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Les nouveaux célibataires : entre 'Singles Branchés' et 'Mamy Cabas'

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  • Les nouveaux célibataires : entre 'Singles Branchés' et 'Mamy Cabas'

    Le nombre de célibataires progresse de façon régulière et massive depuis les années 60. Parallèlement, leur physionomie a aussi beaucoup évolué à tel point que l'on parle de moins en moins de 'célibataires' et de plus en plus de 'solistes'. L'intérêt des marques pour les célibataires va en grandissant en cela que les ressources de ce marché croissent à mesure que la cible s'élargit et se diversifie.

    Retrouvez ici notre reportage vidéo dans les coulisses d'un Speed Dating

    Il est des expériences communes à tout homme, ou presque, et celle du célibat est en une et non des moindre. Que l’on soit d’âge mûr ou jeune et fringant, homme ou femme, nous avons quasiment tous connu, ou allons connaître, les attributs, avantageux ou pas, du célibat...

    Surtout que cette situation, presqu’une tare il y a encore quelques années, stigmatisée par des termes aussi peu élogieux que «catherinettes» et «vieux garçons», n’est plus synonyme d’échec. Peut-être parce que le nombre fait la force, étant donné qu’on assiste à une augmentation régulière et massive du nombre de célibataires depuis les années 60.

    +30% en dix ans

    Le célibat est une situation difficile à appréhender -ne serait-ce qu’en raison du fait que la population des célibataires est très hétérogène et qu’un phénomène de «va et vient» parasite les statistiques- et donc à chiffrer.

    Selon le dernier recensement de l’Insee, de 2004, il y aurait 35% de célibataires sur le territoire français, soit près de 18 millions de personnes non mariées de plus de 18 ans.

    Parmi elles, on dénombre 2,5 millions de veufs, 1,8 million de familles monoparentales, 1,1 million de divorcés et les autres, ceux-là correspondant à l'idée communément admise du célibataire.

    Mais la statistique de l’Insee est biaisée puisque selon sa définition, est célibataire un adulte non marié. Donc les concubins, les Pacsés et plus globalement tous les couples qui ne sont pas passés devant Monsieur le maire, font partie des célibataires.

    Une fois corrigé ce chiffre, il y aurait près de 15 millions de célibataires en France -un niveau proche de la moyenne européenne en valeur relative-, soit 30% de plus qu’il y a dix ans. Dans les grandes villes, le phénomène est encore plus impressionnant. En témoigne que, dans la capitale, un Parisien sur deux vit seul.

    En fait, corrige Odile Lamourère, psychothérapeute, coach pour célibataires, et auteur de «Nous, les célibataires» (1986, Hachette) et de «Célibataire aujourd’hui» (1996, Broché), «il ne s’agit plus de célibataires, mais d’ex, c’est-à-dire qu’entre 25-28 ans, tout le monde a déjà connu au moins une histoire d’amour, qui s’est terminée plus ou moins bien, le terme de célibataire est donc impropre puisque cela voudrait dire qu’il n’a jamais vécu en couple, voire qu’il n’a jamais connu d’histoire d’amour»… C’est pourquoi on parle désormais plus de «solistes» que de célibataires.

    Célibataires à tout âge

    Plus récemment, Acxiom, expert en connaissance client et ciblage marketing, a corroboré les chiffres de l’Insee en recensant plus de 30% de célibataires parmi les foyers français, dont plus de la moitié sont des femmes.

    Cependant, là où cette étude publiée en début d’année montre son plus grand intérêt, c’est qu’elle dénombre neuf profils spécifiques de célibataires, selon leurs tranches d’âge.

    Le profil dominant chez les célibataires est celui des 18/34 ans, appelés «Eco Singles» (6% des foyers français). Ces solistes-là gagnent entre 600 et 1 500 euros net par mois, résident en zone rurale ou en périphérie d’une grande ville, et sont pour la plupart des employés.

    Du fait de leur revenu, les «Eco Singles» ont une consommation limitée et surveillent leur budget sortie. Pour se détendre, ils privilégient le sport et utilisent les nouvelles technologies pour rompre leur solitude.

    Néanmoins, parmi cette tranche d’âge, 1,5% des foyers français sont des «Singles Branchés» profitant au maximum de la vie, résolument urbains, accros à Internet et aux téléphones portables.

    Fauchés mais débrouillards, les «City Campus» représentent quant à eux 1,5% des foyers français. Malgré des revenus modestes (28,5% d’étudiants et 16,9% de demandeurs d’emploi), l’investissement en matériel technologique est prioritaire.

    A côté des «Eco Singles», on trouve les «City Singles», le profil dominant des célibataires de 35/49 ans (4,6% des foyers français). Ce sont des citadins qui sont, pour 79% d’entre eux, relativement aisés. Consommant essentiellement pour se faire plaisir, ils aiment les produits nouveaux, sont sensibles à ce qui peut leur faire gagner du temps (voiture, micro-ondes, fast-food…) et utilisent Internet pour effectuer leurs achats, organiser leurs sorties ou encore chatter. Les «City Singles» étaient 2,34% en 2004 contre 4,6% en 2007.

