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Khadija, la première épouse du prophète Mohamed, expliquée à Marek Halter

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  • Khadija, la première épouse du prophète Mohamed, expliquée à Marek Halter

    La condamnation religieuse, des Versets sataniques de Salman Rushdie fut une erreur. Elle a fait d’un mauvais roman un chef d’œuvre universel.

    Qui peut prétendre l’avoir lu entièrement parmi ceux qui se mobilisèrent pour sa défense ? Pour moi, ce roman n’est pas une œuvre littérairement réussie. Condamner de la même manière le roman intitulé « Khadija » de Marek Halter serait rééditer la même erreur et faire d’un récit désinvolte un succès de librairie. L’auteur avait déjà utilisé dans sa trilogie biblique, les recettes qu’il pratiquera dans ce roman : deux thèmes accrocheurs : le thème de la religion et celui de la femme. C’est ainsi que Marek Halter construira une série qui sûrement réussira commercialement, mais inévitablement échouera esthétiquement.

    Ce qui urge, c’est de s’empresser de conseiller à toute institution religieuse d’ignorer ce mauvais roman, mais surtout d’encourager ceux qui veulent le déconstruire esthétiquement. C’est la seule manière de démontrer aux adeptes d’un improbable dialogue des religions, que la meilleure manière de nuire à ce dialogue tant espéré est de publier ce genre de fiction romanesque.

    Pourquoi me suis-je souvenu de l’impressionnante réussite de Mika Waltari avec son roman « Sinouhé l’Egyptien » ? Et celle de Marguerite Yourcenar avec « Mémoires d’Hadrien »

    Parce que dans le premier cas Mika Waltari n’avait qu’un morceau de papyrus à sa disposition. Il en fit une évocation de la civilisation égyptienne d’une confondante vérité. Dans le deuxième casMarguerite Yourcenar avait à sa disposition une abondante documentation et son récit d’Hadrien par Hadrien sonne comme si cet empereur se confessait aussi avec une émouvante vérité. Marek Halter avait à sa disposition plus qu’un papyrus, une documentation certes succincte en ce qui concernel’emblématique Khadija, mais riche de la richesse de tous les récits de la vie du prophète de l’Islam que la présence de cette énigmatique première épouse illuminera jusqu’à son décès, jour de tristesse. Il n’en fit rien. Ceux qui l’ont aidé dans ses recherches, non plus, ne l’aidèrent en rien. S’il souhaite qu’il y ait une réédition, je lui conseillerai d’abord de lire s’il connait la langue arabe ou de se faire traduire s’il l’ignore le fascicule déterminant de la tunisienne Salwa Balhaj disciple du penseur Hicham Djait :

    خــديــجــة« « دثريـني…يــا, et l’étude fondamentale, même si elle est controversée, d’Abdelkrim Khalil, lauréat de la vénérable institution Al Azhar :

    في حــيــاة الصــادق الأمــيــن » » فـتـرة الـتكــويــــن. Ce ne sera pas le même texte qu’il rééditerait alors et je doute fort, s’il le fait qu’il puisse poursuive sa série des portraits des femmes « islamiques ».

    « La littérature est un opérateur de vérité » confie au Monde des livres, Bernard Henri Levy, proche de l’idéologie sioniste comme l’est Marek Halter.

    Si les lecteurs bienveillants de cette chronique m’accompagnaient dans cette déconstruction nous découvrirons ensemble pourquoi la littérature servie par le prestige immérité de quelques auteurs peut être un opérateur, une fabrique de stéréotypes. Christian Makarian n’a-t-il pas intitulé son essai « le choc Jésus-Mahomet ».

