La piste islamophobe a pris de l’ampleur ce samedi 26 avril, au lendemain du meurtre d’un fidèle tué de dizaines de coups de couteau dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard). Dans la soirée, le Premier ministre, François Bayrou a dénoncé sur X une « ignominie islamophobe » alors que le suspect « potentiellement extrêmement dangereux » est toujours recherché.
Un fidèle a été tué de dizaines de coups de couteau dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), vendredi 25 avril 2025. Au lendemain du meurtre, la piste islamophobe prend de l’ampleur et le suspect « potentiellement extrêmement dangereux » est activement recherché. On fait le point.
De 40 à 50 coups de couteau
Les faits se sont déroulés vendredi matin vers 8 h 30 dans la mosquée Khadidja, une salle de prière située dans le hameau de Trescol, dans la petite commune gardoise de quelque 5 000 habitants de La Grand-Combe, au nord d’Alès. La victime, un homme d’une vingtaine d’années, et son agresseur étaient alors seuls à l’intérieur de la mosquée.
Le corps de la victime, qui a reçu 40 à 50 coups de couteau, selon les premières estimations avant autopsie, a été découvert seulement en fin de matinée, lorsque d’autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi, relate l’Agence France Presse (AFP).
Selon une source proche du dossier, le meurtrier aurait envoyé une vidéo à une autre personne, qui l’aurait alors diffusée sur un réseau social, avant qu’elle soit supprimée. Filmée par l’auteur lui-même, juste après l’agression, on l’y entend en train d’insulter « Allah ». « Je l’ai fait […], ton Allah de m**** », lâche le meurtrier, à deux reprises, alors qu’il est en train de filmer la victime agonisante, avec son téléphone portable. Réalisant ensuite la présence de caméras de surveillance dans la mosquée, l’homme s’exclame alors : « Je vais être arrêté, c’est sûr ».
Un suspect en fuite
Identifié comme « Olivier H. », le suspect est un ressortissant français âgé d’une vingtaine d’années, issu d’une famille bosnienne et pas musulman. Si les enquêteurs ne savent pas où il réside, il venait régulièrement dans le Gard où vit une partie de sa famille, a expliqué auprès de l’AFP, le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.
Interpellé ce samedi dans le Gard, le petit frère mineur du suspect a été placé quelques heures en garde à vue avant d’être relâché sans aucune charge en début de soirée. « Activement recherché », selon le magistrat, il est désormais « primordial » d’interpeller au plus vite le suspect, « potentiellement extrêmement dangereux ». Dans ses « propos très décousus », sur sa vidéo, l’homme aurait en effet « manifesté son intention de recommencer », a expliqué le procureur.
Toujours selon le magistrat, « toutes les pistes » restaient envisagées, dont celle d’un crime « raciste et islamophobe ». Le parquet national antiterroriste (Pnat) est en train d’évaluer le dossier pour éventuellement s’en saisir, a précisé Abdelkrim Grini. Samedi l’enquête, confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches (SR) de Nîmes et à la police judiciaire, restait cependant encore sous la houlette du parquet d’Alès.
Outre les images tournées par le meurtrier, les enquêteurs disposent aussi de celles des caméras de surveillance installées à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée, a par ailleurs précisé le procureur.
Selon lui, la victime, âgée de 23-24 ans, « fréquentait régulièrement » cette mosquée, alors que le meurtrier « ne la fréquentait absolument pas et n’y était a priori jamais venu auparavant ».
Selon plusieurs personnes interrogées sur place vendredi par l’AFP, le jeune homme qui a été tué était arrivé du Mali il y a quelques années. Il était bien connu et très apprécié dans le village, où il se rendait tous les jours à la mosquée.
Les réactions politiques se multiplient
Dans la soirée ce samedi, le Premier ministre, François Bayrou a réagi sur X. « L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo. Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni », a-t-il écrit. Dans l’après-midi, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a dénoncé sur X un « ignoble assassinat » dans « un édifice religieux sacré », qui « blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France ».
« La République ne peut accepter que nos concitoyens de confession musulmane subissent un climat de peur », a insisté de son côté le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, en dénonçant « un acte ignoble motivé par le racisme et l’intolérance ».
