626 : massacre des 800 juifs Beni Qoraïzha, liés pendant trois jours, puis égorgés au dessus d'un fossé, avec les jeunes garçons (avec poils pubiens)
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Le prophète et les juifs
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puréeeeee pourquoi tu veut te coller cette idée de massacre, d'ou ta ramené cette info? qu'elle est la difference entre massacrer et chasser svp
Histoire des Prophètes et des Rois page 544-545
"Les juifs restèrent dans les liens pendant trois jours, jusqu'a ce que tous leurs biens fussent transportés à Médine. Ensuite le Prophète fit creuser une fosse sur la place du marché, s'assit au bord, fit appeler Ali, fils d'Abou Talib, et Zobaïr, fils d'Al Awwam, et leur ordonna de prendre leurs sabres et d'égorger successivement tous les juifs, et de les jeter dans la fosse. Il fit grâce aux femmes et aux enfants; mais il fit tuer également les jeunes garçon qui portaient les signes de la puberté...."
Tabari nous dit que les juifs ont été massacrés alors qu'ils étaient des prisonniers et même les adolescents n'ont pas été épargnés
ce massacre est glorifié par le Coran
33-25. Et Dieu a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu'ils n'aient obtenu aucun bien, et Dieu a épargné aux croyants le combat. Dieu est Fort et Puissant.
26. Et Il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs coeurs; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers.
27. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. Et Dieu est Omnipotent.
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@oko
Pourtant moi je lis dans le livre de Tabari ceci :
Histoire des Prophètes et des Rois page 544-545
"Les juifs restèrent dans les liens pendant trois jours, jusqu'a ce que tous leurs biens fussent transportés à Médine. Ensuite le Prophète fit creuser une fosse sur la place du marché, s'assit au bord, fit appeler Ali, fils d'Abou Talib, et Zobaïr, fils d'Al Awwam, et leur ordonna de prendre leurs sabres et d'égorger successivement tous les juifs, et de les jeter dans la fosse. Il fit grâce aux femmes et aux enfants; mais il fit tuer également les jeunes garçon qui portaient les signes de la puberté...."
Tabari nous dit que les juifs ont été massacrés alors qu'ils étaient des prisonniers et même les adolescents n'ont pas été épargnés
ce massacre est glorifié par le Coran
33-25. Et Dieu a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu'ils n'aient obtenu aucun bien, et Dieu a épargné aux croyants le combat. Dieu est Fort et Puissant.
26. Et Il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs coeurs; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers.
27. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. Et Dieu est Omnipotent.
Si tu as de bons doutes dans ta tete, tu dois rejetter la doctrine paulienne qui est contre ce que Jesus paix sur lui a ensigne et le monotheisme qu'il a prone.Dernière modification par absent, 10 mars 2010, 20h57.
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arabfracom
tu veut qu'on parle que de logique sans 3an3ana ni d'avis musulmans ... car c claire que sa te touche pas trop
une nouvelle nation viens de naitre a médine n'es pas ?
si il excuse au traitres , c'est une preuve de faiblesses.
il fallait faire peur autres aussi qui ont des pactes avec lui , pour qu'ils pensent a deux fois dans le future
c juifs la on mi la vie des femmes et enfants de médine en danger puisque les musulmans on mi les leurs prés d'eux . si leur coup a marché , y aura plus d'islam a notre époque
c juifs on choisi des mécréants comme allier qui adore des statuts et laissé des monothéistes ? ou bien des gens qui on signer un accord avec eux. ils méritent pas le respectsDernière modification par Nadyr, 10 mars 2010, 21h55.
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Tu croix que Solomon paix sur lui etait un prophete de Dieu? Si oui, je peux te montrer ce qu'il a fait selon vos croyance hypocrite
Dans la tradition Biblique, ni Salomon, ni David n'étaient Prophétes, c'était des Rois
Si tu as de bons doutes dans ta tete, tu dois rejetter la doctrine paulienne qui est contre ce que Jesus paix sur lui a ensigne et le monotheisme qu'il a prone
Donc pour moi en tant que Chrétien la référence ultime, c'est le Christ, ce n'est ni salomon, ni david ni même Moïse qui comme tout le monde le sait sont antérieurs au Christ.
Et si vous légitimer ce qu'a fait Muhammad en le comparant a Salomon ou a david ou même à Moïse, alors forcement vous le situez avant le Christ même si la religion qu'il prêchait est apparue au milieu du 7è siècle
A+
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@oko
A bon, Solomon et David paix sur lui n'etaient pas des prophetes? Pourtant, ils sont cites dans un livre important des juifs qui s'appelle comme par hasard Navi'im ( les prophetes) comme des grands prophetes.