    Le premier chapitre du roman de Marek Halter s’intitule « La Razzia ». Pourquoi commencer par le récit d’une bataille sanglante quand on veut faire la biographie de la première épouse du prophète de l’Islam, et le présenter ainsi entaché de sang, s’armant d’une épée, assassinant un mercenaire ? Les textes ne nous disent rien de cette bataille, ni de ces mercenaires attaquant la caravane commerçante de Koraïch. Et la seule fois où le futur prophète participera à une bataille avant la révélation ce sera pendant la guerre du Fijar. Jeune, il ne fut pas un combattant à part entière, parce qu’il était chargé à l’arrière de préparer les flèches dont son clan avait besoin. L’image de Mohamed ainsi présentée qui s’enracinera dans la conscience du lecteur occidental non averti sera celle d’un homme sanguinaire. Dans son étude sur « Présence de l’Islam dans la littérature romantique en France », Taha Hussein Moenis, (le fils du grand Tahar Hussein), est remonté jusqu’aux sources de ce mythe, jusqu’à Pascal dans ses Pensées, (voir Pensées 594, et suivantes). Ce mythe, héritier des Croisades, l’imagerie occidentale continuera à l’exploiter avec férocité. Ce roman affligeant de Marek Halter y contribue largement.
    Dans ce voyage, le futur prophète est accompagné de Bilal dit le récit de Marek Halter. Cette figure déterminante de l’Islam n’apparaîtra que bien plus tard et c’est un homme de confiance de Khadija, Mayssara, que beaucoup de récits n’hésitent pas à présenter comme chrétien qui en réalité l’accompagne dans ses déplacements commerciaux.
    L’auteur écrit « Khadija s’avança sur la rive de l’oued Ibrahim ». Où se trouve cet oued Ibrahim ? Mes recherches n’ont pas été concluantes et sur la carte au début du roman il ne figure nulle part…
    L’auteur prétextera que le roman est fils de la fiction. Mais la fiction devrait-elle ainsi manquer au noyau de vérité, bousculer la vérité historique, la vérité religieuse, la vérité tout court ? Il fait surgir un personnage important Zayd au cours de ce voyage, (qui fut pendant quelque temps « le fils adoptif » du prophète). Mais, c’est contraire à tout ce que nous disent les récits des commentateurs, puisque ce personnage n’apparaîtra lui non plus que bien plus tard.
    Le roman pullule de contrevérités. Marek Halter, en exploitant par contre les vérités qu’offraient les commentateurs, en usant de son imagination et de son intention, (si elles étaient sincères), aurait pu offrir au public l’œuvre romanesque captivante que mérite Khadija, œuvre qui manque toujours.

    La scène du mariage appauvrit le récit réel de cette cérémonie d’un suspens surprenant. L’imagination de Marek Halter fut impuissante à reconstituer « fictionnellement » la « vérité » des moments de vérité de la première épouse du prophète, qui fut aussi le premier croyant.
    Tout au long de ma lecture de ce désolant récit, je n’ai pas trouvé une seule fois, le qualificatif utiliséavant la révélation, par ses contemporains pour désigner Khadija « الــطــاهـــرة » « la Pure ».

    Pourquoi ?

    « la Pure »

    Le récit de Marek Halter « Khadija, les femmes de l’Islam » pose le problème de la relation del’historique et du romanesque. Le romancier, peut-il prendre la liberté de malmener l’histoire au nom de la liberté et de l’imagination quand il ambitionne d’écrire un roman historique? Vaste débat. Il me semble que la vérité historique des faits est souvent suffisamment romanesque pour ne pas avoir à la réinventer. Comme à propos de Khadija mais Marek Halter réinvente dans ce récit, les faits, lui qui veut juste être un « réconciliateur ». il ne suffit pas cependant d’avoir l’aval de quelques imams qui n’ont certainement pas lu son récit ou l’ont mal lu pour le publier et se donnerbonne conscience. Je doute fort que ces respectables hommes de religion lui aient poser la question avec laquelle je clôturai ma première chronique de déconstruction de ce récit. Tabari que Marek Halter dit avoir consulté, Al Boukhari qu’il dit aussi avoir compulsé, tous les commentateursnous disent qu’avant la révélation les contemporains de Khadija l’appelaient la « Pure ». A aucun moment ce qualificatif n’apparaît au cours du récit et si l’auteur avait lu ces commentateurs il ne pouvait se permettre une telle omission. Ce qualificatif nous ramène immanquablement à la question fondamentale des croyances de la première épouse avant la révélation. Et si l’auteur avait plus approfondi sa réflexion à ce sujet, il n’aurait pas construit tout son roman sur la statue de l’idole Alozza qu’Abou Sofyane aurait offerte à Khadija, qu’elle aurait cachée dans la chambre de sa servante, et qui aurait été la cause de la mort de Alquassim, son premier enfant avec le prophète. Si Marek Halter s’était posé le pourquoi de cette appellation, il aurait écrit un tout autre roman. Au lieu de cela, il nous décrit cette femme «peu commune», comme si elle vivait d’une manière tout à fait «commune» les croyances des gens de son temps. Le portrait de Khadija qui en découle finit par faire d’elle un être d’une banalité affligeante, en dépit de la volonté de l’écrivain de nous la présenter au dessus des femmes de son temps

  • #2
    suite

    Le commentateur raconte que le prophète alors qu’il dessinait sur le sable quatre traits demanda à ses compagnons : « Savez-vous ce que cela signifie? »

    - Dieu seul et son messager sont ceux qui savent » répondirent-ils

    - Les meilleures femmes de tous les mondes sont au nombre de quatre : Marie fille de Imrane, Assia, fille de Mouhazim, épouse de Pharaon, Khadija, fille de Khowalid, Fatima, fille de Mohamed.

    Avait-elle été à ce point imprégnée de spiritualité avant la révélation pour qu’on la surnomme la Pure, et au cours de la révélation pour qu’un jour Mohammed la compare à Marie, mère du prophète Jésus?

    Maryam en son temps avait été aussi surnommée la Pure.



