Lors de son passage sur le plateau de Laurence Ferrari sur Europe 1 ce mercredi, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, a partagé son expertise sur les relations franco-algériennes, aujourd’hui en proie à des tensions croissantes. Le diplomate a évoqué l’immigration, la question des visas et l’application des accords bilatéraux entre les deux pays, notamment l’accord de 1968, souvent cité comme un point de friction dans la gestion des flux migratoires.
L’accord franco-algérien de 1968, une ‘bombe atomique’ au cœur des tensions migratoires
L’accord franco-algérien de 1968, qui accorde des facilités particulières aux ressortissants algériens, est décrit par Driencourt comme une « bombe atomique » qui, s’il venait à être révoqué, bouleverserait les relations entre les deux nations. Actuellement, cet accord permet aux Algériens de bénéficier de régimes dérogatoires pour les visas et les titres de séjour, une situation qui, selon Driencourt, contribue à une forme d’immobilisme dans la politique migratoire.
Il souligne que seule une minorité des obligations de quitter le territoire français (OQTF) à l’encontre de ressortissants algériens est appliquée, créant une frustration en France quant à l’efficacité des politiques migratoires.
Un droit à 132 ans de visas
Au-delà des aspects techniques, Driencourt a souligné le poids symbolique de cet accord, qui renvoie à la période coloniale et à la guerre d’Algérie. Il rappelle que l’Algérie se sert régulièrement de ce passé douloureux dans ses relations avec la France, renforçant l’idée d’un « droit au visa » pour compenser les 132 années de colonisation.
Face à ces défis, Driencourt estime que la France dispose de plusieurs leviers, notamment le contrôle des visas et les relations commerciales, mais il déplore un manque de fermeté de la part de Paris. Il a aussi mentionné la pression de la communauté franco-algérienne en France, représentant environ 10 % de la population, ce qui complique toute réforme politique susceptible de nuire aux relations avec l’Algérie.
algerie 360
L’accord franco-algérien de 1968, une ‘bombe atomique’ au cœur des tensions migratoires
L’accord franco-algérien de 1968, qui accorde des facilités particulières aux ressortissants algériens, est décrit par Driencourt comme une « bombe atomique » qui, s’il venait à être révoqué, bouleverserait les relations entre les deux nations. Actuellement, cet accord permet aux Algériens de bénéficier de régimes dérogatoires pour les visas et les titres de séjour, une situation qui, selon Driencourt, contribue à une forme d’immobilisme dans la politique migratoire.
Il souligne que seule une minorité des obligations de quitter le territoire français (OQTF) à l’encontre de ressortissants algériens est appliquée, créant une frustration en France quant à l’efficacité des politiques migratoires.
Un droit à 132 ans de visas
Au-delà des aspects techniques, Driencourt a souligné le poids symbolique de cet accord, qui renvoie à la période coloniale et à la guerre d’Algérie. Il rappelle que l’Algérie se sert régulièrement de ce passé douloureux dans ses relations avec la France, renforçant l’idée d’un « droit au visa » pour compenser les 132 années de colonisation.
Face à ces défis, Driencourt estime que la France dispose de plusieurs leviers, notamment le contrôle des visas et les relations commerciales, mais il déplore un manque de fermeté de la part de Paris. Il a aussi mentionné la pression de la communauté franco-algérienne en France, représentant environ 10 % de la population, ce qui complique toute réforme politique susceptible de nuire aux relations avec l’Algérie.
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