Jesus a dit selon les temoignages: Si vous n'avez pas un epee, vendez vos habilles et achetez un epee.
Il a dit aussi selon les temoignage: Je ne suis pas venu pour ramener la paix mais la guerre.
Jesus paix sur lui etait circoncis, et cette tradition etait une forme d'alliance avec Dieu. Peux-tu nous expliquer comment Dieu fait alliance avec lui-meme comme tous les autres humains comme lui qui etaient dejas circoncis?
Jesus selon les temoignage a boulverse la table des echanges d'argent pres du temple.
Comment expliques-tu tous cela? Qu'il etait violent ( paix sur lui)?Dernière modification par absent, 10 mars 2010, 23h16.
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A ceux qui justifient les massacres des Banou Qouraidha par leur pretenudue traitrise, je vous rappelle que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire, ce qui signifie que l'on ne connait que la version musulmane. En Europe, on massacrait des juifs parce que, disait-on, ils propageaient la peste et utilisait le sang des enfants chrétiens pour faire le pain azyme. Aussi, en supposant que tous les hommes ont trahi et méritaient la mort, quel est le crime des enfants et des femmes réduits en esclavage?
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@Aanis
A ceux qui justifient les massacres des Banou Qouraidha par leur pretenudue traitrise, je vous rappelle que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire, ce qui signifie que l'on ne connait que la version musulmane. En Europe, on massacrait des juifs parce que, disait-on, ils propageaient la peste et utilisait le sang des enfants chrétiens pour faire le pain azyme. Aussi, en supposant que tous les hommes ont trahi et méritaient la mort, quel est le crime des enfants et des femmes réduits en esclavage?
Es-tu Bar mit'va ou pas encore?Dernière modification par absent, 10 mars 2010, 23h31.
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Aanis
tu entendra parlé des bani qorayda si les savants musulmans n'ont pas parlé d'elles ?
l'histoire écrite pas le vainqueur qui été seul contre tous , si l'acte été criminel la société a médine serai divisé et les juifs en arabie auré tous attaqué d'un coup et les juifs converti a l'islam auré quitté l'islam
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On ne peut que s'étonner devant ces justifications à deux balles ... Un prophète envoyé pour la miséricorde de l'Humanité, pour compléter les bonnes vertus, un prophète exemple de droiture et de compassion nous dit-on !!!
Un tel massacre pour avoir oser discuter avec les koraychits ??? Les Banis Koraydha n'ont pas trahi, ils sont resté neutres et sont tombés dans le piège des calculs des deux camps. Ces gens ont aidé les musulmans à creuser le fossé en leurs fournissant du matériel et sont restés neutres jusqu'au derniers moment tombant victime d'un complot par un juif converti à l'Islam. Il n'y a pas eu de bataille au fossé et les Kouraychits se sont retirés. Les Kouraydha étaient des prisonniers de guerre que le prophète a massacré.
Mais ou est passée votre raison et votre sens d'équité
Voici l'histoire du massacre des juifs racontée par Ibn Warraq :
Nous pouvons maintenant évoquer les épisodes de la vie du Prophète
qui motivèrent les jugements sévères de Muir et de Caetani. Pour lever tout
équivoque, il doit être clairement dit que ces anecdotes sont extraites de tex-tes musulmans (Ibn Ishaq, At Tabari et autres).
ASSASSINATS POLITIQUES ET MASSACRE DES JUIFS
En 622, la population de Médine comptait plusieurs tribus juives. Les
plus importantes étaient les Banu Nadir, les Banu Qurayza et les Banu Qay-
nuqa. De leur côté, les Arabes animistes se répartissaient en deux clans : les
Aws et les Khazraj. Les juifs étaient divisés dans leurs alliances; les Nadir
et les Qurayza se rangeaient du côté des Aws, tandis que les Qaynuqa pré-
féraient les Khazraj. Des années de rivalités âpres et sanglantes avaient
épuisé les deux partis. Aussi, dès son arrivée, Muhammad décida d'établir
une sorte de fédération entre les divers groupes vivant à Médine et les nou-
veaux arrivants de La Mecque. Ce document, connu comme la Constitu-
tion de Médine, est ainsi décrit par Ibn Ishaq :
Le messager de Dieu rédigea un traité entre les émigrants (les musul-
mans qui avaient fui La Mecque) et les Ansar (les nouveaux convertis parmi
les Médinois) par lequel il fit un pacte avec les juifs, les confirmant dans leur
religion et leurs possessions et leur assignant des droits et des devoirs.