Et pour Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, « l’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait lui qualifié ce meurtre d’« épouvantable ».
ouest-france
Un fidèle a été tué de dizaines de coups de couteau dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), vendredi 25 avril 2025. Au lendemain du meurtre, la piste islamophobe prend de l’ampleur et le suspect « potentiellement extrêmement dangereux » est activement recherché. On fait le point.
De 40 à 50 coups de couteau
Les faits se sont déroulés vendredi matin vers 8 h 30 dans la mosquée Khadidja, une salle de prière située dans le hameau de Trescol, dans la petite commune gardoise de quelque 5 000 habitants de La Grand-Combe, au nord d’Alès. La victime, un homme d’une vingtaine d’années, et son agresseur étaient alors seuls à l’intérieur de la mosquée.
Le corps de la victime, qui a reçu 40 à 50 coups de couteau, selon les premières estimations avant autopsie, a été découvert seulement en fin de matinée, lorsque d’autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi, relate l’Agence France Presse (AFP).
Selon une source proche du dossier, le meurtrier aurait envoyé une vidéo à une autre personne, qui l’aurait alors diffusée sur un réseau social, avant qu’elle soit supprimée. Filmée par l’auteur lui-même, juste après l’agression, on l’y entend en train d’insulter « Allah ». « Je l’ai fait […], ton Allah de m**** », lâche le meurtrier, à deux reprises, alors qu’il est en train de filmer la victime agonisante, avec son téléphone portable. Réalisant ensuite la présence de caméras de surveillance dans la mosquée, l’homme s’exclame alors : « Je vais être arrêté, c’est sûr ».
Un suspect en fuite
Identifié comme « Olivier H. », le suspect est un ressortissant français âgé d’une vingtaine d’années, issu d’une famille bosnienne et pas musulman. Si les enquêteurs ne savent pas où il réside, il venait régulièrement dans le Gard où vit une partie de sa famille, a expliqué auprès de l’AFP, le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.
Interpellé ce samedi dans le Gard, le petit frère mineur du suspect a été placé quelques heures en garde à vue avant d’être relâché sans aucune charge en début de soirée. « Activement recherché », selon le magistrat, il est désormais « primordial » d’interpeller au plus vite le suspect, « potentiellement extrêmement dangereux ». Dans ses « propos très décousus », sur sa vidéo, l’homme aurait en effet « manifesté son intention de recommencer », a expliqué le procureur.
Toujours selon le magistrat, « toutes les pistes » restaient envisagées, dont celle d’un crime « raciste et islamophobe ». Le parquet national antiterroriste (Pnat) est en train d’évaluer le dossier pour éventuellement s’en saisir, a précisé Abdelkrim Grini. Samedi l’enquête, confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches (SR) de Nîmes et à la police judiciaire, restait cependant encore sous la houlette du parquet d’Alès.
Outre les images tournées par le meurtrier, les enquêteurs disposent aussi de celles des caméras de surveillance installées à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée, a par ailleurs précisé le procureur.
Selon lui, la victime, âgée de 23-24 ans, « fréquentait régulièrement » cette mosquée, alors que le meurtrier « ne la fréquentait absolument pas et n’y était a priori jamais venu auparavant ».
Selon plusieurs personnes interrogées sur place vendredi par l’AFP, le jeune homme qui a été tué était arrivé du Mali il y a quelques années. Il était bien connu et très apprécié dans le village, où il se rendait tous les jours à la mosquée.
Les réactions politiques se multiplient
Dans la soirée ce samedi, le Premier ministre, François Bayrou a réagi sur X. « L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo. Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni », a-t-il écrit. Dans l’après-midi, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a dénoncé sur X un « ignoble assassinat » dans « un édifice religieux sacré », qui « blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France ».
« La République ne peut accepter que nos concitoyens de confession musulmane subissent un climat de peur », a insisté de son côté le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, en dénonçant « un acte ignoble motivé par le racisme et l’intolérance ».
Et pour Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, « l’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait lui qualifié ce meurtre d’« épouvantable ».
ouest-france
Commentaire