Les politiques de l’enseignement en Algérie, se succèdent et se ressemblent. Un coup on arabise, un coup on francise, un coup on islamise. On n’arrive pas à sortir de cette trilogie. Selon la personnalité des différents ministres, on fait des allées et retours.
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"L'enseignement de l'éducation islamique ne doit pas être l'apanage d'un groupe ou d'un parti. L'islam est religion d'Etat, et c'est à l'Etat de déployer tous les efforts pour l'enseigner à nos enfants." C'est en ces termes que le ministre de l'Education algérien, Boubekeur Benbouzid, a défendu les nouvelles mesures prises par le gouvernement en faveur de "la consolidation de l'enseignement de l'arabe, de l'histoire et de l'éducation islamique", relève le quotidien Liberté.
La réforme scolaire a fait son chemin depuis avril 2002, à la suite de l'adoption par le Conseil des ministres du rapport Benzaghou, du nom du président de la commission chargée par le président Bouteflika de faire des propositions sur la réforme du système éducatif, rappelle le quotidien algérien. En application des recommandations de cette commission, les matières d'éveil, comme la musique et le dessin, abandonnées depuis dix ans sous la pression des islamistes, ont été réintroduites dans les programmes scolaires, et l'éducation physique est devenue obligatoire aux examens du brevet et du baccalauréat. En juin 2005, la suppression au baccalauréat - annoncée pour 2006 - de la filière "charia", enseignant la loi coranique, a provoqué un tollé chez les islamistes et conservateurs.
Et, selon les mesures annoncées récemment, "l'enseignement de l'arabe jouit désormais d'une augmentation du volume horaire : ainsi, dans le primaire, il passe de 1 554 à 1 740 heures", signale Liberté. De même, pour "l'histoire, le volume horaire passe du simple au double, notamment dans le primaire, où le temps consacré à cet enseignement passe de 28 à 60 heures".
"Ce déversement de connaissances et l'encombrement de l'emploi du temps qu'il implique ne risquent-ils pas d'user les élèves et de les saturer ?" demande le journal. Pour le ministre de l'Education, il s'agit "des matières qui constituent la composante de notre civilisation". Le quotidien relève que c'est le chef de l'Etat qui a souligné "la nécessité d'octroyer à ces matières une place de choix dans les programmes scolaires, en vue de contribuer à l'enracinement 'des constantes nationales' dans l'esprit de l'élève et de 'structurer sa personnalité algérienne'".
Quant à l'éducation islamique, son enseignement bénéficie désormais de 89 heures supplémentaires. Par ailleurs, "la prise en charge par l'école publique de l'instruction religieuse se traduit par l'introduction de cette matière dès le préscolaire, par son enseignement obligatoire à tous les paliers et dans toutes les filières, y compris scientifiques, et par son introduction dans le programme du baccalauréat, à partir de juin 2008, où cette épreuve aura le coefficient 1".
Liberté ne cache pas sa déception et parle dans son éditorial d'une réforme placée sous l'enseigne "de la performance et surtout de la modernité" alors qu'en fait on assiste à "un énième retour à la case départ." Mais, pour le ministre, "on ne peut pas laisser l'enseignement de l'islam entre les mains de ceux qui peuvent le dévier. Nous devons être un rempart contre la déviation et l'intégrisme."
Le courrier internetional.
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"L'enseignement de l'éducation islamique ne doit pas être l'apanage d'un groupe ou d'un parti. L'islam est religion d'Etat, et c'est à l'Etat de déployer tous les efforts pour l'enseigner à nos enfants." C'est en ces termes que le ministre de l'Education algérien, Boubekeur Benbouzid, a défendu les nouvelles mesures prises par le gouvernement en faveur de "la consolidation de l'enseignement de l'arabe, de l'histoire et de l'éducation islamique", relève le quotidien Liberté.
La réforme scolaire a fait son chemin depuis avril 2002, à la suite de l'adoption par le Conseil des ministres du rapport Benzaghou, du nom du président de la commission chargée par le président Bouteflika de faire des propositions sur la réforme du système éducatif, rappelle le quotidien algérien. En application des recommandations de cette commission, les matières d'éveil, comme la musique et le dessin, abandonnées depuis dix ans sous la pression des islamistes, ont été réintroduites dans les programmes scolaires, et l'éducation physique est devenue obligatoire aux examens du brevet et du baccalauréat. En juin 2005, la suppression au baccalauréat - annoncée pour 2006 - de la filière "charia", enseignant la loi coranique, a provoqué un tollé chez les islamistes et conservateurs.
Et, selon les mesures annoncées récemment, "l'enseignement de l'arabe jouit désormais d'une augmentation du volume horaire : ainsi, dans le primaire, il passe de 1 554 à 1 740 heures", signale Liberté. De même, pour "l'histoire, le volume horaire passe du simple au double, notamment dans le primaire, où le temps consacré à cet enseignement passe de 28 à 60 heures".
"Ce déversement de connaissances et l'encombrement de l'emploi du temps qu'il implique ne risquent-ils pas d'user les élèves et de les saturer ?" demande le journal. Pour le ministre de l'Education, il s'agit "des matières qui constituent la composante de notre civilisation". Le quotidien relève que c'est le chef de l'Etat qui a souligné "la nécessité d'octroyer à ces matières une place de choix dans les programmes scolaires, en vue de contribuer à l'enracinement 'des constantes nationales' dans l'esprit de l'élève et de 'structurer sa personnalité algérienne'".
Quant à l'éducation islamique, son enseignement bénéficie désormais de 89 heures supplémentaires. Par ailleurs, "la prise en charge par l'école publique de l'instruction religieuse se traduit par l'introduction de cette matière dès le préscolaire, par son enseignement obligatoire à tous les paliers et dans toutes les filières, y compris scientifiques, et par son introduction dans le programme du baccalauréat, à partir de juin 2008, où cette épreuve aura le coefficient 1".
Liberté ne cache pas sa déception et parle dans son éditorial d'une réforme placée sous l'enseigne "de la performance et surtout de la modernité" alors qu'en fait on assiste à "un énième retour à la case départ." Mais, pour le ministre, "on ne peut pas laisser l'enseignement de l'islam entre les mains de ceux qui peuvent le dévier. Nous devons être un rempart contre la déviation et l'intégrisme."
Le courrier internetional.
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