SALAM
Assia :La femme de Pharaon
Dieu,3azawajal, dit :
{ Dieu fit un exemple pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit : « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d'un peuple d'iniquité. »} (66:11)
Dieu, Exalté, dit :
{ La femme de Pharaon dit : « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi ! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service, ou l'adopterons-nous pour enfant. » Ils ne se doutaient alors de rien !} (28:9)
D'après ibn 'Abbas, radhialLâhu 3anhu, l'Envoyé de Dieu, sallallâhu 3alayhi wa sallam, a dit :« Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim; puis Fatima, puis Khadija, puis Assia épouse du Pharaon. »
(Rapporté par ibn 'Asâkir)
in : Les épouses des Prophètes (que le salut et la bénédiction de Dieu soient sur eux), par Fdal Haja, pp.93 à 98.
Assia :La femme de Pharaon
Un modèle éternel de foi indestructible
Dieu,3azawajal, dit :
{ Dieu fit un exemple pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit : « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d'un peuple d'iniquité. »} (66:11)
Dieu, Exalté, dit :
{ La femme de Pharaon dit : « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi ! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service, ou l'adopterons-nous pour enfant. » Ils ne se doutaient alors de rien !} (28:9)
D'après ibn 'Abbas, radhialLâhu 3anhu, l'Envoyé de Dieu, sallallâhu 3alayhi wa sallam, a dit :« Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim; puis Fatima, puis Khadija, puis Assia épouse du Pharaon. »
(Rapporté par ibn 'Asâkir)
Ibn 'Abbas, radhialLâhu 3anhu, a dit : « L'envoyé de Dieu, sallallâhu 3alayhi wa sallam, a tracé par terre quatre traits et a dit : « Savez-vous ce que c'est ? »Ils ont dit : « Dieu puis Son messager le savent ! » Le Prophète sallallâhu 3alayhi wa sallam, a répondu :« Les privilégiées des femmes du Paradis sont Khadija fille de Khuwaylid, Fatima fille de Muhammad, Marie fille d'Imrane et Assia fille de Mohazim épouse de Pharaon. »
(Rapporté par Nasa'î, Abû Ya'la, et ibn 'Asâkir)
L'histoire de Assia commence très tôt, dès le jour où, en compagnie de son mari, elle se trouvait sur les bords du Nil.
Pharaon se reposait en effet au moment où ses hommes repêchèrent une boîte dans laquelle se trouvait un bébé qui semblait avoir été abandonné. A la demande insistante de son épouse, Pharaon accepta de garder l'enfant, n'ayant pu procréer jusque là.
C'est ainsi que Moïse (Mûsâ, 3alayhi sallam) grandit dans le palais de leur plus grand ennemi, et Assia, la femme de Pharaon s'attacha énormément à lui, le considérant comme son propre fils.
Au fur et à mesure que les années passaient, Assia voyait l'enfant s'épanouir et devenir un jeune homme vertueux et fort. Elle craignait souvent pour lui l'injustice de son mari, et cette inquiétude devint constante lorsqu'elle fut informée de la nouvelle de la Révélation. Mais en même temps, elle en ressentit un grand soulagement.
Jamais en effet elle n'avait été dupe des pouvoirs surhumains que son mari prétendait avoir. Jamais non plus elle n'avait été intimidée par ses vociférations et il lui faisait beaucoup de peine de voir les sujets se prosterner devant Pharaon et l'adorer comme il l'exigeait, c'est-à-dire comme ce dieu qu'il voulait être.
Ne répétait-il pas souvent, comme pour s'en convaincre lui-même qu'il était devenu leur dieu suprême ?
Pour sa part, elle avait la conviction qu'il n'était qu'un mortel, et par conséquent attendait avec impatience l'Envoyé de Dieu qui la délivrerait de cette situation intenable.
Le jour vint où son fils adoptif fut forcé de quitter le palais afin d'éviter la colère de Pharaon. La souffrance d'Assia fut énorme d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler à personne. Elle apprit alors que le mari de sa coiffeuse avait sauvé la vie de Mûsâ (3alayhi sallam) en l'informant de la mort certaine qui l'attendait s'il ne partait pas immédiatement. C'est ainsi qu'elle découvrit une confidente fidèle, car elles partageaient toutes les deux la même foi en Dieu et savaient Pharaon impuissant contre elles, tant qu'elles trouvaient refuge auprès de Dieu. Maintenant qu'elle n'était plus tout à fait seule, elle pouvait mieux supporter sa souffrance et son inquiétude, car elle avait quelqu'un avec qui les partager et qui pouvait la soulager un peu.
Beaucoup de temps passa avant qu'elle n'apprenne que Mûsâ (3alayhi sallam) était enfin de retour et qu'il avait demandé à être reçu par Pharaon. Elle fut impatiente d'entendre ce que ce fils adoptif qu'elle chérissait tant avait à dire. Par conséquent, elle se cacha derrière des tentures pour écouter le message dont était porteur Mûsâ (3alayhi sallam), sans douter un seul instant qu'il ne pouvait apporter que de bonnes nouvelles.
De la place de choix qu'elle s'était réservée, elle put entendre que Mûsâ venait auprès auprès de Pharaon avec une mission dont Dieu l'avait chargé, celle d'appeler à craindre Dieu et de croire en Lui. Par la même occasion, il demanda que les juifs, que Pharaon tenait en esclaves, soient libérés.
Assia écouta ces paroles avec beaucoup de plaisir, et toute l'inquiétude dans laquelle elle avait vécu jusque là disparut comme par enchantement. Elle venait en effet d'avoir la conviction que Mûsâ, 3alayhi sallam, était bel et bien un Envoyé de Dieu, et elle eut foi en lui spontanément, entrant ainsi dans la liste des premiers croyants.
Dans les jours qui suivirent, Assia ne put avoir de nouvelles de Mûsâ (3alayhi sallam), que par l'intermédiaire de la coiffeuse de ses filles, qui était également l'une des rares personnes à connaître la fois de l'épouse de Pharaon. Mais ce dernier ne tarda pas à être informé par sa fille que la coiffeuse était une fidèle de Mûsâ, et il décida aussitôt de la mettre à mort, dès qu'il eut constaté de fait que la femme avait une foi tenace et refusait de renier sa croyance en Dieu. C'est ainsi qu'on lui eut infligé l'une des pires souffrances que puisse vivre une mère : celui de voir ses enfants jetés l'un après l'autre dans le feu.
Assia observait ce spectacle depuis ses appartements, impuissante de faire quoi que ce soit pour sauver son amie et confidente. Elle ne put cependant s'empêcher de maudire son époux. Ce dernier entendit ce qu'elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l'une des fidèles de Mûsâ qu'il pourchassait avec une fureur sans bornes. Assia fut donc emprisonnée à son tour, mais malgré toutes les intimidations, toutes les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment. Comme il ne parvenait pas à faire changer d'avis sa femme, Pharaon condamna sa femme a être écartelée.
Pendant qu'on lui faisait subir le supplice, la pieuse femme ne fit que maudire Pharaon et son peuple injuste qui continuait à adorer Pharaon une créature de Dieu et refusait d'adorer son Créateur. Avant de mourir, elle se tourna vers Dieu pour adresser une dernière prière :
{Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi des gens injustes.} (66:11)
Dieu, connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyr, devenant un exemple de foi et d'endurance.
Dieu, Exalté, dit d'elle en effet :
{ Dieu fit un exemple pour ceux qui ont cru en la femme de Pharaon.} (66:11)