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Se convertir à une autre religion

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  • Se convertir à une autre religion

    Que pensez-vous de cet article au sujet de la conversion et du baptême de l'intellectuel égyptien bien-connu, Hajj Magdi ‘Allam ?

    L’auteur de l'article souligne que les musulmans qui vivent en Europe expriment de plus en plus bruyamment leurs exigences d’avoir le droit de vivre et de se comporter en tant que musulmans alors que les non musulmans vivant dans le Daru’l Islam n’ont pratiquement aucun droit en comparaison de ceux des populations musulmanes, surtout dans le cas des conversions religieuses.


    “Le mot radda implique le sens d’acte criminel. Si la société arabe avait évolué en conformité avec les principes du 21ième siècle, ce terme aurait disparu de lui-même du dictionnaire. Pourquoi devrions-nous considérer quelqu’un qui change de foi comme un criminel ? Est-il rationnel de forcer une personne née dans une famille musulmane à rester musulman contre sa volonté ? N’a-t-il pas le droit de transcender la religion dans laquelle il est né ? Héritons-nous de nos convictions comme nous hériterions d’un mouton ? Comment pouvons-nous inculper quelqu’un d’apostasie juste parce que nous présumons qu’il était musulman ? A-t-il rompu des engagements ? N’a-t-il pas le droit de se défendre et de demander : “Qui vous a dit que c’est de mon plein gré que j’étais musulman, que j’avais eu le choix ?” Même si quelqu’un était un musulman dévot, n’a-t-il pas le droit de reconsidérer son propre islam? En quoi cela lèse-t-il les autres s’il le fait ? Les musulmans peuvent-ils mieux savoir qu’un individu ce qui est bon pour lui ?

    “Les supporters de l’Usooliyya sont pleins d’enthousiasme quand il s’agit de propager la bonne nouvelle au sujet de la multitude de Koufars qui embrassent l’Islam. Ils se vantent de l’islamisation de tout Européen au Américain, même le plus obscur. Je me rappelle encore quand Cat Stephens est venu à Alger, a proclamé sa conversion à l’Islam, changé son nom en Yousef Islam et cessé pendant quelques temps de chanter. En Algérie, son “apostasie” fut instrumentalisée pour enrôler de nombreux jeunes-gens dans le mouvement islamiste FIS (Front Islamique du Salut.) Le journal du FIS, al-Munqidh, n’avait-il pas imprimé à la une et en grandes lettres un communiqué prétendant que la star Michael Jackson avait lui-aussi embrassé la religion d’Allah ?

    “Quand des Chrétiens embrassent l’Islam, on proclame que c’est grâce à la guidance d’Allah. Par contre, quand un Musulman se convertit à la religion du Messie, on le considère comme un égaré ! C’est un exemple bien concret du « deux poids, deux mesures » qui a cours chez les musulmans. Ils se réjouissent de la conversion des autres et considèrent ce genre de péripéties comme des victoires de la religion d’Allah. Mais par contre, quiconque quitte la religion de Mahomet est traité comme un criminel, un renégat qui a perdu le droit de vivre ! Ils célèbrent les prétendus milliers de personnes qui embrasseraient l’Islam mais sont incapables de supporter que ne serait-ce qu’une seule personne embrasse la religion de Jésus !

    “Les tentatives d’empêcher les musulmans de quitter l’Islam n’ont pas été couronnées de succès. En France par exemple, un pays pourtant réputé pour sa culture laïque, environ 200 musulmans se convertissent publiquement au christianisme chaque année !

    “L'université Al-Azhar accueille à bras ouverts quiconque veut se convertir à l’Islam. D’énormes sommes sont dépensées dans le monde entier par des organisations financées par les pays musulmans pour le “da’wa”, l’islamisation des Chrétiens et des autres. Mais dans les pays musulmans il est absolument interdit de faire du prosélytisme en vue de persuader des musulmans de se convertir à une autre religion. Et pendant ce temps des voix épiloguent bruyamment sur la tolérance de l’Islam et des Musulmans et critiquent l’intolérance occidentale.

    “Si quelqu’un est trouvé en possession d’une Bible, il est immédiatement inculpé de tentative d’évangélisation des Musulmans. Le mot “évangéliser” a pris un sens péjoratif dans l’Islam. Il est curieux que quand quelqu’un se convertit à l’Islam, on considère qu’il y a mûrement réfléchi et a pris sa décision avec l’aide d’Allah, mais que quand un Musulman choisit de devenir chrétien, il est considéré comme quelqu’un qui a été égaré par les missionnaires et Satan et qu’il fera partie des perdants.