Cette constitution montre que Muhammad voulait dès le début marcher
contre les juifs . Pour Wellhausen, elle révèle « une certaine défiance envers
les juifs ». De son côté, Wensinck pense que « Muhammad a établi cette
constitution pour neutraliser l'influence politique des clans juifs. Muham-
mad voulait gagner du temps en attendant de trouver une occasion pour les
soumettre. » Enfin Moshe G i l croit que par cette alliance avec les tribus arabes de
Médine, le Prophète acquit assez de force pour mener progressivement à bien sa
politique contre les juifs,malgré la répugnance de ses alliés médinois. (...) En fait,
cette loi intertri-bale (c'est-à-dire la Constitution de Médine) avait en vue l'expulsion
des juifs, au moment même de sa rédaction.
Par conséquent, le document n'était pas un pacte. Au contraire, c'était
une déclaration officielle d'intention qui se fixait pour objectif de
débarrasser les clans arabes de Médine de leurs voisins juifs qu'ils avaient eus
jusqu'à cette époque.
Au début, Muhammad dut agir avec prudence car les Médinois ne
l'avaient pas tous bien accueilli et sa situation financière était mal assurée.
En outre, il était affecté par le rejet des juifs. Quand Muhammad com-
mença ses razzias, il n'était rien de plus que le chef d'une bande de brigands
peu enclins à gagner honnêtement leur vie. Muhammad conduisit lui-
même trois expéditions (manquées) contre des caravanes mecquoises en
route vers la Syrie. Les musulmans remportèrent leur premier succès à
Nakhla en attaquant les Mecquois durant le mois sacré, alors qu'il était
interdit de verser du sang. Ce jour-là, Muhammad n'avait pas pris part à
l'expédition. Un Mecquois fut tué, deux autres furent capturés et les
Médinois rapportèrent un butin important. A la grande surprise du
Prophète, les Médinois furent choqués par la profanation du mois sacré.
Muhammad daigna accepter un cinquième du butin mal acquis et, pour
apaiser sa conscience, il reçut fort à propos une révélation qui « justifiait la
guerre, même pendant le mois sacré, comme un mal moindre que l'hostilité
contre l'islam ». « Ils t'interrogent au sujet du combat durant le mois sacré.
Dis : "Combattre en ce mois est un péché grave; mais, écarter les hommes
du chemin de Dieu, être impie envers lui et la Mosquée sacrée, en chasser
ses habitants, tout cela est plus grave encore devant Dieu" » (sourate
II.217). De bonne grâce, Muhammad se contenta d'une rançon de quarante
onces d'argent pour chaque prisonnier.
A cette époque, le chef des Aws, Sad b. Mu'adh, décida d'apporter son
soutien à Muhammad et prit part aux razzias. Ainsi, petit à petit, les
Médinois commençaient à accepter Muhammad. De leur côté, les juifs
s'obstinaient à rejeter ses prophéties. Ils commençaient à le critiquer, faisant
observer que ses révélations contredisaient leurs propres écritures. Muham-
mad réalisa que les juifs posaient un réel danger pour son pouvoir grandis-
sant et que c'était en vain qu'il avait adopté certaines de leurs coutumes.
La bataille de Badr fut incontestablement une étape décisive dans la car-
rière du Prophète. Avec l'aide d'Allah et d'un millier d'anges, les Médinois
tuèrent quarante-neuf Mecquois, capturèrent beaucoup de prisonniers et
saisirent un énorme butin. Comme on jetait à ses pieds la tête d'un de ses
ennemis, Muhammad s'écria : « Cela m'est plus agréable que le plus beau
chameau de toute l'Arabie. »
Alors, comme Muhammad se sentait de plus en plus sûr, une série
d'assassinats perpétrés contre ses ennemis commença, qui régla de vieux
comptes et lui permit d'affermir impitoyablement son pouvoir. Tout
d'abord, il ordonna l'exécution d'Al Nader, celui qui avait raconté de belles
histoires et qui s'était moqué du Prophète à La Mecque. Puis ce fut au tour
d'Ocba :
Deux jours plus tard (...) Ocba fut renvoyé pour être exécuté. Il tenta de
protester et demanda pourquoi il devait être traité avec plus de rigueur que
les autres captifs. « En raison de ton inimitié envers Dieu et son Prophète »,
répondit Muhammad. « Et ma petite fille! cria Ocba, dans l'amertume de
son âme, Qui prendra soin d'elle? »; « Les feux de l'enfer! » s'exclama le
Prophète; à cet instant, la victime fut fendue jusqu'aux pieds. « Misérable
que tu es! » continua-t-il, « et persécuteur! Mécréant qui ne crois ni en
Dieu, ni en son Prophète, ni en son livre! Je remercie le Seigneur qui t'a tué,
et ainsi a consolé mes yeux. »
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Cette fois encore, les assassinats seront entérinés par une révélation : « Il
n'appartient pas au prophète de faire des captifs, tant que, sur Terre, il n'a
pas complètement vaincu les incrédules » (sourate VIII.67).
