La zaouïa hibriya belkaidiya, située à Oran, est baptisée du nom de l'illustre soufi algérien Sidi Mohamed Belkaid qui fut initié à la voie soufie par son maître Sidi Mohamed El Habri El Azzaoui El Zerouali.
Située exactement dans la localité de sidi Maarouf, cette zaouïa est issue de la tariqa hibriya elle-même dérivée de la branche darqawiya-jazûliya qui procède de la voie-mère chaduliya laquelle remonte au pôle mystique Abû Madian de Séville, selon les explications du directeur de recherche en anthropologie des religions et spécialiste du soufisme, le Dr. Zaïm Khenchelaoui.
Ce saint édifice, surplombé d'un dôme vert qui évoque la coupole bénie du Prophète à Médine, est baptisé du nom de Sidi Mohamed Belkaid qui est né en 1911 d'une noble famille tlemcénienne connue pour son dévouement inconditionnel pour les saints hommes de Dieu, a ajouté le spécialiste dans un entretien à l'APS à l'occasion de la 4e édition des "leçons mohamediennes" qu'organise la zaouïa à partir de jeudi. Il a ajouté que cheikh Belkaid fut initié à la voie ésotérique après avoir accompli son parcours exotérique par son maître Sidi Mohamed El Habri
El Azzaoui El Zerouali originaire des Beni Zeroual, fraction de la confédération tribale des Mjaher présente sur tout le territoire de Mostaganem et ses environs.
La hibriya, qui devint "belkaidiya" en souvenir de son vivificateur cheikh Belkaid, a connu un "succès considérable" à partir des années soixante-dix du siècle écoulé, notamment dans les régions de l'ouest du pays, comme Tlemcen, Saïda, Mascara, Relizane, Tiaret et jusqu'à la capitale et la Kabylie, a-t-il dit.
Ce spécialiste en soufisme a ajouté que la zaouïa, qui compte quelque cinq millions d'adeptes, "est devenue de nos jours l'une des plus prestigieuses confréries soufies en Algérie et l'une des plus fidèles aux préceptes de la loi et de l'esprit, à la glorification du culte divin, à la célébration des auditions spirituelles et des retraites cellulaires et à l'invocation du Nom Suprême de Dieu suivant en cela l'auguste tradition mohamedienne".
Il a indiqué que la hibriya est répandue sur tout le territoire national et que l'écho de son enseignement spirituel a atteint les Lieux Saints de l'Islam et les différents pays à l'instar de l'Egypte, la Jordanie, la France et le Maroc et bien d'autres contrées du monde qui prêtent allégeance à la zaouïa centrale de sidi Maarouf, "laquelle devint une citadelle de la foi, un foyer mystique et un havre de paix pour les chercheurs de Vérité".
Parmi les plus illustres disciples qui s'initièrent à cette voie et s'affilièrent à son ordre contemplatif, le Dr. Khenchelaoui a tenu à citer "le célèbre cheikh azharien Mohamed Metoualli Chaaraoui qui composa une pieuse élégie dédiée à la mémoire de son regretté maître algérien".
"Le premier fondateur de l'ordre hibri auquel se rattache la zaouïa belkaidiya est Sidi El Hadj Mohamed ben Ahmed ben Abderrahmane El Hibri El
Chérif El Azzaoui El Idrissi El Hassani, issu des Béni Azza de la tribu des Béni Khaled qui occupe les Monts béni Snassen situés à la frontière algéro-marocaine", a-t-il précisé.Le Dr. Khenchelaoui a ajouté que ce fondateur, décédé en 1898, fut lui-même initié à la voie soufie par Sidi Abu El Abbas Mohamed Ben Kadour El Wakili à sa zaouïa située sur le Mont Kerkar près de Nador, disciple de sidi Abu Yaaza El Mahadji qui s'initia auprès du grand maître Mouley El Arbi Derkaoui, fondateur de la tariqa derkaouiya.
Sidi El Hadj Mohamed El Hibri El Kebir qui s'est éteint à Aïn Sfa (l'est du Maroc) fut inhumé dans la province de Berkane après avoir ordonné le transfert de sa zaouïa vers la localité de Drioua là où elle est actuellement non loin du croisement des axes routiers Saïdia û Berkane û Ahfir à la frontière algéro-marocaine, a-t-il indiqué, ajoutant que les patriarches de la voie ont élu son fils Sidi Mohamed El Hibri El Seghir à la tête de la confrérie.
