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Al Aqida (La Croyance)

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  • #16
    L'Istiwa' d'Allah sur Son Trône

    L'Istiwa' d'Allah sur Son Trône


    Ce que disent les savants de Ahl al-Sunna en établissant la compréhension saine et en réfutant la compréhension défectueuse des attributs mentionnés dans le Qur'an et le Sunna.

    · Umm Salama l'épouse du prophète Sallallahu 'alayhi wa salam a dit ce qui suit au sujet de l'istiwa comme cité par Ibn Hajar dans Fath Al-Bari :
    « L'établissement n'est pas inconnu (ghayr majhul) et sa modalité est inconcevable pour l'esprit (ghayr ma`qul) ; on ne demande pas "comment" à Son sujet ; "comment" ne peut Lui être appliqué. » [1]

    · Sufyan al-Thawri (m. 161) a avancé une interprétation de istiwa dans le verset 4 de la 20ème sourate comme signifiant « une commande concernant le trône » (amrun fi al-`arsh), selon l'imam al-haramayn al-Juwayni (m. 478) dans son al-Irshad ila qawati` al-adilla fi usul al-i`tiqad (la guidance vers les preuves décisives dans les fondements de la croyance), comme il est cité par al-Yafi`i dans son Kitab marham al-`ilal al-mu`dila fi daf` al-shubah wa al-radd `ala al-mu`tazila (livre de la résolution des problèmes difficiles pour la suppression des doutes et la réfutation des Mu`tazila) : « L'interprétation de l'istiwa comme signifiant qu'Allah se tourne vers une commande particulière concernant le trône, n'est pas forcée, et c'est le ta'wil de l'Imam Sufyan al-Thawri, qui a pris comme preuve corroborante le verset :
    "Ensuite, Il s'est tourné (istawa) vers le ciel alors qu'il n'était que fumée"
    (41 :11). » [2]

    · L'imam Abu Hanifa (m. 150) indique dans sa Wasiyya :
    « S'il avait été dans un endroit et avait eu besoin de s'assoir et de se reposer avant de créer le trône, alors la question "Où était Allah ?" se serait appliquée à lui, ce qui est impossible.
    Nous affirmons qu'Allah est établi (istawa) sur le trône sans avoir besoin (haja) de celui-ci, et sans installation (istiqrar) au dessus de celui-ci, car Il est Celui qui préserve le Trône et les autres [créatures] sans avoir besoin d'aucune d'entre elles. » [3]

    Il a dit dans son al-Fiqh al-akbar :
    « Allah n'a aucune limite, ni aucun rival.
    Celui qui dit : "Je ne sais pas si mon seigneur est dans les cieux ou sur la terre" est un mécréant, et celui qui dit : "Il est sur le trône, et je ne sais pas si le trône est dans le ciel ou sur la terre," est également un mécréant. »

    L'imam Abu Mansur al-Maturidi a commenté ceci comme signifiant : « La raison est que par de tels mots il suggère un endroit pour Allah et c'est de l'idolâtrie. » [4]

    · Un homme a demandé à l'imam Malik (m. 179) :
    « Comment Allah a-t-Il fait l'istiwa sur le trône ? »
    L'imam Malik a incliné sa tête et est resté silencieux jusqu'à ce que la sueur de la fièvre ait couvert son front, puis il a levé les yeux et a dit :
    « L'istiwa' n'est pas inconnu (ghayru majhul), sa modalité est inconcevable pour l'esprit (al-kayfu minhu ghayru ma`qul) ; mais y croire est obligatoire, et l'investigation à son sujet est une innovation hérétique. Tu es un innovateur. »
    Et il a donné l'ordre que celui-ci soit mis dehors. [5]

    · L'imam al-Shafi`i (m. 204) a dit dans son petit traité nommé al-Fiqh al-akbar :
    « Quiconque dit : "al-Rahmanu `ala al-`arsh istawa", on lui répond : Ce verset est un des mutashabih (chose ambiguë) concernant lequel on est embarassé de donner une réponse, et on dit la même chose concernant les versets similaires. » [6]

    · Parmi les autres qui comptent le verset de l'istiwa' parmi les mutashabihat, on trouve l'Imam Malik ibn Anas, les fuqaha de Médine, et al-Asma`i selon Abu Mansur `Abd al-Qahir al-Baghdadi dans Usul al-Din. [7]

    · L'Imam de Ahl al-Sunna, Abu al-Hasan al-Ash`ari (m. 324), indique en son Al-ibana fi usul al-diyana :
    « Allah est au-dessus des cieux, au-dessus du Trône, au-dessus de tout, avec une élévation (fawqiyya) qui ne Le rend pas plus proche du Trône ou des cieux, tout comme elle ne Le rend pas plus eloigné de la terre. Il est proche de tout ce qui est en existence, Il est plus proche du serviteur que sa veine jugulaire, et Il est un témoin sur toute chose. »

    Il dit également, comme rapporté par Abu Mansur al-Baghdadi dans Usul al-Din :
    « L'établissement d'Allah sur le trône est une action qu'Il a créé appelée l'istiwa et en rapport avec le Trône, tout comme Il a créé une action appelée ityan (venue) en rapport avec certaines personnes ; et ceci n'implique ni descente ni mouvement. » [8]

    · Al-hafiz Abu Hatim Ibn Hibban al-Busti (m. 354) a catégoriquement nié qu'Allah avait des limites et a été expulsé du Sijistan sous menace de mort par les anthropomorphistes, comme mentionné ci-dessus.

    · Ibn Jarir al-Tabari (m. 310) a dit dans son Tafsir :
    « Allah s'est exalté au-dessus du ciel avec l'exaltation de la souveraineté et de la puissance, pas celle du déplacement et du mouvement. » [9]

    · L'imam Abu Mansur `Abd al-Qahir al-Baghdadi (m. 429) dit dans Usul al-Din :
    « La position correcte selon nous est l'interprétation du Trône dans ce verset comme signifiant la souveraineté (al-mulk), comme si Il avait voulu dire que la souveraineté n'en a été établie pour nul autre que Lui.
    Cette interprétation est issue de la parole des Arabes :
    "Le trône de tel ou tel s'est renversé" s'il perd son pouvoir. »


    Il cite ensuite trois exemples de poésie illustrant ceci. [10]
    Il dit au sujet des caractéristiques de Ahl al-Sunna wa al-Jama`a dans son al-Farq bayn al-firaq (les différences entre les obédiences) :
    « Ahl al-Sunna ont un consensus (ajma`u) qu'Allah, le Parfait, l'Exalté, n'est pas limité par l'endroit. »
    Il rapporte ensuite la parole de Sayidina `Ali :
    « Allah a créé le Trône comme indication de Sa puissance, non pas pour le prendre comme endroit pour Lui-même. » [11]

    · L'imam al-Haramayn al-Juwayni (m. 478) a dit dans son livre al-Irshad comme cité par al-Yafi`i dans son Kitab marham al-`ilal al-mu`dila :
    « On doit prendre le soin de montrer aux vulgaires anthropomorphistes (hashwiyya) les versets sur lesquels ils pratiquent le ta'wil. De sorte que lorsqu'ils invoquent comme preuve de leur croyance en l'installation (istiqrar) d'Allah, le sens apparent [du verset]
    "le Tout-Miséricordieux s'est établi sur le Trône"
    (20 :4)
    demandez-leur le sens de "et Il est avec vous où que vous soyez"


    (57 :4).
    S'ils prennent ce dernier selon son sens apparent également, alors ils annulent le sens apparent qu'ils affirment concernant Son établissement sur le Trône, et ils proclament également le déshonneur de leur croyance aux yeux de toute personne raisonnable ; cependant, s'ils le comprennent comme se rapportant au fait qu'Il nous cerne de par Sa science, alors ils ont appliqué le ta'wil, et il ne nous est plus interdit de faire la même chose en interprétant Son établissement comme "le fait de soumettre" (qahara) et "de régner sur" (ghalaba), comme cela est autorisé par la langue arabe. D'ailleurs, l'istiwa' dans le sens d'istiqrar, ou d'installation, présuppose un état antérieur de perturbation, et croire ceci est de la mécréance (kufr).
    Dossier très complet sur la croyance

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    • #17
      S'ils disent : Pourquoi ne laissez-vous pas passer le verset selon son sens apparent sans l'interpréter, et ne dîtes-vous pas seulement qu'il fait partie des mutashabihat dont la signification est connue que d'Allah ?

      Nous disons : Si l'interpellateur veut laisser passer istiwa' selon le sens apparent qu'il suggère généralement, qui est l'établissement physique, alors un tel sens nous conduit à l'anthropomorphisme, et si cela est avéré comme étant explicitement impossible, alors le sens apparent cesse dans quel cas ce n'est pas [une interprétation] forcée de comprendre le verset correctement et raisonnablement selon les demandes de la Loi divine et de l'obligation d'éviter le ta'wil, à moins qu'il existe un risque qu'en résulte de mauvaises croyances. » [12]

      · L'imam Abu Hamid al-Ghazali (m. 505) dit presque la même chose que Abu Mansur al-Baghdadi dans la section de l'Ihya' sur les qawa`id wa `aqa'id (les principes et les doctrines), et quelque chose lié à cela dans l'Iljam que nous avons déjà cité.

