Bonjour / azul
j'aimerais avoir votre avis sur ce passage de la sira de Tabari.
“Parmi-eux il y avait beaucoup de Chrétiens qui avaient accepté l’Islam mais qui, quand la dissension s’était développée dans l’Islam, avaient dit : “Par Dieu, notre religion que nous avions abandonnée est meilleure et plus juste que celle que ces gens suivent. Leur religion ne les empêche pas de répandre le sang, de terroriser les routes et de voler.” Et ils étaient retournés à leur ancienne religion. Al-Khirrit les a rencontrés et leur a dit : “Malheur à vous ! Connaissez-vous le commandement d’Ali quant aux Chrétiens qui acceptent l’Islam puis retournent au Christianisme ? Par Allah, il n’écoutera pas ce qu’ils pourront dire, il ne considèrera aucune excuse, il n’acceptera aucun repentir et il ne les appellera pas à ses côtés. Sa sentence est qu’on leur coupe immédiatement la tête quand il mettra la main sur eux.” Al-Khirrit continua ainsi jusqu'à ce qu'il les ait unis et dupés (en les convaincant de le suivre). Ceux de Banu Najiyahet d'autres qui se trouvaient dans cette région vinrent à lui et beaucoup d'hommes se joignirent à lui.
Selon ‘Ali ibn al-Hasan al-Azdi- ‘Abd al-Rahman ibn Sulayman- ‘Abd al-Malik ibn Sa‘id- Abu Janab- al-Hurr- ‘Ammar al-Duhni- Abu al-Tufayl : j'étais dans l'armée que Ali ibn Abi Talib envoya contre les Banu Najiyah. Nous sommes venus pour eux et les avons trouvés répartis en trois groupes. Notre commandant a dit à l’un de ces groupes, «Que faites-vous ?» et ils ont répondu, «Nous sommes des chrétiens qui ne considèrent pas qu’il y ait une meilleure religion que la nôtre et nous tenons à lui être fidèles." Notre commandant leur dit: "Allez !" Il dit à un autre groupe, "Que faites-vous ?" et ils ont dit : "Nous avons été chrétiens mais nous avons accepté l'Islam et nous tenons fermement à notre Islam". Il leur a dit: "Allez !" Puis il dit au troisième groupe, "Que faites-vous ? " et ils ont dit "Nous étions chrétiens. Nous avons accepté l'Islam, mais nous ne pensons pas qu’il y ait une meilleure religion que notre précédente religion." Il leur a dit: "Acceptez l'islam !" mais ils ont refusé. Il a dit à ses hommes: "Quand je me frotterai la tête à trois reprises, attaquez et tuez les guerriers et faites prisonniers les autres." (The History of Al-Tabari: The First Civil War, translated by G. R. Hawting [State University of New York Press, Albany 1996], volume XVII, pp. 187-188)
Parmi ses hommes [Al-Khirrit], 170 ont été tués dans la bataille, et le reste a fui dans toutes les directions. Ma‘qil ibn Qays envoya la cavalerie à leur camp et fit prisonnier ceux qu'il rattrapa. Il captura un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants et les scruta. Les musulmans, il les relâchât après qu’ils aient prêté le serment d'allégeance et il leur permit de garder leur famille. Pour les apostats il leur offrit (de réaccepter) l'islam, et ils sont revenus à lui et il les laissa partir avec leurs familles. Mais il y avait un vieillard parmi eux, un Chrétien dénommé al-Rumahis ibn Mansur, qui a dit: "Par Dieu, la seule erreur que j’ai faite depuis que j’ai atteint l’âge de raison est d’avoir abandonné ma religion, la religion de la vérité, pour la vôtre, la religion de la méchanceté. Non par Dieu, je ne renierai pas ma religion et aussi longtemps que je vivrai, je n’accepterai pas la vôtre." Macqil l’a fait venir devant lui et lui a coupé la tête.