Ce dernier a subi, selon le spécialiste, les brimades du pouvoir colonial qui "voyait d'un très mauvais £il l'expansion rapide de la confrérie parmi les populations algériennes et marocaines si bien qu'il finit par exiler le cheikh ainsi que sa famille dans la région d'Aflou puis à Annaba où il demeura plus de quatre années jusqu'à la fin de la première guerre mondiale".
Il s'est éteint fin décembre 1939 après avoir procédé personnellement à l'initiation de Sidi Mohamed Belkaid, le père de l'actuel cheikh Sidi Abdelatif, maître de la zaouïa de Sidi Maarouf à Oran, a fait savoir le Dr. Khenchelaoui, précisant que la hibriya s'est distinguée à travers l'histoire par "sa franche hostilité envers l'administration française qui la plaçait à la tête des confréries les plus farouchement opposées à son projet colonial".
Il a expliqué cela par les actions nationalistes de la zaouïa visant à "consolider les liens spirituels entre les Maghrébins et de l'attention particulière qu'elle portait au service des moudjahidine qu'elle secourait en leur ouvrant ses portes qui devinrent des refuges inviolables pour les militants de la cause nationale durant la Guerre de libération".
Le Dr. Khenchelaoui a estimé que la zaouïa hibriya belkaidiya "s'est épanouie de façon spectaculaire ces dernières années sous la direction inspirée de cheikh Abdelatif, fils du regretté feu Sidi Mohamed Belkaid, qui a rejoint son Seigneur en 1998 à l'âge de 87 ans au terme d'une vie absorbée dans la prière et dans l'apostolat".
Le cheikh Abdelatif "poursuit l'oeuvre de son père dans le silence et la persévérance et s'emploie avec ferveur et ténacité à l'édification d'un référent religieux typiquement algérien basé sur des fondements spécifiques à l'identité nationale", a-t-il dit.
La 4e édition des "leçons mohamediennes" est organisée sous le slogan inspiré du verset coranique "Mohammed, le messager de Dieu et ceux qui l'accompagnent", placée sous le thème des Califes du prophètes et verra la participation de théologiens, d'imams et de cheikhs de zaouïas d'Algérie, du Maroc, de Syrie, d'Egypte, de Jordanie, du Yémen, du Bahreïn et de France.
Par APS
Située exactement dans la localité de sidi Maarouf, cette zaouïa est issue de la tariqa hibriya elle-même dérivée de la branche darqawiya-jazûliya qui procède de la voie-mère chaduliya laquelle remonte au pôle mystique Abû Madian de Séville, selon les explications du directeur de recherche en anthropologie des religions et spécialiste du soufisme, le Dr. Zaïm Khenchelaoui.
Ce saint édifice, surplombé d'un dôme vert qui évoque la coupole bénie du Prophète à Médine, est baptisé du nom de Sidi Mohamed Belkaid qui est né en 1911 d'une noble famille tlemcénienne connue pour son dévouement inconditionnel pour les saints hommes de Dieu, a ajouté le spécialiste dans un entretien à l'APS à l'occasion de la 4e édition des "leçons mohamediennes" qu'organise la zaouïa à partir de jeudi. Il a ajouté que cheikh Belkaid fut initié à la voie ésotérique après avoir accompli son parcours exotérique par son maître Sidi Mohamed El Habri
El Azzaoui El Zerouali originaire des Beni Zeroual, fraction de la confédération tribale des Mjaher présente sur tout le territoire de Mostaganem et ses environs.
La hibriya, qui devint "belkaidiya" en souvenir de son vivificateur cheikh Belkaid, a connu un "succès considérable" à partir des années soixante-dix du siècle écoulé, notamment dans les régions de l'ouest du pays, comme Tlemcen, Saïda, Mascara, Relizane, Tiaret et jusqu'à la capitale et la Kabylie, a-t-il dit.
Ce spécialiste en soufisme a ajouté que la zaouïa, qui compte quelque cinq millions d'adeptes, "est devenue de nos jours l'une des plus prestigieuses confréries soufies en Algérie et l'une des plus fidèles aux préceptes de la loi et de l'esprit, à la glorification du culte divin, à la célébration des auditions spirituelles et des retraites cellulaires et à l'invocation du Nom Suprême de Dieu suivant en cela l'auguste tradition mohamedienne".
