Le respect des symboles religieux au centre de la polémique
À l’initiative de l’Arabie Saoudite, un débat devant l’Assemblée générale des Nations unies aura lieu aujourd’hui et demain dans la perspective de rapprocher les points de vue sur le dialogue interreligieux, sur lequel n’arrivent pas à s’entendre les pays musulmans et les Occidentaux, notamment sur la question du respect des symboles religieux.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, le président américain George W. Bush, le chef de l’État hébreu Shimon Peres et le Premier Ministre britannique Gordon Brown font partie des intervenants lors de ce premier sommet interreligieux, qui réunira pas moins de dix-sept chefs d’État au siège des Nations unies. Cette rencontre se tient à l’initiative de l’Arabie saoudite, sous le thème officiel est la promotion d'une "culture de paix".
Les nombreuses crises provoquées par le non-respect des symboles religieux, particulièrement musulmans, dont les affaires de l’écrivain Salman Rushdie et les caricatures danoises insultantes pour le Prophète Mohammed (QSSSL), ont rendu nécessaire une réunion de ce genre. Il y a également eu l’épisode des propos ambigus du pape Benoît XVI qui s'est s'aventuré sur le terrain délicat des relations avec l'islam, devant des universitaires et des étudiants de Ratisbonne, dans le sud de l'Allemagne, en septembre 2006.
Et c’est le souverain saoudien Abdallah, qui est derrière l’opération à la suite de la tenue de la "Conférence mondiale sur le dialogue" de juillet dernier à Madrid. Il avait invité à un "dialogue constructif pour ouvrir une nouvelle page de réconciliation après tant de disputes" entre religions. Mais l'attachement des Occidentaux à la séparation de la religion et de la politique fait que ce sommet a de fortes chances de tourner à un dialogue de sourds. En effet, le texte proposé par l'Arabie saoudite n'est pas acceptable pour de nombreux États, notamment européens, car il fait allusion à "des concepts comme celui de la dérision des symboles religieux", que beaucoup de pays tolèrent au nom de la liberté d'expression, estiment des observateurs.
Un diplomate, sous couvert de l’anonymat, a déclaré à propos de la proposition saoudienne : "C'est extrêmement sensible. Cela soulève des questions importantes et peut créer beaucoup de malentendus." Partant de là, d’autres sources diplomatiques estiment qu’il n’y aurait sûrement pas de résolution et peut-être même pas de texte du tout, en raison de divergences entre États membres sur le politique et le religieux.
Dans le but d’aboutir à l'adoption d'une résolution ou d'une simple déclaration finale, les États membres étaient "toujours en train de négocier". Pour rappel, le forum de Madrid avait traité de thèmes tels que la nécessité d'un effort commun contre le terrorisme, le port du voile à l'école ou encore l'affaire des caricatures du Prophète Mohammed (QSSSL) dans la presse occidentale.
Une chose est sûre, le sujet ne laisse personne indifférent, comme le montrent les demandes des représentants de 65 pays pour s'exprimer, dont le roi Abdallah, le président américain George W. Bush, le président israélien Shimon Peres et le Premier Ministre britannique Gordon Brown.
- Liberté
À l’initiative de l’Arabie Saoudite, un débat devant l’Assemblée générale des Nations unies aura lieu aujourd’hui et demain dans la perspective de rapprocher les points de vue sur le dialogue interreligieux, sur lequel n’arrivent pas à s’entendre les pays musulmans et les Occidentaux, notamment sur la question du respect des symboles religieux.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, le président américain George W. Bush, le chef de l’État hébreu Shimon Peres et le Premier Ministre britannique Gordon Brown font partie des intervenants lors de ce premier sommet interreligieux, qui réunira pas moins de dix-sept chefs d’État au siège des Nations unies. Cette rencontre se tient à l’initiative de l’Arabie saoudite, sous le thème officiel est la promotion d'une "culture de paix".
Les nombreuses crises provoquées par le non-respect des symboles religieux, particulièrement musulmans, dont les affaires de l’écrivain Salman Rushdie et les caricatures danoises insultantes pour le Prophète Mohammed (QSSSL), ont rendu nécessaire une réunion de ce genre. Il y a également eu l’épisode des propos ambigus du pape Benoît XVI qui s'est s'aventuré sur le terrain délicat des relations avec l'islam, devant des universitaires et des étudiants de Ratisbonne, dans le sud de l'Allemagne, en septembre 2006.
Et c’est le souverain saoudien Abdallah, qui est derrière l’opération à la suite de la tenue de la "Conférence mondiale sur le dialogue" de juillet dernier à Madrid. Il avait invité à un "dialogue constructif pour ouvrir une nouvelle page de réconciliation après tant de disputes" entre religions. Mais l'attachement des Occidentaux à la séparation de la religion et de la politique fait que ce sommet a de fortes chances de tourner à un dialogue de sourds. En effet, le texte proposé par l'Arabie saoudite n'est pas acceptable pour de nombreux États, notamment européens, car il fait allusion à "des concepts comme celui de la dérision des symboles religieux", que beaucoup de pays tolèrent au nom de la liberté d'expression, estiment des observateurs.
Un diplomate, sous couvert de l’anonymat, a déclaré à propos de la proposition saoudienne : "C'est extrêmement sensible. Cela soulève des questions importantes et peut créer beaucoup de malentendus." Partant de là, d’autres sources diplomatiques estiment qu’il n’y aurait sûrement pas de résolution et peut-être même pas de texte du tout, en raison de divergences entre États membres sur le politique et le religieux.
Dans le but d’aboutir à l'adoption d'une résolution ou d'une simple déclaration finale, les États membres étaient "toujours en train de négocier". Pour rappel, le forum de Madrid avait traité de thèmes tels que la nécessité d'un effort commun contre le terrorisme, le port du voile à l'école ou encore l'affaire des caricatures du Prophète Mohammed (QSSSL) dans la presse occidentale.
Une chose est sûre, le sujet ne laisse personne indifférent, comme le montrent les demandes des représentants de 65 pays pour s'exprimer, dont le roi Abdallah, le président américain George W. Bush, le président israélien Shimon Peres et le Premier Ministre britannique Gordon Brown.
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