousie mortelle ;
La cinquième, Emprise charnelle ;
La sixième, Sagesse ivre ;
La septième, Sagesse rusée.
Telles sont les sept manifestations de la Colère
qui oppriment l’âme de questions :
« D’où viens-tu, homicide ?
Où vas-tu, vagabonde ? »
L’âme répondit :
« Celui qui m’opprimait a été mis à mort ;
celui qui m’encerclait n’est plus ;
ma convoitise alors s’est apaisée,
et je fus délivrée de mon ignorance. »
Page 17
« Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ;
une représentation s’est effacée
grâce à une représentation plus haute.
Désormais je vais vers le Repos
Où le temps se repose dans l’Eternité du temps.
Je vais au Silence. »
Après avoir dit cela, Marie se tut.
C’est ainsi que l’Enseigneur s’entretenait avec elle.
André prit alors la parole et s’adressa à ses frères :
« Dites, que pensez-vous de ce qu’elle vient de raconter ?
Pour ma part, je ne crois pas
Que l’Enseigneur ait parlé ainsi ;
Ces pensées diffèrent de celles que nous avons connues. »
Pierre ajouta :
« Est-il possible que l’Enseigneur se soit entretenu
ainsi avec une femme,
sur des secrets que nous, nous ignorons ?
Devons-nous changer nos habitudes ;
Ecouter tous cette femme ?
L’a-t-Il vraiment choisie et préférée à nous ? »
Page 18
Alors Marie pleura.
Elle dit à Pierre :
« Mon frère Pierre, qu’as- tu dans la tête ?
Crois-tu que c’est toute seule, dans mon imagination,
Que j’ai inventé cette vision,
Ou qu’à propos de notre Enseigneur je dise des mensonges ? »
Lévi prit la parole :
« Pierre, tu as toujours été un emporté ;
je te vois maintenant t’acharner contre la femme,
comme le font nos adversaires.
Pourtant, si l’Enseigneur l’a rendue digne,
Qui es-tu pour la rejeter ?
Assurément, l’Enseigneur la connaît très bien…
Il l’a aimée plus que nous.
Ayons donc du repentir,
Et devenons l’Être humain dans son entièreté ;
Laissons-Le prendre racine en nous
Et croître comme Il l’a demandé.
Partons annoncer l’Evangile
Sans chercher à établir d’autres règles et d’autres lois
En dehors de celle dont il fut le témoin.
Page 19
Dès que Lévi eut prononcé ces mots,
Ils se mirent en route pour annoncer l’Evangile.
Le texte de Marie Madeleine a été découvert avec des fragments
manquant, voila pourquoi il manque des passages .
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