Macqil a réuni (les vaincus) et leur a dit: "Apportez la sadaqa (aumône) que vous devez pour ces années, et il prit deux ans de paiement aux musulmans (parmi eux). Il se tourna ensuite vers les chrétiens et les personnes à leur charge et les emmena à l’écart. Les musulmans (parmi ceux qui avaient soutenu al-Khirrit) vinrent avec eux pour les accompagner, mais Macqil ordonna que les musulmans soient renvoyés. Quand ils se détournèrent, ils joignirent les mains et pleurèrent et les hommes et les femmes pleuraient les uns avec les autres.
('Abdallah ibn Fuqaym dit
J’atteste que je n'avais jamais ressenti une telle compassion avant ou après.
Macqil b. Qays écrivit à Ali :
Je voudrais informer le Commandeur des croyants au sujet de son armée et de ses ennemis. Nous avons repoussé nos ennemis jusque sur le rivage et avons trouvé des tribus fortes en nombre, violentes et déterminées. Elles s’étaient groupées contre nous et faisaient cause commune contre nous. Nous les avons appelés à l'obéissance et à la communauté, à l'autorité du Livre et de la jurisprudence (sunna), nous leur avons lu à voix haute la lettre du commandeur des croyants et pour eux nous avons soulevé en l'air un pavillon de sauf -conduit. Un groupe d'entre eux s’est incliné vers nous, tandis qu'un autre groupe est resté hostile. Nous avons accepté ceux qui sont revenus et nous nous sommes battus contre ceux qui se détournaient. Dieu les mit en fuite et a donné son serment d'allégeance au Commandeur des Croyants et pris possession de l'aumône qu’ils devaient. A tous ceux qui avaient apostasié, nous avons proposé le retour à l'islam ou la mort. Ils sont tous retournés en dehors d'un homme QUE NOUS AVONS TUÉ. Quant aux chrétiens, nous avons fait les captifs et les avons chassés de sorte qu'ils puissent être un avertissement pour les peuples protégés qui viendront après eux et qu’ils ne refusent pas la jizya et ne soient pas insolents envers notre religion et notre communauté, CAR LES PERSONNES PROTÉGÉES COMPTENT PEU ET SONT DE STATUT INFÉRIEUR. Que Dieu vous garde, Commandeur des Croyants, et vous attribue des jardins de délices. Que la paix soit sur vous.
(Ibid., pp. 191-192)
j'aimerais avoir votre avis sur ce passage de la sira de Tabari.
“Parmi-eux il y avait beaucoup de Chrétiens qui avaient accepté l’Islam mais qui, quand la dissension s’était développée dans l’Islam, avaient dit : “Par Dieu, notre religion que nous avions abandonnée est meilleure et plus juste que celle que ces gens suivent. Leur religion ne les empêche pas de répandre le sang, de terroriser les routes et de voler.” Et ils étaient retournés à leur ancienne religion. Al-Khirrit les a rencontrés et leur a dit : “Malheur à vous ! Connaissez-vous le commandement d’Ali quant aux Chrétiens qui acceptent l’Islam puis retournent au Christianisme ? Par Allah, il n’écoutera pas ce qu’ils pourront dire, il ne considèrera aucune excuse, il n’acceptera aucun repentir et il ne les appellera pas à ses côtés. Sa sentence est qu’on leur coupe immédiatement la tête quand il mettra la main sur eux.” Al-Khirrit continua ainsi jusqu'à ce qu'il les ait unis et dupés (en les convaincant de le suivre). Ceux de Banu Najiyahet d'autres qui se trouvaient dans cette région vinrent à lui et beaucoup d'hommes se joignirent à lui.