      · Le gammairien al-Raghib (m. 507) dit :
      « L'expression "istawa `ala" a le sens de istila' (détenir la maîtrise sur quelque chose), comme dans le verset du Qur'an :
      " al-rahmanu `ala al-`arsh istawa ".
      Cela signifie que tout est semblable par rapport à Lui d'une telle façon qu'aucune chose n'est plus proche de Lui qu'une autre chose, puisqu'il n'est pas comme les corps qui occupent un endroit à l'exclusion d'un autre endroit. »[/b] [13]

      · L'imam Fakhr al-Din al-Razi (m. 606) dit dans son al-Tafsir al-kabir dans le commentaire du verset 19:93 :
      « Puisqu'il est affirmé par ce verset que
      "tous ceux dans les cieux et la terre doivent venir à Allah en tant qu'esclaves", et puisqu'il est obligatoire qu'Allah soit exalté au dessus de pouvoir être un esclave, il est donc impossible pour Lui d'être dans un endroit ou dans une direction, ou sur le Trône ou la Chaise. »


      · L'imam Abu Mansur Ibn `Asakir (m. 620) dit dans sa `Aqida : « Il ne doit pas être dit : "Quand était Il ?", ou "Où était Il ?", ou "Comment allait Il ?". Il existe sans endroit. »

      · L'imam Ibn al-Jawzi (m. 597) a dit :
      « Celui qui dit : Il est établi sur le Trône "en personne" (bi dhatihi), a détourné le sens du verset vers celui de la perception sensorielle. Une telle personne ne doit pas négliger que le principe est établi par l'intellect, par lequel nous sommes venus à connaître Allah, et Lui avons catégoriquement attribué la pré-éternité. »

      Il dit plus loin, en réfutation de ceux parmi ses pairs hanbalites qui ont sombré dans l'anthropomorphisme :
      « Si vous aviez dit : "Nous ne faisons que lire ces hadiths et nous restons silencieux", personne ne vous aurait condamnés. Ce qui est honteux c'est que vous les interprétiez littéralement. N'introduisez pas dans le madhhab de cet homme droit parmi les premiers musulmans [Ahmad ibn Hanbal] ce qui n'en fait pas partie. Vous avez revêtu ce madhhab d'une disgrâce honteuse, à tel point qu'on ne peut presque plus dire "hanbalite" si ce n'est dans le sens d'anthropomorphiste. »

      « [...] Ils disent alors : "Nous les prenons selon leur sens apparent". Comme c'est étonnant ! Quel est " le sens apparent" de ce que seul Allah connait ? Le "sens apparent" de istiwa' est-il autre que s'asseoir ? Et "le sens apparent" de nuzul est-il autre que le déplacement ? »

      « [...] Ils ont dit : Il est établi sur le Trône "en personne" (bi dhatihi). Mais cette addition n'est pas rapportée de quiconque ! C'est seulement ce qu'ils ont compris avec leurs sens, à savoir, qu'on n'est pas établi autrement qu'avec sa propre personne » [14]

      · On a demandé à l'imam al-`Izz ibn `Abd al-Salam (m. 660) dans ses Fatawa : « Que dîtes-vous au sujet de la parole d'Ibn Abi Zayd al-Qayrawani al-Maliki (m. 386) : "Allah est au-dessus de Son trône exalté en personne (bi dhatihi), et Il est partout avec Sa science" : Est-ce qu'une telle affirmation attribue une direction à Allah ou pas ? Et celui qui a une telle croyance est-il déclaré mécréant (kafir) ou non ? »
      Dossier très complet sur la croyance

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      • #18
        L'Istiwa' d'Allah sur Son Trône

        Il a répondu :
        « Le sens apparent de ce que Ibn Abi Zayd a dit attribut une direction à Allah, car il a fait une distinction entre le fait pour Allah d'être sur le Trône et le fait d'être avec Sa création.

        Quant à la deuxième question : la position la plus correcte est que celui qui professe la croyance en la direction d'Allah n'est pas déclaré mécréant, car les savants de l'Islam n'ont fait sortir de telles personnes hors de l'Islam, plutôt, ils ont prononcé la permission de ce qu'ils héritent des musulmans et de leur enterrement dans les cimetierres musulmans, l'inviolabilité de leur sang et de leur propriété, et l'obligation de prier sur leurs dépouilles.

        Le même est vrai de tous les innovateurs : les gens n'ont jamais cessé de leur appliquer les jugements qui s'appliquent aux musulmans. Ne prêtez aucune attention à ce que les gens du commun disent au sujet de leur mécréance. » [15]


        · L'imam al-Nawawi (m. 676) a dit dans Sharh al-muhadhdhab :
        « Il est dit : Nous croyons que le Tout-Miséricordieux est établi au-dessus du Trône, et nous ne savons pas la réalité de sa signification ni ce que ceci signifie (la na`lamu haqiqata mi`na dhalika wa al-murada bihi), tandis que nous croyons dans le même temps que "il n'y a rien tel que Lui" et qu'Il est exalté loin au-dessus de la plus élevée des choses créées.
        C'est la voie des Salaf ou au moins de leur grande majorité, et c'est la méthode la plus sûre car on n'est pas obligé de faire des recherches sur de tels sujets. » [16]


        · L'imam Ibn al-Hammam al-Hanafi (m. 681) a dit dans al-Musayara:
        « Il est obligatoire de croire qu'Allah est établi sur le Trône tout en niant toute similarité avec la création.
        Quant à dire que son établissement (istiwa') est une conquête (istila'), ceci est permis mais non obligatoire puisqu'il n'y a aucune preuve pour ce sens spécifiquement.


        Cependant, si l'on craint que les gens du commun ne comprennent pas istiwa sans concevoir le contact et d'autres caractéristiques corporelles, ou s'ils ne nient pas ces dernières, alors il n'y a aucun mal à diriger leur compréhension vers istila', car son utilisation et son sens sont établis pour istiwa' dans la langue par l'énonciation du poète : "Bishr a conquis (istawa `ala) l'Irak" et "quand nous les avons dominé et les avons conquis (istawayna `alayhim)". » [17]


        · La parole du Shaykh `Abd al-Ghani al-Nabulusi (m. 1143) qui a déjà été citée : « Celui qui croit qu'Allah imprègne les cieux et la terre, ou qu'Il est un corps s'asseyant sur Son Trône, est un mécréant, même si il pense qu'il est musulman. »

        · L'imam Al-Dhahabi (m. 748) a désavoué le terme "en personne" (bi dhatihi) : « Il n'y a aucun besoin de cette expression, et elle perturbe l'âme. » [18]

        · L'imam Ibn Hajar (m. 852) a également rejeté l'affirmation qu'Allah est sur le trône "en personne" (bi dhatihi) comme tout aussi absurde que de dire qu'Il est partout :
        « Certains des Mu`tazila ont affirmé qu'Allah était partout sur la base du hadith "Si l'un d'entre vous se tient en prière, qu'il ne crache pas devant lui car Allah est devant lui".
        C'est de l'ignorance évidente, car le hadith dit ensuite qu'il devrait cracher sous son pied, ce qui infirme leur principe. Le hadith constitue également une réfutation de ceux qui disent qu'Allah est sur le Trône "en personne". » [19]



        · Même Sulayman ibn `Abd Allah ibn Muhammad ibn `Abd al-Wahhab (m. 1817), le petit fils du fondateur du salafisme/wahhabisme, a déclaré mécréant quiconque utilise le terme "en personne" concernant l'attribution d'un endroit à Allah, que cela soit un seul endroit ou un nombre illimité d'endroits :
        « Celui qui croit ou dit : "Allah est en personne (bi dhatihi) dans tous les endroits, ou dans un endroit", il est mécréant (kafir).
        Il est obligatoire de déclarer qu'Allah est distinct de Sa création, établi au-dessus de son trône sans modalité ou similarité ou analogie possible.
        Allah était et il n'y avait aucun endroit, puis Il a créé l'endroit et Il est exalté de la même manière qu'Il l'était avant qu'il n'ait créé l'endroit. » [20]



        Notes :

        1. Ibn Hajar, Fath al-bari 13:406-407 (Beyrouth ed. 1989).

        2. In al-Yafi`i, Marham al-`ilal al-mu`dila, ed. E. Denison Ross (Calcutta : Société Asiatique du Bengal, 1910) p. 245.

        3. Abu Hanifa, Wasiyyat al-imam al-a`zam Abu Hanifa, ed. Fu'ad `Ali Rida (Beyrouth : Maktabat al-Jamahir, 1970) p. 10.

        4. Abu Hanifa, Kitab al-fiqh al-akbar bi sharh al-Qari (Le Caire: Dar al-kutub al-`arabiyya al-kubra, 1327/1909) p. 16; cf. al-Maturidi, Sharh al-Fiqh al-akbar in Majmu`at rasa'il (Hyderabad : Matba`at majlis da'irat al-Ma`arif al-Nizamiyya, 1321/1903).

        5. Ibn Abi Zayd al-Qayrawani, al-Jami` fi al-sunan wa al-adab wa al-maghazi wa al-tarikh, ed. M. Abu al-Ajfan & `Uthman Battikh (Beyrouth : Mu'assasat al-risala ; Tunis: al-maktaba al-`atiqa, 1402/1982) p. 123.

        6. al-Shafi`i, al-Fiqh al-akbar p. 17.

        7. al-Baghdadi, Usul al-Din p. 112-113.

        8. al-Baghdadi, Usul al-Din p. 113.

        9. Tafsir al-Tabari 1:192.

        10. al-Baghdadi, Usul al-Din p. 112-113.

        11. al-Baghdadi, al-Farq bayn al-firaq (Beyrouth : dar al-kutub al-`ilmiyya, n.d.) p. 256.

        12. Imam al-Haramayn dans le livre de al-Yafi`i, Marham al-`ilal p. 245.

        13. al-Sayyid al-Zabidi, Taj al-`arus, s.v. s-w-y.

        14. Ibn al-Jawzi, Daf` shubah al-tashbih p. 102, 104, 127-128.

        15. al-`Izz ibn `Abd al-Salam, Fatawa p. 151, 153.

