Vox populi : HUMEUR
«Le bouc Bacchus»
«…Que celui qui n’a jamais péché, jette la première pierre», dit le prophète. Aussitôt la foule qui s’apprêtait à lapider «la pécheresse» se dispersa. Cela illustre, on ne peut mieux, la tolérance de toutes les religions. L’islam enseigne : la paix, le pardon, la compréhension, la coexistence, l’entraide… et tant de belles choses qu’occultent les oiseaux de mauvais augure.
Ceci est dit et écrit dans le Saint Coran avec une clarté qui ne prête aucune équivoque. Quand on sait cela, nous restons sans voix, nous perdons notre latin et notre kibla, devant les interprétations propres aux pseudo-puritains qui ne l’entendent pas de cette oreille; eux qui se veulent plus royalistes que le roi, qui martèlent sans cesse, haut et fort en tous lieux et à toute occasion : «Nous ne concevons pas que dans un pays musulman… entendre par là, nous tolérons point.» Pourtant ceux qui nous saignent à mort, ceux qui nous trahissent, ceux qui ne pardonnent pas notre fierté, la vermine et les gloutons qui réclament toujours plus de sang, ceux qui convoquent les temps ténébreux, ceux qui ont pour première alliée l’ignorance, ceux qui nous plument tout au long du mois sacré et au-delà si affinité (les poules mises à part) tout en hantant les mosquées, ne sont pas forcément ceux désignés par les hypocrites. Quant à nous qui savons que l’enfer est pavé de bonnes intentions, nous nous contenterons pas des bons prêches, (nous suivrons et payerons pour voir), nous jugerons l’ouvrier à son œuvre (ina ma edinou el-mouaâmalate). On ne se laissera pas berner par les trompeuses apparences, pas après ce qu’on a enduré. Aussi nous prions les moralisateurs et autres redresseurs de torts d’arrêter de charger «le bouc Bacchus» de tous les maux dont nous sommes seuls responsables, il est tout aussi innocent que l’est le loup pour ce qui est du sang sur le kamis de Youcef. En plus, cela n'allégera pas nos consciences, nous n’exonéra pas des affres inhérentes aux faux dévots et ne purifiera pas nos âmes malades.
Farid Boutrid
Le Soir d'Algérie
«Le bouc Bacchus»
«…Que celui qui n’a jamais péché, jette la première pierre», dit le prophète. Aussitôt la foule qui s’apprêtait à lapider «la pécheresse» se dispersa. Cela illustre, on ne peut mieux, la tolérance de toutes les religions. L’islam enseigne : la paix, le pardon, la compréhension, la coexistence, l’entraide… et tant de belles choses qu’occultent les oiseaux de mauvais augure.
Ceci est dit et écrit dans le Saint Coran avec une clarté qui ne prête aucune équivoque. Quand on sait cela, nous restons sans voix, nous perdons notre latin et notre kibla, devant les interprétations propres aux pseudo-puritains qui ne l’entendent pas de cette oreille; eux qui se veulent plus royalistes que le roi, qui martèlent sans cesse, haut et fort en tous lieux et à toute occasion : «Nous ne concevons pas que dans un pays musulman… entendre par là, nous tolérons point.» Pourtant ceux qui nous saignent à mort, ceux qui nous trahissent, ceux qui ne pardonnent pas notre fierté, la vermine et les gloutons qui réclament toujours plus de sang, ceux qui convoquent les temps ténébreux, ceux qui ont pour première alliée l’ignorance, ceux qui nous plument tout au long du mois sacré et au-delà si affinité (les poules mises à part) tout en hantant les mosquées, ne sont pas forcément ceux désignés par les hypocrites. Quant à nous qui savons que l’enfer est pavé de bonnes intentions, nous nous contenterons pas des bons prêches, (nous suivrons et payerons pour voir), nous jugerons l’ouvrier à son œuvre (ina ma edinou el-mouaâmalate). On ne se laissera pas berner par les trompeuses apparences, pas après ce qu’on a enduré. Aussi nous prions les moralisateurs et autres redresseurs de torts d’arrêter de charger «le bouc Bacchus» de tous les maux dont nous sommes seuls responsables, il est tout aussi innocent que l’est le loup pour ce qui est du sang sur le kamis de Youcef. En plus, cela n'allégera pas nos consciences, nous n’exonéra pas des affres inhérentes aux faux dévots et ne purifiera pas nos âmes malades.
Farid Boutrid
Le Soir d'Algérie
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