Il a indiqué que la hibriya est répandue sur tout le territoire national et que l'écho de son enseignement spirituel a atteint les Lieux Saints de l'Islam et les différents pays à l'instar de l'Egypte, la Jordanie, la France et le Maroc et bien d'autres contrées du monde qui prêtent allégeance à la zaouïa centrale de sidi Maarouf, "laquelle devint une citadelle de la foi, un foyer mystique et un havre de paix pour les chercheurs de Vérité".
Parmi les plus illustres disciples qui s'initièrent à cette voie et s'affilièrent à son ordre contemplatif, le Dr. Khenchelaoui a tenu à citer "le célèbre cheikh azharien Mohamed Metoualli Chaaraoui qui composa une pieuse élégie dédiée à la mémoire de son regretté maître algérien".
"Le premier fondateur de l'ordre hibri auquel se rattache la zaouïa belkaidiya est Sidi El Hadj Mohamed ben Ahmed ben Abderrahmane El Hibri El
Chérif El Azzaoui El Idrissi El Hassani, issu des Béni Azza de la tribu des Béni Khaled qui occupe les Monts béni Snassen situés à la frontière algéro-marocaine", a-t-il précisé.Le Dr. Khenchelaoui a ajouté que ce fondateur, décédé en 1898, fut lui-même initié à la voie soufie par Sidi Abu El Abbas Mohamed Ben Kadour El Wakili à sa zaouïa située sur le Mont Kerkar près de Nador, disciple de sidi Abu Yaaza El Mahadji qui s'initia auprès du grand maître Mouley El Arbi Derkaoui, fondateur de la tariqa derkaouiya.
Sidi El Hadj Mohamed El Hibri El Kebir qui s'est éteint à Aïn Sfa (l'est du Maroc) fut inhumé dans la province de Berkane après avoir ordonné le transfert de sa zaouïa vers la localité de Drioua là où elle est actuellement non loin du croisement des axes routiers Saïdia û Berkane û Ahfir à la frontière algéro-marocaine, a-t-il indiqué, ajoutant que les patriarches de la voie ont élu son fils Sidi Mohamed El Hibri El Seghir à la tête de la confrérie.
Ce dernier a subi, selon le spécialiste, les brimades du pouvoir colonial qui "voyait d'un très mauvais £il l'expansion rapide de la confrérie parmi les populations algériennes et marocaines si bien qu'il finit par exiler le cheikh ainsi que sa famille dans la région d'Aflou puis à Annaba où il demeura plus de quatre années jusqu'à la fin de la première guerre mondiale".
Il s'est éteint fin décembre 1939 après avoir procédé personnellement à l'initiation de Sidi Mohamed Belkaid, le père de l'actuel cheikh Sidi Abdelatif, maître de la zaouïa de Sidi Maarouf à Oran, a fait savoir le Dr. Khenchelaoui, précisant que la hibriya s'est distinguée à travers l'histoire par "sa franche hostilité envers l'administration française qui la plaçait à la tête des confréries les plus farouchement opposées à son projet colonial".
Il a expliqué cela par les actions nationalistes de la zaouïa visant à "consolider les liens spirituels entre les Maghrébins et de l'attention particulière qu'elle portait au service des moudjahidine qu'elle secourait en leur ouvrant ses portes qui devinrent des refuges inviolables pour les militants de la cause nationale durant la Guerre de libération".
Le Dr. Khenchelaoui a estimé que la zaouïa hibriya belkaidiya "s'est épanouie de façon spectaculaire ces dernières années sous la direction inspirée de cheikh Abdelatif, fils du regretté feu Sidi Mohamed Belkaid, qui a rejoint son Seigneur en 1998 à l'âge de 87 ans au terme d'une vie absorbée dans la prière et dans l'apostolat".
Le cheikh Abdelatif "poursuit l'oeuvre de son père dans le silence et la persévérance et s'emploie avec ferveur et ténacité à l'édification d'un référent religieux typiquement algérien basé sur des fondements spécifiques à l'identité nationale", a-t-il dit.
La 4e édition des "leçons mohamediennes" est organisée sous le slogan inspiré du verset coranique "Mohammed, le messager de Dieu et ceux qui l'accompagnent", placée sous le thème des Califes du prophètes et verra la participation de théologiens, d'imams et de cheikhs de zaouïas d'Algérie, du Maroc, de Syrie, d'Egypte, de Jordanie, du Yémen, du Bahreïn et de France.
Par APS
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