Comme lors de son premier mandat, et malgré la guerre à Gaza, Trump fera de la normalisation avec Israël un important enjeu stratégique dans le Maghreb. Il espère voir l’exemple marocain s’étendre à ses voisins.
Omar Brouksy
J’espère« J’espère qu’autour de Trump, des collaborateurs raisonnables parviendront à le contrôler. » C’est en ces termes qu’un haut responsable de la diplomatie marocaine, un peu désarçonné, a commenté les informations qui avaient circulé dans la presse israélienne : pour la nouvelle administration états-unienne, en effet, l’Égypte, la Jordanie, le Somaliland, le Puntland et le Maroc seraient de potentiels candidats pour l’accueil des Palestinien·nes chassé·es de Gaza.
Il faut dire que les attentes des Marocains vis-à-vis du nouvel homme fort de l’Amérique sont à la mesure de ce qu’ils estiment avoir, dangereusement, concédé il y a plus de quatre ans : une normalisation des relations diplomatiques avec Israël de plus en plus contestée, dans un pays où le roi, commandeur des croyants, est le président du Comité Al-Qods (chargé de défendre le patrimoine religieux et culturel de Jérusalem), et où la cause palestinienne est aussi « sacrée » que celle du Sahara occidental.
D’une superficie de 266 000 kilomètres carrés, cette ancienne colonie espagnole est l’un des derniers territoires africains dont le statut postcolonial n’est pas encore réglé par l’ONU. Le royaume en contrôle plus de 80 % à l’ouest, le Front Polisario (un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie) moins de 20 % à l’est, les deux étant séparés par une zone tampon sous le contrôle des Casques bleus de l’ONU.
Au Maroc, les affaires étrangères et la gestion de ce dossier sont monopolisées depuis des décennies par le monarque et quelques « conseillers », dont le très influent Fouad Ali el-Himma. Quant à l’actuel chef de la diplomatie, Nasser Bourita, son rôle ressemble davantage à celui d’un porte-parole du sérail qu’à un véritable chef de son département.
Agrandir l’image : Illustration 1Donald Trump et Mohammed VI, Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed. © Mediapart
Le 10 décembre 2020, à l’époque président, Trump annonçait par un premier tweet sa reconnaissance de la souveraineté du royaume sur ce territoire mais en la conditionnant implicitement, dans un second tweet, à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et l’État hébreu. Dans un communiqué diffusé le même jour, à quelques minutes d’intervalle, il promettait l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, une ville côtière située au cœur du Sahara occidental. C’est cette promesse qui se présente aujourd’hui comme un enjeu de taille pour la diplomatie marocaine, Biden n’ayant pas jugé utile, durant tout son mandat, de la tenir après la défaite de son prédécesseur.
Comme s’il avait prévu la réélection de Trump à la Maison-Blanche, le roi Mohammed VI fait partie des chefs d’État à lui avoir adressé, le 14 juillet 2024, un message de « sympathie et solidarité » après la tentative d’assassinat dont il a été la cible… avec ces mots prémonitoires : « [Je suis] soulagé d’apprendre que vous êtes sain et sauf […] afin que vous puissiez continuer de servir votre grande nation. » Le message suivant sera adressé quant à lui au président fraîchement réélu pour lui rappeler « la pleine et entière reconnaissance de la souveraineté du royaume sur l’ensemble de son Sahara », en la qualifiant « d’acte mémorable dont le peuple marocain sera à jamais reconnaissant ».
Avec le retour de Trump à la Maison-Blanche, l’installation d’un consulat à Dakhla fait partie des gestes les plus attendus – et les plus escomptés – par le Maroc, où la situation sociopolitique interne reste délicate : des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, des déséquilibres macroéconomiques dus à une balance commerciale souvent déficitaire, ainsi que le chômage des jeunes.
Le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en septembre 2024, indique que près de 26,6 % des jeunes Marocains sont classés dans la catégorie NEEF, ni en emploi, ni en études, ni en formation, etc. Autant de défis auxquels fait face aujourd’hui une monarchie très fragilisée par les interrogations sur l’état de santé du roi et ses absences aussi longues que fréquentes (en voyage « privé » à Abou Dhabi depuis le 26 décembre 2024, il n’est retourné au Maroc que le 15 février 2025, soit plus de quarante-cinq jours en dehors du pays).
Revers
Même si les manifestations de soutien à Gaza qui se poursuivent dans les villes grandes et moyennes du Maroc (où le drapeau israélien est souvent brûlé et piétiné) sont parmi les plus importantes au Maghreb, et en dépit du dernier communiqué de l’Union africaine, le 16 février 2025, appelant ses membres à mettre un terme à la normalisation avec l’État « génocidaire » d’Israël, le Maroc n’est pas près de remettre en cause ses relations privilégiées avec l’État hébreu.
