Question: Je voudrais savoir comment le Prophète - paix et bénédiction sur lui - se comportait à la maison avec les siens.
Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî
La modération dans les choses de la vie est une voie médiane entre l’excès et la négligence. Il s’agit de la voie tracée par l’islam et le Coran : "N’enchaîne pas ta main à ton cou par avarice, et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné." [1] Il semblerait cependant que certains hommes parmi nous n’apportent pas foi à ce principe et ne s’y conforment pas le moins du monde, notamment dans les rapports avec leurs épouses et dans leur comportement au sein de leur foyer.
L’homme véritable est celui qui fait face aux difficultés de la vie à l’extérieur avec fermeté, courage, virilité et sérénité, puis, lorsqu’il s’en retourne chez lui, dans son petit nid, son paradis privé, sa demeure loyale, il est le modèle de la joie et de la gaieté, de la courtoisie et des bonnes manières. C’est pour cela que `Umar Ibn Al-Khattâb - que Dieu l’agrée - dit : "Il faut que l’homme soit avec son épouse tel un enfant, mais lorsqu’il est fait appel à sa virilité qu’il soit présent." De plus, s’il lui arrive, à l’extérieur, de rencontrer des difficultés, qui le poussent à la colère et à l’irritation, dans son travail, dans ses rapports avec autrui ou dans la direction d’un groupe, il se doit de laisser tout cela derrière lui en franchissant le seuil de sa maison, et de rencontrer les siens avec la bonne humeur, le sourire et une fraîcheur renouvelée. Il doit agir de la sorte, quand bien même il s’y forcerait un peu à certaines occasions, car sa pauvre épouse l’a attendu pendant son absence, afin qu’il rompe sa solitude. Il ne serait donc pas seyant ni raisonnable que l’individu gâche lui-même sa vie d’un jour sur l’autre.
Muhammad, le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui -, était le leader des Messagers, le Sceau des Prophètes, la meilleure créature de Dieu. Il luttait dans le Sentier de Dieu, endurait toutes sortes d’épreuves de la part de ses ennemis polythéistes et mécréants, portait sur ses épaules les soucis des gens, de la prédication et de la vie. Il donnait énormément de sa personne et répandait les lumières de sa grandeur et de sa perfection. Ensuite, lorsqu’il revenait à la pure demeure prophétique, il quittait l’uniforme de l’effort et du jihâd, endossait l’habit de l’époux tendre et généreux, du compagnon agréable à retrouver, du convive au style élégant. Parmi les créatures de Dieu, il était alors le plus noble envers les siens et le plus agréable envers ses épouses. Il tenait les plus beaux propos ; il captivait les coeurs et les esprits par sa parole. Au sein de son foyer, il feignait d’oublier son rang de Prophète, la majesté du statut de Messager ainsi que le charisme qu’il avait parmi ses Compagnons. Il aidait les siens dans les tâches ménagères, réparait les chaussures, reprisait les vêtements, colmatait les seaux, trayait la chèvre et inclinait le récipient pour que le chat puisse boire !
Il faisait de son mieux pour égayer les siens. Par exemple, il faisait monter ses deux petits-enfants bien-aimés, Al-Hasan et Al-Husayn sur son dos pour leur faire plaisir. Il appelait les filles des Ansârpour jouer avec `Â’ishah. Lorsqu’il voyait cette dernière jouer avec diverses petites poupées, il ne le lui reprochait pas. Au contraire, il plaisantait et la taquinait à leur sujet, cherchant de cette manière à lui manifester son amour et son intérêt pour ce qu’elle faisait. Lorsqu’elle buvait d’un récipient, il le prenait et en buvait en mettant sa bouche au même endroit qu’elle. Lorsqu’elle mangeait d’un récipient, il mangeait du même endroit ou à proximité. Il reposait sa tête sur ses genoux et pouvait même réciter le Coran alors qu’il était dans cette position - ce qui accroît l’honneur de `Â’ishah et ajoute à sa valeur. Quoi de plus naturel puisqu’il est le noble Messager, qualifié par son Seigneur de compatissant et de miséricordieux !
De par ses nobles caractères et ses manières distinguées, il veillait à égayer et à amuser son épouse. Il ne la privait pas de liberté ni de loisir tant que cela ne transgressait ni la religion ni les bonnes manières. Aussi lorsqu’il vit, devant chez lui, un groupe d’Éthiopiens jouer de leurs sabres et faire des danses acrobatiques innocentes, il autorisa `Â’ishah à les regarder par-dessus son épaule. Au bout d’un moment, il lui dit : "N’est-ce pas assez `Â’ishah ?" Elle lui répondit : "Attends un peu !" Alors il patienta, puis, au bout d’un moment, il lui dit : "N’est-ce pas assez `Â’ishah ?" Elle lui dit de nouveau : "Attends un peu !" A la troisième reprise, elle acquiesça satisfaite et rentra chez elle !
