La région du centre de l’Arabie connue comme le Najd, et qui a été pendant deux siècles le foyer de la doctrine wahhabite, est mentionnée dans un ensemble hadiths très intéressants qui demandent une analyse approfondie.
Parmi les narrations les plus connues, on trouve le hadith rapporté par l’Imâm al-Bukhârî dans lequel Ibn ‘Umar (ra) dit : « Le Prophète saws a dit : « O mon Dieu, bénis pour nous la Syrie ! O mon Dieu, bénis pour nous le Yémen ». Les gens (présents) dirent alors : « Et le Najd ? ». Il reprit : «O mon Dieu, bénis pour nous la Syrie ! O mon Dieu, bénis pour nous le Yémen! ». Ils dirent : « Et le Najd ? », et je crois qu’à la troisième fois il dit : « Dans cet endroit, il y a des tremblements de terre, des séditions ;et c’est à cet endroit que se lèvera qarn al-shaytan».
On comprend facilement pourquoi les Najdis ont du mal à accorder foi à un tel hadith, et pourquoi certains d’entre eux ont tenté jusqu’à nos jours de persuader les musulmans habitant dans des régions plus honorées par les propos du Prophète saws, du fait que ce hadith ne doit pas être compris dans son sens habituel. Un des artifices dont ils se servent pour appuyer leur interprétation consiste à dire que le « Najd » est en fait une région qui inclut l’Irak. Par cette manœuvre, les Najdis tirent la conclusion que la partie du Najd qui est si fortement condamnée dans ce hadith renvoie en réalité à l’Irak, dont ils excluent le Najd à proprement parler. Les géographes médiévaux musulmans contestent cette thèse étrange qui s’est transmise d’âge en âge (voir par exemple Ibn hurradadhbih, al-Masalik wa-l-mamalik [Leiden, 1887], p. 125 ; Ibn Hawqal, Kitab surat al-ard [Beyrouth, 1968], p. 18), et fixent la frontière nord du Najd à Wadi al-Rumma, ou encore aux déserts au sud de Mada’in. Aucune indication ne laisse penser que, dans l’esprit des premiers musulmans, les régions vaincues lors de la deuxième vague de conquêtes, comme celles de Kufa ou de Basra, étaient associées au terme « Najd ». Au contraire, ces endroits étaient clairement identifiés comme demeurant à part entière en terre d’Irak.....
Parmi les narrations les plus connues, on trouve le hadith rapporté par l’Imâm al-Bukhârî dans lequel Ibn ‘Umar (ra) dit : « Le Prophète saws a dit : « O mon Dieu, bénis pour nous la Syrie ! O mon Dieu, bénis pour nous le Yémen ». Les gens (présents) dirent alors : « Et le Najd ? ». Il reprit : «O mon Dieu, bénis pour nous la Syrie ! O mon Dieu, bénis pour nous le Yémen! ». Ils dirent : « Et le Najd ? », et je crois qu’à la troisième fois il dit : « Dans cet endroit, il y a des tremblements de terre, des séditions ;et c’est à cet endroit que se lèvera qarn al-shaytan».
On comprend facilement pourquoi les Najdis ont du mal à accorder foi à un tel hadith, et pourquoi certains d’entre eux ont tenté jusqu’à nos jours de persuader les musulmans habitant dans des régions plus honorées par les propos du Prophète saws, du fait que ce hadith ne doit pas être compris dans son sens habituel. Un des artifices dont ils se servent pour appuyer leur interprétation consiste à dire que le « Najd » est en fait une région qui inclut l’Irak. Par cette manœuvre, les Najdis tirent la conclusion que la partie du Najd qui est si fortement condamnée dans ce hadith renvoie en réalité à l’Irak, dont ils excluent le Najd à proprement parler. Les géographes médiévaux musulmans contestent cette thèse étrange qui s’est transmise d’âge en âge (voir par exemple Ibn hurradadhbih, al-Masalik wa-l-mamalik [Leiden, 1887], p. 125 ; Ibn Hawqal, Kitab surat al-ard [Beyrouth, 1968], p. 18), et fixent la frontière nord du Najd à Wadi al-Rumma, ou encore aux déserts au sud de Mada’in. Aucune indication ne laisse penser que, dans l’esprit des premiers musulmans, les régions vaincues lors de la deuxième vague de conquêtes, comme celles de Kufa ou de Basra, étaient associées au terme « Najd ». Au contraire, ces endroits étaient clairement identifiés comme demeurant à part entière en terre d’Irak.....
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