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Le chapelet

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  • Le chapelet

    SALAM



    LE CHAPELET



    Nombreux sont ceux qui aujourd'hui discourent sur la licité de l'usage du chapelet (subha).


    Il faut d’abord signaler le grand danger de faire une Fatwa sans science, et/ou d’interdire ce que Dieu a rendu licite.

    Certaines personnes utilisent le Hadîth suivant pour prétendre que le chapelet est une mauvaise innovation !
    Le Compagnon Abdallah Ibn Amr Ibn Al Asse a dit: ' J'ai vu le messager d'Allah faire le Tasbih avec sa main droite (Il se servait de ses doigts pour compter le nombre de fois qu'il récitait le Tasbih). ' (Abû Dâwûd)

    On rappelle dans un premier temps ce qu’on a dit dans le chapitre concernant les types d’innovation qu’on classe par défaut en jurisprudence islamique une chose en mubâh (licite) tant qu’il n’y a pas de texte qui l’interdit (ni de préjudice) ; et que le Prophète (paix et salut sur lui) n’a pas fait toute les choses licites existantes ni toutes les choses méritoires existantes.


    Il est claire que le tasbîh et l’invocation abondante d’Allah ainsi que la prière sur le Prophète (paix et salut sur lui) sont des choses demandées par les textes sacrés du Coran et de la Sunna authentique…(Voir la rubrique de la spiritualité : ‘la grande importance du Dhikr en Islam’) et le chapelet n’est qu’un moyen pour atteindre ce but sublime demandé…
    Il est vrai que pour faire un tasbîh court comme par exemple les bâqiyât as-sâlihât après les prières on préfère les doigts qui seront témoins dans l’au-delà… Mais pour faire beaucoup d’invocation comme préconise certains textes de la sunna (voir plus loin) il est difficile voir impossible de compter avec les doigts sans se tromper ni se distraire…

    D’autres personnes, qui se considèrent doctes, ont émis un avis défavorable absolu à l’utilisation de la Subha, la qualifiant d'innovation blâmable (bid'a) en argumentant de la faiblesse des ahadîths utilisés.
    Il est bon de rappeler que, par consensus des savants, une tradition, même faible, permet de classer une pratique dans la catégorie des pratiques recommandées (mustahabb).

    D’autres personnes estiment que l’usage du chapelet (subha) peut amener à l’ostentation (الرياء) et que donc il ne faut pas l’utiliser : on répond tout simplement à ces gens là que plusieurs de nos actes de bien devraient être délaissés alors juste à cause de la peur de l’ostentation !
    La maladie de l’ostentation peut concerner tous les actes du croyant (même la prière rituelle ou la lecture du Coran).Justement parmi les meilleurs remèdes contre cette maladie c’est l’invocation abondante du Seigneur (Dhikr kathîr) et le fait de renouveler (et purifier) l’intention pour Allah seul…

    Quelques preuves des savants sunnites sur la licéité voir la recommandation de la Subha (du chapelet) :

    L'Imam Ibn Taymiyya a dit: « Compter le Tasbîh en utilisant les doigts est une Sunna, le compter en utilisant (le chapelet) les cailloux, les noyaux, ou tout autre moyen, est une chose permise du fait qu'il y avait parmi les Compagnons certains qui le faisaient. »

    L'imâm Jalal-al-dîn al-Suyûtî dans son livre 'al-Minha fî as-sabha' ('Les bienfaits du chapelet') a réuni beaucoup d'informations et de réflexions sur ce sujet. Il cite notamment un hadîth marfu' rapporté par 'Alî: «b [Quel excellent moyen de se souvenir de Dieu que le chapelet!]b »

    'Abd-Allah, le fils de Ibn Hanbal, rapporte dans les 'Zawâid az-zuhd' que Abû Hurayra « avait un fil qui contenait mille nœuds; il ne dormait pas avant de glorifier Dieu autant de fois qu'il y avait de nœuds ». Selon d'autres sources, Abû l-Dardâ' faisait de même.

    On rapporte que Jâbir a dit qu’une femme a vu Fâtima, fille d’al-Husayn, petit fils du Prophète –que la paix et la grâce de Dieu soit sur lui, en train d’invoquer en utilisant un fil composé de plusieurs nœuds.

    Abû Dawûd, Tirmidhi, Nasaï et al-Hâkim dans leur compilation de ahadîth ('Sunan') rapportent d’après une chaîne de garants authentiques que Sa’d Ibn Abî Waqqâs et l’Envoyé de Dieu - que la paix et la grâce de Dieu soit sur lui- s’étaient rendu chez une femme qui utilisait des noyaux de dattes ou des petits cailloux qui lui servaient de chapelet. Le Prophète lui a dit : « Je vais t ‘apprendre quelque chose de meilleur pour toi. Dis : 'Gloire à Dieu autant de fois que le nombre de Ses créatures. Gloire à Dieu autant de fois qu’Il est satisfait de Lui-même. Gloire à Dieu autant de fois nécessaire pour transcrire Ses paroles. ' »
    Ibn ‘Abidin, le savant hanafite, considère que ce hadîth légitime l’usage du chapelet, puisque le Prophète (paix et salut sur lui) ne l’a pas interdit, mais il lui a juste conseillé d’effectuer des pratiques qui seraient pour elle plus facile à exécuter. Si le chapelet était illicite, il le lui aurait interdit.