A partir de ce moment, Muhammad entreprit de se débarrasser de toute
opposition qui aurait pu le mettre en danger. « Les conversations secrètes
étaient rapportées au Prophète et sur cette base il approuvait des actions qui
étaient quelquefois cruelles et amorales. »
Sa prochaine victime fut la poétesse Asma bint Marwan qui appartenait
à la tribu des Aws. Elle n'avait jamais caché son aversion pour l'islam et avait
composé des distiques sur la folie qu'il y avait à faire confiance à un étranger
qui combattait son propre peuple.
En entendant ces vers, Muhammad s'écria : « N'y aura-t-il donc per-
sonne pour me débarrasser de la fille de Marwan? » Un musulman zélé,
Umayr ibn Adi, décida d'exécuter les désirs du Prophète. La nuit même, il
s'introduisit dans la maison de Marwan pendant qu'elle dormait entourée
de ses jeunes enfants. L'un deux était couché sur son sein. Umayr écarta le
bébé qui allaitait et la transperça de son épée. Le lendemain, au moment de
la prière, Muhammad qui connaissait le projet sanglant, dit à Umayr : « A s -
tu tué la fille de Marwan ? » « Oui, répondit-il, mais dis-moi, doit-on crain-
dre quelque chose? » « Rien, répondit Muhammad, deux chèvres ne se dis-
puteraient même pas pour ça. » Ensuite, Muhammad le loua devant tous
les musulmans rassemblés dans la mosquée, pour le service qu'il avait rendu
à Dieu et à son Prophète. Selon Sprenger, le reste de la famille de Marwan
fut bien obligé d'accepter l'islam car une vendetta était pour eux hors de
question.
Peu après, Muhammad décida de se débarrasser d'un autre poète, Abu
Afak, que l'on disait avoir plus de cent ans et qui appartenait au clan des
Khazrajite. Il avait osé le critiquer, il fut lui aussi assassiné dans son som-
meil. Cependant, Muhammad attendait un moment propice pour attaquer les
juifs. Il saisit l'occasion d'une rixe pour assiéger le camp fortifié de la tribu
juive des Banu Qaynuqa. Muir relève avec justesse que Muhammad ne fit
rien pour régler l'incident, somme toute mineur, à l'origine de la querelle et
ce malgré le traité d'amitié qui le liait aux juifs. « On aurait pu facilement
concilier les intérêts de chacun, s'il n'y avait eu cette haine implacable et
cette volonté de chasser les israélites. » Les juifs finirent par se rendre et les
musulmans se préparèrent à les exécuter. Mais Abd Allah b. Ubayy, le chef
des Khazrajites, plaida en leur faveur et Muhammad, qui ne se sentait pas
suffisamment sûr pour rejeter une telle requête, dut accepter. Les Qaynuqa
furent bannis de Médine et allèrent s'établir en Syrie. L'armée se partagea
leurs biens, après que Muhammad eut reçu une part royale de butin. C'est
en cette occasion que les versets qui font partie de la sourate III.12-13
furent révélés à Muhammad : « Dis aux incrédules : "Vous serez rassemblés
dans la Géhenne." Quel détestable lit de repos! »
Il y eut d'autres razzias contre les caravanes mecquoises, pas toujours
réussies, et quelques mois de calme. Mais les assassinats continuaient. Celui
de Kab ibn al-Ashraf, le fils d'une femme juive de la tribu des Banu Nadir,
est « un autre de ces actes ignobles qui noircissent les pages de la vie du
Prophète ». Il était allé à La Mecque après la bataille de Badr et avait com-
posé des oraisons funèbres en hommage aux vaincus. Il avait également
incité les Mecquois à la vengeance. Il retourna bêtement à Médine où
Muhammad priait ainsi à haute voix : « Ô Seigneur, délivre-moi du fils
d'Ashraf, de la manière qui Te semblera bonne, parce qu'il s'est rebellé et
que ses vers sont séditieux. » Mais les Banu Nadir étaient suffisamment
puissants pour protéger Kab, et les musulmans qui s'étaient portés volon-
taires pour le tuer expliquèrent au Prophète que seule la ruse leur permet-
trait d'accomplir leur devoir. Les conspirateurs se réunirent dans la maison
de Muhammad et, comme ils en ressortaient à la nuit tombée, le Prophète
leur donna son entière bénédiction. Prétendant être ses amis, les musul-
mans attirèrent Kab au-dehors et l'assassinèrent dans l'obscurité, près d'une
cascade. Ils jetèrent la tête de Kab aux pieds du Prophète. Muhammad les
félicita pour le bon travail qu'ils venaient d'accomplir pour la cause divine.