Il se contente pour l’instant de regarder le plafond. Le dernier fait d’armes de l’idylle israélo-marocaine est le choix par le royaume du fabricant israélien Elbit Systems pour l’acquisition de trente-six pièces d’artillerie, au détriment des canons Caesar du français KNDS : un revers pour l’entreprise française juste après la lune de miel entre Macron et le roi – lune de miel qui s’est encore prolongée avec la visite de Rachida Dati dans le Sahara occidental qualifié, par la ministre de la culture, de « provinces du Sud ».
Aux yeux de la nouvelle administration américaine, les relations avec le Maroc se mesureront, entre autres, à l’aune de ses rapports avec Israël. Et Trump fera de la normalisation un important enjeu stratégique, non seulement avec le Maroc, mais vis-à-vis des autres pays du Maghreb. Objectif : faire en sorte que cette tendance devienne contagieuse, une sorte de modèle à suivre dans une région pourtant réfractaire à l’État d’Israël, et, de surcroît, meurtrie par ses massacres à Gaza.
Réalisme algérien
Dans le dernier grand entretien accordé au journal français L’Opinion, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, semble avoir franchi une ligne rouge de la diplomatie algérienne en s’engageant à reconnaître l’État d’Israël « le jour même où il y aura[it] un État palestinien ». « Ça va dans le sens de l’histoire », précise-t-il. Jamais un président algérien n’était allé aussi loin tant en ce qui concerne la question israélienne que les relations avec les États-Unis.
Commentant, dans le même entretien, la formule de Trump sur sa volonté de « nettoyer » Gaza de sa population, Tebboune, plus réaliste que jamais, s’est quasiment mué en communicant officieux du président américain : « L’expression est malheureuse, mais dans son esprit [celui de Trump – ndlr], il ne s’agit pas de la population palestinienne qui a toujours eu des soutiens en Europe, dans le monde arabe, en Afrique... L’OLP [Organisation de libération de la Palestine – ndlr] est représentée à l’Unesco. »
« Tebboune sait que Trump n’est pas l’homme de la nuance : soit on est avec lui, soit on est contre lui », souligne Khadija Mohsen-Finan, politiste spécialiste du Maghreb.
Vue des États-Unis cette fois, l’Algérie reste une partenaire privilégiée, avec un objectif stratégique : mieux contrôler le Sahel, où les réseaux du contre-espionnage algérien sont déjà bien implantés. Le 22 janvier 2025, un mémorandum « d’entente dans le domaine militaire » a ainsi été signé à Alger avec les États-Unis.
Derrière l’adjectif militaire se cache surtout la volonté des Américains de renforcer le partage d’informations avec leurs homologues, l’objectif étant double : permettre au Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) de renforcer sa présence au Sahel, tout en contrecarrant l’influence du groupe russe Wagner dans la région.
Le froid polaire qui sévit dans les relations franco-algériennes, prenant la forme d’une crise sans précédent, apparaît comme une brèche par laquelle les sécuritaires américains pourraient s’introduire pour conforter leur présence et profiter ainsi du réseau algérien en matière de renseignement au Sahel. Qualifiant l’Algérie de « leader régional », le chef de l’Africom, le général Michael Langley, signataire de l’accord, a déclaré après sa rencontre avec Tebboune que « ce mémorandum va permettre d’approfondir cette relation » et de « consolider la sécurité et la paix aux niveaux régional et mondial ».
Dépendance de la Tunisie
La Tunisie, enfin, apparaît comme le parent pauvre des stratégies d’influence de l’Oncle Sam au Maghreb. Drastiquement réduite par l’administration Biden entre 2023 et 2024 à cause de la dérive autoritaire du président tunisien Kaïs Saïed, et des atteintes aux droits humains qui ne cessent de s’aggraver, l’aide américaine à la Tunisie comprenait une part importante de fonds alloués aux financements militaires.
Mais ces derniers n’ont quasiment pas été touchés par ces coupes, ce qui maintient, en l’entretenant, une forte dépendance à l’égard des États-Unis en matière d’armement. Les rares données officielles se rapportant à cette question sont fournies par le site de l’ambassade des États-Unis à Tunis : « Depuis 2011, le gouvernement américain a investi plus de 1 milliard de dollars dans la coopération sécuritaire avec la Tunisie, avec notamment plus de 160 millions de dollars en 2023. »
Des chiffres qui restent tout de même assez dérisoires par rapport à la course folle à l’armement que se livrent, depuis des décennies, les deux crocodiles du marigot maghrébin.
Omar Brouksy
Boîte noire
Omar Brouksy est journaliste et professeur de science politique au Maroc. Il a été le rédacteur en chef du Journal hebdomadaire (aujourd’hui fermé) et journaliste à l’AFP. Il est également l’auteur de Mohammed VI derrière les masques. Le fils de « notre ami » (Nouveau Monde Éditions, 2014) et de La République de Sa Majesté. France-Maroc, liaisons dangereuses (Nouveau Monde Éditions, 2017).