    On rapporte que le Prophète a dit : « Quiconque dit 70000 fois : 'Pas de divinité si ce n’est Dieu', Dieu interdit qu’il aille en enfer. » Or, comment compter 70000 fois une invocation sur ses doigts, sans utiliser un instrument qui permet de ne pas se tromper et de rester présent dans l’invocation.

    Une règle juridique bien connue considère que les moyens utilisés pour effectuer une pratique recommandée sont aussi conseillés. En conséquence, le dhikr (invocations) est légitimé par un très grand nombre d’ahadîth, donc les méthodes qui facilitent cette pratique (le chapelet par exemple) sont recommandées également.

    Les savants de la communauté sont unanimes à préconiser l’utilisation du subha.
    Ibn al-Jawzî, le célèbre théologien, a dit: « Le chapelet est recommandé (mustahabb) en se référant au hadîth de Sâfiyya qui 'glorifiait Dieu' en utilisant des noyaux de dattes ou de petits cailloux. Le Prophète a approuvé son procédé. Encore faut-il que son but ne contredise pas son objet. »

    Shaykh Mohammed Ibn 'Allan, dans 'Al-Futuhât ar-rabbâniya 'alâ al-adhkar an-nawâwiyya' écrit: « L'emploi du chapelet se justifie davantage quand il s'agit de compter de nombreuses invocations. En comptant avec les doigts ou avec autre chose, l'esprit, absorbé par cette comptabilité, peut être distrait du contenu du dhikr. »

    Le shaykh Abdel-Kader Aïssa, dans son livre 'Les Vertus du Dhikr', observe que « le serviteur invoque Son Maître (…) [en] utilisant un chapelet qui lui permet de compter ce qu'il veut atteindre comme nombre désiré sans se fatiguer par un comptage mental .»

    source : le guerrier interieur.


    __________________

  • #2
    Wa Alaykoum Assalam
    On rapporte que le Prophète a dit : « Quiconque dit 70000 fois : 'Pas de divinité si ce n’est Dieu', Dieu interdit qu’il aille en enfer. » Or, comment compter 70000 fois une invocation sur ses doigts, sans utiliser un instrument qui permet de ne pas se tromper et de rester présent dans l’invocation.
    Est ce qu'il ya quelqu'un qui peut nous ecrire ce hadith (en arabe)avec référence .Merci

    En comptant avec les doigts ou avec autre chose, l'esprit, absorbé par cette comptabilité, peut être distrait du contenu du dhikr. »
    Personnellement c'est l'inverse , c'est en comptant que je suis présent dans le dhikr

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    • #3
      Personnellement c'est l'inverse , c'est en comptant que je suis présent dans le dhikr
      Le souvenir perpétuel d'Allah constitue un état du cheminant vers Dieu et non une comptabilité ordinaire et simpliste. C'est la sainteté et la crainte révérencielle qui forment l'accès aux significations intérieures a la profondeur de l'Amour divin... Réaliser le Dikr, je le rappelle, c'est justement aller dans le sens de l’humilité et de la soumission la plus complète au Seuil de notre Créateur avec un détachement intérieur ou le cœur trouve enfin une jouissance nostalgique infiniment supérieure au monde et à ce qu'il contient.. C'est vraiment et seulement ainsi que l'amour divin et la crainte révérencielle ne relèveront plus du simple émotionnel, mais de la véritable conscience réelle de la grandeur divine. C'est en ce sens que les grands connaissant dans le monde musulman se trouvant dans un véritable état de proximité ont rencontré progressivement la présence divine vivante auparavant inconnue et par laquelle ils se sont d’emblée transporté au-delà d'eux-mêmes, de leurs limites habituelles dans un ravissement intérieur parfait.

      D'ailleurs l'état du cœur dans la méditation reste à lui seul une prière et Dieu répond à cet état alors qu'aucune parole ou geste n'est formellement prononcée. Le formalisme ne tient toute sa force qu'à l'aspect révélé ou inspiré du geste ou du texte... C'est seulement ainsi que le cheminant peut parvenir aux plus hauts degrés où lui-même et tout autre chose se dissout dans la contemplation. La comptabilité n'a plus de place..
      A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
      Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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      • #4
        Le souvenir perpétuel d'Allah constitue un état du cheminant vers Dieu et non une comptabilité ordinaire et simpliste
        qui a dit le contraire

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        • #5
          qui a dit le contraire
          Je disais tout simplement qu'au lieu de passer tout notre temps a nous concentrer dans la comptabilité de nos paroles ou de nos gestes rien n’est plus efficace pour sortir de notre véritable insouciance que de laisser le divin Seigneur remplir par sa grâce notre cœur de reconnaissance envers ses nombreuses actions de bonté et de miséricorde au travers de notre existence.

          Ne nous lassons donc pas de Le louer et de témoigner de notre gratitude envers Lui, Exalté soit-Il et a l'endroit de notre prophète, paix et Bénédiction sur lui sa famille et ses compagnons.
          A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
          Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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