Pour les Sunnites, le Mahdi est un simple musulman qui dirigera la Oumma en tant que Calife. Il n'est pas encore né et son nom est le même que le Prophète (Salla Allah A3lihi Wa Salam) : Muhammad Ibn Abd Allah. Il vivra à une époque qui coïncidera avec le retour de Jésus sur terre. Le Mahdi règnera selon le Coran et la Sunna ; sa justice et sa droiture engendrera une période de prospérité et de paix pour les musulmans. Il sera le dernier "Calife bien guidé" de la Oumma avant le jour du jugement.
Pour les Chiites, le Mahdi est né il y a plus de 1100 ans. D’après les récits Chiites, le Mahdi est né en une nuit. Il succéda à son père à l'âge de 5 ans. Son nom est : Muhammad Ibn Al-Hassan Al-Askari. Ayant peur de se faire assassiner par les autorités, il se cacha dans une grotte. Il entra en "occultation mineure" où il communiquait en secret avec ses partisans par courriers donnés à des intermédiaires. Puis il entra en "occultation majeure" où plus personne ne pouvait le contacter. Il promit de faire son retour après une longue période d'attente. Il aura à ce moment-là des pouvoirs surnaturels et règnera sur toute la terre avec ses partisans Chiites, jusqu'au jour du jugement.
Son Nom et Ses Surnoms
Pour les Chiites, il est interdit d'appeler le Mahdi par son vrai nom : "Mohammad Ibn Al-Hassan". Selon eux, le Prophète a dit : « Nul ne doit l'appeler par son nom, avant sa résurrection, à moins qu'on ne le renie. » (Mustadrak al-Wasâ'il, tome 12, p. 285, h. 14106.)
Le Mahdi écrivit lui même : « Il est maudit, maudit, maudit, celui qui m'appelle par mon nom sur une place publique. » (Kamal al Deen, Saduq) « Celui qui m'appelle par mon nom devant un groupe de personnes, alors que la malédiction d'Allah soit sur lui. » (Wasael al Shia)
De ce fait, les Chiites doivent obligatoirement utiliser des surnoms :
- Al-Qâ'îm (Le Résurrecteur)
- Al-Mahdî (Le guidé)
- Al-Montadhar (L'Attendu)
- Al-Hojjah (La Preuve ou le Garant de Dieu)
- Imam al-Asr (L'Imam du temps)
- Sahib al Zamân (Le Maître du temps)
- Sahib al-Amr (Le Maître l'ordre)
Lorsqu'un de ses surnoms est cité, les Chiites doivent dire : "Ajjala lahu farajahu" (Que Dieu hâte son retour.)
Hassan al-Askari a-t-il eu un fils ?
Après la mort du onzième imam Hassan al-Askari, les Chiites ont dû faire face à un énorme problème doctrinale. La secte a comme règle fondamentale qu'il doit toujours y avoir un imam sur terre pour les diriger et pourtant le dernier Imam n'a désigné aucun successeur dans son testament. Son propre frère, Ja'far déclara qu'il n'a eu aucune progéniture. Les Chiites, dégoutés par la trahison d'un ahlul bayt, l'ont alors surnommé "Ja'far al-Kadhab" (le menteur).
Les Ouvrages Chiites ont confirmé que Hassan Al-Askari, le onzième imam, était stérile et qu’aucune de ses femmes n’a été enceinte.
Le Sultan même envoya des gens pour examiner les femmes de Hassan Al-Askari mais contesta qu’il n’a jamais eu d’enfant ( Al-Maqalat wa al-firaq d’Al-Qummi, page 102. Al-Ghayba d’Al-Tusi page 84)
C’est pour cela que le savant chiite al-Mufid a dit :
« Il n’y a eu aucun fils durant sa vie et après sa mort, la communauté ne lui en connaissait aucun » (Al-Irshad » page 345. I’lam al-Wara bi a’lam al-huda d’Al-Tabarsi, page 380)
Pour élucider ce dilemme, les savants chiites expliquent que Hassan al-Askari avait pratiqué la Taqiya même devant sa propre famille afin de ne pas attirer les soupçons de l'autorité abbasside et que seulement Hakima Khatun (tante de Hassan Askari) a été témoin de la naissance de son fils car elle a dû aider Narjis à accoucher.