Omar Brouksy
J’espère« J’espère qu’autour de Trump, des collaborateurs raisonnables parviendront à le contrôler. » C’est en ces termes qu’un haut responsable de la diplomatie marocaine, un peu désarçonné, a commenté les informations qui avaient circulé dans la presse israélienne : pour la nouvelle administration états-unienne, en effet, l’Égypte, la Jordanie, le Somaliland, le Puntland et le Maroc seraient de potentiels candidats pour l’accueil des Palestinien·nes chassé·es de Gaza.
Il faut dire que les attentes des Marocains vis-à-vis du nouvel homme fort de l’Amérique sont à la mesure de ce qu’ils estiment avoir, dangereusement, concédé il y a plus de quatre ans : une normalisation des relations diplomatiques avec Israël de plus en plus contestée, dans un pays où le roi, commandeur des croyants, est le président du Comité Al-Qods (chargé de défendre le patrimoine religieux et culturel de Jérusalem), et où la cause palestinienne est aussi « sacrée » que celle du Sahara occidental.
D’une superficie de 266 000 kilomètres carrés, cette ancienne colonie espagnole est l’un des derniers territoires africains dont le statut postcolonial n’est pas encore réglé par l’ONU. Le royaume en contrôle plus de 80 % à l’ouest, le Front Polisario (un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie) moins de 20 % à l’est, les deux étant séparés par une zone tampon sous le contrôle des Casques bleus de l’ONU.
Au Maroc, les affaires étrangères et la gestion de ce dossier sont monopolisées depuis des décennies par le monarque et quelques « conseillers », dont le très influent Fouad Ali el-Himma. Quant à l’actuel chef de la diplomatie, Nasser Bourita, son rôle ressemble davantage à celui d’un porte-parole du sérail qu’à un véritable chef de son département.
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Le 10 décembre 2020, à l’époque président, Trump annonçait par un premier tweet sa reconnaissance de la souveraineté du royaume sur ce territoire mais en la conditionnant implicitement, dans un second tweet, à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et l’État hébreu. Dans un communiqué diffusé le même jour, à quelques minutes d’intervalle, il promettait l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, une ville côtière située au cœur du Sahara occidental. C’est cette promesse qui se présente aujourd’hui comme un enjeu de taille pour la diplomatie marocaine, Biden n’ayant pas jugé utile, durant tout son mandat, de la tenir après la défaite de son prédécesseur.
Comme s’il avait prévu la réélection de Trump à la Maison-Blanche, le roi Mohammed VI fait partie des chefs d’État à lui avoir adressé, le 14 juillet 2024, un message de « sympathie et solidarité » après la tentative d’assassinat dont il a été la cible… avec ces mots prémonitoires : « [Je suis] soulagé d’apprendre que vous êtes sain et sauf […] afin que vous puissiez continuer de servir votre grande nation. » Le message suivant sera adressé quant à lui au président fraîchement réélu pour lui rappeler « la pleine et entière reconnaissance de la souveraineté du royaume sur l’ensemble de son Sahara », en la qualifiant « d’acte mémorable dont le peuple marocain sera à jamais reconnaissant ».
Avec le retour de Trump à la Maison-Blanche, l’installation d’un consulat à Dakhla fait partie des gestes les plus attendus – et les plus escomptés – par le Maroc, où la situation sociopolitique interne reste délicate : des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, des déséquilibres macroéconomiques dus à une balance commerciale souvent déficitaire, ainsi que le chômage des jeunes.
Le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en septembre 2024, indique que près de 26,6 % des jeunes Marocains sont classés dans la catégorie NEEF, ni en emploi, ni en études, ni en formation, etc. Autant de défis auxquels fait face aujourd’hui une monarchie très fragilisée par les interrogations sur l’état de santé du roi et ses absences aussi longues que fréquentes (en voyage « privé » à Abou Dhabi depuis le 26 décembre 2024, il n’est retourné au Maroc que le 15 février 2025, soit plus de quarante-cinq jours en dehors du pays).
Revers
Même si les manifestations de soutien à Gaza qui se poursuivent dans les villes grandes et moyennes du Maroc (où le drapeau israélien est souvent brûlé et piétiné) sont parmi les plus importantes au Maghreb, et en dépit du dernier communiqué de l’Union africaine, le 16 février 2025, appelant ses membres à mettre un terme à la normalisation avec l’État « génocidaire » d’Israël, le Maroc n’est pas près de remettre en cause ses relations privilégiées avec l’État hébreu.
