Nouvelle démolition, à La Mecque : les traces ottomanes
IRIB- Les autorités saoudiennes poursuivent leurs destructions des sites religieux archéologiques, à la Mecque.
Cette fois, la bataille se déroule sur la protection ou la destruction de l’un des monuments ottomans anciens de la Grande Mosquée de La Mecque entre ceux qui appellent à préserver les monuments historiques de la ville, et les autorités, qui prétendent élargir et développer les lieux de culte. Ce monument ottoman remonte au XVIIe siècle, et il est l'un des plus anciens éléments constitutifs de la Grande Mosquée. Il sera, bientôt, éliminé, sous prétexte d’augmenter le nombre des fidèles qui viennent prier.
OIrfan al-Alawi, Président de l'association de l’héritage islamique, qui travaille à protéger les sites historiques, en Arabie saoudite, a accusé les autorités saoudiennes de causer ce qu'il a qualifié le "sabotage culturel" de la ville, affirmant que de grandes portions importante du cadre architectural de La Mecque et de Médine se perdent, maintenant, en raison des opérations de maintenance et d'extension.
Selon cet historien saoudien résidant à Londres, il existe une politique meilleure pour élargir l’esplanade de la sainte mosquée. "Je ne suis pas opposé à l'expansion de la Grande Mosquée, mais on peut y parvenir sans détruire les sites archéologiques et historiques présents. Mais il est clair que les autorités saoudiennes ne sont pas du tout intéressées par cette question". Il a ajouté : "Les menaces auxquelles sont confrontées les anciennes mosquées s’ajoutent à l’affaire de destruction des zones historiques, en Arabie saoudite,.
De son côté, le groupe ben Laden, responsable des opérations d'élargissement, a déclaré par la voix du gestionnaire du projet Mohammed Jomaa que le nouveau projet vise à doter les pèlerins d'autres zones de prière, afin d'éviter leurs bascules. Pendant ce temps, les autorités turques ont exprimé leur inquiétude face à la destruction de ces sites. Le ministère turc des Affaires étrangères a assuré qu’il discute de cette question avec les autorités saoudiennes, depuis 2010.
La direction des musées et des centres culturels turcs a déclaré à la chaine de télévision américaine CNN: "Il est très important de protéger ces monuments, qui rappellent la situation de l’Etat ottoman, à l’époque". Pour sa part, la CNN a tenté de contacter le ministère des Affaires islamiques, en Arabie saoudite, et certains responsables au royaume, dont le prince de la région de la Mecque et la municipalité, tout comme l’ambassade saoudienne, à Londres, mais elle n’a réussi à obtenir aucune réponse de leur part.
Ce n’est pas la première confrontation entre les autorités turques et saoudiennes au sujet de destruction de bâtiments anciens datant de l’époque ottomane et que la Turquie considère comme étant une partie intégrante de ce patrimoine culturel et historique. En 2002, Ankara a exprimé sa colère face à la destruction d’une citadelle turque construite, au XVIIIe siècle, sur une colline donnant sur la Mecque. Des gratte-ciel ont été construits à sa place. Le ministre turque de la culture à l’époque avait qualifié cet acte de «barbares».
Ces dix dernières années, la face de la Mecque a considérablement changé. Des bâtiments modernes entourent la Grande Mosquée, dont «l’horloge de la Mecque», un hôtel de 120 étages qui ressemble à Big Ben de Londres. Certains groupes salafistes, comme les partisans de la «sunnah mohammadie», en Egypte, soutiennent les opérations d’expansion. Le secrétaire général du groupe Ahmad Youssef a dit : «Nous ne sanctifions pas les lieux ni les personnes. Le musulman ne doit pas croire qu’à ce qui est écrit dans le Coran et la Sunnah. La Kaaba est le seul lieu saint de l’islam. Donc, si les Saoudiens décident d’élargir la Mosquée, c’est parce qu’ils s’intéressent à l’islam et aux musulmans plus qu’aux sites archéologiques».
L’institut des affaires du Golfe, basé aux Etats-Unis, a estimé à 95% le taux des bâtiments historiques détruits ces deux dernières décennies. A l’instar de la Mecque, les autorités saoudiennes oeuvrent pour élargir aussi la Médine, notamment la mosquée du Prophète, où le Prophète de l’Islam a été inhumé.
En 1925 déjà, les autorités saoudiennes ont détruit tous les tombeaux dans le cimetière d’alBaqih, dans lequel ont été inhumés les femmes du Prophète Mohammad (P.s.s.l), ses fils, ses proches et ses compagnons. Des toilettes publiques ont remplacé la maison de la sainte épouse du Messager de Dieu, Khadija, alors qu’un marché de bétail a été construit à la place de ce qui semble être le lieu de naissance du prophète, avant d’être transformé en bibliothèque !