    - Lequel pries-tu dans tes voeux, dans ce que tu aimes et pour ce que tu crains?

    - Celui qui est dans le ciel

    -Et s’il t’arrive un malheur, un mal lequel pries-tu?

    -Celui qui est dans le ciel

    -Et si tu es ruiné, lequel invoques-tu?

    -Celui qui est dans le ciel.

    -Oh Hacine, il est le seul à exaucer tes voeux et tu lui associes d’autres dieux sur terre« .

    Khadija, si elle n’était pas hanif devait croire en ce Dieu qui est dans le ciel. Cette dimension spirituelle, cette proximité avec le divin est absente du portrait qu’en fait Marek Halter dans son roman. Femme éminente, disaient ses contemporains, au « centre » de son clan, sage, raisonnable. Elle était avant tout commerçante énergique, décidée, qui ne manque pas de générosité, sensée et ingénieuse. Tous sont unanimes pour dire qu’elle était vertueuse et tous la considéraient pieuse. Certains biographes la voyaient monothéiste, en tout cas hanif, adepte de la religion abrahamique ou de ce Dieu qui est dans le ciel dont parlait le représentant de Koraich. Une répulsion innée lui aurait fait fuir les idoles selon quelques biographes, qu’elle ne pouvait éviter sur son chemin vers le sancutaire ou dans les demeures auxquelles elle rendaient visite. Elle était dotée d’une spiritualité sereine. Elle avait un engagement intellectuel au dessus des croyances frustres de la plupart de ses concitoyens, une manière d’être et de vivre étonnament « révolutionnaire » pour son époque, comme si une mystérieuse et prémonitoire intuition lui annonçait les bouleversements des temps à venir.

    Rien de tout cela ne se trouve dans le récit de Marek Halter. Tout cela se trouve pourtant chez « les exégètes » qu’il n’a pas lus avant la construction mythique qu’il a choisie de publier dans une tentative, le moins que l’on puisse affirmer, maladroite de « réconciliateur » entre les religions.

    Cérémonie du mariage


    Voici comment les choses se passèrent ». Par deux fois cette affirmation revient sous la plume de Marek Halter en particulier dans le récit qu’il fait du mariage du prophète et de Khadija. Mais rien ne s’est passé comme il le suggère. C’est d’ailleurs une affirmation contraire, à tout récit romanesque, où l’imagination joue un rôle essentiel. La première phase fut celle des approches de Khadija, qui a décidé de prendre comme époux Mohammed. Marek Halter ne parle que d’une tentative. Les chroniqueurs évoquent quant à eux cinq. Il y a là matière à roman, riche et passionnante. L’auteurne semble pas avoir perçu le potentiel romanesque de ces cinq tentatives. Comme il ne semble pas avoir perçu celui de la cérémonie de mariage elle-même, qu’il reconstruit.

    Voici à l’intention de Marek Halter selon les chroniqueurs comment les choses se passèrent. La cérémonie du mariage de Khadija et Mohammed allait être mouvementée. Khadija en fut le maître d’œuvre, orchestrant les événements avec la fermeté et l’habileté qui lui étaient coutumières, n’hésitant pas d’après certains biographes à avoir recours à la ruse. Elle savait les siens réticents et devait convaincre son père, ou son oncle, ou son frère. Mais certains disent que son père étant mortavant la guerre du Fijar, c’est son oncle qu’elle devait convaincre et qui l’aurait mariée à Mohammed… C’est comme si elle se dressait seule devant la sourde opposition de tout son clan. Pour imposer Mohammed, elle inventa donc un stratagème infaillible. Elle aurait elle-même fixé le jour et l’heure de la cérémonie et conçu la ruse. Mais Khadija avait elle besoin de stratagème ? Elle faisait une concession à la tradition en se choisissant un tuteur mais doublement veuve n’était pas obligée de le faire. N’était-elle pas de plus souveraine des femmes de son temps, énergique, et ne traitait-elle pas de ses affaires commerciales avec les plus grands et les plus nobles négociants de la cité ? Que tous les membres de sa famille aient été présents, que les chroniqueurs relatent un fait réellement advenu ou imaginent simplement une ruse improbable, ce qui ressort en fait de cette reconstitution c’est que Khadija a dû affronter une résistance déclarée des siens et qu’elle avait besoin pour la paix future du couple d’une reconnaissance publique de la liaison maritale qu’elle souhaitait.