Un des conspirateurs se souvint que « les juifs étaient terrifiés par notre atta-
que contre les ennemis d'Allah. Il n'y avait pas un seul juif là-bas qui ne crai-
gnait pas pour sa vie. »
Au lendemain du meurtre de Kab, le Prophète déclara : « Tuez les juifs
qui tombent entre vos mains. » Ainsi Muhayyisa b. Masud tomba sur Ibn
Sunayna, un ami juif de sa famille et avec lequel il entretenait des relations
commerciales. Il le tua. Quand son frère lui fit des remontrances,
Muhayyisa répondit que si Muhammad lui avait commandé de tuer son
propre frère, il l'aurait fait. Sur quoi son frère, qui n'était pas encore converti
à l'islam, lui dit : « Une religion qui te pousse à ça est certainement
merveilleuse ! » Ces meurtres illustrent parfaitement « vers quel fanatisme
impitoyable l'enseignement du Prophète dérivait » .
Comme nous l'avons vu, la bataille d'Uhud fut une défaite sérieuse pour
les musulmans. Le prestige et l'autorité du Prophète en souffrirent. Parmi
les conséquences de la guerre, nous pouvons encore noter deux autres exé-
cutions ordonnées par Muhammad : celles d'Abu Uzza qui avait été fait pri-
sonnier à la bataille de Badr et d'Uthman ibn Moghira.
Ayant besoin d'une victoire, Muhammad décida d'attaquer la tribu juive
des Nadir, que l'on disait s'être réjouie à la défaite des musulmans. Prétex-
tant que Dieu l'avait informé que les juifs projetaient de l'assassiner,
Muhammad leur ordonna de quitter Médine dans les dix jours sous peine
de mort. Après un siège de plusieurs semaines, les juifs se rendirent et furent
autorisés à partir. Ils ne rejoignirent les juifs de Khaybar... que pour y être
massacrés deux ans plus tard. Cette victoire sur les juifs est abondamment
commentée par la sourate L I X . Le prophète connaissait parfaitement la
richesse des Nadir. Les musulmans se partagèrent leurs terres et la part de
Muhammad le rendit financièrement indépendant.
En 627, les Mecquois et leurs alliés attaquèrent Médine. Le siège, qu'on
appela par la suite la Bataille du Fossé, ne dura que deux semaines. La der-
nière tribu juive de Médine, les Banu Qurayza, participa à la défense et dans
l'ensemble demeura neutre. Néanmoins, on les soupçonna de trahison et
Muhammad marcha contre eux une fois que le siège fut terminé. Compre-
nant qu'ils étaient condamnés, les Banu Qurayza acceptèrent de se rendre
à la condition de pouvoir quitter Médine les mains vides. Muhammad
refusa et ne voulut rien d'autre qu'une reddition sans condition. Les juifs
firent alors appel à leurs anciens alliés, les Banus Aws, et demandèrent à ce
qu'un membre de cette tribu, en l'occurrence Abu Lubala, fût autorisé à leur
rendre visite. Ils l'interrogèrent sur les intentions de Muhammad. Pour
toute réponse, Abu Lubaba passa un doigt en travers de sa gorge, indiquant
ainsi qu'ils devaient se battre jusqu'au bout, car ils étaient condamnés.