    “Satan a-t-il vraiment troublé la cervelle de Magdi ‘Allam, auteur égyptien de 55 ans, qui fut baptisé par le Pape Benoît XVI le 22 mars 2008 ? Et pourquoi devrait-il être menacé de mort pour avoir émis quelques critiques de l’Islam? M. ‘Allam, qui enseigne la sociologie à Rome et écrit pour le plus important journal italien, Manifesto Republica, a déclaré, “Ceux qui considèrent le changement qui s’est opéré dans mes convictions comme une trahison trahissent la liberté de croyance et de pensée.” Ce n’est pas par hasard qu’il s’est converti au christianisme, ce fut le résultat d’une longue période de réflexion et de maturation. Il a fait connaissance avec le christianisme de bonne heure. Sa mère, qui travaillait pour une riche famille catholique, l’avait inscrit dès l’âge de quatre ans dans une école catholique. A partir de là, il devint familier du catholicisme. “A l’école, mes professeurs m’ont offert plus que des connaissances; ils m’ont donné la possibilité de ressentir une vision de la morale basée sur la conscience du devoir et de la responsabilité.

    “Même s’il a effectué le pèlerinage à La Mecque avec sa mère en 1991, dès 2000 il était devenu un ardent défenseur des droits de l’homme et un franc critique de l’Islam, qu’il considère comme opposé aux valeurs universelles. En juillet 2007, il a organisé une grande manifestation à Rome pour protester contre la persécution et l’immigration forcée des Chrétiens du Moyen-Orient. Il s’est opposé à la construction de mosquées en Italie et a déploré l’islamisation en cours des sociétés européennes. En 2004, il était membre d’une délégation de “musulmans modérés” qui furent reçus par le Président italien après la publication de leur manifeste “contre le Irhab, Pour la Vie.” Peu après il a commencé à reconsidérer ses convictions religieuses. “Quand les Irhabis ont commencé à commettre leurs crimes au nom de l’Islam,” dit-il, “je n’ai plus pu croire en l’existence d’un “Islam modéré.” Il s’en est expliqué, “Je fais la distinction entre l’Islam et les musulmans, je crois en la possibilité d’un dialogue avec les musulmans modérés ; comment pourront-ils mériter ‘un certificat de modération?’ Ils doivent dénoncer les massacres de Chrétiens en terres musulmanes, la loi sur l’Apostasie (Radda,) la discrimination envers les femmes et affirmer le droit à l’existence d’Israël.

    Ses paroles et ses actes en ont fait enrager beaucoup qui se considèrent comme des défenseurs de l’Islam mais leur colère s’est surtout tournée vers le Pape Benoît XVI, qui a procédé publiquement au baptême de ‘Allam. Dans une lettre au Pape, le directeur du Strategic Center for Islamic Studies en Jordanie, a déploré le geste du Pape et l’a qualifié de “provocation délibérée.”

    “L’islamologue algérien, Mustapha al-Cherif, était stupéfait que le Pape ait personnellement procédé au baptême de quelqu’un réputé pour son aversion et ses critiques de l’Islam. Je suis choqué par les propos de cet intellectuel algérien. Alors qu’il n’a jamais émis la moindre protestation envers la situation choquante dans son pays, voilà qu’il se pose en avocat du dialogue entre les religions du monde ! Quand il était Ministre de l’Enseignement Supérieur, il est resté muet quand plusieurs locaux de l’Université d’Alger ont été transformés en mosquées pour étudiants et il a laissé les campus universitaires se transformer en sanctuaires pour islamistes radicaux !

    “Les musulmans se comportent comme s’ils avaient des droits que les autres ne devraient pas avoir. Après tout, ne sont-ils pas la meilleure Umma qui ait jamais existé ? Tout en louant ceux des “autres” qui se convertissent à l’Islam, ils sont prêts à tuer quiconque rêve de quitter l’Umma pour se joindre à une autre communauté de croyants !”

    alawan.org

  • #2
    L’auteur de l'article souligne que les musulmans qui vivent en Europe expriment de plus en plus bruyamment leurs exigences d’avoir le droit de vivre et de se comporter en tant que musulmans alors que les non musulmans vivant dans le Daru’l Islam n’ont pratiquement aucun droit en comparaison de ceux des populations musulmanes, surtout dans le cas des conversions religieuses.

    La raison est simple : C'est que les Musulmans avec leurs convictions dans la majorité des cas est sans commune mesure de loin la plus juste et la plus véridique que ne le sont les autres croyances.
    Et c'est ce qui fait la force de l'Islam et du croyant musulman ce qui n'est pas le cas des autres .

