Si la question est posée à un juriste, il répondra l'esprit. L'esprit, parce qu'il s'agit de l'idée générale d'un texte et qui l'anime plutôt que la lettre qui est le sens apparent.
La même question posée à un théologien, la réponse se compliquera. Les deux sont importants car il n'est que le dépositaire d'un texte et qu'il ne lui appartient pas de le modifier. Oui ça se tient, le message religieux ne se modifie pas. Il est censé être intemporel, le remettre en cause équivaudrait à reconnaître qu'il ne peut être d'essence divine puisque dépassé ou plus simplement, que les religions sont l'oeuvre de l'homme.
Mais pour autant, peut-on réellement se satisfaire de cette réponse? Ne risque-t-elle pas de nous enfermer dans le formalisme religieux ? N'est-ce pas le meilleur moyen de tuer l'esprit de l'islam et empêcher toute progression? N'est-ce pas là un moyen d'éluder un exercice périlleux certes mais nécessaire?
Il me semble tout-à-fait possible d'opposer l'esprit à la lettre et d'extraire le sens profond d'un texte.
Peut-on raisonnablement croire qu'il est possible d'appliquer le modèle historique du VIIème siècle?
N'est-il pas au contraire, judicieux d'accepter une relecture* sans pour autant y voir un désaveu ou une capitulation?
* par relecture, je n'entends pas réecriture ni adaptation à une quelconque société consumériste. J'entends une remise en adéquation des principes avec notre époque.
La même question posée à un théologien, la réponse se compliquera. Les deux sont importants car il n'est que le dépositaire d'un texte et qu'il ne lui appartient pas de le modifier. Oui ça se tient, le message religieux ne se modifie pas. Il est censé être intemporel, le remettre en cause équivaudrait à reconnaître qu'il ne peut être d'essence divine puisque dépassé ou plus simplement, que les religions sont l'oeuvre de l'homme.
Mais pour autant, peut-on réellement se satisfaire de cette réponse? Ne risque-t-elle pas de nous enfermer dans le formalisme religieux ? N'est-ce pas le meilleur moyen de tuer l'esprit de l'islam et empêcher toute progression? N'est-ce pas là un moyen d'éluder un exercice périlleux certes mais nécessaire?
Il me semble tout-à-fait possible d'opposer l'esprit à la lettre et d'extraire le sens profond d'un texte.
Peut-on raisonnablement croire qu'il est possible d'appliquer le modèle historique du VIIème siècle?
N'est-il pas au contraire, judicieux d'accepter une relecture* sans pour autant y voir un désaveu ou une capitulation?
* par relecture, je n'entends pas réecriture ni adaptation à une quelconque société consumériste. J'entends une remise en adéquation des principes avec notre époque.
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