السلام عليكم و رحمة الله و بركاته
الحمد لله و كفى و الصلاة السلام على المصطفى
الحمد لله و كفى و الصلاة السلام على المصطفى
Serait-il interdit de faire une chose différemment du Prophète ?
Chaque acte fait par le Prophète (sur lui la paix) fait partie de la sunna, qui, rappelons-le, signifie "tout ce que le Prophète a dit, ou a fait, ou a approuvé". C'est ainsi qu'il est rapporté du Prophète aussi bien sa façon d'accomplir la prière (salât) que sa façon de vendre et d'acheter avec les moyens de l'époque par exemple.
Est-on dès lors obligé de tout faire exactement comme à l'époque du Prophète : porter les mêmes types de chaussures que lui, etc ? Ou bien a-t-on le droit d'avoir recours à d'autres formes ? Si oui, pourquoi ne pas avoir également recours à d'autres formes de culte que celle accomplies par le Prophète ? Quelle est la différence ?
En fait il y a, dans tout ce qu'a fait le Prophète, d'une part ce qu'il a fait en tant qu'acte cultuel (ta'abbudî), et d'autre part ce qu'il a fait en tant qu'acte non-cultuel ('âdî) : soit qu'il l'a fait de façon fortuite, soit qu'il l'a fait ainsi parce que c'était le moyen technique de l'époque. Mais il vous faut tout d'abord comprendre, au travers d'un autre article, les concepts islamiques du cultuel et du non-cultuel. Dès que vous avez compris d'une part ce que l'islam dénomme "cultuel" (ou "religieux") et ce qu'il dénomme "temporel", et d'autre part que ces termes désignent en Islam des concepts différents de ce qu'ils désignent en Occident, vous pouvez comprendre ce qui suit...
Pour ce qui est de la prière rituelle, se tenir debout, se courber, se prosterner, s'asseoir de la même façon, etc., que le Prophète est nécessaire, car ces gestes sont entièrement cultuels (ta'abbudî). Elaborer une autre forme mène alors à l'innovation (bid'a). Au contraire de l'importation de marchandises à dos de chameaux spécifiquement, qui n'est pas en soi un acte cultuel. D'autres moyens peuvent donc être élaborés (comme la vente par Internet, par exemple). Cependant, attention : ici aussi, le Prophète a institué des éléments cultuels (ta'abbudî) : il s'agit des règles qu'il ou que Dieu a formulées à propos de la vente et de l'achat, et qui disent entre autres que sont interdits l'intérêt, la vente de ce qu'on ne possède pas encore, le mensonge relatif à la marchandise, et qu'est obligatoire le paiement de la zakâte, etc. etc. Ce sont ces éléments qui induisent du culte dans la vente, (parce qu'ils consistent en une obéissance à ce qu'agrée Dieu), et non la vente en elle-même. Ici, c'est donc élaborer d'autres éléments que ceux-ci qui mène à l'innovation (bid'a). Au contraire de la prière rituelle (salât) qui, elle, n'est composée que d'éléments cultuels (ta'abbudî), et qui dépend donc entièrement des formes faites par le Prophète
Chaque acte fait par le Prophète (sur lui la paix) fait partie de la sunna, qui, rappelons-le, signifie "tout ce que le Prophète a dit, ou a fait, ou a approuvé". C'est ainsi qu'il est rapporté du Prophète aussi bien sa façon d'accomplir la prière (salât) que sa façon de vendre et d'acheter avec les moyens de l'époque par exemple.
Est-on dès lors obligé de tout faire exactement comme à l'époque du Prophète : porter les mêmes types de chaussures que lui, etc ? Ou bien a-t-on le droit d'avoir recours à d'autres formes ? Si oui, pourquoi ne pas avoir également recours à d'autres formes de culte que celle accomplies par le Prophète ? Quelle est la différence ?
En fait il y a, dans tout ce qu'a fait le Prophète, d'une part ce qu'il a fait en tant qu'acte cultuel (ta'abbudî), et d'autre part ce qu'il a fait en tant qu'acte non-cultuel ('âdî) : soit qu'il l'a fait de façon fortuite, soit qu'il l'a fait ainsi parce que c'était le moyen technique de l'époque. Mais il vous faut tout d'abord comprendre, au travers d'un autre article, les concepts islamiques du cultuel et du non-cultuel. Dès que vous avez compris d'une part ce que l'islam dénomme "cultuel" (ou "religieux") et ce qu'il dénomme "temporel", et d'autre part que ces termes désignent en Islam des concepts différents de ce qu'ils désignent en Occident, vous pouvez comprendre ce qui suit...
Pour ce qui est de la prière rituelle, se tenir debout, se courber, se prosterner, s'asseoir de la même façon, etc., que le Prophète est nécessaire, car ces gestes sont entièrement cultuels (ta'abbudî). Elaborer une autre forme mène alors à l'innovation (bid'a). Au contraire de l'importation de marchandises à dos de chameaux spécifiquement, qui n'est pas en soi un acte cultuel. D'autres moyens peuvent donc être élaborés (comme la vente par Internet, par exemple). Cependant, attention : ici aussi, le Prophète a institué des éléments cultuels (ta'abbudî) : il s'agit des règles qu'il ou que Dieu a formulées à propos de la vente et de l'achat, et qui disent entre autres que sont interdits l'intérêt, la vente de ce qu'on ne possède pas encore, le mensonge relatif à la marchandise, et qu'est obligatoire le paiement de la zakâte, etc. etc. Ce sont ces éléments qui induisent du culte dans la vente, (parce qu'ils consistent en une obéissance à ce qu'agrée Dieu), et non la vente en elle-même. Ici, c'est donc élaborer d'autres éléments que ceux-ci qui mène à l'innovation (bid'a). Au contraire de la prière rituelle (salât) qui, elle, n'est composée que d'éléments cultuels (ta'abbudî), et qui dépend donc entièrement des formes faites par le Prophète
Commentaire