Les caractéristiques générales de sa méthode spirituelle, de sa voie (tarîqa), sont celles du soufisme classique, qui insiste sur le respect des obligations générales de l’islam, un degré variable de renoncement, l’excellence du caractère, le bon comportement à l’égard de tous, la fréquentation et la visite du maître spirituel et des frères, la récitation régulière des litanies et la participation aux réunions périodiques, et enfin la concentration dans le cadre de l’invocation de formules coraniques ou de noms divins.
Tout orienté sur l’intériorité, qui est le message que martèle inlassablement al-Arabî al-Darqâwî, soufi marocain de la fin du XVIIIe siècle qui est l’un des principaux maîtres de la chaîne spirituelle (silsila) qui relie de façon ininterrompue Ahmad al-‘Alawî au prophète, cet enseignement conduit à un recentrage sur lui-même de l’aspirant et un retour à Dieu (tawba) qui exclut tout activisme extérieur.
La conscience de son propre néant (faqr), le polissage du caractère, dans un sens qui n’est a priori pas d’ordre moral, et l’amour des condisciples sont trois thèmes particulièrement saillants de la voie shâdhilî.
Enfin, l’une des spécificités de sa méthode consiste à faire pratiquer à ses disciples une retraite complète pendant laquelle ils ne doivent s’adonner qu’à l’invocation du nom « singulier » de Dieu (ism al-mufrad) dans une solitude totale. Cette méthode n’était pas en soi fondamentalement nouvelle - c’est même une constante de la Shâdhiliyya -, mais il est vrai que la façon assez systématique de la mettre en œuvre, bien significative d’un certain côté « contemporain » d’Ahmad al-‘Alawî, a fortement marqué les esprits de son temps.
Qu’il s’agisse des milieux qui l'ont reçu, comme à Fès où les plus hautes autorités religieuses l’ont accueilli, ou des gens qui lui ont rendu visite, parmi lesquels de nombreux soufis et savants déjà « initiés », il semble bien que ce soit cette méthode radicale et son efficacité qui lui ait valu une telle notoriété dans les milieux soufis maghrébins.
Tout orienté sur l’intériorité, qui est le message que martèle inlassablement al-Arabî al-Darqâwî, soufi marocain de la fin du XVIIIe siècle qui est l’un des principaux maîtres de la chaîne spirituelle (silsila) qui relie de façon ininterrompue Ahmad al-‘Alawî au prophète, cet enseignement conduit à un recentrage sur lui-même de l’aspirant et un retour à Dieu (tawba) qui exclut tout activisme extérieur.
La conscience de son propre néant (faqr), le polissage du caractère, dans un sens qui n’est a priori pas d’ordre moral, et l’amour des condisciples sont trois thèmes particulièrement saillants de la voie shâdhilî.
Enfin, l’une des spécificités de sa méthode consiste à faire pratiquer à ses disciples une retraite complète pendant laquelle ils ne doivent s’adonner qu’à l’invocation du nom « singulier » de Dieu (ism al-mufrad) dans une solitude totale. Cette méthode n’était pas en soi fondamentalement nouvelle - c’est même une constante de la Shâdhiliyya -, mais il est vrai que la façon assez systématique de la mettre en œuvre, bien significative d’un certain côté « contemporain » d’Ahmad al-‘Alawî, a fortement marqué les esprits de son temps.
Qu’il s’agisse des milieux qui l'ont reçu, comme à Fès où les plus hautes autorités religieuses l’ont accueilli, ou des gens qui lui ont rendu visite, parmi lesquels de nombreux soufis et savants déjà « initiés », il semble bien que ce soit cette méthode radicale et son efficacité qui lui ait valu une telle notoriété dans les milieux soufis maghrébins.
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