Selon ‘Ali ibn al-Hasan al-Azdi- ‘Abd al-Rahman ibn Sulayman- ‘Abd al-Malik ibn Sa‘id- Abu Janab- al-Hurr- ‘Ammar al-Duhni- Abu al-Tufayl : j'étais dans l'armée que Ali ibn Abi Talib envoya contre les Banu Najiyah. Nous sommes venus pour eux et les avons trouvés répartis en trois groupes. Notre commandant a dit à l’un de ces groupes, «Que faites-vous ?» et ils ont répondu, «Nous sommes des chrétiens qui ne considèrent pas qu’il y ait une meilleure religion que la nôtre et nous tenons à lui être fidèles." Notre commandant leur dit: "Allez !" Il dit à un autre groupe, "Que faites-vous ?" et ils ont dit : "Nous avons été chrétiens mais nous avons accepté l'Islam et nous tenons fermement à notre Islam". Il leur a dit: "Allez !" Puis il dit au troisième groupe, "Que faites-vous ? " et ils ont dit "Nous étions chrétiens. Nous avons accepté l'Islam, mais nous ne pensons pas qu’il y ait une meilleure religion que notre précédente religion." Il leur a dit: "Acceptez l'islam !" mais ils ont refusé. Il a dit à ses hommes: "Quand je me frotterai la tête à trois reprises, attaquez et tuez les guerriers et faites prisonniers les autres." (The History of Al-Tabari: The First Civil War, translated by G. R. Hawting [State University of New York Press, Albany 1996], volume XVII, pp. 187-188)
Parmi ses hommes [Al-Khirrit], 170 ont été tués dans la bataille, et le reste a fui dans toutes les directions. Ma‘qil ibn Qays envoya la cavalerie à leur camp et fit prisonnier ceux qu'il rattrapa. Il captura un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants et les scruta. Les musulmans, il les relâchât après qu’ils aient prêté le serment d'allégeance et il leur permit de garder leur famille. Pour les apostats il leur offrit (de réaccepter) l'islam, et ils sont revenus à lui et il les laissa partir avec leurs familles. Mais il y avait un vieillard parmi eux, un Chrétien dénommé al-Rumahis ibn Mansur, qui a dit: "Par Dieu, la seule erreur que j’ai faite depuis que j’ai atteint l’âge de raison est d’avoir abandonné ma religion, la religion de la vérité, pour la vôtre, la religion de la méchanceté. Non par Dieu, je ne renierai pas ma religion et aussi longtemps que je vivrai, je n’accepterai pas la vôtre." Macqil l’a fait venir devant lui et lui a coupé la tête.
Macqil a réuni (les vaincus) et leur a dit: "Apportez la sadaqa (aumône) que vous devez pour ces années, et il prit deux ans de paiement aux musulmans (parmi eux). Il se tourna ensuite vers les chrétiens et les personnes à leur charge et les emmena à l’écart. Les musulmans (parmi ceux qui avaient soutenu al-Khirrit) vinrent avec eux pour les accompagner, mais Macqil ordonna que les musulmans soient renvoyés. Quand ils se détournèrent, ils joignirent les mains et pleurèrent et les hommes et les femmes pleuraient les uns avec les autres.
('Abdallah ibn Fuqaym dit

Macqil b. Qays écrivit à Ali :
Je voudrais informer le Commandeur des croyants au sujet de son armée et de ses ennemis. Nous avons repoussé nos ennemis jusque sur le rivage et avons trouvé des tribus fortes en nombre, violentes et déterminées. Elles s’étaient groupées contre nous et faisaient cause commune contre nous. Nous les avons appelés à l'obéissance et à la communauté, à l'autorité du Livre et de la jurisprudence (sunna), nous leur avons lu à voix haute la lettre du commandeur des croyants et pour eux nous avons soulevé en l'air un pavillon de sauf -conduit. Un groupe d'entre eux s’est incliné vers nous, tandis qu'un autre groupe est resté hostile. Nous avons accepté ceux qui sont revenus et nous nous sommes battus contre ceux qui se détournaient. Dieu les mit en fuite et a donné son serment d'allégeance au Commandeur des Croyants et pris possession de l'aumône qu’ils devaient. A tous ceux qui avaient apostasié, nous avons proposé le retour à l'islam ou la mort. Ils sont tous retournés en dehors d'un homme QUE NOUS AVONS TUÉ. Quant aux chrétiens, nous avons fait les captifs et les avons chassés de sorte qu'ils puissent être un avertissement pour les peuples protégés qui viendront après eux et qu’ils ne refusent pas la jizya et ne soient pas insolents envers notre religion et notre communauté, CAR LES PERSONNES PROTÉGÉES COMPTENT PEU ET SONT DE STATUT INFÉRIEUR. Que Dieu vous garde, Commandeur des Croyants, et vous attribue des jardins de délices. Que la paix soit sur vous.
(Ibid., pp. 191-192)
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