        16. al-Nawawi, al-Majmu` 1:25.

        17. Ibn al-Hammam, al-Musayara fi `ilm al-kalam wa al-`aqa'id al-tawhidiyya al-munjiya fi al-akhira (Le Caire : al-matba`a al-hamawiyya, 1348/1929)p. 18.

        18. al-Dhahabi, Siyar a`lam al-nubala' 19:607.

        19. Ibn Hajar, Fath al-bari (ed. 1989) 1:669.

        20. Sulayman ibn `Abd Allah b. Muhammad b. `Abd al-Wahhab, al-Tawdih `an tawhid al-khallaq fi jawab ahl al-`Iraq (1319/1901) p. 34. nouvelle ed. al-Riyad, Dar tibah, 1984.
        Dossier très complet sur la croyance

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        • #19
          Au sujet de la parole de l'Imâm Mâlik sur l'istawa

          Au sujet de la parole de l'Imâm Mâlik sur l'istawa


          Les anthropomorphistes et en particulier la branche wahhabite utilisent souvent un hadith attribué à l'Imâm Mâlik sur l'istawa pour égitimer leur mauvaise 'aqidah : à savoir le fait qu'Allâh se serait assis sur le trône mais sans que l'on sache comment. Or ce hadith n'est pas authentique.L'imam malik n'a pas dit que le comment est inaccessible à la raison mais qu'il est ghayr ma`qul c'est à dire inconcevable.

          Il y a une grande différence entre le fait de dire qu'Allah a un comment qui nous est inaccessible et le fait de dire qu'il est inconcevable qu'Allah ait un comment.

          Selon Ibn Wahb :
          « Nous étions avec Malik quand un homme lui a demandé :
          « O Abu `Abd Allah! "al-Rahman `ala al-`arsh istawa" : comment est Son istiwa' ? »
          Malik baissa la tête et commença à suer profusément. Puis il releva la tête et dit : « "al-Rahman `ala al-`arsh istawa" comme Il S'est décrit Lui-même. On ne peut pas demander "comment." "Comment" ne s'applique pas à Lui. Et tu es un homme mauvais, un innovateur. Faîtes le sortir ! »
          L'homme fut conduit dehors. »

          Rapporté par al-Bayhaqi avec une chaîne authentique dans al-Asma' wa al-Sifat (2:304-305 #866), al-Dhahabi dans les Siyar (7:416), et Ibn Hajar dans Fath al-Bari (1959 ed. 13:406-407; 1989 ed. 13:501).

          Selon Yahya ibn Yahya al-Tamimi et le shaykh de Malik, Rabi`a ibn Abi `Abd al-Rahman :
          « Nous étions avec Malik quand un homme est venu et lui a demandé :
          « O Abu `Abd Allah! "al-Rahman `ala al-`arsh istawa" : comment est-Il établi ? »
          Malik a baissé la tête et est demeuré ainsi jusqu'à ce qu'il soit complètement couvert de sueur. Puis il a dit :
          « L'istiwa' n'est pas inconnu ; le "comment" est inconcevable ; y croire est obligatoire ; interroger à ce sujet est une innovation; et je ne crois pas que tu sois autre chose qu'un innovateur. »
          Puis il a ordonné que l'homme soit conduit dehors. »

          209. Rapporté par al-Bayhaqi avec une chaîne authentique dans al-Asma' wa al-Sifat (2:305-306 #867), al-Baghawi dans Sharh al-Sunna (1:171), al-Lalika'i dans Sharh Usul al-I'tiqad (2:398), Ibn Abi Zayd al-Qayrawani dans al-Jami` fi al-Sunan (p. 123), Abu Nu'aym dans la Hilya (6:325-326), cf. Ibn 'Abd al-Barr dans al-Tamhid (7:151) et Ibn Hajar dans le Fath (13:407).

          Le muhaddith syrien sheikh Mohammad ibn Yahya an-Ninowi (élève du sheikh marocain 'Abdullah al-Ghumari) a dit dans son commentaire de la 'aqida tahawiyya page 123-124 :

          L'imam al-Bayhaqi (radiyallahu anhu) dans son livre al-Mutaqad a rapporté que lorsque l'on demandait aux savants des trois 1ères générations de musulmans, comment comprendre les Mutashabihat, ils disaient : « Acceptez-les comme ils sont parvenus sans leur appliquer un comment. » Sans leur appliquer un comment, signifie qu'Allah est exempt de l'attribution du fait de s'asseoir, de se reposer, de se déplacer, d'avoir des membres, des organes, etc. Cela ne signifie pas que son Istiwa' au-dessus du trône ('Arsh) ait un comment dont nous sommes ignorants. Au contraire, les savants ont totalement nié qu'un comment puisse être appliqué à Allah. Ainsi la parole de ceux qui disent : « Allah se tient sur le trône mais ne savons-nous pas comment » est rejetée et mène au blasphème.
          Dossier très complet sur la croyance

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          • #20
            Au sujet de la parole de l'Imâm Mâlik sur l'istawa 2/2

            Il en est de même de la parole que beaucoup de gens ont faussement attribuée à Malik selon laquelle il aurait dit « l'istiwa' est connu et le comment est inconnu ». Cette parole ne peut d'aucune façon être attribuée à Malik et est sans fondement. On affirme au sujet de l'imam Malik ibn Anas (radiyallahu anhu) dans ce que l'imam al-Bayhaqi a rapporté avec une chaîne authentique par la voie de 'Abdullah ibn Wahb, que nous étions chez Malik quand un homme est entré et a dit : « Ô Abu 'Abdillah, al-rahmanu 'ala al-'arsh istawa, comment s'est-Il Istawa ? » Malik a baissé la tête avec effarement puis a ensuite relevé sa tête et a dit : « 'ala al-'Arsh Istawa comme Il se l'est attribué, il n'est pas valable de dire comment, et comment ne s'applique pas à Lui ». Malik a ensuite dit : « Je vois que tu es un innovateur, faîtes le sortir. »

            De plus, l'Imam al-Hafiz Ibn Hajar al-Asqalani (radiyallahu anhu) a rapporté dans son livre de grande valeur sharh sahih al-Bukhari que la mère des croyants Ummu Salama, l'épouse du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit (NdT : commentaire d'Ibn Hajar entre crochets) : «l'Istiwa' n'est pas inconnu [parce qu'il est mentionné dans le livre d'Allah] ; al-kayf (le comment) est inconcevable [parce que le fait de l'appliquer [à Allah] est impossible]. »

            Par conséquent, il est important de prendre garde aux divers livres qui prétendent adhérer à la Sunna ou aux trois 1ères générations de musulmans, et même à certaines traductions du Qur'an, parce que dans de nombreux cas ils contiennent une interprétation erronée du Qur'an et de la Sunna, propageant leur croyance corrompue parmi les musulmans. Les Mushabbiha dépensent de nombreuses ressources afin de tromper les musulmans et d'injecter leurs philosophies malsaines consistant à faire ressembler Allah à Ses créatures, en Lui attribuant une lumière, une main, des mains, des yeux, un tibia, un pied, des doigts, un visage, le fait d'être assis, un endroit, une direction, etc. En islam, sache fermement qu'Allah (ta'ala) est exempt de toute l'imperfection et est au-dessus du fait que celles-ci lui soient attribuées.

            Nous tenons à préciser que la bonne croyance sur ce Al Istawa est qu'il existe 15 sens différents concernant ce terme, parmi eux il y a le fait de s'assoir et le fait de dominer. Les premiers Salaf comme l'Imam Mâlik ou l'Imâm Ahmad disaient en général (car ils leur arrivaient parfois d'interpréter ce terme) : On ne choisi précisemment aucun des 15 sens mais parmi ces 15 sens nous rejetons ceux qui entâchent l'Essence d'Allâh. Ils rejetaient catégoriquement le fait qu'Allâh s'assoit car Allâh n'est pas contraint par le lieu ou le mouvement. Les derniers parmi les trois 1ères générations de musulmans, comme l'Imâm Ibn Kullâb ou l'Imâm Al Ash'arî eux ont par contre ont préféré dire en plus : Et nous acceptons que parmi les multiples sens de ce verset, il y ait le fait que les termes étant conforment à la pureté de l'Essence Divine puissent être une interprétation valable de ce verset.

            Pourquoi les premiers parmi les trois 1ères générations de musulmans ne voulaient pas trop interpréter le verset ? Car il n'y avait pas autant d'innovateurs que par la suite et de plus leur foi était assez saine pour ne pas entâcher Allâh sans pour autant avoir besoin d'interpréter.