    En plus ce triste individu me fait penser à un autre Egyptien qui au cours de son pelerinage? à la Mecque a vu le Messie au dessus de la Kaaba et lui aurais? dis que fait tu ici.
    Dernière modification par myra21, 10 décembre 2008, 18h02.

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    • #3
      ---

      tu crois vraiment ce que tu dis, myra?
      tu crois que le juif n'est pas tres convaincu par rapport a sa religion?
      c'est cette facon de nous croire toujours meilleurs que les autres qui fait notre faiblesse.
      j'ai toujours espere que les nouvelles generations allaient corriger le tir, mais non, elle continue sur la meme lancee : c'est nous qu'on est les plus beaux.
      dans quel etat j'erre

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      • #4
        Il faut dire qu'il y a un vrai problème autour de cette histoire de "ridda" en Islam. Et d'abord, est-on sûr qu'on parle d'apostatsie, lorsque la jurisprudence musulmane condamne à mort le "murtadd"?

        Si tel est le cas, ce serait une énorme contradiction dans le texte coranique où plusieurs versets affirment clairement la liberté de conscience et de culte. Qui plus est, lorsqu'on examine les versets du Coran où le mot "ridda" et ses dérivés sont cités, il n'est jamais question de meurtre à l'encontre du "murtadd". On y trouve, certes, toutes sortes de châtiments divins: malédiction, enfer, etc, mais à aucun moment il n'est question de tuer le murtadd.

        Il n'empêche que les fuqaha qui se réfèrent à l'épisode historique du Calife Abu-Bakr, lequel a mené une guerre sans merci contre les "murtaddin", s'appuient sur un hadith du Prophète, cité dans Al-Bukhari, qui dit en substance que quiconque change sa religion (dînihi) doit être tué. Comment expliquer alors ce paradoxe manifeste entre le texte (esprit et lettre) et la réalité historique?

        Le penseur marocain Mohamed Abed Aljâbiri a suggéré, il y a quelques années, que le "murtadd" qui mérite d'être exécuté n'est ni l'apostat stricto sensu, comme c'est le cas de Salman Rushdie, ni le reconverti à une autre religion, comme c'est le cas de ce Allam, mais le citoyen d'un Etat, quel qu'il soit, qui proclame ouvertement, sa rébellion contre cet Etat, sous forme de sédition armée, d'espionnage ou d'intelligence avec l'ennemi.

        On peut lire ici l'analyse pertinente, de mon point de vue, de Jâbiri. Malheureusement, elle est en arabe. Si une âme charitable voulait se porter volontaire pour la traduire en français...

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        • #5
          youssefbenseghirtu crois vraiment ce que tu dis, myra?
          c'est nous qu'on est les plus beaux.


          Oui vraiment .
          Je n'ai pas dit qu'on les plus beaux .
          J'ai dit qu'on est pret a tout pour exprimer notre croyance au grand jour
          ce qui n'est pas le cas des autres confessions.
          Je n'ai pas pour principe "pour vivre heureux vivant cachée"

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          • #6
            @ Passant

            merci pour le lien, je vais le lire soigneusement

            j'ai été émerveillé par l'humilité de Mohamad Abed al jabiri.
            il fait des analyses comparatifs d'une extreme intelligence, bien que je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit quand il évoque le sujet de l'Islam politique..
            mais il reste un exemple de d'intellectuel qui jouit d'une humilité sans équivalent ...rare de nos jours

            merci pour le lien
            2.7. et Dieu a scellé leur cœur et leur entendement. De même qu’un voile leur barre la vue, et ils sont voués à un terrible châtiment. (Al Baqâra)

            Commentaire


            • #7
              J'ai tendance à penser que le murtadd en pleine guerre qu'on tuait, on ne le tuait pas pour son nouveau culte mais pour son infidélité à l'effort de guerre. C'est le harki ne notre époque, quoi !...

              Mais sinon, cette longue lettre ne m'apprend rien, les musulmans de nos temps, en général, ont encore du chemin à faire question de tolérance et de respect de la liberté du culte.
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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              • #8
                Bachi

                J'ai tendance à penser que le murtadd en pleine guerre qu'on tuait, on ne le tuait pas pour son nouveau culte mais pour son infidélité à l'effort de guerre. C'est le harki ne notre époque, quoi !...
                tu fais une confusion là Bachi ...en fait Saha Aidék (Mouah ....Mouah)

                tu parles du déserteur, celui qui quitte les rangs avant une bataille son l'ordre de son superieure, on arabe on dit "Al Mououalli yawm Az-zahf "
                c'est compté parmi les pêchés capitaux (Moubiqate), l'un des 7 pêchés les plus grave tel que : Chirk; le Meurtre; le sorcellerie; s'emparer des biens d'un Orphelin; Al Kadhf, ..etc

                mais Al Mourtad, c'est celui qui quitte l'Islam.