    La scène, telle qu’elle est décrite, se présente comme une contraction de deux séquences, exception faite de la séquence finale où il est dit que, sur un signe de Khadija, les tambourins s’emballèrent et les danseuses initièrent des chorégraphies gaies et joyeuses. La première séquence montre Khadija aux prises avec son « tuteur », l’enivrant, l’habillant d’habits neufs, le parfumant parce que c’est ainsique les choses se passaient en ces temps anciens, le convaincant de déclarer publiquement sonmariage avec Mohammed des Banu Hachim. Duel dramatique qui se passe entre Khadija et son tuteur sous le regard intrigué d’une assistance en fête. Le chroniqueur Waquidi, intransigeant, a nié la querelle entre Khadija et son tuteur, nié cette péripétie si romanesque ; mais Tabari, décrit cette séquence ainsi : « Elle pria Mohammed de venir avec son oncle pour qu’il la demande en mariage à son père. Ce qu’il fit. Mais son père refuse et devant ce refus, Khadija conseilla à Mohammed et à Abou Taleb de revenir le lendemain. Elle avait le projet de préparer un festin et d’enivrer son père… le père finit par consentir et le mariage eut lieu. Le père en se réveillant fut étonné de se voir en tenue de cérémonie, demande des explications à sa fille qui l’informa de son consentement pour son mariage. Furieux il s’écria : « J’irai aujourd’hui dans l’assemblée des Qoraïchites, au temple de la Kaaba et je me dédierai, j’intenterai un procès à Abou Taleb et je querellerai Mohammed afin qu’il te répudie ». Suit un dialogue intense entre le père et la fille où celle-ci, avec témérité finit par vaincre ce tuteur récalcitrant. Tabari conclut son récit : « Khouwalid garda le silence et ne parla plus de ce mariage ».

    Version dynamique et pleine de vie et de suspens. Marek Halter n’en a pas eu l’intuition, ni l’intelligence parce que simplement il ignorait comment les choses s’étaient passées.

    A quel moment eut lieu la deuxième séquence, celle des discours ? Avant ou après l’ivresse du père. Il est vrai que ce « tuteur » parlera peu et c’est le cousin Waraqa qui surgira improvisant un discours inattendu et énigmatique au point que l’oncle de Mohammed, surpris, lui dira qu’il aurait aimé entendre le « tuteur » partager avec lui les propos qu’il était entrain de tenir devant l’assistancesurprise par l’intrusion du « hanif ».

    Le discours de Abou Taleb fut un discours classique dans ce genre de cérémonie. Le discours de Waraqa fut par contre étrange. Qu’il soit présent à la cérémonie du mariage de sa cousine, rien de curieux en cela, même s’il fut un temps un prétendant, mais qu’il prenne l’initiative d’un discours, lui qui n’est pas le tuteur désigné après la rude épreuve que Khadija a vécue, voilà qui est déconcertant. Nous avons vu qu’il était hanif, dissident, de ceux qui se sont éloignés des idoles, qu’il avait traduit la bible hébraïque, et était familier des textes anciens. Qu’est-ce qui l’aurait ainsi autorisé à prendre une si audacieuse initiative en déclarant « Je vous prends à témoins, vous gens de Qoraich que J’AI MARIE Khadija, fille de Khouwalid à Mohammed, fils d’Abdallah » ?

    Proclamation inopportune. Pourquoi serait-ce ce cousin prétendant qui marierait la cousine ?

    A moins que l’insertion de ce discours par les chroniqueurs comme Tabari ne vienne mettre cette cérémonie sous l’autorité de ce mouvement des hanifs pour faire ainsi contrepoids à la première séquence où on parle d’ivresse du tuteur et ne fasse oublier le subtil stratagème de Khadija pourvaincre la résistance du clan.

    Tout cela est élément de vérité historique. Tout cela est admis par la tradition la plus authentique à quelques variations près. Tout cela peut se lire et se lit comme un roman, mais toutes ces passionnantes péripéties sont absentes du récit de Marek Halter. Comme estabsent de la maisonnée du prophète, Ali son gendre qui aura dans l’histoire de l’islam un destin considérable.

    Ce sera le sujet de la quatrième séquence de déconstruction du récit bancal de Marek Halter.

    Commentaire


    • #3
      suite

      Mais où est Ali ?


      Si Marek Halter avait lu l’œuvre de Martin Lings : « Le prophète Mohammed (sa vie d’après les sources les plus anciennes) » il aurait pris connaissance du chapitre intitulé « la maisonnée ». Ce biographe scrupuleux y énumère toutes les personnes qui habitaient avec Khadija et Mohammed. Ceux qui y vivaient, ceux qui y venaient fréquemment. Parmi eux, il y avait un personnage totalement occulté par Marek Halter mais qui aura un destin considérable en Islam, Ali. Marek Halter ignorait-il son existence ? Il la découvrira obligatoirement quand il rédigera la biographie de Fatema, fille deMohammed et épouse de Ali, comme il dit avoir l’intention de le faire. Sa documentation est donc superficielle, anecdotique. Et le mépris qu’il a pour ses lecteurs musulmans francophones est tel qu’il se soucie peu de vérifier ses sources. Quant aux autres lecteurs des autres religions, quant aux athées ou agnostiques il compte sur leur ignorance naïve des choses de l’islam pour leur vendre un Islam accrocheur. La déontologie voudrait que le romancier qui veut romancer et romance les faits historiques en respecte le noyau de vérité que la postérité a élu comme socle de foi pour un milliard, et plus de trois cents millions de croyants musulmans.