            Aussi Allâh a dit qu'il y a des versets ambigus dont Seul Lui connait le véritable sens et les versets traitant de l'Istawa en font partis, par conséquent ils préféraient ne pas trop interpréter et laisser le sens véritable à Allâh car bien que dire " Allâh domine le tône " soit correcte, ils préféraient simplement répéter le verset sans s'occuper du sens tout en sachant qu'Allâh est Unique, parfait, et ne ressemble pas à Ses créatures.
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            • #21
              Au sujet de :Allah est au-dessus de Son trône exalté en personne (bi dhatihi)

              Au sujet de : Allah est au-dessus de Son trône exalté en personne (bi dhatihi), et Il est partout avec Sa science


              On a demandé à l'imam al-`Izz ibn `Abd al-Salam (m. 660) :

              « Que dîtes-vous au sujet de la parole d'Ibn Abi Zayd al-Qayrawani al-Maliki : "Allah est au-dessus de Son trône exalté en personne (bi dhatihi), et Il est partout avec Sa science" : Est-ce qu'une telle affirmation attribue une direction à Allah ou pas ? Et celui qui a une telle croyance est-il déclaré mécréant (kafir) ou non ? »

              Il a répondu : « Le sens apparent de ce que Ibn Abi Zayd a dit attribue une direction à Allah, car il a fait une distinction entre le fait pour Allah d'être sur le Trône et le fait d'être avec Sa création. Quant à la deuxième question : la position la plus correcte est que celui qui professe la croyance en la direction d'Allah n'est pas déclaré mécréant, car les savants de l'Islam n'ont pas fait sortir de telles personnes hors de l'Islam, plutôt, ils ont prononcé la permission de ce qu'ils héritent des musulmans et de leur enterrement dans les cimetierres musulmans, l'inviolabilité de leur sang et de leur propriété, et l'obligation de prier sur leurs dépouilles. Le même est vrai de tous les innovateurs : les gens n'ont jamais cessé de leur appliquer les jugements qui s'appliquent aux musulmans. Ne prêtez aucune attention à ce que les gens du commun disent au sujet de leur mécréance. »

              (Ibn ‘Abd al-Salâm, Fatâwâ, pages 151,153)


              On peut également citer le mufti shaféite de Damas, Ibn Jahbal al-Kilâbî (m. 733) :

              « En ce qui concerne ce qu'a dit Abou Omar ibn Abd al-Barr [l'apparente attribution de l'endroit, de la direction et de la corporalité à Allah] aussi bien l'élite que les masses connaissent la position de l'homme et le rejet de celle-ci par les savants. La condamnation des malikites de cette parole, du premier jusqu'au dernier d'entre eux, est bien connue. La dénonciation de sa violation par l'imam de l'Afrique du Nord, Abou al-Walid al-Baji, est fameuse. Cela a atteint un tel point que les gens éminents d'Afrique du Nord disaient : "Personne en Afrique du Nord ne tient cette position sauf lui et Ibn Abî Zayd !" bien que certaines personnes de science ont cité une excuse pour Ibn Abi Zayd dans le texte du grand qadi Abou Mohammed Abd al-Wahhab al-Baghdadi al-Maliki, qu'Allah lui fasse miséricorde. »

              (al-Subki, Tabaqât al-Shâfi`iyya al-Kubrâ, volume 9 page 78)


              Le qadi Abd al-Wahhab est grand savant malékite mort en 422 de l'hégire, il est la plus haute autorité malékite dans la détermination de la force des avis dans le madhhab avec Ibn Rushd et al-Maziri.

              Son texte dont il est fait mention ici est son commentaire de la section 'aqida de la risala d'Ibn Abi Zayd (qui a été récemment édité en 2004 aux Emirats Arabes sous le titre "sharh aqidat Ibn Abi Zayd al-Qayrawani fi kitabihi ar-risala", édition dar al-buhuth li ad-dirassat al-islamiyya wa ihya at-turath).

              Le qadi Abdul Wahhab a démontré dans tout cet ouvrage que la croyance de l'imam Ibn Abi Zayd attestée par ses autres ouvrages et par ses propres élèves était conforme à la croyance sunnite.


              Ibn Abi Zayd n'a pas employé le terme "bi dhatihi" dans son autre déclaration de foi dans al-Jami` fi al-sunan mais a simplement dit :

              « Il est au dessus de Ses cieux, sur Son trône, au delà de Sa terre (innahu fawqa samawatihi `ala `arshihi duna ardihi) ».

              (al-Jami` fi al-sunan, page 141)
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              • #22
                Au sujet de : Allah est au-dessus de Son trône exalté en personne (bi dhatihi) 2/2

                Ibn Abi Zayd al-Qayrawani appartenait à l'école Ash`arite qu'il a prise, entre autres, d'Abu Bakr ibn `Abd al-Mu’min, l'élève d'Ibn Mujahid, lui-même élève d'Abu al-Hasan al-Ash`ari.

                (al-Darqash, "Abu Muhammad `Abd Allah ibn Abi Zayd", pages 109, 237)


                Al-Qadi `Iyad a mentionné qu'en l'année 368, Ibn Abi Zayd a envoyé deux de ses étudiants pour délivrer certains de ses livres en main propre à Ibn Mujahid qui les avait demandés, avec une permission complète de les rapporter de lui (ijaza).

                (al-Qadi `Iyad, "Tartib al-Madarik", volume 4 page 477 ; al-Darqash, "Abu Muhammad `Abd Allah ibn Abi Zayd", pages 240-241)


                Ibn Abi Zayd a notamment defendu l'école Ash`arite dans son épître intitulé "Al-Radd `ala al-Qadariyya wa Munaqada Risala al-Baghdadi al-Mu`tazili", une réfutation des attaques du Mu`tazilite `Ali ibn Isma`il al-Baghdadi.

                (al-Qadi `Iyad, "Tartib al-Madarik", volume 2/4 pages 486-494 ; al-Darqash, "Abu Muhammad `Abd Allah ibn Abi Zayd", pages 286-287)


                Al-Mayurqi a de plus rapporté qu'Ibn Abi Zayd a dit :

                « Al-Ash`ari est un homme célèbre pour avoir réfuter les gens de l'innovation, les Qadariyya et les Jahmiyya, et il s'est accroché fermement aux Sunan ».

                (al-Subki, "Tabaqat al-Shafi`iyya al-Kubra", volume 3 page 368)


                Pour en revenir à la compréhension du passage en question, il y a plus de 40 commentaires de la rissala.

                Or aucun commentateur malékite n'a compris le passage comme le comprennent les wahabites aujourd'hui.

                Ils ont dit que le passage est problèmatique car il peut amener à une mauvaise compréhension et que l'imam Ibn Abi Zayd a eu tort d'employer cette expression.


                On peut citer par exemple le commentaire d'al-'Adawi de la Risala :

                « Il [Ibn Abî Zayd] lui a été reproché d'avoir dit "bi dhâtihi", mais pas d'avoir dit "au-dessus de Son trône glorieux." Car la Loi a mentionné l'élévation en des termes absolus, comme dans Sa parole (Qu'ils craignent leur Seigneur au-dessus d'eux [min fawqihim]) (16 :50). Ainsi la signification est que l'élévation [d'Allâh] est absolue en soi, pas dans sa relation spécifique au Trône. Par conséquent, il est permis que quelqu'un dise "au-dessus de Son ciel", "au-dessus de Son trône", dans le sens d'une élévation de statut, de majesté, et d'autorité (fawqiyyat al-sharaf wal-jalâl wal-saltana). L'Imâm Abû Muhammad ‘Abd Allâh Muhammad ibn Mujâhid a dit : "Parmi les choses sur lesquelles ils ont atteint le consensus est [le devoir de] déclarer en des termes absolus qu'Il -exalté soit Il! - est au-dessus de Ses cieux, au-dessus de Son trône, au delà de Sa terre (annahu ta‘âlâ fawqa samâwâtihi ‘alâ ‘arshihi dûna ardihi) en des termes absolus et conformément à la Loi." Car il n'est pas mentionné non plus dans la Loi qu'Il soit sur la terre, d'où sa parole "au delà de Sa terre". »

                (al-‘Adawî, Hashiya, volume 1 pages 69-70).


                On remarquera que la terminologie employé par l'imam Ibn Mujahid est exactement la même que celle adoptée par Ibn Abî Zayd dans son autre texte sur le Crédo cité plus haut.


                A la lumière de ce que ses élèves ont rapporté de lui et de ses autres ouvrages où il est attesté que sa croyance est correcte, les commentateurs ont été amenés à interpréter le passage.


                Ils l'ont fait de 3 manières différentes :

                1) L'expression "bidhatihi" renvoit au trône et non à Allah.

                2) Il s'agit d'un ajout postérieur que les anthropomorphistes ont inséré dans le texte.

                3) L'interprétation la plus retenue : que cela veut dire que c'est Allah Lui-même qui est au dessus du trône.


                Cette troisième interprétation est celle qu'a retenue le chaykh al-Azhari dans son commentaire :

                « Il a utilisé les mots "par Son Essence" (bi dhâtihi) pour éliminer la possibilité de donner forme en raison de la relation de "sur" ('alâ) avec "trône" ('arsh). "Au dessus" (fawq) signifie plus haut que ou au delà de quelque chose. Cela peut être utilisé métaphoriquement pour des concepts. Ici, cela désigne l'honneur et la toute puissance.»

                (Salih Al-Abi al-Azhari, al-Thamr al-Dani fi Taqrîb Al-Mâni)


                L'expression bi dhâtihi en arabe peut en effet être comprise dans un autre sens que la traduction française "par son Essence", comme l'a signalé l'imam adh-Dhahabi :

                « Votre expression "bi dhâtihi" est de votre cru. Elle peut etre comprise dans le bon sens ; cependant, il n'y a aucun besoin d'une telle expression, car ceux qui interprètent istawâ disent : "Cela signifie qu'Il l'a soumis Lui-même (qahara bi dhâtihi) et dominé en personne (istawla bi dhâtihi), sans aide ni auxiliaire". »

                (Al-Dhahabî, Mukhtasar Al-'Uluw, pages 263 #319)
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                • #23
                  La formulation innovée en Personne/par Son Essence 1/3

                  La formulation innovée
                  « en Personne/par Son Essence » (Nafsuhu/Bi Dhātihi)

                  Shaykh Gibril Haddad, Damas Syrie
                  Rajab 1423



                  « L'istiwā sur le Trône prouve qu'Allāh est sur le trône en personne [par son Essence] (Allāhu nafsuhu fawqa al-‘arsh). »
                  Selon:
                  Ibn Taymiyya, al-Fatwā al-H.amawiyya (p. 325).


