La guerre commerciale promise par Donald Trump est entrée mercredi dans une nouvelle phase : le président américain a glissé s'être penché sur le marché des obligations. "C'est un marché très compliqué", a-t-il confié.
Après s'être montré particulièrement strict, il a finalement cédé. Ou plutôt, Donald Trump s'est montré "flexible", comme il l'assure.
La panique des derniers jours sur les marchés boursiers du monde entier s'est transformée en "euphorie", jeudi 10 avril, après le spectaculaire revirement de Donald Trump sur les droits de douane imposés au reste du monde à l'exception de la Chine.
Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a annoncé, mercredi, une suspension pendant 90 jours des taxes à l'importation contre des dizaines de pays et partenaires, notamment contre l'Union européenne.
Parmi les éléments d'explications de ce qui s'apparente à une volte-face de la part du président américain, il y a l'affolement des marchés financiers, y compris américains. "Je surveillais le marché des obligations. C'est un marché très compliqué", a ainsi déclaré le président américain devant la presse, ajoutant avoir constaté mardi soir que ses surtaxes douanières "effrayaient un peu". Avant de glisser : "Il faut être flexible".
Risque d'implosion du marché de la dette américaine
Dans les faits, il semble toutefois que la situation était plus grave qu'une simple "flexibilité" : il y a bien eu le risque d'une implosion du marché de la dette américaine, le plus grand marché obligataire au monde, avec 29 000 milliards de dollars.
Par ailleurs, le dollar est la "monnaie étalon", cette monnaie d'échange par excellence du commerce international, et l'économie américaine considérée comme la première économie au monde est jugée sûre, d'habitude, par les investisseurs. Or, quand les bourses s'affolent, les investisseurs se réfugient dans l'achat de bons du Trésor américain… Mais pas cette fois. Les taux d'intérêt des bons du Trésor sont montés en flèche : en trois jours à peine, un mouvement massif de hausse sur les taux à 30 ans a eu lieu. Du jamais vu, en un laps de temps aussi court, depuis 1982.
Les taux d'emprunts américains ont connu une flambée mercredi, jusqu'à 4,5%, signe de la fuite des investisseurs. En effet, plus une obligation est recherchée par les investisseurs, plus son taux d'intérêt va baisser.
Ces investisseurs ont commencé à se débarrasser de leurs bons du Trésor américain, preuve de la perte de confiance de la solidité de l'économie américaine de la part des investisseurs américains tout d'abord, mais aussi, et surtout, de la part des investisseurs étrangers.
Les investisseurs étrangers détiennent 30% de la dette américaine, et notamment les Asiatiques, avec le Japon en première position, suivi juste derrière par la Chine. Il fallait arrêter l'hémorragie avant que ces investisseurs étrangers n'appuient sur le bouton et ne vendent massivement leurs bons du Trésor américain.
France. Info
Après s'être montré particulièrement strict, il a finalement cédé. Ou plutôt, Donald Trump s'est montré "flexible", comme il l'assure.
La panique des derniers jours sur les marchés boursiers du monde entier s'est transformée en "euphorie", jeudi 10 avril, après le spectaculaire revirement de Donald Trump sur les droits de douane imposés au reste du monde à l'exception de la Chine.
Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a annoncé, mercredi, une suspension pendant 90 jours des taxes à l'importation contre des dizaines de pays et partenaires, notamment contre l'Union européenne.
Parmi les éléments d'explications de ce qui s'apparente à une volte-face de la part du président américain, il y a l'affolement des marchés financiers, y compris américains. "Je surveillais le marché des obligations. C'est un marché très compliqué", a ainsi déclaré le président américain devant la presse, ajoutant avoir constaté mardi soir que ses surtaxes douanières "effrayaient un peu". Avant de glisser : "Il faut être flexible".
Risque d'implosion du marché de la dette américaine
Dans les faits, il semble toutefois que la situation était plus grave qu'une simple "flexibilité" : il y a bien eu le risque d'une implosion du marché de la dette américaine, le plus grand marché obligataire au monde, avec 29 000 milliards de dollars.
Par ailleurs, le dollar est la "monnaie étalon", cette monnaie d'échange par excellence du commerce international, et l'économie américaine considérée comme la première économie au monde est jugée sûre, d'habitude, par les investisseurs. Or, quand les bourses s'affolent, les investisseurs se réfugient dans l'achat de bons du Trésor américain… Mais pas cette fois. Les taux d'intérêt des bons du Trésor sont montés en flèche : en trois jours à peine, un mouvement massif de hausse sur les taux à 30 ans a eu lieu. Du jamais vu, en un laps de temps aussi court, depuis 1982.
Les taux d'emprunts américains ont connu une flambée mercredi, jusqu'à 4,5%, signe de la fuite des investisseurs. En effet, plus une obligation est recherchée par les investisseurs, plus son taux d'intérêt va baisser.
Ces investisseurs ont commencé à se débarrasser de leurs bons du Trésor américain, preuve de la perte de confiance de la solidité de l'économie américaine de la part des investisseurs américains tout d'abord, mais aussi, et surtout, de la part des investisseurs étrangers.
Les investisseurs étrangers détiennent 30% de la dette américaine, et notamment les Asiatiques, avec le Japon en première position, suivi juste derrière par la Chine. Il fallait arrêter l'hémorragie avant que ces investisseurs étrangers n'appuient sur le bouton et ne vendent massivement leurs bons du Trésor américain.
France. Info
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