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Le président français Emanuel Marcon ira aujourd’hui faire ses génuflexions au roi du Maroc Mohamed VI. Après six années de brouille plus au moins forte, Paris à choisi son camp. Macron a fini par céder aux pressions du lobby pro marocain formé par l’extrême droite, la droite et les milieux sionistes qui auront tout fait pour capoter la perspective prometteuse qu’avait dessiné la visite du président Macron en Algérie en 2022 ponctuée par la fameuse « Déclaration d’Alger « .
Ce document avait jeté les bases d’un partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays avec l’option de se mettre à la table pour solder le passif de la longue nuit coloniale. Mais c’était sans compter sur le travail de sape et le lobbying des parties allergiques à l’Algérie qui ont mis à contribution des hommes politiques et des médias aux ordres pour court-circuiter ce rapprochement. Et ce qui devait arriver arriva puisque le président Macron a étonné tout son monde le 30 juillet dernier en adressant une lettre à Mohamed VI l’assurant que la France a décidé de reconnaître la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental.
Le choc a été total en Algérie compte tenu du fait que la France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité se devait de se conformer à la légalité internationale et donc aux résolutions pertinentes stipulant le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Macron n’a jamais expliqué ni motivé ce revirement spectaculaire par rapport à ce dossier. Le fait est que de nombreux partis politiques en France dont le parti socialiste, les écologistes et le parti communiste ont dénoncé cette décision « unilatérale » qui n’a bénéficié d’aucun débat à l’assemblée nationale. Mais Macron n’a apparemment plus le choix et les raisons de cette reconnaissance sont à chercher ailleurs qu’au palais de l’Élysée. Macron arrivera aujourd’hui à Rabat en territoire conquis et Mohamed VI dont la santé suscite de grosses craintes va lui dérouler le tapis rouge pour service rendu à une monarchie chancelante. Macron va sans doute acter son allégeance au roi, mais il risque de perdre gros sur ce coup là.
Pendant son séjour dans un palace à Rabat, le président Tebboune se trouve en Egypte où il va tenter de faire entendre raison à Sissi s’agissant du règlement de la crise en Libye. Il en profitera pour l’inviter à assister aux festivités commémoratives du 70ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre. Ce jour là, le président Tebboune aura à ses côtés quasiment tous les présidents des pays de l’Afrique du Nord notamment ceux de la Tunisie, de la Mauritanie et le président du Conseil présidentiel de Libye. Cette union maghrébine revue et corrigée qui se tiendra à Alger constitue un superbe écho au baise-main que Macron fera au roi Mohammed VI. Macron, apprendra, tôt ou tard que son pari sur le makhzen est un échec.
Par Imane B.
lestrepublicain
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