Avec un résultat écrasant, ne laissant aucune place à l’ambiguïté ni à l’interprétation, la candidate de l’Algérie, l’ambassadrice Salma Malika Hadadi, a remporté hier le poste de vice-présidente de l’Union Africaine avec une majorité des deux tiers (33 voix), face à la candidate du Maroc, Mme Latifa Akharbach, dans le cadre des élections pour le renouvellement des hauts responsables de l’Union africaine lors de son 38ᵉ sommet, actuellement en cours à Addis-Abeba.
Cette large victoire s’explique par plusieurs facteurs :
1. La personnalité, la crédibilité et l’expérience de la candidate algérienne, l’ambassadrice Salma Hadadi, qui possède une formation académique et diplomatique de haut niveau, une expérience remarquable et un réseau de relations influent, en particulier au sein de l’Union africaine.
2. Le poids de l’Algérie dans le choix des électeurs : bien que la candidate ait un profil impressionnant, le vote dans ce type d’élection repose avant tout sur le pays du candidat. Cette victoire est le fruit d’une dynamique qui, ces dernières années, a redonné à la diplomatie algérienne son éclat et son influence à l’échelle régionale, continentale et internationale. L’Algérie s’est notamment distinguée par son rôle actif au Conseil de sécurité des Nations unies au cours des deux dernières années, plaidant en faveur des causes justes et des préoccupations de l’Afrique.
3. Une prise de conscience des dirigeants africains face aux enjeux géopolitiques : la montée des rivalités entre puissances internationales pour l’influence sur l’Afrique suscite des inquiétudes. Ces élections ont ainsi reflété la volonté des États africains de soutenir un pays garantissant l’indépendance et l’intégrité de l’Union africaine, sans interférence extérieure.
Les implications de cette victoire :
En plus d’être un succès diplomatique, cette victoire revêt plusieurs significations importantes, notamment :
1. Un coup dur pour le Maroc, qui avait misé sur son adhésion à l’Union africaine en janvier 2017 pour influencer la position de l’organisation vis-à-vis de la République sahraouie. Or, cette élection confirme non seulement le maintien de la République sahraouie en tant que membre actif, mais aussi l’engagement constant des États africains en faveur de la décolonisation du Sahara occidental.
2. Un choix entre deux visions opposées des relations africaines et internationales : ce vote n’était pas simplement un affrontement entre l’Algérie et le Maroc, mais un référendum opposant deux modèles de gouvernance et de diplomatie. Les États africains ont choisi l’Algérie, un pays qui a toujours défendu la souveraineté des nations africaines, la solidarité et le respect du droit international.
3. Une leçon pour la diplomatie marocaine : cette élection démontre que les stratégies basées sur la communication tapageuse, la propagande médiatique et les effets d’annonce spectaculaires peuvent temporairement séduire, mais elles s’effondrent face aux réalités diplomatiques et aux décisions stratégiques des dirigeants africains.
4. Un signal d’alerte pour le Maroc : le résultat de ce vote est une réaction au comportement du Maroc depuis son adhésion en 2017. Ses tentatives répétées de contourner la charte fondatrice de l’Union africaine et ses manœuvres parfois agressives pour imposer ses vues ont suscité un mécontentement croissant à Addis-Abeba et dans les capitales africaines. Cette élection peut être interprétée comme un avertissement sévère, une “carte orange tirant vers le rouge”, adressée au Maroc pour qu’il mette fin à ses efforts de division au sein de l’organisation continentale.
Par Oubi Bouchraya Bachir,
Ancien représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l'Union européenne
Cette large victoire s’explique par plusieurs facteurs :
1. La personnalité, la crédibilité et l’expérience de la candidate algérienne, l’ambassadrice Salma Hadadi, qui possède une formation académique et diplomatique de haut niveau, une expérience remarquable et un réseau de relations influent, en particulier au sein de l’Union africaine.
2. Le poids de l’Algérie dans le choix des électeurs : bien que la candidate ait un profil impressionnant, le vote dans ce type d’élection repose avant tout sur le pays du candidat. Cette victoire est le fruit d’une dynamique qui, ces dernières années, a redonné à la diplomatie algérienne son éclat et son influence à l’échelle régionale, continentale et internationale. L’Algérie s’est notamment distinguée par son rôle actif au Conseil de sécurité des Nations unies au cours des deux dernières années, plaidant en faveur des causes justes et des préoccupations de l’Afrique.
3. Une prise de conscience des dirigeants africains face aux enjeux géopolitiques : la montée des rivalités entre puissances internationales pour l’influence sur l’Afrique suscite des inquiétudes. Ces élections ont ainsi reflété la volonté des États africains de soutenir un pays garantissant l’indépendance et l’intégrité de l’Union africaine, sans interférence extérieure.
Les implications de cette victoire :
En plus d’être un succès diplomatique, cette victoire revêt plusieurs significations importantes, notamment :
1. Un coup dur pour le Maroc, qui avait misé sur son adhésion à l’Union africaine en janvier 2017 pour influencer la position de l’organisation vis-à-vis de la République sahraouie. Or, cette élection confirme non seulement le maintien de la République sahraouie en tant que membre actif, mais aussi l’engagement constant des États africains en faveur de la décolonisation du Sahara occidental.
2. Un choix entre deux visions opposées des relations africaines et internationales : ce vote n’était pas simplement un affrontement entre l’Algérie et le Maroc, mais un référendum opposant deux modèles de gouvernance et de diplomatie. Les États africains ont choisi l’Algérie, un pays qui a toujours défendu la souveraineté des nations africaines, la solidarité et le respect du droit international.
3. Une leçon pour la diplomatie marocaine : cette élection démontre que les stratégies basées sur la communication tapageuse, la propagande médiatique et les effets d’annonce spectaculaires peuvent temporairement séduire, mais elles s’effondrent face aux réalités diplomatiques et aux décisions stratégiques des dirigeants africains.
4. Un signal d’alerte pour le Maroc : le résultat de ce vote est une réaction au comportement du Maroc depuis son adhésion en 2017. Ses tentatives répétées de contourner la charte fondatrice de l’Union africaine et ses manœuvres parfois agressives pour imposer ses vues ont suscité un mécontentement croissant à Addis-Abeba et dans les capitales africaines. Cette élection peut être interprétée comme un avertissement sévère, une “carte orange tirant vers le rouge”, adressée au Maroc pour qu’il mette fin à ses efforts de division au sein de l’organisation continentale.
Par Oubi Bouchraya Bachir,
Ancien représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l'Union européenne