La doctrine alaouite professe :
Ils professent la croyance de la bénédiction de l'Esprit saint dans la succession des imams chiites: Leur livre saint est le Coran.
La cosmogonie alaouite est dialectique : au début des temps, les âmes des croyants sont des lumières autour de Dieu et le louent, puis se révoltent en doutant de Sa divinité. Elles sont alors précipitées sur terre où elles sont enfermées dans des corps matériels condamnés à la métempsycose. Mais elles ont une chance de se racheter : en effet, Dieu leur apparaît dans l'histoire pour les contraindre à l'obéissance.
Le prophète a été Adam, Noé, Jacob, Moïse, Salomon, Jésus, et Mahomet, le successeur a été Abel, Seth, Joseph, Josué, saint Pierre, et Ali.
Ainsi, Muhammad Ibn Nusayr est-il le bâb du dernier imam. Celui qui reconnaît le mâ'na est sauvé, libérée du cycle, son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept cieux vers le ġâya, le "but ultime", c'est-à-dire la contemplation (mu'âyana) de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition. Car l'âme qui a transgressé les commandements de Ali doit être réincarnée jusqu'à sa purification chez un juif, un chrétien, ou encore pire, un animal.
La doctrine mystique alaouite est fondée sur le sens caché (bâtin), la masse des fidèles ignorant le sens profond du message divin, réservé aux seuls initiés. Ici, les interprétations divergent. Selon René Dussaud, on trouve quatre points de vue différents, qui sont autant de sectes : les Haidariés, qui identifient Mahomet au soleil, les Chamaliés, qui identifient Ali au ciel, il a pour demeure le soleil que représente Mahomet, les Ghaibiés, qui pensent que les hypostases, s'étant manifestées, sont maintenant invisibles dans l'atmosphère, et les Kalaziés, qui identifient Mahomet au soleil et Ali à la lune. En revanche, l'anthropologue anglais Sir Edward Evan Evans-Pritchard fait, comme le père Henri Lammens en 1915, disparaître les Chamaliés, confondus avec les Haidariés.
Le ramadan est pratiqué, on célèbre le Aid al-saghîr. De plus comme les autres chiites, ils célèbrent l'Achoura, qui commémore le martyr de Hussein à Karbala et ils célèbrent le Ghadir Khumm.
Le culte des saints, comme souvent, est une autre trace de piété, commune aux deux sexes.
Comme pour les Druzes, il n'y a pas d'unanimité parmi les théologiens sunnites quant à l'appartenance des alaouites à l'islam : Mais le frère de l'ancien président syrien Hafez el-Assad maria un de ses fils avec une sunnite issue de la famille régnante saoudienne, pourtant wahhabite. El-Assad obtint aussi de juristes libanais tant sunnites que chiites des fatwas reconnaissant les alaouites comme musulmans, la présidence de la République de Syrie ne pouvant constitutionnellement être assumée que par un musulman.
Ils professent la croyance de la bénédiction de l'Esprit saint dans la succession des imams chiites: Leur livre saint est le Coran.
La cosmogonie alaouite est dialectique : au début des temps, les âmes des croyants sont des lumières autour de Dieu et le louent, puis se révoltent en doutant de Sa divinité. Elles sont alors précipitées sur terre où elles sont enfermées dans des corps matériels condamnés à la métempsycose. Mais elles ont une chance de se racheter : en effet, Dieu leur apparaît dans l'histoire pour les contraindre à l'obéissance.
Le prophète a été Adam, Noé, Jacob, Moïse, Salomon, Jésus, et Mahomet, le successeur a été Abel, Seth, Joseph, Josué, saint Pierre, et Ali.
Ainsi, Muhammad Ibn Nusayr est-il le bâb du dernier imam. Celui qui reconnaît le mâ'na est sauvé, libérée du cycle, son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept cieux vers le ġâya, le "but ultime", c'est-à-dire la contemplation (mu'âyana) de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition. Car l'âme qui a transgressé les commandements de Ali doit être réincarnée jusqu'à sa purification chez un juif, un chrétien, ou encore pire, un animal.
La doctrine mystique alaouite est fondée sur le sens caché (bâtin), la masse des fidèles ignorant le sens profond du message divin, réservé aux seuls initiés. Ici, les interprétations divergent. Selon René Dussaud, on trouve quatre points de vue différents, qui sont autant de sectes : les Haidariés, qui identifient Mahomet au soleil, les Chamaliés, qui identifient Ali au ciel, il a pour demeure le soleil que représente Mahomet, les Ghaibiés, qui pensent que les hypostases, s'étant manifestées, sont maintenant invisibles dans l'atmosphère, et les Kalaziés, qui identifient Mahomet au soleil et Ali à la lune. En revanche, l'anthropologue anglais Sir Edward Evan Evans-Pritchard fait, comme le père Henri Lammens en 1915, disparaître les Chamaliés, confondus avec les Haidariés.
Le ramadan est pratiqué, on célèbre le Aid al-saghîr. De plus comme les autres chiites, ils célèbrent l'Achoura, qui commémore le martyr de Hussein à Karbala et ils célèbrent le Ghadir Khumm.
Le culte des saints, comme souvent, est une autre trace de piété, commune aux deux sexes.
Comme pour les Druzes, il n'y a pas d'unanimité parmi les théologiens sunnites quant à l'appartenance des alaouites à l'islam : Mais le frère de l'ancien président syrien Hafez el-Assad maria un de ses fils avec une sunnite issue de la famille régnante saoudienne, pourtant wahhabite. El-Assad obtint aussi de juristes libanais tant sunnites que chiites des fatwas reconnaissant les alaouites comme musulmans, la présidence de la République de Syrie ne pouvant constitutionnellement être assumée que par un musulman.
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