Les raisons de la disparition du fils
Selon les Chiites, le Mahdi a remplacé son père (mort en 873 - 260) en tant que guide spirituel à l'âge de 5 ans. Ayant peur de se faire assassiner par les abbassides, il se retira de la vie publique et se réfugia dans un lieu secret, une grotte comparable à celle "des gens de la caverne".
L'imitation de la libération des Juifs par Moïse :
Les savants Chiites souhaitaient reproduire l'histoire de Moïse, le libérateur des Juifs. Ils prétendaient que le calife abbasside était le pharaon des arabes, et qu'il avait des espions qui guettaient tout nouveau-né de l'imam Hassan Al-Askari pour le tuer. Alors le bébé devait se cacher et lorsqu'il allait atteindre sa maturité, il devait libérer les Chiites de l'oppression Abbasside et gouverner sur toute la terre.
Il ne peut pas y avoir de 13ème Imam :
Les Chiites ont comme croyance qu'il ne doit y avoir que 12 imams entre le Prophète Muhammed et la fin du monde. Ces Imams se sont succédés trop rapidement les uns après les autres et il n'en restait plus qu'un. Si le douzième imam avait vécu normalement et que la fin du monde n'avait pas surgit juste après sa mort, alors la secte se serait effondrée car il ne peut pas y avoir de 13ème imam.
La seule solution imaginée par les savants chiites de l'époque était de confirmer sa naissance, retarder sa venue et la faire coïncider avec la fin des temps, peu importe comment ils devront expliquer l'âge du Mahdi qui a déjà dépassé tous les records de longévité.
L'occultation mineure et le règne des quatres dajjals
La première phase de la disparition du Mahdi s'appelle "Ghaybat Soughra" (l'occultation mineure).
N'étant pas habitués à vivre sans Imam, les partisans chiites commencèrent à se décourager et à perdre espoir comme les juifs lorsque Moise tarda de redescendre de la montagne.
Un beau jour, un certain "Uthman ibn Said al-Amri" (il était collecteur de taxe de Hassan Al-Askari, ce qui est révélateur de ses véritables intentions) débloqua la situation et osa se déclarer "représentant officiel de l'imam". D'autres charlatans ont également affirmé être son représentant, mais ils n'avaient pas la carrure de Uthman et furent très peu suivis.
Uthman ibn Said al-Amri était donc chargé de transmettre les questions des chiites au Mahdi par courriers. Le jeune imam caché écrivait les réponses lui même, signé de sa propre main. Puis son ambassadeur redistribuait le courrier à la foule. Il était également chargé de la collecte du fameux Khums, la taxe des chiites qui représente 20% des revenus du fidèle.
La situation que Uthman s'était créée fut très lucrative pour lui. Ja'far al-Kadhab continua a affirmer que son frère, l'Imam al-Askari, n'a eu aucun fils, et que le Mahdi n'existe pas. Alors le Mahdi (ou plutôt Uthman) écrivit dans son courrier : "Mon oncle et ses enfants, suivent la même voie que les frères de Joseph." (Bihar-ul-Anwar, v53 p180)
A la mort du premier ambassadeur, son fils Muhammed ibn Uthman reçut un courrier (qu'il a écrit lui-même) dans lequel le Mahdi le désigne pour être son deuxième ambassadeur. En voyant que c'était la même écriture que d'habitude, il fut accepté par les chiites et occupa le poste pendant 50 ans.
Le troisième ambassadeur fut désigné par le deuxième, il s'agit de Husayn b. Ruh. C'était le bras droit de son prédécesseur dans la récole du Khums. Ibn Ruh dut affronter son terrible concurrent Al-Shalmaghani (l'un des plus grands savants imamites de l'époque) qui affirmait être le vrai représentant du Mahdi. Ibn Ruh apporta alors un courrier de l'Imam caché, rempli de malédiction sur Shalmaghani. N'arrivant pas à récolter assez de Khums des fidèles traditionnelles, Shalmaghani quitta alors le chiisme duodécimain pour créer sa propre secte. Et pour se venger de la lettre du Mahdi, il dit : "puisque l'un des surnoms du douzième Imam est Qa'im (debout), il n'y a aucun doute que cet imam est Iblis (Satan). Car c'est Satan qui resta debout lorsque Dieu ordonna aux anges de se prosterner devant Adam."
Le quatrième et le dernier ambassadeur fut Ali b. Muhammad Samarri. Moins manipulateur que ces prédécesseurs, il diminua les courriers puis il y a mis un terme une fois pour toute et déclara à sa mort qu'il n'y aura plus aucun ambassadeurs jusqu'à ce que le Mahdi vienne de lui-même. C'est le début de l'occultation majeure (Ghaybat Koubra) et de la grande épreuve pour les chiites : vivre sans Imam.