                ce que dit Al Jabiri dans son le lien est assez intelligent, mais je pense qu'il n'y avait pas de contreverses entre les Foukaha du premiers siècle (H), notamment ceux qui ont cotoiyé les Sahabas, je ne pense pas que ça aurait pu echappé à ceux là car il cherchaient les moindre details pour argumenter leurs avis.

                puisque pour le mourtad, il a un delai de trois jour pour réviser ses conviction avant d'être exécuté, ce qui lui permet largement de s'enfuire pour sauver sa peau !
                je pense que la sentence n'est pas faite pour tuer le Mourtadd, mais pour le chasser de la société de Croyants que le Coran cherche a rassemblé, pour ne pas embrouiller les esprtits de certains autres.
                Dernière modification par karimbarbu, 10 décembre 2008, 21h38.
                2.7. et Dieu a scellé leur cœur et leur entendement. De même qu’un voile leur barre la vue, et ils sont voués à un terrible châtiment. (Al Baqâra)

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                • #9
                  je m'étais peut-être mal exprimé...
                  On ne tuait pas le mourtadd parce qu'il était Mourtadd ( au niveau de la religion) mais parce qu'il a viré capot à sa cause. Pour mieux garder le guerrier donc et non pas le musulman.
                  sahha aidek Karim
                  ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                  • #10
                    Le Coran est assez claire.

                    Laa Ikraaha Fi Eddine, L'entree et la sortie est libre.

                    Commentaire


                    • #11
                      @Bachi

                      Ce que tu dis est vrai dans certain sens, mais comme le précise KARIMBARBU, la définition légale du murtadd est bien plus précise.

                      En réalité, pour mieux cerner le concept il faut sortir un peu de l'aspect purement religieux (au sens occidental) et aborder l'Islam dans son autre dimension, celle de Oumma (Communauté, Nation). Ainsi, se faire musulman (au delà de l'acte de foi) c'est aussi intégrer une communauté, devenir membre d'une nation, faire allégeance a un État ; tout cela a la fois. Cela implique des devoirs et des droits et modifie un certain nombre de paramètres sociaux importants (statut legal, mariage, enfants ... etc).

                      Or, si se rallier a la Oumma est un acte libre, il se trouve que la quitter ne l'est pas autant, et cela de par l'engagement pris au commencement. Ouvrir donc la porte au va et vient menacerait cette commuanute dans ses fondements, et remets en cause son existence, et dans ces choses la, l'Islam fait passer l'ineteret communautaire avant la liberte personelle, ce qui pourrais bien ne pas arranger certains, mais qui n'en demeure pas moins logique.
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        Et bien dans le sens occidental, ce que tu viens de dire c'est la définition d'une secte. En effet, la secte devient une secte que si elle met en place des pratiques qui ne permettent pas a la personne qui a adhéré a cette secte de la quitter s'il le désire. Si c'est la peine de mort, alors il n 'y a pas plus pire contrainte et la secte devient la pire des sectes

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                        • #13
                          @Harrachi78

                          Vous avez le droit à quelconque engagement ? c’est dans quel état islamique cela est-il possible ou était-il possible ?
                          Dernière modification par CHRISTOPHERE, 11 décembre 2008, 14h53.
                          There is a foolish corner in the brain of the wisest man. Aristote

                          Commentaire


                          • #14
                            J'ajouterai à ce qui a été développé plus haut que si la sanction réservée au murtadd par les fuqaha pouvait être compréhensible dans le contexte de l'Etat musulman des premiers siècles (qui protégeait aussi, faut-il le rappeler, les non-musulmans), elle est difficilement tenable dans le contexte de l'Etat moderne, dont l'allégeance à la religion tend à être de plus en plus symbolique, à quelques exceptions près.

                            Mais je crois que c'est là tout le débat entre le religieux et le politique dans l'Islam contemporain. Il appartient aux fuqaha et aux intellectuels modernes de le clarifier...

                            Commentaire


                            • #15
                              "Et bien dans le sens occidental, ce que tu viens de dire c'est la définition d'une secte."
                              merci de souligner , le sens occidental ; c'est ancien , voltaire de son temps traitez les musulmans de membres d'une secte .
                              Dernière modification par zemfir, 11 décembre 2008, 14h51.
                              "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                              Commentaire

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