      Ali, gendre du prophète, vivant dans la maisonnée de Khadija est une donnée historique sûre et intangible.

      Autour de ce fabuleux personnage, quatrième calife qui sera assassiné comme le furent le second et le troisième, qui se verra évincé de la succession du prophète (à la grande déception de Fatema son épouse) s’organiseront la scission de la religion musulmane qui provoquera la Grande discordeالـفـتنى الكبرى, et le schisme (Sunnisme-Chiisme) qui balaie toujours la galaxie Islam. Voici comment les choses se passèrent, pour parler comme Marek Halter : (extrait du récit de Martin Lings) « Abu Taleb avait davantage d’enfants qu’il ne pouvait en nourrir et la famine pesait lourdement sur lui. Mohammed s’en rendit compte et estima qu’il fallait faire quelque chose…. il se rendit chez son oncle Abbas et suggéra que chacune de leurs maisonnées prennent un des fils d’Abu Taleb…. Abbas déclara qu’il se chargeait de Jaafar et Mohammed accepta de faire de même pour Ali ».

      Ali est le neveu du prophète, le deuxième musulman après le premier, qui fut Khadija, le gendre, époux de Fatema, fille du prophète par qui sa descendance sera assurée, quatrième calife,guerrier fameux, savant parmi les savants de son temps qui côtoya Mohammed toute sa vie. Comment Marek Halter a-t-il pu ainsi l’évacuer de la maisonnée et jeter sur lui un si curieux voile de silence ?

      Il y fit pourtant accueillir Bilal, qui n’y a jamais habité, Waraqa qui avait sa propre demeure, Zayd Ibn Haritha qui ne rejoindra la maisonnée qu’après que Hakim, le cousin de Khadija le lui ait offert. Comment Marek Halter peut-il ainsi oublier, occulter, gommer un personnage si « romanesque ». Il y a là désinvolture non de la part d’un historien parce que Marek Halter ne se voulait pas historien. Mais de la part d’un auteur qui se revendique romancier, qui puise dans l’histoire des religions de quoi réconcilier dit-il les religions mais dénature la religion des autres et jusqu’à sa propre religion, et les éloigne les unes des autres.

      L’absence de Ali dans cette biographie de Khadija ne s’explique, ni ne se justifie. Elle est simplementl’illustration des dérives d’une littérature qui érige en fond de commerce les récits religieux, qui les érige surtout quand ils sont erronés, dépourvus de vérité historique et de vérité romanesque. Que nous réserve cet auteur indélicat dans les romans à venir sur les femmes en Islam qu’il annonce écrire ?

      J’ai entrepris comme un jeu l’identification des personnages que Marek Halter fait vivre dans la demeure de Khadija et Mohammed. En vain. J’ai fini par comprendre qu’il a préféré ne pas puiser dans la réalité pourtant riche en personnages de roman, mais en inventer. Toutefois ses inventions sonnent faux. La transcription retenue par l’auteur, n’aidant pas à l’identification de ces noms et prénoms ils ne semblent en définitive appartenir à aucune civilisation, aucune culture, aucun culte. Il y a Achenou, la belle servante, Barrira la gouvernante, Abu Nurbel All Ill’hi Ibn Hawda, Al Saib, négociants, Abdonai homme à tout faire de Khadija, Muhavija bint Assad Al Qoraich, sa cousine, et quelques autres aux noms devenus étranges, bizarres, non reconnaissables sous la plume de Marek Halter. Il y a bien une consonance égyptienne dans Achenou ou Abdonai mais elle est voilée par une consonance toute chrétienne quand l’auteur écrit Achenou de loin et Bilal de Mecca. Lasociété arabe antéislamique, je crois, ignore ce genre d’appellation. On se réfère en général au père ou à la tribu, rarement au lieu. Dans les récits à consonance chrétienne, si. On dit Marie deMagdalena, Eusèbe de Césarée ou Joseph d’Arimathie. Pourquoi utiliser dans un récit qui puise dans la culture islamique sa raison d’être une forme qui s’apparente mieux aux spiritualités chrétiennes ? Curieuse manière d’écrire.