Le règne des quatre ambassadeurs du Mahdi dura en tout 70 ans.
Pour les Chiites, le Mahdi est né il y a plus de 1100 ans. D’après les récits Chiites, le Mahdi est né en une nuit. Il succéda à son père à l'âge de 5 ans. Son nom est : Muhammad Ibn Al-Hassan Al-Askari. Ayant peur de se faire assassiner par les autorités, il se cacha dans une grotte. Il entra en "occultation mineure" où il communiquait en secret avec ses partisans par courriers donnés à des intermédiaires. Puis il entra en "occultation majeure" où plus personne ne pouvait le contacter. Il promit de faire son retour après une longue période d'attente. Il aura à ce moment-là des pouvoirs surnaturels et règnera sur toute la terre avec ses partisans Chiites, jusqu'au jour du jugement.
Son Nom et Ses Surnoms
Pour les Chiites, il est interdit d'appeler le Mahdi par son vrai nom : "Mohammad Ibn Al-Hassan". Selon eux, le Prophète a dit : « Nul ne doit l'appeler par son nom, avant sa résurrection, à moins qu'on ne le renie. » (Mustadrak al-Wasâ'il, tome 12, p. 285, h. 14106.)
Le Mahdi écrivit lui même : « Il est maudit, maudit, maudit, celui qui m'appelle par mon nom sur une place publique. » (Kamal al Deen, Saduq) « Celui qui m'appelle par mon nom devant un groupe de personnes, alors que la malédiction d'Allah soit sur lui. » (Wasael al Shia)
De ce fait, les Chiites doivent obligatoirement utiliser des surnoms :
- Al-Qâ'îm (Le Résurrecteur)
- Al-Mahdî (Le guidé)
- Al-Montadhar (L'Attendu)
- Al-Hojjah (La Preuve ou le Garant de Dieu)
- Imam al-Asr (L'Imam du temps)
- Sahib al Zamân (Le Maître du temps)
- Sahib al-Amr (Le Maître l'ordre)
Lorsqu'un de ses surnoms est cité, les Chiites doivent dire : "Ajjala lahu farajahu" (Que Dieu hâte son retour.)
Hassan al-Askari a-t-il eu un fils ?
Après la mort du onzième imam Hassan al-Askari, les Chiites ont dû faire face à un énorme problème doctrinale. La secte a comme règle fondamentale qu'il doit toujours y avoir un imam sur terre pour les diriger et pourtant le dernier Imam n'a désigné aucun successeur dans son testament. Son propre frère, Ja'far déclara qu'il n'a eu aucune progéniture. Les Chiites, dégoutés par la trahison d'un ahlul bayt, l'ont alors surnommé "Ja'far al-Kadhab" (le menteur).
Les Ouvrages Chiites ont confirmé que Hassan Al-Askari, le onzième imam, était stérile et qu’aucune de ses femmes n’a été enceinte.
Le Sultan même envoya des gens pour examiner les femmes de Hassan Al-Askari mais contesta qu’il n’a jamais eu d’enfant ( Al-Maqalat wa al-firaq d’Al-Qummi, page 102. Al-Ghayba d’Al-Tusi page 84)
C’est pour cela que le savant chiite al-Mufid a dit :
« Il n’y a eu aucun fils durant sa vie et après sa mort, la communauté ne lui en connaissait aucun » (Al-Irshad » page 345. I’lam al-Wara bi a’lam al-huda d’Al-Tabarsi, page 380)
Pour élucider ce dilemme, les savants chiites expliquent que Hassan al-Askari avait pratiqué la Taqiya même devant sa propre famille afin de ne pas attirer les soupçons de l'autorité abbasside et que seulement Hakima Khatun (tante de Hassan Askari) a été témoin de la naissance de son fils car elle a dû aider Narjis à accoucher.
Les raisons de la disparition du fils
Selon les Chiites, le Mahdi a remplacé son père (mort en 873 - 260) en tant que guide spirituel à l'âge de 5 ans. Ayant peur de se faire assassiner par les abbassides, il se retira de la vie publique et se réfugia dans un lieu secret, une grotte comparable à celle "des gens de la caverne".