                  Nous avons cité précédemment le verdict de Sulaymān ibn ‘Abd Allāh ibn Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhāb de takfīr sur ceux qui disent que « Allāh est en personne (Bi-dhātihi) dans chaque endroit, ou dans un endroit. » [1] ce verdict est ironique en raison de l'utilisation répandue de l'expression « qu'il est établi au-dessus du trône par son Essence» parmi ceux qui considèrent Muh.ammad ibn ‘Abd al-Wahhāb comme une de leurs principales autorités.

                  Ibn al-Jawzī dit dans Daf‘Shubah al-Tashbīh : « Celui qui dit : Il s'est établi sur le Trône « en personne/par Son essence» (Bi-dhātihi), a détourné le sens du verset de Qur'ānic vers celui de la perception sensorielle…. Les anthropomorphistes ont dit : Il est établi au-dessus du trône « par son essence. » Mais cet ajout n'est rapporté par personne! Ce n'est que ce qu'ils ont compris avec leurs sens, à savoir, qu'on ne peut être établi autrement que par son essence même. » [2]


                  L'utilisation la plus notoire de l'expression est celle d'Ibn Karrām qui, comme le rapporte Al-Shahrastānī, indiquait : « Allāh est fermement assis sur le trône et il est par son essence (dhātan) du côté supérieur de celui ci. » [3]


                  Le réfutation qualifiée de cette expression par Ibn ‘Abd al-Bar

                  Ibn ‘Abd al-Barr a soutenu la position que dire "bidhātihi" dans le hadith de la descente est une modalité, ce qui est interdite par d'Ahl Al-Sunna. Il énonce :

                  D'autres indiquent qu'Il descend avec Son essence (bidhātihi). Ah.mad ibn ‘Abd Allāh nous a indiqué que son père lui a dit : Ah.mad ibn Khālid nous a dit: Yah.yā ibn ‘Uthmān ibn S.ālih nous a rapporté en Egypte : « J'ai entendu Nu‘aym ibn H.ammād citer le'hadīth de la descente pour réfuter la position des Jahmiyya et Nu'aym a dit: « Il descend avec son essence (bi dhatihi) tandis qu'il reste sur son kursī. »" C'est sans valeur selon l'opinion des personnes de compréhension parmi Ahl Al-Sunna car celà est une modalité. » [4]

                  Pourtant Ibn Abd Al-Barr soutient fermement qu'Allāh est littéralement dans la direction ascendante, au-dessus des cieux, sur le trône, comme on peut le lire ailleurs. Nu‘aym ibn H.ammād est le narrateur du Hadīth anthropomorphiste : « J'ai vu que mon seigneur sous la forme d'un jeune homme imberbe portant une longue robe verte et Il a des sandales dorées… » [5]


                  La condamnation de Al-Dhahabī de cette expression

                  Al-Dhahabī lui-même, aussi bien que d'autres, a condamné l'utilisation de l'expression en tant qu'innovation (bid'a) :

                  · Abū Zakariyyā Yah.yā ibn ‘Ammār al-Sijistānī [6] le précheur a indiqué dans son épître : « Nous ne disons pas, comme les Jahmiyya l'ont dit, que Allāh fusionne avec les endroits, qu'Il est mêlé à tout, et que nous ne savons pas exactement où il est. Plutôt, nous disons : Il est par essence/en personne (Bi dhātihi) au-dessus du trône, et sa Science englobe tout… »

                  Commentaires d'Al-Dhahabī :

                  « Votre expression Bi dhātihi est de votre cru. Elle peut etre comprise dans le bon sens; cependant, il n'y a aucun besoin d'une telle expression...., car ceux qui interprètent l'istawā indiquent : `Cela signifie qu'Il l'a soumis Lui-même (qahara bi dhātihi) et dominé en personne (Istawla Bi Dhatihi), sans aide ni auxiliaire. » [7]

                  · Le maître en hadith et la « preuve de la religion » Abū Nas.r ‘Ubayd Allāh ibn Sa‘īd al-Wā’ilī al-Sijzī a indiqué dans son livre Al-Ibāna : « Nos Imāms, tel que Sufyān al-Thawrī, Mālik, H.ammād ibn Salama, H.ammād ibn Zayd, Sufyān ibn ‘Uyayna, al-Fudayl [ibn ‘Iyād. ], Ibn al-Mubārak, Ah.mad, et Ish.āq [ibn Rāhūyah] sont d'accord que Allāh Tout Puissant est par Son essence (Bi dhātihi) au-dessus du trône, et par Sa Science dans chaque endroit, il descend au ciel le plus proche etc. »
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                  • #24
                    La formulation innovée en Personne/par Son Essence 2/3

                    Al-Dhahabî cite le maître Sûfî et l'imâm Hanbalî, Shaykh ‘Abd al-Qâdir al-Gîlânî, comme ayant dit dans al-Ghunya :

                    Il est établi (mustawin) au-dessus du Trône, ce qui comprend toute Sa domination, tandis que Sa science englobe toute chose. (Vers Lui monte la bonne parole, et Il élève haut la bonne action) (35 :10). Il est interdit de le décrire comme étant dans tous les endroits. Plutôt, que l'on dise qu'Il est dans le ciel, au-dessus du Trône (fî al-samâ’ ‘alâ al-‘arsh) juste comme Il a dit (Le Tout Miséricordieux S'est établi sur le Trône) (20 :5). Ceci [ce verset] doit être affirmé dans des termes absolus et sans interprétation. Quant au fait qu'Il soit au-dessus du Trône, ceci est mentionné dans tous les livres ayant jamais été révélés à tous les prophètes ayant jamais été envoyés, sans spécifier « comment. » [10]

                    Cette citation prouve que les mots bi dhâtihi mentionnés dans certaines éditions du même passage d'al-Ghunya sont des interpolations - de même que l'inclusion de l'Imâm Abû Hanîfa et de son école parmi les innovateurs ![11] - comme indiqué par al-Kawtharî dans ses notes du al-Sayf al-Saqîl de Shaykh al-Islâm al-Subkî. Al-Kawtharî a appelé à une nouvelle édition de la Ghunya, plus minutieuse que celles actuellement en circulation, et a cité les Ulema qui ont remis en question son intégrité textuelle et sa fiabilité dans les narrations de Hadîths et les questions doctrinales, tels qu'al-Haytamî dans ses Fatâwâ Hadîthiyya, al-Yâfi‘î dans Nashr al-Mahâsin, et al-Najm al-Asfahânî.

                    L'Imâm al-Haytamî a écrit :

                    Sur la question des mots interpolés et introduits (madsûsa) dans le livre al-Ghunya de Shaykh ‘Abd al-Qâdir - Qu'Allah sanctifie son secret - par des gens répugnants (mamqûtîn) :

                    Prenez garde ! de peur que vous ne dérapiez et ne soyez égarés par ces choses (douteuses) que l'on trouve dans le livre al-Ghunya de l'imâm des connaisseurs d'Allâh, le pôle spirituel de l'Islam et des musulmans, le professeur vénérable, Abd al-Qâdir al-Gîlânî, parce que celles-ci ont été introduites par quelqu'un d'autre - Allâh le punira, et il devra répondre de ses actes devant Allâh. Quel que soit le cas, le Shaykh lui-même est innocent d'une telle calomnie à l'encontre de sa personne exaltée.

                    Et comment serait-il possible qu'il propage une telle position, qui n'a ni fondement ni valeur ? Il était un savant averti et érudit du Qur'ân, du Hadîth et du fiqh tant Shâfi‘i que Hanbalî. Il connaissait si bien les deux écoles et était une telle autorité qu'il a émis la fatwâ selon les deux ! Et ces choses basses sont attribuées à quelqu'un à qui Allâh a accordé des trésors d'un genre insondable de connaissance (ma‘ârif) et des miracles - aussi bien l'évident et le manifeste que le subtile ! …

                    D'ailleurs, il [Shaykh ‘Abd al-Qâdir al-Gîlânî] connaissait très bien la Risâla d'al-Qushayrî et devait ainsi être d'accord avec ce qui y est rapporté d'un des Imâms des musulmans à ce sujet, à savoir :

                    Abû ‘Uthmân al-Maghribî a dit : « Je croyais en la doctrine de la direction d'Allâh, mais quand je suis arrivé à Baghdâd ceci s'est éloigné de mon coeur, à la suite de quoi j'ai écrit à mes compagnons de Makka que j'avais embrassé l'Islâm à nouveau. » À ce moment-là, tous ceux qui le suivaient ont abandonné leur croyance en la direction.[12]


                    · Dans son chapitre du Siyar sur le maître en Hadith ‘Abd al-Jalil ibn Muh.ammad Kūtah al-As.bahānī (D. 553) ; al-Dahabi rapporte de al-Sam‘ānī que le shaykh de Kūtah, le maître en hadīth Ismā‘īl ibn Muh.ammad l'avait expulsé de son cercle d'études et l'a banni pour avoir dit : « La descente d'Allāh se fait par son Essence/en personne (Bi-Al-dhāt). »

                    Al-Dhahabī commente: « Nous disons qu'Allāh [subhanahu wa ta'ala] « vient » et « descend » mais nous interdisons quiconque de dire: « Il descend en personne/par Son Essence» (Bi dhātihi). De même, nous ne disons pas : « Il descend par Sa Science» (Bi 'ilmihi). Plutôt, nous restons silencieux et n'essayons pas d'être plus éloquents que le prophète sallahu 'alayhi wa salam au moyen d'expressions innovées. » [12]

                    · Al-Dhahabī cite plus loin dans le Siyar : « Il n'y a aucun besoin de l'expression Bi dhātihi elle dérange l'âme. » [13]

                    Condamnation de Ibn ‘Abd al-Salām de cette formulation

                    · L'imam Abū Muh.ammad ibn Abī Zayd al-Maghribī, le Shaykh des Mālikīs, dit dans le commencement de sa célèbre Risāla sur l'école de l'Imām Mālik : « … Et cela Il est au-dessus (fawq) de Son trône glorieux par Son essence (Bi dhātihi), et en tout lieu par Sa Science. » [14]

                    On a demandé Ibn ‘Abd al-Salām dans ses Fatāwā : « Que dites vous au sujet de la parole d'Ibn Abī Zayd d'Al-Qayrawānī : « Allāh est au-dessus de Son trône exalté par Son essence, et est en tout lieu par Sa Science » ? Une telle affirmation attribue-t-elle une direction à Allāh ou pas ? Et est celui qui tient une telle croyance est-il déclaré mécréant (kāfir) ou pas ? »

                    Il a répondu :

                    La signification littérale de ce que Ibn Abī Zayd a dit attribue bel et bien la direction à Allāh, parce qu'il a fait une différence entre [la nature de la "présence"] d'Allah au-dessus du trône et [la nature de Sa "présence"] avec Sa création.