      Ce récit est ainsi parsemé de notations, d’expressions, de situations qui témoigneraient d’une atmosphère islamique exotique, et dépaysante pour le lecteur, le plongeant facilement dans un univers étrangement étranger. La porte de la demeure de Khadija et Mohammed est toujours d’un bleu lumineux (pourquoi bleu ?), la tête d’Abu Taleb est recouverte d’une calotte de feutre, celle de Mohammed d’un chèche. Ces personnages portent des hachem( ?), sortes de badines de cuir semble-t-il redoutables, Mohammed offre du sucre en poudre à Khadija ((je ne sais pas si le sucreen poudre existait à cette époque, il faudra vérifier). Il semble que pour sceller un contrat il faille faire une marque d’un pouce sur une plaque de fine glaise fraiche. Waraqua avait une jambe plus courte que l’autre. Dar Nadwa (maison de la converse ou de la conférence), qui s’écrit chez Marek Halter Dar Nawda est appelée Palais des ancêtres. Le diminutif de Khadija dans ce récit est Khadijii, Fatema, fille du prophète serait une redoutable guerrière. Autant d’erreurs et d’invraisemblances qu’il paraît surprenant qu’elles n’aient pas été remarquées, dénoncées par ceux là même qui font profession de militantisme pour un dialogue serein des religions.

      Je crains fort que ce genre de romans n’exaspère les lecteurs qui au lieu de voir dans ces récits de reconstitution historique et religieuse l’errance d’un auteur à l’égo surdimensionné et en mal de popularité et par conséquent de l’ignorer et d’en rire n’y voient au contraire qu’un manquement de plus au respect des croyances et de la foi de l’autre, de tous les autres, et de s’en indigner outre mesure.

      Vision et révélation


      Une scène, que l’on rencontre chez tous les chroniqueurs, et que Marek Halter a totalement biffée, témoigne du rôle déterminant de Khadija, première épouse du prophète Mohammed, dans l’émergence de la révélation islamique. Impossible d’écrire un « roman », sans que cette scène ne soit évoquée dans l’itinéraire de cette femme, hors du commun, soutien d’un homme, encore dans l’angoisse, hésitant à entrer sereinement, et courageusement dans la prophétie.

      Je dois à Salwa El Haj Saleh El Ayeb et à son étude intitulée « Couvre-moi, Khadija…. Couvre-moi » lucide, et convaincante, l’essentiel de cette chronique. Mais aussi à Fethi Benslama et son approche sur « la psychanalyse face à l’islam », à Houria Abdelhouahed et sa recherche sur les « Figures du féminin en Islam », à Abdelkrim Khalil, déjà cité dans sa riche, mais téméraire thèse « فترة التكويـــن في حــيــاة المصطفى الأمــيـــن », aux conférences du H. Djait, réunies dans sa « Vie du prophète Mohammed ».

      On m’a reproché la sévérité de mes chroniques, concernant l’œuvre de Marek Halter. On m’a objecté qu’un romancier était libre de réécrire l’histoire comme son imagination la lui inspire. Mais cet auteur, ayant déclaré dans de multiples entretiens qu’il écrivait pour faire connaitre les femmes des premiers temps de l’Islam, et les donner en exemple aux femmes d’aujourd’hui, ses affirmations m’autorisent à lui dire, que son ambition est certes louable mais que ce roman dans sa visée finale,nous éloigne de la Khadija « historique », de la situation de la femme musulmane au temps du prophète, et de l’Islam, lui-même.

      Mon espoir est que les romans qu’il compte écrire, comme il l’a annoncé lui-même, sur « Aïcha », la préférée du prophète, et la seule vierge qu’il ait épousée, et « Fatema » la fille de Khadija, qu’il présente comme « une redoutable guerrière », et dont il expulse l’époux « Ali » qui vivait auprès d’elle, jeune adolescent dans la maisonnée du prophète, soient mieux articulés, mieux documentés, mieux « imaginés », moins irritants, plus propices au dialogue des religions qu’il appelle de ses vœux.

      Si, j’étais à sa place, et si ces romans étaient déjà écrits, je renoncerai à les publier. Je les confierai non aux imams à qui il a confié son premier roman mais à ceux qui dans leurs recherches réécrivent l’histoire de la révélation islamique avec plus de lucidité.

      Commentaire


      • #4
        suite

        Que se passe-t-il dans cette scène d’insolite pour qu’elle soit un moment essentiel dans la vie du couple « Khadija-Mohammed » et riche en événements pour qu’un romancier, comme Marek Halter, ait tort de l’occulter d’une manière aussi désinvolte ?

        Houria Abdelouahed en fait une relation particulièrement émouvante. Que nous dit-elle ?

        « Quiconque s’engage sur les sentiers de l’islam rencontre la figure imposante de Khadija : l’épouse – mère. Les hagiographes relatent minutieusement une tendresse infinie, un amour incommensurable et inconditionnel liant l’émergence du nouveau-né qu’est l’islam à la présence de cette figure maternelle secourant la détresse de son époux.