    Pour la tranche d’âge 50/64 ans, les célibataires ont un profil majoritairement «Classic Solos», selon Acxiom. Ils représentent 5,1% des foyers français. Vivant généralement dans les grandes agglomérations, ils sont le plus souvent propriétaires de leur logement. Fonctionnaires, cadres moyens ou enseignants, leur revenu mensuel est compris entre 1 500 et 3 000 euros, ce qui leur assure un train de vie relativement aisé. Amateurs de dépaysement et de nature, ils partent souvent en vacances mais mettent toutefois de l’argent de côté en investissant un peu plus que la moyenne française dans des produits financiers diversifiés.

    Dans cette même tranche d’âge, 4% des foyers français sont néanmoins des «Eco Solos», dont une majorité de femmes, appartenant globalement à la classe moyenne inférieure (entre 600 et 1 500 euros par mois). On trouve également chez les 50/64 ans des «Dynamiques Solos» (2,5% des foyers français). Dégagés pour la plupart des soucis financiers, ces derniers fréquentent de préférence les magasins «urbains» de proximité pour une «consommation plus intelligente» selon l’expert.

    Enfin, chez les célibataires de 65 ans et plus, une majorité de «Papy et Mamy Tonic» ou «Infatigables» (2,8% des foyers français). Leur pouvoir économique (74% appartiennent à la catégorie socio-économique aisée) et leur dynamisme leur permettent de s’occuper d’eux et d’autrui. Friands de produits de qualité et de sorties culturelles, les «Papy et Mamy Tonic» sont sensibles à la souffrance d’autrui et sont particulièrement concernés par les œuvres sociales, l’aide au tiers-monde et la recherche médicale.

    Pour les «Mamy Cabas», qui représentent 2,5% des foyers français séniors, dont les 3/4 sont des femmes sont souvent veuves, c’est la solitude qui prévaut. Ces retraités isolés ont des revenus modestes, la moitié d’entre eux touchant moins de 900 euros par mois.

    Un marché hyperactif

    L’image glam’, branchée, friquée et délurée des Carrie Bradshaw et autre Christian Troy ne correspond donc pas à la large majorité des solistes… N’empêche que face à cette minorité qui n’en est plus une, les marketeurs ont pris l’avion au vol. «Le marché des célibataires est un marché hyperactif car la cible s’élargit constamment», atteste Franck Tapiro, président de l’agence de publicité Hémisphère Droit.

    Il note que «les changements sociodémographiques ont fait apparaître de nouveaux célibataires comme les divorcés, parents monoparentaux dont les enfants sont autonomes, les veufs, les «Tanguy» ou encore les «célibattants»»...

    Et donc, leitmotiv de publicitaires, «plus la définition s’élargit, plus les ressources envisagées croissent». D’autant que comme le souligne l’ancien collaborateur de Jacques Séguéla et ex-conseiller médiatique de Nicolas Sarkozy, si le panier moyen du célibataire n’est pas beaucoup plus élevé que celui du Français moyen, le «célibataire a moins de frais et de responsabilités que l’individu en couple. Sa seule source de dépense, c’est lui. Il est donc beaucoup plus sujet aux achats impulsif».

    Les solistes se distinguent aussi des non-célibataires par la récurrence de sa consommation et par le temps qu’il peut consacrer à son propre bien-être.

    En outre, il fait un arbitrage différent de sa consommation, en cela qu’ «il sera plus enclin à développer fortement les postes de consommation liés à l’apparence ou à la socialisation (habillement / esthétique / loisirs)», poursuit Franck Tapiro.

    Et sans forcément être des prescripteurs de tendance, «les solos ont une forte visibilité, ils sortent, s’amusent, consomment. Ce sont eux qui font vivre la nuit».

    «Face à cette manne probable, le marché fait preuve de beaucoup de créativité et d’ingéniosité». Et là où les industriels se montrent le plus créatif, c’est en «ne s’adress[ant] pas à eux en termes de célibataires», parce que l’ère du «fier d’être célibataire» est dépassée. «La sortie récente du film Sex and The City montre bien que le mariage reste un but ultime».

    Et puis, plus prosaïquement, les industriels s’adressent aux célibataires sans en avoir l’air parce que, comme le note le Réseau d’information stratégique pour les entreprises (Résis), «la cible ne doit pas être explicitement revendiquée, au risque de la blesser, et de créer un effet réducteur et dévalorisant. Les publicitaires et les marques, ayant pris conscience de leur mode de vie spécifique, s'occupent des célibataires sans en avoir l'air. Ces derniers, en effet, n’aiment pas être traités comme des personnes vivant seules et apprécient de se fondre dans la masse. Ils ne souhaitent pas être marginalisés».

    Par Marjorie Encelot et Nicolas Sandanassamy.
    Sources : easybourse.com.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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