CITE DU VATICAN - Mohammad Sammak, secrétaire du Comité national libanais pour le dialogue islamo-chrétien, a affirmé que la présence de chrétiens au Moyen-Orient était une "nécessité" et que les y maintenir était "un devoir islamique", jeudi devant le synode sur le Moyen-Orient.
La réunion, qui doit durer jusqu'au 24 octobre au Vatican, a pour objectif d'apporter le soutien de toute l'Eglise aux chrétiens installés dans le berceau du christianisme et confrontés aux conflits incessants et à l'intolérance religieuse qui les poussent à émigrer.
La région compte 20 millions de chrétiens dont cinq millions de catholiques sur 356 millions d'habitants.
"La présence chrétienne en Orient, qui oeuvre et agit avec les musulmans, est une nécessité autant chrétienne qu'islamique. C'est une nécessité non seulement pour l'Orient, mais aussi pour le monde entier", a déclaré le conseiller politique du mufti du Liban devant les 185 "pères synodaux", soulignant le "danger" de son "érosion".
"Conserver la présence chrétienne est un devoir islamique commun autant qu'un devoir chrétien commun", a affirmé M. Sammak, dont le pays est celui qui compte le plus de catholiques dans la région (51,77% de la population libanaise en 2008, un peu plus de deux millions, selon les chiffres de l'Eglise).
Il a également mis en avant le rôle des chrétiens en Israël et dans les Territoires palestiniens. Ils sont "en première ligne pour affronter l'Occupation (israélienne) et y résister, pour défendre le droit national violé, à Jérusalem en particulier, et dans la Palestine occupée en général", a-t-il dit.
Pour sa part, l'ayatollah chiite iranien Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, autre invité du pape Benoît XVI à la réunion, a regretté que les relations entre chrétiens et musulmans aient connu "des moments sombres" au cours des 14 derniers siècles, "parfois du fait de considérations politiques".
"Il ne faudrait pas imputer ces actes illégitimes commis par certains individus ou groupes à l'islam ou au christianisme", a-t-il mis en garde.
Pour lui, "dans la plupart des pays islamiques, notamment en Iran, comme la loi même l'a stipulé, les chrétiens vivent côte-à-côte et en paix avec leurs frères musulmans". Ils jouissent de "tous les droits juridiques" et "exercent librement leur pratique religieuse".
Les catholiques représentent une infime minorité en Iran : 0,03% de la population en 2008 (19.000 personnes), selon les chiffres de l'Eglise.
Il a plaidé pour la "compréhension", le "respect" et la "solidarité" entre les différentes "cultures", tout en regrettant qu'"il existe encore des points de vue partiaux et réactionnaires découlant d'un système de pensée politique et culturel historiquement empreint de préjugés, de volonté d'expansionnisme et de suprématie".
Se félicitant à l'inverse d'une volonté accrue de découvrir les autres dans la société actuelle, particulièrement chez les jeunes et les intellectuels, il juge que ce mouvement influera "certainement" sur "la compréhension spirituelle que les religions ont les unes des autres".
(©AFP / 14 octobre 2010 19h32)
La réunion, qui doit durer jusqu'au 24 octobre au Vatican, a pour objectif d'apporter le soutien de toute l'Eglise aux chrétiens installés dans le berceau du christianisme et confrontés aux conflits incessants et à l'intolérance religieuse qui les poussent à émigrer.
La région compte 20 millions de chrétiens dont cinq millions de catholiques sur 356 millions d'habitants.
"La présence chrétienne en Orient, qui oeuvre et agit avec les musulmans, est une nécessité autant chrétienne qu'islamique. C'est une nécessité non seulement pour l'Orient, mais aussi pour le monde entier", a déclaré le conseiller politique du mufti du Liban devant les 185 "pères synodaux", soulignant le "danger" de son "érosion".
"Conserver la présence chrétienne est un devoir islamique commun autant qu'un devoir chrétien commun", a affirmé M. Sammak, dont le pays est celui qui compte le plus de catholiques dans la région (51,77% de la population libanaise en 2008, un peu plus de deux millions, selon les chiffres de l'Eglise).
Il a également mis en avant le rôle des chrétiens en Israël et dans les Territoires palestiniens. Ils sont "en première ligne pour affronter l'Occupation (israélienne) et y résister, pour défendre le droit national violé, à Jérusalem en particulier, et dans la Palestine occupée en général", a-t-il dit.
Pour sa part, l'ayatollah chiite iranien Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, autre invité du pape Benoît XVI à la réunion, a regretté que les relations entre chrétiens et musulmans aient connu "des moments sombres" au cours des 14 derniers siècles, "parfois du fait de considérations politiques".
"Il ne faudrait pas imputer ces actes illégitimes commis par certains individus ou groupes à l'islam ou au christianisme", a-t-il mis en garde.
Pour lui, "dans la plupart des pays islamiques, notamment en Iran, comme la loi même l'a stipulé, les chrétiens vivent côte-à-côte et en paix avec leurs frères musulmans". Ils jouissent de "tous les droits juridiques" et "exercent librement leur pratique religieuse".
Les catholiques représentent une infime minorité en Iran : 0,03% de la population en 2008 (19.000 personnes), selon les chiffres de l'Eglise.
Il a plaidé pour la "compréhension", le "respect" et la "solidarité" entre les différentes "cultures", tout en regrettant qu'"il existe encore des points de vue partiaux et réactionnaires découlant d'un système de pensée politique et culturel historiquement empreint de préjugés, de volonté d'expansionnisme et de suprématie".
Se félicitant à l'inverse d'une volonté accrue de découvrir les autres dans la société actuelle, particulièrement chez les jeunes et les intellectuels, il juge que ce mouvement influera "certainement" sur "la compréhension spirituelle que les religions ont les unes des autres".
(©AFP / 14 octobre 2010 19h32)
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