Enfin, après plusieurs semaines, les juifs se rendirent à la condition que leur
sort fut fixé par leurs alliés, les Banu Aws. Dans l'ensemble, ces derniers
étaient enclins à faire preuve de miséricorde, mais Muhammad annonça
que le destin des juifs serait décidé par un seul des Banu Aws. Muhammad
désigna Sad ibn Mu'adh comme juge. Sad souffrait toujours d'une blessure
qu'il avait reçue à la bataille du Fossé. Il déclara : « M o n jugement est que
les hommes devront être mis à mort, les femmes et les enfants seront vendus
en esclavage et le butin sera partagé par l'armée. » Muhammad approuva ce
verdict : « En vérité le jugement de Sad est le jugement de Dieu établi d'en
haut par-delà le septième ciel. »
Durant la nuit, des fosses suffisamment grandes pour contenir les corps
furent creusées de l'autre côté de la place du marché. Au matin, Muhammad
ordonna que les hommes captifs soient emmenés par groupes de cinq ou six
à la fois. On les faisait asseoir sur un rang au bord de la tranchée qui devien-
drait leur tombe. On les décapitait et les corps étaient précipités dans la
fosse. (...) La boucherie, commencée tôt le matin, dura tout le jour et se
prolongea dans la soirée à la lumière des torches. Après avoir ordonné que
le sol détrempé par le sang des sept à huit cents victimes fût aplani sur leurs
restes, Muhammad abandonna l'horrible spectacle pour aller se consoler
avec les charmes de Rihana, celle-là même dont le mari et tous les parents
mâles venaient juste de périr dans le massacre.
Le butin fut partagé et l'on s'offrit des esclaves. Les femmes et les biens
furent vendus aux enchères et, bien entendu, une révélation descendit du
ciel pour justifier cette sévère punition infligée aux juifs : « Il a fait descen-
dre de leurs forteresses ceux des gens du Livre (les Juifs) ralliés aux factions.
Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs. Vous avez alors tué une partie d'entre eux
et vous avez réduit les autres en captivité » (sourate X X X I I I . 2 6 ) .
Confrontés à cette cruauté bestiale, les historiens modernes ont adopté
différentes attitudes.
1. Certains, comme Tor Andrae, H. Z. Hirschberg, Salo Baron et
William Muir, à qui il reste encore un solide sens du bien et du mal, ont
condamné cette sauvagerie. Tor Andrae, dont la biographie de Muhammad
est considérée comme l'une des deux plus importantes de ces soixante der-
nières années, reproche sans hésiter au Prophète ce verdict inhumain et
ajoute : « A cette occasion il révéla une fois de plus ce manque d'honnêteté
et de courage moral qui est l'un des traits peu attrayants de son caractère. »
Cependant, Andrae essaye quand même d'excuser « la cruauté de Muham-
mad envers les juifs par le fait que leur mépris et leur rejet furent la plus
grande déception de sa vie » .
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2. D'autres, comme Watt, ont totalement disculpé le Prophète. En
lisant leurs arguments spécieux, on ne peut que se remémorer la maxime de
Lord Acton : « Chaque voyou est suivi d'un sophiste armé d'une éponge. »
Or, comme le dit si justement Rodinson, il est « difficile d'accepter l'inno-
cence du Prophète ». Rien dans son comportement, que ce soit avant cette
tragédie ou par la suite, ne trahit une quelconque pitié pour les juifs. Moshe
G i l (voir ci-dessus) montra que Muhammad avait à l'esprit dès le début
l'expulsion des juifs. De plus, il avait expressément ordonné le meurtre de
plusieurs juifs et il avait fait passer la consigne de tuer n'importe quel juif
qui tomberait entre les mains des musulmans. Compte tenu de la mimique
d'Abu Lubaba, il est évident que le destin des Banu Qyrayza était déjà
scellé. Le choix de Sad n'était pas non plus fortuit : il avait été blessé durant
le siège des Banu Qyrayza (il devait en mourir peu après), c'était un musul-
man dévot et, comme Andrae l'explique, c'était un des partisans les plus
fanatiques du Prophète. Enfin, l'adhésion enthousiaste de Muhammad au
verdict de Sad parle d'elle-même.
3. Finalement, les relativistes soutiennent que, « ni le blâme ni la justi-
fication ne sont ici de propos. Nous ne pouvons pas juger le traitement
réservé aux Banu Qurayza à l'aune des standards de la moralité
d'aujourd'hui. Leur sort fut certes cruel mais pas exceptionnel si l'on consi-
dère les dures lois de la guerre à cette époque. »
J'ai déjà expliqué que le relativisme était une maladie des temps moder-
nes et j'aurai l'occasion d'en reparler au cours du dernier chapitre. Ici, je me
contenterai des observations suivantes, en commençant tout d'abord par des
points de logique :
1. Une des objections à la thèse des relativistes est « que la proposition
elle-même ne peut pas être déclarée comme objective. Le relativisme ne
peut pas servir d'argument car la proposition qui expose le relativisme ne
peut pas être, elle-même, relative, car (on) prétend que c'est une vérité
absolue. » Autrement dit, le relativisme est intrinsèquement illogique.