        Une histoire est régulièrement relatée. Confronté à l’insoutenable vision d’un invisible qui se dévoile à lui, et ne sachant s’il a affaire à un ange ou à un démon, Mohammed tremblant de tout son être, trouve refuge auprès de Khadija. Celle-ci lui demande de l’informer de la visite de l’invisible. « Ô Khadija, voici Gabriel qui vient » raconte Ibn Hishâm. Elle lui dit : « Lève-toi et viens t’asseoir sur ma cuisse gauche ». Le prophète s’exécute ; elle lui dit : « Le vois-tu ? », il répond par l’affirmative. Elle lui demande de s’asseoir sur la cuisse droite, ce qu’il fit. « Le vois-tu ? », questionne-t-elle. La réponse est encore affirmative. Elle l’invite à s’asseoir dans son giron. Mais Mohammed continua à voir Gabriel. Elle se découvrit alors le visage, enleva le voile qui retenait ses cheveux pendant que le prophète était assis dans son giron. La vision s’évanouit et Khadija de dire : « Ô Mohammed ! Réjouis-toi. Par Dieu, c’est un ange et non un démon ».

        Salwa El Haj Saleh évoque quant à cette scène en deux temps : « le temps de l’apaisement après la tempête dans l’âme, celui de la consolation désirée et retrouvée après la peur et l’angoisse avec le « couvre-moi Khadija… couvre-moi », et le temps de la vision et de la révélation avec le « Par Dieu, c’est un ange et non un démon ».

        Comment peut-on « oublier » d’évoquer une telle scène dans un roman qui se veut un « roman historique », oublier l’itinéraire exceptionnel d’une femme « imposante » et n’aboutir qu’à inventer des situations sans aucun rapport avec la réalité des faits.

        Mohammed, dans cette scène, voit un être immense, qui lui fait peur et le déroute, mais ne sait pas s’il est ange ou démon, ne sait pas qui il est. Khadija ne voit pas cet être impressionnant à priori inquiétant, mais sait qui il est : l’ange annonciateur des bouleversements à venir.

        Les imams qui ont analysé le récit de Marek Halter auraient dû lui apprendre qu’un « dit » du prophète, considéré comme authentique plaçait cette femme dans les cieux et au paradis aux côtés de Marie, mère de Jésus, de Assia, épouse du Pharaon et bienfaitrice de Moïse, et de Fatema, la fille du prophète. Il se serait rendu compte alors qu’élevée à ce rang, elle est l’égale de Marie qui a enfanté un prophète, Jésus, de Assia qui avait sauvé Moïse, et l’avait introduit à la cours du Pharaon, et protégé. Khadija avait choisi Mohammed, l’a épousé envers et contre tous les siens, fut sa consolatrice dans les temps de désarroi, a assisté l’époux désemparé, celle qui ne douta point, qui fut témoin des premiers doutes, des premières fulgurances de la révélation. Comme Marie l’était pour le christianisme, et Assia pour le judaïsme, Khadija fut un moment décisif dans les fondements de lareligion islamique.

        Ces imams auraient dû aussi faire connaitre à Marek Halter deux autres scènes qui auraient alimenté autrement, le portait de Khadija qu’il a offert à un public peu exigeant.

        1- « L’exégète raconte que le prophète alors qu’il dessinait sur le sol quatre traits demande à ses compagnons : « Savez-vous ce que cela signifie ?

        - Dieu seul et son messager sont ceux qui savent, répondirent-ils.

        - Les meilleures femmes de tous les mondes sont au nombre de quatre : Marie, fille de Imrane,Assia, fille de Mouhazin, épouse du Pharaon. Khadija, fille de Khouwalid. Fatema, fille de Mohammed »

        Avec son talent de romancier, je suis persuadé que Marek Halter aurait écrit des pages admirables à partir de cette comparaison.

        Au lieu de cela il n’en a rien fait, puisqu’il ne savait pas, et qu’il ignorait tout de Khadija.

        2- Un biographe raconte au sujet des femmes de la tribu de Koraich, réunies un jour de fête, comme à leur habitude qu’un homme de confession juive s’était écrié à cet instant à leur intention : « Ô femmes de Koraich, un prophète bientôt apparaitra. Son jour est proche. Si l’une d’entre vous peut l’épouser qu’elle s’empresse de le faire ». Furieuses elles le houspillèrent et le chassèrent, sauf Khadija qui resta silencieuse, ne bougea pas, ne fit rien ».

        Qui était cette femme qui se tait quand on annonce l’apparition prochaine d’un prophète, qui garde le silence comme si ce silence était approbateur des exclamations du juif errant, qui sans crainte épouse son parent pauvre contre son clan, qui dans la scène de l’ange connait qui est cet être qui surgit, qui détrompe Mohammed qui croyait qu’un démon le persécutait, qui parle de « la volonté de Dieu », comme si elle était familière des choses divines….

