SIDI M’HAMED BOUQEBRINE : Une fondation contre l’évangélisation en Algérie
El watan lundi 2 octobre 2006
Un groupe d’universitaires, de chercheurs et des militants associatifs s’attellent à mettre sur pied une fondation qui porterait le nom de Sidi M’hamed Bouqebrine.
Selon le comité d’organisation, l’objectif de cette fondation est de « préserver une identité culturelle et un patrimoine historique et promouvoir la philosophie et le savoir du saint hadj Sidi M’hamed, fondateur de la Tariqa errahmania ».
Les initiateurs du projet relèvent que le fondateur de la Tariqa « mérite de la gratitude pour s’être illustré dans la résistance contre la conquête française et la défense contre l’évangélisation du peuple algérien ».
Outre le fait que Sidi M’hamed soit aux frontières de l’oubli de l’histoire de son pays qu’il faudrait réhabiliter, a estimé le comité d’organisation, les initiateurs de cette fondation voudraient contrecarrer l’avancée remarquable de la campagne d’évangélisation qui touche de nombreux foyers en Kabylie.
Ce serait aussi sauvegarder un idéal – promotion des valeurs islamiques – défendu par le fondateur de la Tariqa errahmania.
Sidi M’hamed Ben Abderrahman Guechtouli El Djerdjari El Azrahi est né en 1715 dans la tribu des Aït Smaïl (Boghni) et mourut en 1794, témoigne un descendant du saint. Dans l’avant-projet des statuts de la fondation, il est indiqué que l’organisation œuvrerait à la promotion de la solidarité, de la concorde, de la paix et de la réconciliation.
La fondation aurait son siège à Tizi Ouzou avec des annexes à travers le pays et éditera une revue. Des projets de construction de la grande mosquée et du centre islamique figurent dans le plan d’action. Le comité d’organisation appelle à une première rencontre jeudi prochain à la mosquée de Tizi Ouzou.
Saïd Gada
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