                    Quant à la deuxième question, la position la plus correcte est que celui qui professe la croyance en une direction pour Allāh n'est pas déclaré un mécréant, parce que les savants de l'Islām n'ont pas déclaré des gens comme ceux là hors de l'Islām ; plutôt, ils ont déclaré qu'ils avaient droit à hériter des musulmans, à l'enterrement en terres musulmanes, à la protection de leur sang et de leurs biens, et ils sont toujours soumis à l'obligation de prier. La même chose est vrai de tout ceux qui ont propagé des innovations : les gens n'ont jamais cessé de leur appliquer à elles les lois qui s'appliquent à tous les musulmans. Ne prêtez aucune attention à ce que les gens du commun réclament au sujet de leur prétendue mécréance.[15]
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                    • #25
                      La formulation innovée en Personne/par Son Essence 3/3

                      Al 'Adawī a indiqué dans son commentaire sur la Risāla d'Ibn Abī Zayd :

                      Il [Ibn Abī Zayd] lui a été reproché d'avoir dit Bi dhātihi, mais pas d'avoir dit « au-dessus de Son trône glorieux. » Car la Loi a cité l'élévation en termes absolus, comme dans Sa parole (Qu'ils craignent leur Seigneur au-dessus d"eux [min fawqihim]) (16 :50). Ainsi la signification de l'élévation [d'Allāh] est absolue en soi, pas dans sa relation spécifique au Trône. Par conséquent, il est permis que quelqu'un dise « au-dessus de Son ciel, » « au-dessus de Son trône, » dans le sens d'une élévation de statut, de majesté, et d'autorité (fawqiyyat al-sharaf wal-jalāl wal-salt.ana). L'Imām Abū Muh.ammad ‘Abd Allāh Muh.ammad ibn Mujāhid a indiqué : " Parmi l'excédent de sujets qu'ils ont atteint le consensus est [le devoir d'] déclarer en termes absolus qu'il -exalté soit Il! - "est au-dessus de Ses cieux, au-dessus de Son trône, au delà de Sa terre (annahu ta‘ālā fawqa samāwātihi ‘alā ‘arshihi dūna ard.ihi) » [16] en termes absolus et conformément à la Loi. " Car il n'est pas mentionné dans la loi qu'Il est sur la terre, par conséquent d'où la parole "au delà de Sa terre". » [17]

                      Condamnation de Ibn Hajar de cette expression

                      Ibn Hajar, comme Sulaymān ibn ‘Abd Allāh ibn Muh.ammad ibn ‘Abd al-Wahhāb après lui, a rejeté la parole qu'Allāh serait sur le trône « par Son essence» comme étant tout aussi absurde que de dire qu'Il est partout :


                      Une partie des Mu‘tazila a prétendu qu'Allāh était partout sur la base du Hadīth « si l'un de vous est en prière, ne le laissez pas cracher devant car Allāh est devant lui. » [18] ce n'est là qu'ignorance évidente, car le Hadith déclare ensuite qu'il devrait cracher sous son pied, ce qui réfute leur croyance. Ce Hadith constitue également une réfutation de ceux qui disent que cet Allāh est sur le Trône « par Son Essence (Bi Dhatihi). » [19]


                      Par la dernière phrase, Ibn Hajar, comme son Shaykh Zayn al-Dīn al-‘Irāqī dans sa discussion sur le même hadīth , [20] fais référence à Ibn ‘Abd al-Barr ainsi que ceux qui attribuent la direction à la Divinité.


                      NOTES :


                      [1] Dans son al-Tawd.īh. ‘an Tawh.īd al-Khallāq fī Jawāb Ahl al-‘Irāq (1319/1901, page 34, ed. Al-Riyad : Dār Tibah, 1984).
                      [2] Ibn al-Jawzī, Daf‘ Shubah al-Tashbīh (Saqqāf ed. p. 102-104, 127-128; 1998 Kawtharī re-ed. p. 8, 20).
                      [3] Al-Shahrastānī, Al-Milal wal-Nihal (le Caire, P. 1317 145).
                      [4] Ibn ‘Abd al-Barr, al-Tamhīd (7:144).
                      [5] Rrapporté d'Umm al-‘Arabī par Nu‘aym ibn H.ammād cf. al-Dhahabī, Mīzān (7 :42). Un récit "rejeté" (munkar) selon Imām Ah.mad comme indiqué dans le livre d'al-Dhahabī: Tartīb al-Mawd.ū‘āt (P. 22 # 22), et selon al-Ahdab dans Zawā'id Tārīkh Baghdād (8 :37-40 # 1662).
                      [6] « son ardeur contre des innovateurs et les Jahmiyya l'ont poussé pour enfreindre la manière du Salaf. » Al-Dhahabī, Siyar (13 :310 # 3932).
                      [7] Al-Dhahabī, Mukhtas.ar Al 'Uluw (P. 263 # 319). Voir la discussion sur l'istawā et l'istawlā dans l'article « Istiwā' est un acte divin. »
                      [8] Al-Dhahabī, Mukhtas.ar Al 'Uluw (P. 266-267 # 243)
                      [9] Al-Dhahabī, Mukhtas.ar Al 'Uluw (P. 283 # 348)
                      [10] Cf. Z.afar Ah.mad al-Tahānawī, Abū H.anīfa wa As.h.ābuhu al-Muh.addithūn (P. 53) dans son introduction à I‘lā’ al-Sunan.
                      [11] Al-Haytamī, Fatāwā H.adīthiyyaH. (P. 204). Cf. Al-Qushayrī, Risāla, ch. sur Abū Uthmān Al-Maghribī
                      [12] Al-Dhahabī, Siyar (15 :112-113 # 4998).
                      [13] Al-Dhahabī, Siyar (Arna'ūt. ED. 19:607).
                      [14] Ibid. (P. 255-256 # 136), également dit par Ibn Taymiyya dans Majmū' Al-Fatāwā (5 :182)
                      [15] Ibn ‘Abd al-Salām, Fatāwā (P. 151, 153).
                      [16] C'est exactement la terminologie dopté par Ibn Abī Zayd dans son autre texte sur le Crédo dans le `d'Al-Jāmi fīl-Sunan (P. 141).
                      [17] Al-‘Adawī, H.ashiya . (1 :69-70).
                      [18] Relaté d'Ibn 'Umar par Al-Bukhārī et Muslim. Al-Qurt.ubī dans Al-Asnā (2 :90) a indiqué : « Il signifie seulement que la qibla d'Allāh et Sa miséricorde son devant lui. » Voir la section de Al-Bayhaqī intitulée « la direction ou doit se tourner l'adorateur par Allāh. »
                      [19] Ibn Hajar, Fath. Al-Bārī (ED 1989. 1:669).
                      [20] Dans T.arh. al-Tathrīb (2 :382). Voir son commentaire détaillée de ce hadīth (2 :380-386).
                      Dossier très complet sur la croyance

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                      • #26
                        HADITH sur la valeur de la ilaha illa Allah