Le voici au début de son mariage avec `Â’ishah en train de faire une course avec elle. Svelte et agile à l’époque, elle le battit. Quelques années plus tard, il l’invita à refaire une course. Elle avait pris quelques rondeurs depuis 1ere partie
Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî
La modération dans les choses de la vie est une voie médiane entre l’excès et la négligence. Il s’agit de la voie tracée par l’islam et le Coran : "N’enchaîne pas ta main à ton cou par avarice, et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné." [1] Il semblerait cependant que certains hommes parmi nous n’apportent pas foi à ce principe et ne s’y conforment pas le moins du monde, notamment dans les rapports avec leurs épouses et dans leur comportement au sein de leur foyer.
L’homme véritable est celui qui fait face aux difficultés de la vie à l’extérieur avec fermeté, courage, virilité et sérénité, puis, lorsqu’il s’en retourne chez lui, dans son petit nid, son paradis privé, sa demeure loyale, il est le modèle de la joie et de la gaieté, de la courtoisie et des bonnes manières. C’est pour cela que `Umar Ibn Al-Khattâb - que Dieu l’agrée - dit : "Il faut que l’homme soit avec son épouse tel un enfant, mais lorsqu’il est fait appel à sa virilité qu’il soit présent." De plus, s’il lui arrive, à l’extérieur, de rencontrer des difficultés, qui le poussent à la colère et à l’irritation, dans son travail, dans ses rapports avec autrui ou dans la direction d’un groupe, il se doit de laisser tout cela derrière lui en franchissant le seuil de sa maison, et de rencontrer les siens avec la bonne humeur, le sourire et une fraîcheur renouvelée. Il doit agir de la sorte, quand bien même il s’y forcerait un peu à certaines occasions, car sa pauvre épouse l’a attendu pendant son absence, afin qu’il rompe sa solitude. Il ne serait donc pas seyant ni raisonnable que l’individu gâche lui-même sa vie d’un jour sur l’autre.
Muhammad, le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui -, était le leader des Messagers, le Sceau des Prophètes, la meilleure créature de Dieu. Il luttait dans le Sentier de Dieu, endurait toutes sortes d’épreuves de la part de ses ennemis polythéistes et mécréants, portait sur ses épaules les soucis des gens, de la prédication et de la vie. Il donnait énormément de sa personne et répandait les lumières de sa grandeur et de sa perfection. Ensuite, lorsqu’il revenait à la pure demeure prophétique, il quittait l’uniforme de l’effort et du jihâd, endossait l’habit de l’époux tendre et généreux, du compagnon agréable à retrouver, du convive au style élégant. Parmi les créatures de Dieu, il était alors le plus noble envers les siens et le plus agréable envers ses épouses. Il tenait les plus beaux propos ; il captivait les coeurs et les esprits par sa parole. Au sein de son foyer, il feignait d’oublier son rang de Prophète, la majesté du statut de Messager ainsi que le charisme qu’il avait parmi ses Compagnons. Il aidait les siens dans les tâches ménagères, réparait les chaussures, reprisait les vêtements, colmatait les seaux, trayait la chèvre et inclinait le récipient pour que le chat puisse boire !
Il faisait de son mieux pour égayer les siens. Par exemple, il faisait monter ses deux petits-enfants bien-aimés, Al-Hasan et Al-Husayn sur son dos pour leur faire plaisir. Il appelait les filles des Ansârpour jouer avec `Â’ishah. Lorsqu’il voyait cette dernière jouer avec diverses petites poupées, il ne le lui reprochait pas. Au contraire, il plaisantait et la taquinait à leur sujet, cherchant de cette manière à lui manifester son amour et son intérêt pour ce qu’elle faisait. Lorsqu’elle buvait d’un récipient, il le prenait et en buvait en mettant sa bouche au même endroit qu’elle. Lorsqu’elle mangeait d’un récipient, il mangeait du même endroit ou à proximité. Il reposait sa tête sur ses genoux et pouvait même réciter le Coran alors qu’il était dans cette position - ce qui accroît l’honneur de `Â’ishah et ajoute à sa valeur. Quoi de plus naturel puisqu’il est le noble Messager, qualifié par son Seigneur de compatissant et de miséricordieux !
De par ses nobles caractères et ses manières distinguées, il veillait à égayer et à amuser son épouse. Il ne la privait pas de liberté ni de loisir tant que cela ne transgressait ni la religion ni les bonnes manières. Aussi lorsqu’il vit, devant chez lui, un groupe d’Éthiopiens jouer de leurs sabres et faire des danses acrobatiques innocentes, il autorisa `Â’ishah à les regarder par-dessus son épaule. Au bout d’un moment, il lui dit : "N’est-ce pas assez `Â’ishah ?" Elle lui répondit : "Attends un peu !" Alors il patienta, puis, au bout d’un moment, il lui dit : "N’est-ce pas assez `Â’ishah ?" Elle lui dit de nouveau : "Attends un peu !" A la troisième reprise, elle acquiesça satisfaite et rentra chez elle !
Le voici au début de son mariage avec `Â’ishah en train de faire une course avec elle. Svelte et agile à l’époque, elle le battit. Quelques années plus tard, il l’invita à refaire une course. Elle avait pris quelques rondeurs depuis 1ere partie
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