« Nous allons nous préparer à répondre au Hezbollah », a réagi l’armée israélienne, tandis que le mouvement islamiste libanais a démenti être l’auteur des tirs.
Les services d’urgence israéliens et les résidents se rassemblent dans le village de Majdal Shams, dans la zone du Golan annexée par Israël, où dix personnes ont été tuées dans une frappe imputée au Hezbollah, le 27 juillet 2024. JALAA MAREY / AFP
Des tirs de roquettes sur le plateau du Golan, contrôlé par Israël, ont tué au moins dix personnes et en ont blessé trente-quatre autres, samedi 27 juillet.
La police israélienne et l’armée ont confirmé que des roquettes avaient touché plusieurs sites sur le plateau syrien du Golan, dont une a atteint Majdal Shams, ville située aux confins du nord d’Israël et du sud du Liban et frontalière de la Jordanie. L’armée a imputé le tir meurtrier au Hezbollah, qui a de son côté nié en être l’auteur.
« Nous allons nous préparer à répondre au Hezbollah, nous terminerons nos évaluations et nous agirons », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. « Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Eli Bin, directeur général du Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a expliqué que dix personnes ont été tuées, et trente-quatre blessées. Dix-sept d’entre elles se trouvent dans un état critique, dont dix sont des enfants. Selon M. Hagari, les tués étaient âgés de 10 à 20 ans. « Il s’agissait d’enfants sur un terrain de football », a précisé le responsable local Beni Ben Muvchar, à la chaîne israélienne Keshet 12.
Quatre combattants du Hezbollah tués plus tôt
Des hélicoptères, des ambulances et des unités de soins intensifs mobiles ont été déployés sur le site, a rapporté l’armée. « Nous sommes arrivés sur un terrain de football et avons vu des destructions et des objets en feu. Des blessés étaient allongés sur l’herbe », a déclaré le secouriste Idan Avshalom, dans un communiqué publié par le Magen David Adom.
Les tirs de roquettes sont survenus après l’annonce par une source de sécurité libanaise que quatre combattants du mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran, avaient été tués par une frappe israélienne dans le sud du Liban.
Le Hezbollah a confirmé la mort de quatre de ses combattants. Le mouvement échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l’armée israélienne depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas en Israël. Le Hezbollah affirme que ses attaques contre Israël visent à soutenir son allié le Hamas et les Palestiniens de la bande de Gaza.
lemonde.fr
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