Après les vives critiques des médias turcs à l'égard de l'Algérie, qui a autorisé l'accueil par le Polisario d'une délégation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG), dans les camps de Tindouf, l'ambassade d'Algérie à Ankara a rompu son silence pour tenter de rassurer la Turquie.
Malgré la diffusion de photos sur les réseaux sociaux de séparatistes kurdes de Turquie et de Syrie dans les camps de Tindouf, l'ambassadeur algérien, Amar Belani, a publié aujourd'hui un communiqué niant «les allégations qui ont circulé dans les médias concernant une prétendue invitation d'une délégation kurde en Algérie».
Malgré les photos et les nombreuses publications, il a ajouté que «ces allégations sont imaginaires et sans fondement», ajoutant que «les relations fortes et stratégiques qui lient [son] pays à la Turquie ne peuvent être affectées par aucune confusion ou ambiguïté inamicale».
Belani a poursuivi en affirmant que son pays «n'interfère pas dans les affaires internes des États, et c'est une doctrine» dans la diplomatie algérienne, qui condamne «le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et de toutes origines. C'est une position de principe et constante dans notre politique nationale».
De nombreux journaux turcs, dont le Daily Sabah (pro-gouvernemental), ont cité des «sources diplomatiques» affirmant que PKK et YPG ont participé «à la réunion dite du 'Sommet de solidarité sahraouie' dans les camps de Tindouf, du 4 au 7 janvier». La Turquie considère les deux organisations comme terroristes, les ciblant dans ses frappes aériennes en Syrie et en Irak.
Il est à noter que la Turquie ne reconnaît pas la «République arabe sahraouie démocratique (RASD». Ankara «soutient l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les pays de la région» et une solution politique juste et durable au conflit du Sahara, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, entre toutes les parties.
yabiladi
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