L'imitation de la libération des Juifs par Moïse :
Les savants Chiites souhaitaient reproduire l'histoire de Moïse, le libérateur des Juifs. Ils prétendaient que le calife abbasside était le pharaon des arabes, et qu'il avait des espions qui guettaient tout nouveau-né de l'imam Hassan Al-Askari pour le tuer. Alors le bébé devait se cacher et lorsqu'il allait atteindre sa maturité, il devait libérer les Chiites de l'oppression Abbasside et gouverner sur toute la terre.
Il ne peut pas y avoir de 13ème Imam :
Les Chiites ont comme croyance qu'il ne doit y avoir que 12 imams entre le Prophète Muhammed et la fin du monde. Ces Imams se sont succédés trop rapidement les uns après les autres et il n'en restait plus qu'un. Si le douzième imam avait vécu normalement et que la fin du monde n'avait pas surgit juste après sa mort, alors la secte se serait effondrée car il ne peut pas y avoir de 13ème imam.
La seule solution imaginée par les savants chiites de l'époque était de confirmer sa naissance, retarder sa venue et la faire coïncider avec la fin des temps, peu importe comment ils devront expliquer l'âge du Mahdi qui a déjà dépassé tous les records de longévité.
L'occultation mineure et le règne des quatres dajjals
La première phase de la disparition du Mahdi s'appelle "Ghaybat Soughra" (l'occultation mineure).
N'étant pas habitués à vivre sans Imam, les partisans chiites commencèrent à se décourager et à perdre espoir comme les juifs lorsque Moise tarda de redescendre de la montagne.
Un beau jour, un certain "Uthman ibn Said al-Amri" (il était collecteur de taxe de Hassan Al-Askari, ce qui est révélateur de ses véritables intentions) débloqua la situation et osa se déclarer "représentant officiel de l'imam". D'autres charlatans ont également affirmé être son représentant, mais ils n'avaient pas la carrure de Uthman et furent très peu suivis.
Uthman ibn Said al-Amri était donc chargé de transmettre les questions des chiites au Mahdi par courriers. Le jeune imam caché écrivait les réponses lui même, signé de sa propre main. Puis son ambassadeur redistribuait le courrier à la foule. Il était également chargé de la collecte du fameux Khums, la taxe des chiites qui représente 20% des revenus du fidèle.
La situation que Uthman s'était créée fut très lucrative pour lui. Ja'far al-Kadhab continua a affirmer que son frère, l'Imam al-Askari, n'a eu aucun fils, et que le Mahdi n'existe pas. Alors le Mahdi (ou plutôt Uthman) écrivit dans son courrier : "Mon oncle et ses enfants, suivent la même voie que les frères de Joseph." (Bihar-ul-Anwar, v53 p180)
A la mort du premier ambassadeur, son fils Muhammed ibn Uthman reçut un courrier (qu'il a écrit lui-même) dans lequel le Mahdi le désigne pour être son deuxième ambassadeur. En voyant que c'était la même écriture que d'habitude, il fut accepté par les chiites et occupa le poste pendant 50 ans.
Le troisième ambassadeur fut désigné par le deuxième, il s'agit de Husayn b. Ruh. C'était le bras droit de son prédécesseur dans la récole du Khums. Ibn Ruh dut affronter son terrible concurrent Al-Shalmaghani (l'un des plus grands savants imamites de l'époque) qui affirmait être le vrai représentant du Mahdi. Ibn Ruh apporta alors un courrier de l'Imam caché, rempli de malédiction sur Shalmaghani. N'arrivant pas à récolter assez de Khums des fidèles traditionnelles, Shalmaghani quitta alors le chiisme duodécimain pour créer sa propre secte. Et pour se venger de la lettre du Mahdi, il dit : "puisque l'un des surnoms du douzième Imam est Qa'im (debout), il n'y a aucun doute que cet imam est Iblis (Satan). Car c'est Satan qui resta debout lorsque Dieu ordonna aux anges de se prosterner devant Adam."
Le quatrième et le dernier ambassadeur fut Ali b. Muhammad Samarri. Moins manipulateur que ces prédécesseurs, il diminua les courriers puis il y a mis un terme une fois pour toute et déclara à sa mort qu'il n'y aura plus aucun ambassadeurs jusqu'à ce que le Mahdi vienne de lui-même. C'est le début de l'occultation majeure (Ghaybat Koubra) et de la grande épreuve pour les chiites : vivre sans Imam.
Le règne des quatre ambassadeurs du Mahdi dura en tout 70 ans.
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