        Elle était « souveraine des femmes de son temps », ce qui la place avant la révélation au dessus des femmes mecquoises. L’ère de la révélation viendra la hisser à un rang encore plus élevé « souveraine des femmes du monde », « mère des croyants » et par cette ascension, Mohammed la placera à côté de Maryam dans le panthéon de celles que Dieu a élues. Seule femme à avoir,avant la révélation, été traversée d’ondes spirituelles, « la pure », « souveraine des femmes de son temps », qui le fut surtout dans la fulgurance des premiers moments de la révélation et qui allait être de plus irriguée, pendant les dix années de vie avec son époux, devenu prophète du flux de l’auraqui émane de la proximité du divin pour devenir « souveraine des femmes du monde », et pouvoir, dans le paradis et dans la symbolique des croyances, côtoyer dignement Maryam et Assia, toutes deux « mères » de prophètes.

        « Je suis convaincue, écrit Salwa Saleh, que Khadija ne fut pas seulement ce que l’on a pu dire d’elle ». Ce halo du sacré, qui l’a entourée avant et pendant la révélation, fut comme un voile qui découragera les chroniqueurs, d’aller plus loin dans leurs tentatives et leurs investigations pour en dévoiler le portrait. Et pourtant, sa personnalité devait être bien impressionnante avant et pendant la révélation pour qu’elle soit, comme le dit Assia Djebbar, à l’instar de ces « filles d’Ismaïl » qui « trouent », par brefs instants, mais par des circonstances ineffaçables « les textes de ces chroniqueurs et qu’elles échappent aux réflexes qui « portent naturellement ces chroniqueurs » à occulter toute présence féminine.

        Au courant de ces épisodes de hauteur spirituelle, Marek Halter aurait évité d’irriter son lecteur musulman, par la multiplication de scènes discordantes, et invraisemblables.

        La scène du « visible » et de « l’invisible » qu’analysent Salwa Saleh et Houria Abdelouahed est présentée par quelques chroniqueurs comme un autre subterfuge de Khadija, une autre ruse, une autre astuce à l’instar de la ruse qui lui a permis de forcer son clan, et d’obliger son tuteur à accepter son mariage avec Mohammed. Ce n’est pas mon avis, ni l’avis de ceux qui tentent de dévoiler l’énigme de cette femme, qui est restée, pendant vingt cinq ans l’unique épouse.

        Au lieu de se laisser griser par le déploiement d’une imagination qu’il n’a pas su maitriser, Marek Halter aurait dû simplement se contenter des scènes véridiques de la vie de Khadija, du roman de sa vie qui est en soi plus passionnant que les intrigues de son récit. Il faut conseiller aux romanciers même les plus doués de se contenter de faire le récit de la réalité qui est souvent plus« romanesque » que la fiction elle-même.

        Marek Halter a écrit un mauvais roman parce qu’il a oublié ce conseil que l’on donne aux écrivains débutants.

        Abdejlil Lahjomri

        Quid ma

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        • #5
          Si l'objectif est d'ignorer ces petits auteurs en manque de notoriété, il serait plus sage d'éviter de leur faire de la publicité gratuite, ici ou ailleurs. Il y a plus intéressant à faire que de perdre son temps à répondre à ce genre de chiffons.

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          • #6
            Il y a plus intéressant à faire que de perdre son temps à répondre à ce genre de chiffons.
            c'est l'erreur à ne pas commettre , le laisser souiller l'histoire par des contre vérités ,ce qui donne l'impression à un lecteur non averti de prendre au comptant ,ce roman comme une vérité , il faut répondre à ce genre d'écrit par une critique constructive qui restaure la vérité

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            • #7
              C'est alors prendre le risque de donner à son travail l'importance qu'il ne devrait pas avoir, et à lui la notoriété qu'il ne mérite pas. C'est tout simplement rééditer l'erreur commise avec Rushdi et compagnie et c'est ce qui est dénoncé dans cet article, si je ne me trompe.

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              • #8
                l'erreur commise pour l'écrit de Salman et qu'il a été interdit par les pays musulmans , à l'époque Khomeiny a demande la mise à mort de l'écrivain contre une récompense , ce geste a été un catalyseur pour sa réussite , les gens se sont ruées sur le livre pour le découvrir , c'est le politique qui en était la cause , aujourd'hui , on demande de ne pas répéter la même erreur , mais l'attaquer par des preuves historiques pour le déconstruire vis à vis des lecteurs et non l'interdire , voilà ce que je pense

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                • #9
                  C'est être d'une naîveté maladive de croire que ces pseudos auteurs cherchent autre chose que leur propre réussite professionnelle et à n'importe quel prix, même au détriment de la vérité. Nous vivons une époque où le mensonge, la désinformation et la malhonnêteté intellectuelle sont le seul capital de réussite de beaucoup de ceux qui se prétendent, faussement, de l'intelligensia. Nous voyons cela tous les jours, dans les médias notamment.

                  Je suis pour un débat basé sur des réalités historiques avec des interlocuteurs crédibles et dont la bonne foi n'est plus à prouver. Mais je ne pourrais l'être pour donner un aura à des ignares qui ne pouvaient espérer un meilleur tremplin pour les placer, du jour au lendemain, sous les feux de la rampe.

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