Anne-Marie Delcambre nous le rappelle: «dans le cas de deux versets qui se contredisent, pour les spécialistes, le verset révélé en dernier abroge le verset révélé en premier». Il faut donc une première approche essentielle, celle de la lecture chronologique du coran. Plusieurs islamologues ont établi un coran chronologique, différent du coran traditionnel dans lequel les sourates sont classées de la plus longue sourate à la plus courte, mis à part la première, la Fatiha. Pour ma part, je recommande l’édition française de la traduction de Sami Aldeeb, excellent islamologue. Cette édition simplifie la lecture et la compréhension du coran car elle comporte des renvois aux abrogations.
On a ainsi un coran divisé en 2 sections: la première, qui concerne les «révélations» faites entre 610 et 622, dénommées pré-Hégire ou mecquoises, et la seconde, celle qui date de 622 à la mort de Mahomet, dénommées post-Hégire ou médinoises.
Cette lecture éclaire les contradictions relevées dans le coran et elle sont expliquées par la science islamique par le principe des versets abrogés (Mansukh) et des versets abrogeants (Nasikh) : les versets les plus récents concernant un sujet donné abrogent les versets plus anciens portant sur le même sujet.
N’en déplaise au Professeur Mohammed Talbi, qui nie l’existence du principe abrogeant/abrogé et qui affirme que le « verset du sabre » [abrogeant les verset antérieurs tolérants] est une invention de quelques exégètes afin de théoriser « l’abrogeant et l’abrogé » qui trouve son origine dans l’ijtihad (effort d’interprétation) de l’imam Al-Chafii (cf wikipédia: coran ), le principe verset abrogeant (nasikh) / verset abrogé (mansukh) est contenu dans le coran lui-même:
- 2.106: Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblabke. Ne sait-tu pas qu’Allah est Omnipotent?
- 16.101: Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent : « Tu n’es qu’un menteur ». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.
Rien du contenu du coran ne peut être contesté, sous peine d’hérésie. Donc, la preuve apportée par ces versets est amplement suffisante. Mais s’il le fallait, d’autres preuves viennent renforcer cette thèse d’abrogeant/abrogé, comme ce hadith de Bukhari (sahih 56/19):
- Anas ibn Malik a dit: « L’envoyé d’Allah prononça pendant trente matins des malédictions contre les meurtriers des gens du puits de Mawna, contre Ril, Dhakwan, Usayya, qui s’étaient montrés rebelles à Allah et à son envoyé» . Anas ajoute: « un morceau du Coran fut révélé relativement aux gens du puits de Mawna ; nous le récitâmes puis il fut abrogé » . C’était: « Apprenez aux nôtres que nous avons rencontré notre seigneur ; il a été content de nous et nous a rendus content de lui ».
Wikipédia, qui par ailleurs cite le coran chronologique du Professeur Sami Aldeeb, dit à ce propos que «selon l’islamologue français Jacques Berque sur les 114 sourates du Coran, 71 sont plus ou moins concernées par l’abrogation». Ce qui représente 62 % du contenu du coran.
Outre que le principe apporte la preuve que le coran n’est pas la parole de dieu, car dieu est par définition omnipotent et omniscient et ne peut en aucun cas se tromper, surtout au point d’abroger sa propre parole, ce principe n’est donc pas reconnu par tous les musulmans. Mais alors, comment expliquent-ils les versets tolérants de la première période (à l‘exemple du verset 109.6 qui s‘adresse aux kafirunes (les mécréants, infidèles, impies): «à vous votre religion, à moi ma religion», comparés à ceux belliqueux, haineux, incitant au crime et au génocide, etc, de l’autre période? Les ouloumates qui réfutent le principe mansukh/nasikh ont beau utiliser la parabole du médecin qui fait évoluer son traitement en fonction de l’état du malade, en prétextant que la révélation ne peut être donnée d’un coup, ils sont loin d’être convaincants.
On a ainsi un coran divisé en 2 sections: la première, qui concerne les «révélations» faites entre 610 et 622, dénommées pré-Hégire ou mecquoises, et la seconde, celle qui date de 622 à la mort de Mahomet, dénommées post-Hégire ou médinoises.
Cette lecture éclaire les contradictions relevées dans le coran et elle sont expliquées par la science islamique par le principe des versets abrogés (Mansukh) et des versets abrogeants (Nasikh) : les versets les plus récents concernant un sujet donné abrogent les versets plus anciens portant sur le même sujet.
N’en déplaise au Professeur Mohammed Talbi, qui nie l’existence du principe abrogeant/abrogé et qui affirme que le « verset du sabre » [abrogeant les verset antérieurs tolérants] est une invention de quelques exégètes afin de théoriser « l’abrogeant et l’abrogé » qui trouve son origine dans l’ijtihad (effort d’interprétation) de l’imam Al-Chafii (cf wikipédia: coran ), le principe verset abrogeant (nasikh) / verset abrogé (mansukh) est contenu dans le coran lui-même:
- 2.106: Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblabke. Ne sait-tu pas qu’Allah est Omnipotent?
- 16.101: Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent : « Tu n’es qu’un menteur ». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.
Rien du contenu du coran ne peut être contesté, sous peine d’hérésie. Donc, la preuve apportée par ces versets est amplement suffisante. Mais s’il le fallait, d’autres preuves viennent renforcer cette thèse d’abrogeant/abrogé, comme ce hadith de Bukhari (sahih 56/19):
- Anas ibn Malik a dit: « L’envoyé d’Allah prononça pendant trente matins des malédictions contre les meurtriers des gens du puits de Mawna, contre Ril, Dhakwan, Usayya, qui s’étaient montrés rebelles à Allah et à son envoyé» . Anas ajoute: « un morceau du Coran fut révélé relativement aux gens du puits de Mawna ; nous le récitâmes puis il fut abrogé » . C’était: « Apprenez aux nôtres que nous avons rencontré notre seigneur ; il a été content de nous et nous a rendus content de lui ».
Wikipédia, qui par ailleurs cite le coran chronologique du Professeur Sami Aldeeb, dit à ce propos que «selon l’islamologue français Jacques Berque sur les 114 sourates du Coran, 71 sont plus ou moins concernées par l’abrogation». Ce qui représente 62 % du contenu du coran.
Outre que le principe apporte la preuve que le coran n’est pas la parole de dieu, car dieu est par définition omnipotent et omniscient et ne peut en aucun cas se tromper, surtout au point d’abroger sa propre parole, ce principe n’est donc pas reconnu par tous les musulmans. Mais alors, comment expliquent-ils les versets tolérants de la première période (à l‘exemple du verset 109.6 qui s‘adresse aux kafirunes (les mécréants, infidèles, impies): «à vous votre religion, à moi ma religion», comparés à ceux belliqueux, haineux, incitant au crime et au génocide, etc, de l’autre période? Les ouloumates qui réfutent le principe mansukh/nasikh ont beau utiliser la parabole du médecin qui fait évoluer son traitement en fonction de l’état du malade, en prétextant que la révélation ne peut être donnée d’un coup, ils sont loin d’être convaincants.
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