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Au Maroc, des responsables politiques impliqués dans l’affaire de l’“Escobar du Sahara”

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  • Au Maroc, des responsables politiques impliqués dans l’affaire de l’“Escobar du Sahara”

    courrierinternational
    Publié le 20 février 2025

    Au Maroc, des responsables politiques impliqués dans l’affaire de l’“Escobar du Sahara”


    Plusieurs Marocains, dont des hommes politiques, condamnés pour trafic de drogue au Sahara, sont jugés en appel à Casablanca. Côté algérien, l’enjeu est de savoir s’ils sont impliqués dans un trafic vers l’Algérie. Depuis quelque temps, l’Algérie accuse le Maroc de vouloir inonder le pays de stupéfiants.

    Le procès en appel de l’affaire de l’“Escobar du Sahara” (de son vrai nom El Hadj Ahmed Ben Brahim, dit le “Malien”, détenu depuis 2019) s’est ouvert la semaine dernière à Casablanca, avec son lot de révélations sur l’ampleur du trafic de stupéfiants dans lequel sont impliqués d’anciens dirigeants du parti au pouvoir, le Parti authenticité et modernité (PAM), rapporte le site d’information arabophone marocain Alyaoum24.

    Saïd Naciri et Abdelnabi Bioui, anciens cadres du PAM, et d’autres personnes impliquées, jusqu’à des soldats de l’armée marocaine, sont notamment soupçonnés d’avoir “acheminé plus de 200 tonnes de cannabis du Maroc vers l’Algérie, à travers la frontière orientale”, révèle de son côté Médias24. La justice se demande comment de telles quantités de cannabis ont pu être transportées.

    Une organisation bien ficelée


    L’audience des “petites mains” dans ce procès en appel permet de comprendre que le système était bien rodé et que chacun, dans le dispositif, avait un rôle bien précis. Selon Médias24, l’enquête et les écoutes téléphoniques effectuées ont révélé que la drogue “transportée était souvent répartie en dix tranches, puis transférée, généralement la nuit, en plusieurs étapes et via différents points”.


    Les guetteurs qui surveillent les points de trafic à la frontière recevaient 36 000 dirhams marocains (environ 3 450 euros) pour chaque cargaison, tandis que d’autres complices, de petits agriculteurs des régions frontalières, recevaient eux, 10 000 dirhams marocains (960 euros à peu près). Un business dans lequel sont impliqués une vingtaine de prévenus, et qui s’est poursuivi jusqu’en octobre 2023, peu avant le coup de filet des autorités.

    Mais une grande question demeure : à qui étaient destinées ces grosses quantités de cannabis ? Selon les médias marocains, les accusés dans cette affaire continuent à nier toute implication dans un quelconque trafic vers l’Algérie.


    Alger accuse le Makhzen


    Alyaoum24 rapporte que Souleiman H., l’un des prévenus, a déclaré aux enquêteurs : “On raconte n’importe quoi… je ne suis jamais entré en Algérie, et, en plus, la frontière est sous haute surveillance militaire.”

    Cependant, pour le site d’information algérien TSA, il ne fait aucun doute que ces grosses quantités de cannabis passaient la frontière avec l’Algérie. Il ne fait également aucun doute que des soldats marocains postés à la frontière détournaient les caméras de surveillance au moment du passage des cargaisons. Une complicité dans l’armée rendue possible grâce à un soldat à la retraite qui a soudoyé les militaires.

    Plusieurs médias algériens, dont la télévision nationale ENTV, accusent directement le makhzen (le pouvoir royal au Maroc) d’être à l’origine de ce trafic d’envergure. Le site d’information marocain La Vérité évoque quant à lui des “liens troublants avec des responsables politiques”. Le média affirme que le réseau s’étendait au Niger, à la Libye et même à l’Égypte. Une nouvelle audience est programmée pour le 21 février.

    Malik Ben Salem
    "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

  • #2
    De leur côté, les autorités algériennes doivent lancer une enquête similaire pour démasquer les complicités au sein de l'armée algérienne postée aux frontières et des gardes-frontières algériens, qui ont de leur côté fermé les yeux sur ce trafic en contrepartie de grandes sommes d'argent.

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    • #3
      Le maroc n'est qu'un pays narco-trafiquant donc les dealers sont enraciner au plus haut sommet de l'état.

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      • #4
        Woaawwwwww , l'affaire escobar du Sahara c'est exclusivement des responsables politiques...... pas à 80 , pas 90..... mais à 100%
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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