Il se contente pour l’instant de regarder le plafond. Le dernier fait d’armes de l’idylle israélo-marocaine est le choix par le royaume du fabricant israélien Elbit Systems pour l’acquisition de trente-six pièces d’artillerie, au détriment des canons Caesar du français KNDS : un revers pour l’entreprise française juste après la lune de miel entre Macron et le roi – lune de miel qui s’est encore prolongée avec la visite de Rachida Dati dans le Sahara occidental qualifié, par la ministre de la culture, de « provinces du Sud ».
Aux yeux de la nouvelle administration américaine, les relations avec le Maroc se mesureront, entre autres, à l’aune de ses rapports avec Israël. Et Trump fera de la normalisation un important enjeu stratégique, non seulement avec le Maroc, mais vis-à-vis des autres pays du Maghreb. Objectif : faire en sorte que cette tendance devienne contagieuse, une sorte de modèle à suivre dans une région pourtant réfractaire à l’État d’Israël, et, de surcroît, meurtrie par ses massacres à Gaza.
Réalisme algérien
Dans le dernier grand entretien accordé au journal français L’Opinion, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, semble avoir franchi une ligne rouge de la diplomatie algérienne en s’engageant à reconnaître l’État d’Israël « le jour même où il y aura[it] un État palestinien ». « Ça va dans le sens de l’histoire », précise-t-il. Jamais un président algérien n’était allé aussi loin tant en ce qui concerne la question israélienne que les relations avec les États-Unis.
Commentant, dans le même entretien, la formule de Trump sur sa volonté de « nettoyer » Gaza de sa population, Tebboune, plus réaliste que jamais, s’est quasiment mué en communicant officieux du président américain : « L’expression est malheureuse, mais dans son esprit [celui de Trump – ndlr], il ne s’agit pas de la population palestinienne qui a toujours eu des soutiens en Europe, dans le monde arabe, en Afrique... L’OLP [Organisation de libération de la Palestine – ndlr] est représentée à l’Unesco. »
« Tebboune sait que Trump n’est pas l’homme de la nuance : soit on est avec lui, soit on est contre lui », souligne Khadija Mohsen-Finan, politiste spécialiste du Maghreb.
Vue des États-Unis cette fois, l’Algérie reste une partenaire privilégiée, avec un objectif stratégique : mieux contrôler le Sahel, où les réseaux du contre-espionnage algérien sont déjà bien implantés. Le 22 janvier 2025, un mémorandum « d’entente dans le domaine militaire » a ainsi été signé à Alger avec les États-Unis.
Derrière l’adjectif militaire se cache surtout la volonté des Américains de renforcer le partage d’informations avec leurs homologues, l’objectif étant double : permettre au Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) de renforcer sa présence au Sahel, tout en contrecarrant l’influence du groupe russe Wagner dans la région.
Le froid polaire qui sévit dans les relations franco-algériennes, prenant la forme d’une crise sans précédent, apparaît comme une brèche par laquelle les sécuritaires américains pourraient s’introduire pour conforter leur présence et profiter ainsi du réseau algérien en matière de renseignement au Sahel. Qualifiant l’Algérie de « leader régional », le chef de l’Africom, le général Michael Langley, signataire de l’accord, a déclaré après sa rencontre avec Tebboune que « ce mémorandum va permettre d’approfondir cette relation » et de « consolider la sécurité et la paix aux niveaux régional et mondial ».
Dépendance de la Tunisie
La Tunisie, enfin, apparaît comme le parent pauvre des stratégies d’influence de l’Oncle Sam au Maghreb. Drastiquement réduite par l’administration Biden entre 2023 et 2024 à cause de la dérive autoritaire du président tunisien Kaïs Saïed, et des atteintes aux droits humains qui ne cessent de s’aggraver, l’aide américaine à la Tunisie comprenait une part importante de fonds alloués aux financements militaires.
Mais ces derniers n’ont quasiment pas été touchés par ces coupes, ce qui maintient, en l’entretenant, une forte dépendance à l’égard des États-Unis en matière d’armement. Les rares données officielles se rapportant à cette question sont fournies par le site de l’ambassade des États-Unis à Tunis : « Depuis 2011, le gouvernement américain a investi plus de 1 milliard de dollars dans la coopération sécuritaire avec la Tunisie, avec notamment plus de 160 millions de dollars en 2023. »
Des chiffres qui restent tout de même assez dérisoires par rapport à la course folle à l’armement que se livrent, depuis des décennies, les deux crocodiles du marigot maghrébin.
Omar Brouksy
Boîte noire
Omar Brouksy est journaliste et professeur de science politique au Maroc. Il a été le rédacteur en chef du Journal hebdomadaire (aujourd’hui fermé) et journaliste à l’AFP. Il est également l’auteur de Mohammed VI derrière les masques. Le fils de « notre ami » (Nouveau Monde Éditions, 2014) et de La République de Sa Majesté. France-Maroc, liaisons dangereuses (Nouveau Monde Éditions, 2017).
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