
Le ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, et son homologue israélien, Israël Katz, à Jérusalem, le 30 avril 2024
Les ministres des affaires étrangères des deux pays devaient se rencontrer mercredi 22 mai à Paris.
Par Stéphanie Le Bars
Publié aujourd’hui à 08h19,
A la veille de leur rencontre officielle, mercredi 22 mai dans la matinée à Paris, les ministres des affaires étrangères français et israélien, Stéphane Séjourné et Israël Katz, n’ont pu éluder le dernier point de crispation en date entre les deux pays : la réaction de la France à la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), lundi, d’émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité – de même qu’à l’encontre de trois responsables du Hamas, dont le chef de l’organisation, Yahya Sinouar.
Face à cette démarche sans précédent, qui a provoqué les critiques les plus vives en Israël et aux Etats-Unis, Paris avait souligné « l’indépendance » de la CPI, rappelant avoir « condamné dès le 7 octobre [2023] les massacres antisémites perpétrés par le Hamas » et alerté « depuis de nombreux mois sur l’impératif de respect strict du droit international humanitaire et sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d’un accès humanitaire insuffisant ».
Mardi, devant l’Assemblée nationale, Stéphane Séjourné a toutefois précisé : « Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël », tout en assurant que « les juges de la CPI doivent désormais se prononcer sur la délivrance de ces mandats (…) de manière indépendante ».
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