2. Si la rupture entre notre temps et quelque période du passé est telle
que nous ne puissions pas émettre de jugement défavorable, alors, et en
toute logique, nous ne pouvons pas non plus émettre de jugement favorable.
Nous ne pouvons pas louer une société du passé ou l'un de ses membres
selon les standards du X X siècle. Pourtant, en dépit de toute logique, les
relativistes usent constamment d'adjectifs pour exprimer un jugement de
valeur sur Muhammad, comme par exemple compatissant. Dans la cita-
tion précédente de Norman Stillman, le sort des Qurayza est décrit comme
cruel. Dans quelle perspective est-il cruel? Celle du X X siècle ou celle du
V I I ? Plus loin Stillman parle de dures lois de la guerre. Dures selon quelle
perspective?
Il est pratiquement impossible de raconter l'Histoire en termes parfai-
tement neutres. Le propre livre de Stillman, The Jews of Arab Lands est
truffé de formules qui expriment des jugements moraux, telles que tolérance,
et nul relativiste ne pourra légitimement louer Muhammad en des termes
aussi absolus que Watt : « Un des plus grands parmi les fils d'Adam. »
3. Si le relativisme est vrai, alors nous ne pouvons pas comparer Jésus-
Christ, Socrate ou Salomon à Hitler. Il n'est plus possible de dire que Jésus
est moralement supérieur à Hitler, ce qui, bien sûr, est une absurdité. Si la
morale était entièrement relative, alors « les citoyens américains et les sujets
britanniques auraient pu réprouver l'esclavage et la persécution des juifs (par
les Nazis), mais ils n'auraient pas pu prétendre que ces choses étaient fon-
damentalement mauvaises et qu'il était de leur devoir d'y mettre fin ».
4. La proposition de Stillman que nous avons citée plus haut recèle une
thèse tout à fait divergente, à savoir que nous n'avons pas le droit de blâmer
un homme ou une femme « qui appartient à son temps ». Une telle théorie
reporte le blâme moral de l'individu sur la période dans laquelle il a vécu.
Mais ceci ne peut être satisfaisant pour la défense de Muhammad. Si
Muhammad vivait en des temps barbares, alors il était lui-même un bar-
bare, certes pas pire que n'importe lequel de ses contemporains, mais pas
meilleur non plus (et, bien sûr, le relativiste ne peut pas simplement blâmer
les temps).
Maintenant quelques observations empiriques :
1. Il est tout simplement faux de dire que l'Arabie du VII siècle est éloi-
gnée de nous. La remarque de Stillman est condescendante à l'extrême.
Ainsi, M u i r dit en se référant au meurtre du juif Ibn Sunayna : « Il ne fait
aucun doute que des musulmans furent à l'époque scandalisés par des crimes
comme celui-là, bien que ce ne soit pas dans la nature des traditions de con-
server l'enregistrement de ce qu'ils dirent. Le présent est une des rares occa-
sions où de tels murmures viennent au grand jour. Quand Merwan était
gouverneur de Médine, il demanda un jour à Benjamin, un converti de la
tribu de Kab, de quelle manière Kab avait rencontré sa mort. Par la ruse et
la perfidie, répondit Benjamin. » Rodinson utilise le même argument :
« Le soin qu'on prend à disculper Muhammad montre qu'il a dû y avoir des
réactions. Les textes fournissent même des détails qui font sérieusement
douter de l'innocence du Prophète. »
Il est absurde de prétendre que la pitié, la compassion et la générosité
étaient totalement inconnues des Arabes au V I L siècle. Comme l'a remar-
qué Isaiah Berlin, « les différences entre les peuples et les sociétés peuvent
être exagérées. Les notions de bien et de mal, de vrai et de faux sont pré-
sentes dans toutes les cultures que nous connaissons. Le courage, par exem-
ple, a, pour autant que l'on puisse dire, été admiré dans toutes les sociétés
qui nous sont connues. Il existe des valeurs universelles. C'est un constat
empirique à l'échelle de l'humanité. » La barbarie reste la barbarie quelle
que soit l'époque où on la trouve.
