Le fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, a appelé jeudi 27 février le mouvement armé, qui revendique la reconnaissance d'un état indépendant kurde, à se dissoudre et à déposer les armes. Cet ordre, qui concerne "tous les groupes", a été dévoilé dans une déclaration lue à Istanbul (Turquie) par des députés kurdes du parti Dem qui lui ont rendu visite jeudi matin dans sa prison sur l'île turque d'Imrali, où il est détenu depuis vingt-six ans.
Dans ce message très attendu, Abdullah Ocalan explique vouloir répondre ainsi aux autorités turques et aux "autres partis" au terme d'un processus initié à l'automne par le principal allié du président Recep Tayyip Erdogan, le nationaliste Devlet Bahceli. Cette démarche "a créé un environnement dans lequel je lance un appel au dépôt des armes et j'assume la responsabilité historique de cet appel", précise-t-il.
Le PKK, organisation séparatiste kurde, en lutte armée depuis des décennies contre le pouvoir central turc, est classé comme une organisation terroriste par la Turquie ainsi que par les Etats-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni
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