01 Mars 2025
Nouveau coup dur pour les sans-papiers algériens en France. Alors que le gouvernement français s’apprête à régulariser des milliers d’étrangers dans le cadre d’un nouveau dispositif, les Algériens ont été exclus.
C’était prévisible. La crise diplomatique entre Paris et Alger, qui dure depuis plusieurs semaines, a fini par toucher les ressortissants algériens en France.
Bruno, ministre français de l’Intérieur, pousse pour une révision, voire une dénonciation, de l’accord migratoire franco-algérien de 1968. Mais le président Emmanuel Macron y est opposé.
Hier, depuis le Portugal, le chef de l’État français s’est dit opposé à une dénonciation de l’accord de 1968. Selon lui, le travail entre les deux pays doit être fait autour de l’accord de 1994. Ce dernier, qui est un avenant de l’accord de 1968, concerne les reconduites à la frontière des Algériens sous OQTF.
Métiers en tension : les Algériens exclus des régularisations en France
À défaut d’obtenir une annulation de l’accord de 1968, Bruno Retailleau veut exclure les Algériens du nouveau processus de régularisation via les métiers en tension. Le processus permet aux étrangers sans-papiers exerçant dans des métiers très demandés comme la restauration et l’hôtellerie de régulariser leur situation et d’obtenir un titre de séjour, s’ils remplissent les conditions.
Patrick Stéfanini, représentant spécial du ministre de l’Intérieur sur l’immigration, l’a annoncé ce samedi 1er mars dans les colonnes de Paris Match : les Algériens en seront exclus. « Les ministres de l’Intérieur et du Travail vont, prochainement, actualiser la liste des métiers en tension et les ressortissants algériens n’en seront pas bénéficiaires », a-t-il affirmé.
Une nouvelle façon de faire pression sur l’Algérie. Car, selon Stefanini, “la dénonciation de l’accord (de 1968) ou sa révision peut être une occasion pour l’Algérie d’accéder à ces mesures qui ont fait leur preuve avec d’autres pays”.
TSA
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