Muhammad lui-même enseigna, non sans quelque ironie, que la vraie
noblesse réside dans le pardon et que dans l'islam, ceux qui réfrènent leur
colère et pardonnent recevront le Paradis comme faiseurs de bien (sourate
III.128-129; X X I V . 2 2 ) . Cependant, le sort qu'il réserva aux Banu Qyrayza
montre malgré tout qu'il faisait singulièrement fi de ses principes.
2. D'éminents historiens n'ont pas hésité à émettre des jugements
moraux sur des personnages historiques. Sir Steven Runciman dans son
History of the Crusades décrit le sultan Baïbars comme « cruel, déloyal et traî-
tre, fruste dans ses manières et cru dans ses paroles... Comme homme,
c'était le diable. » Après l'extermination des Banu Qurayza, Muhammad
continua son brigandage et ses assassinats. Un groupe de Banu al Nadir qui
avait été exclu s'était établi à Khaybar, une oasis proche. On les suspectait
d'encourager les tribus bédouines à attaquer les musulmans. Muhammad
ordonna le meurtre de leur chef, Abi'l Huqayq. Les hommes de main du
Prophète assassinèrent Huqayq dans son lit. Se rendant compte que cet
assassinat n'avait pas résolu ses problèmes, Muhammad imagina un nou-
veau plan. Il envoya une délégation à Khaybar pour convaincre leur nouveau
chef, Usayr b, Zarim, de venir à Médine pour discuter de la possibilité qu'il
fût fait dirigeant de Khaybar. Muhammad garantit solennellement la sécu-
rité d'Usayr. Usayr se mit donc en route avec trente hommes, tous sans
arme. Sur le chemin, prétextant une futilité, les musulmans attaquèrent
leurs invités et les tuèrent tous, à l'exception d'un seul qui put s'échapper. A
leur retour, les musulmans furent accueillis par Muhammad qui, en appre-
nant le sort des juifs, remercia Dieu et dit : « Vraiment, le Seigneur vous a
délivré d'un peuple inique. » En une autre occasion, Muhammad exprima
sa philosophie de la guerre : « La guerre est tromperie. »
Muhammad et ses hommes attaquèrent un à un les fortins juifs qui
jalonnaient la vallée de Khaybar. Son cri de guerre était : « Ô vous qui avez
reçu la victoire, tuez! Tuez! » Un à un, les fortins tombèrent. Après s'être
emparé du fort de Khamus, Muhammad accusa le chef juif, Kinana B. al
Rabi, de cacher le trésor des Banu Nadir. Les juifs expliquèrent qu'il ne leur
restait plus rien. Alors (et ici je cite la très vénérable biographie du Prophète
écrite par Ibn Hisham) « Muhammad remit Kinana à Al Zubayr, l'un de
ses hommes, en disant : "Torture-le jusqu'à ce que tu le lui arraches." Al
Zubayr le lapida jusqu'à ce qu'il expire. Ensuite, l'Apôtre (Muhammad) le
remit à Muhammad b. Maslama qui lui trancha la tête pour venger son frère
Mahmud. » Les autres forts de Khaybar furent attaqués et les juifs négo-
cièrent leur reddition, « à l'exception du Nadir, où l'on ne fit pas de
quartier ».
Nul assassinat, meurtre, cruauté ou torture ne doit être ignoré quand il
s'agit de juger la moralité de Muhammad. Malheureusement, ce triste cata-
logue de mauvaises actions est incomplet. Il nous faut encore évoquer son
comportement déplorable en diverses autres occasions et, comme toujours,
en basant notre propos sur les sources musulmanes.
9. Humphreys, pp. 92-98.
10. Cité par Humphreys, p. 97.
11. Cité dans Rodinson (1), pp. 157-158.
12. Muir (1), p. 240.
13. Muir, pp. 307-308.
14. Tor Andrae, p. 218.
15. Stillman, p. 16.
16. Jahanbegloo, p. 107.
17. Rodinson, p. 313.
18. Watt 5, p. 335.
19. Hogbin dans Firth, p. 256.
20. Muir (1), note 1, p. 241.
21. Rodinson (1), p. 213.
22. Jahanbegloo, p. 37.
23. Runciman (1), p. 348.
24. Cité par Stillman, p. 147.
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Footy, tu n'a qu'à lire les livres d'histoire et de la sira
Il y avait certes quelques querelles entre tribus juifs (entre juifs), mais globalement les Juifs vivaient en paix et n'attaquaient personne. Quand à se défendre et défendre leurs culture devant les musulmans, c'est tout à fait normal et légitime.Dernière modification par HB, 11 mars 2010, 11h43.
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