                        HADITH

                        La valeur de La Ilaha wa Illa Allah


                        Importance de la Foi

                        1.1 Le Prophète annonce le Paradis à celui qui atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah avec certitude.


                        Abou Hourayra, qu'Allah l'agrée, raconte: nous étions assis autour du Messager d'Allah, prière et paix sur lui, et Abou Bakr et Omar, qu'Allah les agrée, étaient avec nous ainsi que d'autres compagnons. Le Messager d'Allah se leva et nous quitta. Il s'attarda et nous craignîmes qu'on lui eût fait du mal. Nous nous inquiétâmes, nous nous levâmes et je fus le premier à m'inquiéter et à me lever pour partir à la recherche du Messager d'Allah, prière et paix sur lui. Je suis arrivé au jardin d'un ançari des Bènou Najjar et j'en ai fait le tour pour trouver sa porte mais il n'en avait pas. J'ai vu un ruisseau entrer dans le jardin provenant d'un puits à l'extérieur. Je me suis serré pour passer par le trou, je suis entré et j'ai trouvé le Messager d'Allah. Il dit: "Abou Hourayra?!
                        - Oui, Ô Messager d'Allah!
                        - Qu'as-tu?
                        - Tu étais parmi nous, tu es parti et tu t'es attardé. Nous avons craint qu'il te soit arrivé un mal et nous nous sommes inquiétés. J'ai été le premier à m'inquiéter, je suis venu vers ce jardin, je me suis serré comme un renard et je suis entré. Et les gens arrivent derrière moi.
                        - Abou Hourayra! dit-il en me donnant ses chaussures. Pars avec ces chaussures et quiconque tu trouveras derrière ce mur qui atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah en en ayant la certitude dans son coeur, annonce-lui le Paradis".
                        Omar fut le premier à me rencontrer. Il dit: "Quelles sont ces chaussures, Abou Hourayra?
                        - Ce sont les chaussures du Messager d'Allah, prière et paix sur lui. Il m'a envoyé avec pour annoncer le Paradis à ceux que je trouverai qui attestent qu'il n'y a de dieu qu'Allah en en ayant la certitude dans leurs coeurs". Omar me frappa avec sa main dans ma poitrine et je suis tombé sur mon derrière. Il me dit: "Retourne, Abou Hourayra!" Je suis retourné vers le Messager d'Allah et j'ai éclaté en sanglots. Omar me suivit et arriva derrière moi. Le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, me demanda: "Qu'as-tu, Abou Hourayra?
                        - J'ai rencontré Omar, je l'ai informé de ce que tu m'as envoyé faire et il m'a frappé sur ma poitrine si fort que je suis tombé sur mon derrière. Puis il m'a dit de retourner.
                        - Omar! Pourquoi as-tu fait cela? demanda le Messager d'Allah.
                        - Ô Messager d'Allah! dit-il. Je sacrifierais pour toi mon père et ma mère! As-tu envoyé Abou Hourayra avec tes chaussures en lui disant d'annoncer le Paradis à quiconque il trouverait qui atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah en en ayant la certitude dans son coeur?
                        - Oui.
                        - Ne le fais pas car je crains que les gens s'en contentent. laisse-les plutôt oeuvrer.
                        - Laisse-les donc".



                        1.2 Le Prophète annonce le Paradis à celui qui meurt sans rien associer à Allah.


                        Abou Dharr, qu'Allah l'agrée, raconte: je suis sorti une nuit et j'ai vu le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, marcher seul sans personne avec lui. Je me suis dit: "Il ne veut pas que quelqu'un marche avec lui", et je me suis mis à marcher dans l'ombre de l'éclat de la lune. Il se retourna et me vit et dit: "Qui est-ce?
                        - Abou Dharr! dis-je. Qu'Allah me permette de me sacrifier pour toi!
                        - Viens, Abou Dharr".
                        J'ai marché un moment avec lui puis il dit: "Les plus riches seront les plus démunis le jour de la résurrection sauf celui auquel Allah a donné un bien et il l'a lancé à sa droite, à sa gauche, devant lui et derrière lui en l'utilisant pour le bien". Nous marchâmes encore un moment et il dit: "Assieds-toi ici". Il me fit asseoir dans un terrain entouré de pierres et dit: "Reste ici jusqu'à ce que je revienne". Il partit dans le terrain couvert de pierres noires jusqu'à ce que je ne le vis plus. Il resta et s'attarda, puis je l'entendis dire en revenant: "Même s'il commet l'adultère et le vol?" Quand il vint, je ne pus patienter et j'ai demandé: "Ô Prophète d'Allah, qu'Allah me permette de me sacrifier pour toi! À qui parlais-tu dans le terrain? Je n'ai entendu personne te répondre?!
                        - C'était Jibril, dit-il. Il est venu sur ma route dans le terrain et m'a dit: annonce à ta communauté que quiconque meurt sans rien associer à Allah entrera au Paradis. J'ai dit: Ô Jibril, même s'il commet l'adultère et le vol? Il dit: oui.
                        - Ô Messager d'Allah! dis-je. Même s'il vole et commet l'adultère?
                        - Oui, et même s'il boit le vin".

                        Dans une autre version: Abou Dharr répéta sa question quatre fois et le Prophète répondit à la quatrième: "Et malgré Abou Dharr!"
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                        • #27
                          HADITH sur la valeur de la ilaha illa Allah

                          1.3 Histoire d'un nomade qui comprit la religion.


                          Anas, qu'Allah l'agrée, raconte: un vieux nomade nommé Âalqama Ibn Ôoulètha, qu'Allah l'agrée, vint chez le Prophète, prière et paix sur lui, et dit: "Ô Messager d'Allah! Je suis un vieux cheikh et je ne peux pas apprendre le Coran, mais j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et messager avec une vraie certitude". Quand le cheikh partit, le Prophète dit: "L'homme (ou votre homme) a compris la religion".


                          1.4 Il est interdit au Feu de toucher ceux qui proclament l'attestation de foi.


                          Ahmed rapporte: Othmane Ibn Âaffène, qu'Allah l'agrée, a dit: "J'ai entendu le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, dire: Je connais une parole, tout serviteur qui la dira vraiment de son coeur, il sera interdit au Feu de le toucher!
                          - Veux-tu que je te dise quelle est-elle? dit Omar Ibn Alkhattab. C'est la parole de sincérité qu'Allah béni et élevé a imposé à Mouhammed et ses compagnons, c'est la parole de piété que le Prophète d'Allah, prière et paix sur lui, a demandé à son oncle au moment de sa mort, c'est l'attestation qu'il n'y a de dieu qu'Allah".


                          1.5 Le Prophète annonce le pardon à ses compagnons qui ont proclamé l'attestation avec lui dans une assemblée.


                          Yaâla Ibn Chaddèd raconte: mon père Chaddèd, qu'Allah l'agrée, m'a raconté le récit suivant tandis que Ôoubèda Ibn Çamit, qu'Allah l'agrée, était présent et confirmait ses paroles. Il a dit: nous étions auprès du Prophète, prière et paix sur lui, et il demanda: "Y a-t-il un étranger - des gens du Livre - parmi vous?
                          - Non, Ô Messager d'Allah!" dîmes-nous. Il ordonna de fermer la porte et dit: "Levez les mains et dites: il n'y a de dieu qu'Allah!" Nous levâmes nos mains pendant un certain temps puis il baissa la main et dit: "Louange à Allah! Ô Allah! Tu m'as envoyé avec cette parole, tu m'as ordonné de la dire et tu m'as promis le Paradis en échange et tu ne manques pas à tes promesses".

                          Puis il ajouta: "Réjouissez-vous car Allah vous a pardonnés!"



                          1.6 Bonne annonce du Prophète à ses compagnons à Kèdid.


                          Rifèâa Aljouhèni, qu'Allah l'agrée, raconte: nous sommes venus avec le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, et quand nous arrivâmes à Kèdid (ou Qoudèyd, entre la Mecque et Médine C) des hommes se mirent à demander au Messager d'Allah la permission d'aller chez leurs familles et il leur autorisa. Puis le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, se leva, il loua Allah et le félicita puis dit: "Pourquoi des hommes répugnent-ils à être du côté de l'arbre faisant face au Messager d'Allah et préfèrent-ils être de l'autre côté?" Tous les présents se mirent alors à pleurer et un homme (dans une version: Abou Bakr) dit: "Celui qui demandera la permission de partir après cela est vraiment stupide". Le Messager d'Allah loua Allah et dit du bien puis dit: "Je suis témoin devant Allah que quiconque meurt en attestant qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que je suis le Messager d'Allah vraiment de son coeur, et qui avec cela est droit sera mené vers le Paradis. Mon Seigneur puissant et glorieux m'a promis que soixante-dix milles personnes de ma communauté entreront au Paradis sans rendre de comptes et sans subir de châtiment. J'espère en plus qu'ils n'y entreront pas jusqu'à ce que vous vous installiez dans vos demeures au Paradis avec les pieux d'entre vos pères, vos femmes et vos enfants".


                          1.7 L'attestation de foi expie le péché d'une personne qui a juré mensongèrement.


                          Anas, qu'Allah l'agrée, rapporte: le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, a dit: "Untel! Tu as fait ceci et cela.
                          - Non, dit-il, par celui avec lequel il n'y a aucun autre dieu, je ne l'ai pas fait". Le Messager d'Allah savait qu'il l'avait fait et lui répéta sa parole plusieurs fois. Puis il dit: "Ton péché a été expié par ta croyance en: il n'y a de dieu qu'Allah". Dans une autre version: "Ton mensonge a été expié par ta croyance en: il n'y a de dieu qu'Allah".

                          Ibn Zoubèyr rapporte: le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, a dit: "Un homme a juré mensongèrement en disant: par Allah avec lequel il n'y a pas d'autre dieu, et il lui a été pardonné".
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                            1.8 Les gens qui ont dit l'attestation sortiront du Feu.

                            Abou Moussa, qu'Allah l'agrée ,rapporte: le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, a dit: "Quand les gens du Feu se rassembleront dans le Feu avec ceux qu'Allah veut des gens de la qibla (direction de prière, ç-à-d les musulmans T), les mécréants diront aux musulmans: "N'étiez-vous pas musulmans?
                            - Si, diront-ils.
                            - À quoi vous a servi l'Islam puisque vous êtes avec nous dans le Feu?
                            - Nous avons commis des péchés et nous sommes punis pour cela".

                            Allah entendra leurs paroles et ordonnera que les gens de la qibla soient sortis du Feu. À ce moment-là, les mécréants qui y resteront diront: "Ah, si nous étions musulmans! Nous sortirions comme ils sont sortis"". Puis le Messager d'Allah lut: "Je me réfugie auprès d'Allah contre le satan lapidé, [Alif, Lam, Ra. Voici les versets du Livre et d'une Lecture (Coran) explicite.

                            Des gens qui reconnaissaient "Il n'y a de dieu qu'Allah" entreront au Feu par leurs péchés. Les adorateurs de la Lète et la Ôozza (les deux idoles principales des Arabes T) leur diront: "À quoi vous sert d'avoir dit "Il n'y a de dieu qu'Allah" puisque vous êtes avec nous dans le Feu?" Allah se fâchera alors pour eux, il les sortira et les lancera dans le fleuve de la vie. Ils guériront alors de leurs brûlures comme la lune réapparaît après l'éclipse, puis ils entreront au Paradis et on les y nommera "Les infernaux"".