IRIB- Les autorités saoudiennes poursuivent leurs destructions des sites religieux archéologiques, à la Mecque.
Cette fois, la bataille se déroule sur la protection ou la destruction de l’un des monuments ottomans anciens de la Grande Mosquée de La Mecque entre ceux qui appellent à préserver les monuments historiques de la ville, et les autorités, qui prétendent élargir et développer les lieux de culte. Ce monument ottoman remonte au XVIIe siècle, et il est l'un des plus anciens éléments constitutifs de la Grande Mosquée. Il sera, bientôt, éliminé, sous prétexte d’augmenter le nombre des fidèles qui viennent prier.
OIrfan al-Alawi, Président de l'association de l’héritage islamique, qui travaille à protéger les sites historiques, en Arabie saoudite, a accusé les autorités saoudiennes de causer ce qu'il a qualifié le "sabotage culturel" de la ville, affirmant que de grandes portions importante du cadre architectural de La Mecque et de Médine se perdent, maintenant, en raison des opérations de maintenance et d'extension.
Selon cet historien saoudien résidant à Londres, il existe une politique meilleure pour élargir l’esplanade de la sainte mosquée. "Je ne suis pas opposé à l'expansion de la Grande Mosquée, mais on peut y parvenir sans détruire les sites archéologiques et historiques présents. Mais il est clair que les autorités saoudiennes ne sont pas du tout intéressées par cette question". Il a ajouté : "Les menaces auxquelles sont confrontées les anciennes mosquées s’ajoutent à l’affaire de destruction des zones historiques, en Arabie saoudite,.
De son côté, le groupe ben Laden, responsable des opérations d'élargissement, a déclaré par la voix du gestionnaire du projet Mohammed Jomaa que le nouveau projet vise à doter les pèlerins d'autres zones de prière, afin d'éviter leurs bascules. Pendant ce temps, les autorités turques ont exprimé leur inquiétude face à la destruction de ces sites. Le ministère turc des Affaires étrangères a assuré qu’il discute de cette question avec les autorités saoudiennes, depuis 2010.
La direction des musées et des centres culturels turcs a déclaré à la chaine de télévision américaine CNN: "Il est très important de protéger ces monuments, qui rappellent la situation de l’Etat ottoman, à l’époque". Pour sa part, la CNN a tenté de contacter le ministère des Affaires islamiques, en Arabie saoudite, et certains responsables au royaume, dont le prince de la région de la Mecque et la municipalité, tout comme l’ambassade saoudienne, à Londres, mais elle n’a réussi à obtenir aucune réponse de leur part.
Ce n’est pas la première confrontation entre les autorités turques et saoudiennes au sujet de destruction de bâtiments anciens datant de l’époque ottomane et que la Turquie considère comme étant une partie intégrante de ce patrimoine culturel et historique. En 2002, Ankara a exprimé sa colère face à la destruction d’une citadelle turque construite, au XVIIIe siècle, sur une colline donnant sur la Mecque. Des gratte-ciel ont été construits à sa place. Le ministre turque de la culture à l’époque avait qualifié cet acte de «barbares».
Ces dix dernières années, la face de la Mecque a considérablement changé. Des bâtiments modernes entourent la Grande Mosquée, dont «l’horloge de la Mecque», un hôtel de 120 étages qui ressemble à Big Ben de Londres. Certains groupes salafistes, comme les partisans de la «sunnah mohammadie», en Egypte, soutiennent les opérations d’expansion. Le secrétaire général du groupe Ahmad Youssef a dit : «Nous ne sanctifions pas les lieux ni les personnes. Le musulman ne doit pas croire qu’à ce qui est écrit dans le Coran et la Sunnah. La Kaaba est le seul lieu saint de l’islam. Donc, si les Saoudiens décident d’élargir la Mosquée, c’est parce qu’ils s’intéressent à l’islam et aux musulmans plus qu’aux sites archéologiques».
L’institut des affaires du Golfe, basé aux Etats-Unis, a estimé à 95% le taux des bâtiments historiques détruits ces deux dernières décennies. A l’instar de la Mecque, les autorités saoudiennes oeuvrent pour élargir aussi la Médine, notamment la mosquée du Prophète, où le Prophète de l’Islam a été inhumé.
En 1925 déjà, les autorités saoudiennes ont détruit tous les tombeaux dans le cimetière d’alBaqih, dans lequel ont été inhumés les femmes du Prophète Mohammad (P.s.s.l), ses fils, ses proches et ses compagnons. Des toilettes publiques ont remplacé la maison de la sainte épouse du Messager de Dieu, Khadija, alors qu’un marché de bétail a été construit à la place de ce qui semble être le lieu de naissance du prophète, avant d’être transformé en bibliothèque !
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