Envoyé par Mohamed_Rédha
Or on sait qu'à l'époque, le papier était rare en Arabie, il arrivait souvent qu'on écrive un texte sur du parchemin déjà utilisé, dont on avait au préalable effacé le texte d'origine.
Dans un de ses articles (Atlantic Monthly, 1999), il dit :
« Mon idée est que le Coran est une sorte de cocktail de textes qui n'étaient déjà pas entièrement compris même à l'époque de Mahomet. Beaucoup d'entre eux peuvent même être plus vieux que l'Islam lui-même d'une centaine d'années. Même dans les traditions islamiques, il existe une énorme quantité d'informations contradictoires, y compris un important substrat chrétien ; on peut, si l'on veut, en tirer toute une histoire alternative de l'islam. Le Coran lui-même proclame qu'il est « mubeen », c'est-à-dire clair, mais si vous le regardez de près, vous remarquerez qu'une phrase sur cinq ou à peu près n'a tout simplement pas de sens. Beaucoup de musulmans vous diront le contraire, bien sur, mais c'est un fait qu'un cinquième du texte Coranique est absolument incompréhensible. C'est ce qui est à l'origine de la gêne traditionnelle concernant la traduction. Si le Coran n'est pas compréhensible, si même en arabe on ne peut pas le comprendre, alors il n'est traduisible dans aucune langue. Voilà pourquoi les musulmans ont peur. Puisque le Coran répète à plusieurs reprises qu'il est clair alors qu'il ne l'est pas, il y a là une contradiction évidente et très grave. Il faut passer à autre chose. »
Ces déclarations montrent son manque de rigueur scientifique. Il avance des idées personnelles qui dépassent le cadre de ses compétences. La cohérence interne du Coran est actuellement prouvée de manière incontestable par la thèse d'Anne-Sylvie Boisliveau dans son livre « Le Coran par lui-même » édition Brill 2013 et Michel Cuypers, un spécialiste en rhétorique sémitique et Coranique, qui affirme qu'un ordre caché existerait en arrière-plan des sourates.
En 2000, The Guardian a interrogé un certain nombre d'érudits sur leur opinion au sujet des affirmations de Puin, parmi eux le Dr Tarif Khalidi, maître de conférences en études islamiques à l'Université de Cambridge, et le professeur Allen Jones, maître de conférences en études Coraniques à l'université d'Oxford. En ce qui concerne l'affirmation de Puin selon laquelle certains mots et certaines prononciations dans le Coran n'ont pas été normalisés jusqu'au IXe siècle, l'article note : « Jones reconnaît que des changements "insignifiants" » ont été apportés à la recension othmanienne. Khalidi affirme que la compréhension musulmane traditionnelle du développement du Coran est toujours vraie en gros et il affirme « Je n'ai pas encore rien vu qui fût susceptible de changer radicalement mon point de vue ». Selon Allen Jones le Coran de Sana'a pourrait n'être qu'une mauvaise copie qu'utilisaient des personnes auxquelles le texte othmanien n'était pas encore parvenu. « Il n'est pas exclu qu'après la promulgation du texte othmanien, il lui ait fallu beaucoup de temps pour se propager » (notes Wikipédia).
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