                            Dans une autre version: "Dans le Paradis, ils sont nommés "Les infernaux" à cause d'une noirceur dans leurs visages. Ils disent alors: "Notre Seigneur! Enlève-nous ce nom". Il leur ordonne de se laver dans un fleuve dans le Paradis et ce nom leur est enlevé".

                            1.9 Un groupe de gens qui croyait en l'attestation est sauvé du Feu.

                            Houdhèyfa, qu'Allah l'agrée, rapporte: le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, a dit: "L'Islam s'effacera comme s'efface la teinture de l'habit si bien qu'on ne saura plus ce qu'est le jeûne ni l'aumône ni l'adoration. Une nuit, le livre d'Allah puissant et glorieux sera emporté et il n'en restera plus un verset sur terre. Il restera alors quelques personnes, des vieillards et des vieilles femmes très âgées, qui diront: "Nous avons trouvé nos pères qui disaient cette parole: "Il n'y a de dieu qu'Allah", et nous la disons"".

                            Çila (le rapporteur C) demanda: "À quoi leur servira: "Il n'y a de dieu qu'Allah" puisqu'ils ne connaissent ni jeûne, ni aumône ni adoration?" Houdhèyfa se détourna de lui et il répéta sa question trois fois. Houdhèyfa se détourna à chaque fois et se tourna vers lui à la troisième et dit: "Çila! Elle les sauvera du Feu, elle les sauvera du Feu, elle les sauvera du Feu!"


                            1.10 Ce que disent Ali, Abou Darda et Ibn Masôoud de l'attestation de foi et de ceux qui la prononcent.

                            Abou Nouâaym rapporte: Ali, qu'Allah l'agrée, a dit: "Les gens les plus purs et qui connaissent Allah puissant et glorieux le mieux sont ceux qui aiment et respectent le plus le caractère sacré des personnes qui disent: "Il n'y a de dieu qu'Allah"".

                            Sèlim Ibn Aboul Jaâd rapporte: on dit à Abou Darda, qu'Allah l'agrée: "Abou Saâd Ibn Mounèbbih a affranchi cent esclaves". Il dit: "Cent esclaves de l'argent d'une seule personne est beaucoup, et si tu veux je vais t'informer de ce qui est meilleur que cela: une foi à laquelle on s'attache de nuit comme de jour et que ta langue soit constamment humide par l'évocation d'Allah puissant et glorieux".
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                            • #29
                              HADITH sur la valeur de la ilaha illa Allah

                              Tabarani rapporte: Abdallah Ibn Masôoud, qu'Allah l'agrée, a dit: "Allah a partagé entre vous vos caractères comme il a partagé entre vous votre subsistance. Allah donne l'argent à la personne qu'il aime ainsi qu'à celle qu'il n'aime pas mais il ne donne la foi qu'à celle qu'il aime. Donc, quand Allah aime un serviteur, il lui donne la foi. Celui qui est trop avare pour dépenser son argent, qui craint d'affronter les ennemis et qui n'a pas le courage se lever la nuit pour prier, qu'il dise beaucoup: il n'y a de dieu qu'Allah, Allah est grand, louange à Allah et perfection à Allah".



                              1.11 Les assemblées de la foi: Abdallah Ibn Rawèha désire les assemblées de la foi.


                              Anas Ibn Mèlik, qu'Allah l'agrée, rapporte: quand Abdallah Ibn Rawèha, qu'Allah l'agrée, rencontrait un compagnon du Messager d'Allah, prière et paix sur lui, il disait: "Viens que nous croyions en notre Seigneur un moment (une vingtaine de minutes T)". Un jour, il dit cela à un homme et il se fâcha et se rendit chez le Prophète et dit: "Ô Messager d'Allah! Ne vois-tu pas Ibn Rawèha qui laisse la foi que tu nous enseignes pour la foi d'une heure!" Le Prophète, prière et paix sur lui, dit: "Qu'Allah accorde sa miséricorde à Ibn Rawèha! Il aime les assemblées dont se vantent les anges".

                              Âata Ibn Yèsar rapporte: Abdallah Ibn Rawèha dit à un de ses amis: "Viens que nous croyions pendant une heure.
                              - Ne sommes-nous pas croyants? demanda-t-il.
                              - Si, mais évoquons Allah et nous augmenterons de foi".


                              Chourayh Ibn Ôoubayd rapporte: il arrivait que Abdallah Ibn Rawèha prît la main d'un de ses amis et dît: "Lève-toi que nous allions croire pendant une heure en nous asseyant dans une assemblée de dhikr (d'évocation)".


                              Abou Darda, qu'Allah l'agrée, raconte: Abdallah Ibn Rawèha, qu'Allah l'agrée, avait l'habitude de me prendre par la main et de dire: "Viens que nous croyions pendant une heure car le coeur se retourne plus facilement que la marmite qui bout très fort".

                              Abou Darda raconte aussi: quand il me rencontrait, Abdallah Ibn Rawèha disait: "Ôouwèymir! Assieds-toi que nous discutions une heure". Nous nous asseyions, nous discutions, puis il disait: "Ceci est une assemblée de la foi. La foi est comme ta tunique: tu l'enlèves puis tu la remets; tu l'as remise et voici que tu l'enlèves de nouveau. Le coeur se retourne plus vite que la marmite qui bout très fort".




                              1.12 Omar et Mouâadh désirent les assemblées de la foi.


                              Abou Dharr, qu'Allah l'agrée, rapporte: Omar prenait parfois la main d'un ou de deux de ses compagnons et disait: "Allons augmenter notre foi" et ils évoquaient Allah puissant et glorieux.

                              Alaswad Ibn Hilèl raconte: nous marchions avec Mouâadh, qu'Allah l'agrée, et il nous dit: "Asseyez-vous que nous croyions pendant une heure".



                              1.13 Renouveler la foi.


                              Abou Hourayra, qu'Allah l'agrée, rapporte: le Messager d'Allah, prière et paix sur lui, dit: "Renouvelez votre foi.
                              - Ô Messager d'Allah! demanda-t-on. Comment renouveler notre foi?
                              - Dites beaucoup: il n'y a de dieu qu'Allah".

                              Source: Hayat assahaba
                              Dossier très complet sur la croyance

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                              • #30
                                HADITH sur la valeur de la consacration de l'adoration à Dieu

                                O fils d'Adam ! Consacres-toi à Mon adoration, Je remplirai ta poitrine de richesse

                                Hadith n°7 :
                                Abou Horaira rapporte que le Prophète a dit: Allah a dit:

                                "O fils d'Adam ! Consacres-toi à Mon adoration, Je remplirai ta poitrine de richesse et Je serai un rempart en ta faveur contre la pauvreté. Si tu n'agis pas ainsi, alors je remplirai tes mains de préoccupations [qui te tourmenteront] et je ne serais pas un barrage en ta faveur contre la pauvreté."(Ahmad, Ibn Maja, At-Tirmidhi, Ibn Hiban, Al Hakam)


                                Commentaire :
                                Plusieurs hadiths similaires traitent de ce sujet.
                                Imrane Ibn Hacine, relate que le Prophète dit:

                                " Celui qui se consacre entièrement à Allah, Dieu, se charge de le doter des moyens de subsistance et lui assure sa nourriture à partir de là où il s'y attend le moins.
                                Tandis que celui qui court après ce monde et s'en préoccupe sans cesse, Dieu le remet à ce monde et le laisse se débrouiller tout seul. "

                                Anas rapporte que le Prophète a dit :

                                "Quiconque tient fortement à ce monde et en fait sa seule et exclusive préoccupation (C'est-à-dire qu'il ne voyage que pour ce monde et ne pense qu'à cela), Allah le hantera de l'idée de s'appauvrir (il aura toujours peur en se disant qu'il a peu d'argent, comment vais-je faire pour vivre et cette idée le préoccupera sans cesse), lui disperse sa richesse et ne lui donne que ce qui lui est destinée. Par contre, celui qui tient fortement à la vie de l'Au-delà et en fait sa seule et exclusive préoccupation (il ne voyage que pour l'Au-delà et ne pense qu'à cela), Allah mettra dans son coeur le siège de sa richesse, lui assemblera sa richesse et fera en sorte que ce monde vienne à lui avec humilité".

                                "Ce monde vient à lui avec humilité" signifie qu'il obtiendra nécessairement ce qui lui est prédestiné. Cela parce que plusieurs hadiths énoncent cette idée:

                                "La subsistance recherche l'homme, comme la mort le recherche. Elle est donc contrainte de venir à lui. Même si l'homme s'en désinterresse, elle viendra finalement près de lui.
                                Existe-t-il une plus grande humiliation : Ce monde vient à sa rencontre et lui, ne lui porte aucun intérêt."


                                Il est dit dans un hadith :
                                "Quiconque part à la recherche de ce qui est auprès d'Allah en considérant le ciel comme son toit et la terre comme son lit sans se préoccuper des choses matérielles, celui-là mangera du pain sans avoir cultivé un champ et des fruits sans avoir cultivé un verger.
                                S'il place confiance en Allah et cherche toujours son agrément, Dieu rend alors les sept cieux et les sept terres responsables de le nourrir.
                                Ceux-ci s'efforcent à lui faire parvenir sa subsistance et ne ménagent pas leurs efforts pour lui octroyer sa subsistance licite.
                                Enfin, il consommera toute sa subsistance sans avoir de compte à rendre."


                                Source: Sharh Sheykh Mawlana Mouhammad Zakariya
                                Dossier très complet sur la croyance

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