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Depuis l'attaque du Hamas contre Israël, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont mené d'innombrables frappes aériennes sur la bande de Gaza. Comme le montrent les images satellite, des zones résidentielles entières sont détruites. Selon plusieurs médias, les énormes destructions sont le résultat d’un changement de stratégie de la part des dirigeants militaires israéliens. Pour tuer des membres du Hamas, il faudrait désormais accepter beaucoup plus de victimes civiles que lors des attaques précédentes, écrivent le magazine israélien +972 et le site d'information Local Call. Tsahal a également utilisé l’intelligence artificielle pour sélectionner les cibles des bombardements, rapportent +972, Local Call et British Guardian, citant des sources militaires. En conséquence, le nombre de cibles potentielles s’est multiplié.
Israël ne cache pas qu’il tente de détruire complètement le Hamas. Des sites de roquettes, des bunkers, des tunnels et des centres de commandement sont attaqués, tout comme les maisons de membres du Hamas. L’armée de l’air israélienne tire sur ces derniers même lorsqu’il y a des civils non impliqués à l’intérieur. Dans le langage militaire, ces pertes sont appelées par euphémisme dommages collatéraux car elles sont indésirables mais inévitables pour atteindre un objectif.
Les civils morts sont acceptés
Les règles concernant le nombre de morts civiles acceptées ont été assouplies dans la guerre actuelle, écrit le magazine +972. Dans un cas, les dirigeants militaires ont autorisé le meurtre de centaines de civils palestiniens pour cibler un seul commandant de haut rang du Hamas. "Les chiffres sont passés de dizaines de morts civiles reconnues comme dommages collatéraux dans le cadre d'une attaque contre un haut fonctionnaire lors d'opérations précédentes à des centaines de morts civiles comme dommages collatéraux", a déclaré le magazine citant une source anonyme.
L’unité israélienne chargée de sélectionner les cibles utilise désormais également l’intelligence artificielle. La Direction des cibles, comme l'appelle l'armée israélienne, qui existe depuis 2019, travaille avec tous les services secrets du pays pour localiser les structures du Hamas. Des « outils automatiques » et des « systèmes d’intelligence artificielle » sont également utilisés, selon un communiqué de Tsahal. L'armée appelle le système « proclamation » ou « message » et affirme qu'il a considérablement accéléré et élargi l'identification des cibles. L’armée israélienne décrit cette unité comme une véritable « usine à cibles ».
Selon Aviv Kochavi, qui a été chef d'état-major général de l'armée israélienne jusqu'en janvier 2023, le système a déjà été utilisé lors de la guerre de 11 jours entre Israël et le Hamas en mai 2021. Il identifiait déjà 100 cibles par jour, a-t-il déclaré dans une interview accordée à YNet avant le début des combats actuels. "Pour mettre cela en perspective, nous avions l'habitude d'identifier 50 cibles par an à Gaza. Aujourd'hui, cette machine a identifié 100 cibles en une seule journée, dont 50 pour cent ont ensuite été attaquées."
12 000 cibles identifiées
Depuis qu'il existe des systèmes mécaniques qui filtrent de grandes quantités de données, y recherchent des modèles et prennent des décisions en fonction de celles-ci, on craint qu'ils ne soient également utilisés dans les guerres. C’est le cas depuis longtemps. Du point de vue militaire, cette évolution est inévitable. Les armes et les systèmes de surveillance en réseau sur les champs de bataille modernes génèrent de grandes quantités de données qui ne sont plus transparentes pour les individus. La technologie devrait aider à trouver du sens à ces données. Les systèmes d’IA sont également utilisés dans la guerre en Ukraine pour identifier des tactiques et sélectionner des cibles.
Mais cela crée des problèmes techniques et surtout éthiques. Les décisions prises par de tels systèmes ne sont plus faciles à comprendre. Les quantités de données sont trop importantes et les procédures trop complexes. Cela devient encore plus difficile si l’ensemble du processus est secret, comme en Israël. Il est donc difficilement possible d’évaluer si une décision est éthiquement justifiée ou non. Les erreurs dans les systèmes sont également difficiles à détecter, même en cas de doute, même pour ceux qui les exploitent.
"D'autres pays observent et apprennent", a déclaré le Guardian citant un ancien responsable de la sécurité de la Maison Blanche familier avec l'utilisation de systèmes autonomes par l'armée américaine. Si l’armée israélienne utilise l’intelligence artificielle à grande échelle « pour prendre des décisions ciblées qui ont des conséquences en matière de vie ou de mort », ce serait certainement un moment important aux yeux des autres pays. "De toutes les révolutions technologiques, l'intelligence artificielle est peut-être la plus radicale, pour le meilleur ou pour le pire", a déclaré l'ancien chef de Tsahal Kochavi.
Seul le résultat est visible pour les observateurs extérieurs. L'armée israélienne a déclaré début novembre que sa division de ciblage avait identifié « plus de 12 000 » cibles à Gaza. Outre l’IA, la raison semble être le changement de stratégie de Tsahal.
Les immeubles de grande hauteur sont également bombardés
Le magazine +972 et Local Call citent une personne non identifiée qui a été impliquée dans les décisions de ciblage lors d'opérations précédentes dans la bande de Gaza. Jusqu'à présent, les maisons des membres les plus jeunes du Hamas n'ont pas été attaquées. Cela a apparemment changé et ils sont bombardés, quel que soit le rang des membres du Hamas qui y vivent. En outre, les immeubles de grande hauteur sont désormais également attaqués. Les images satellite le confirment : les images actuelles du fournisseur Maxar montrent par exemple que des blocs entiers d'immeubles de grande hauteur ont été détruits au cours des dernières semaines.
Le nombre exact de victimes de cette stratégie est inconnu. Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, plus de 15 000 personnes ont été tuées jusqu'à présent dans les attaques de Tsahal. Cela ne peut pas être vérifié actuellement.
Die Zeit
Traduction google
Israël ne cache pas qu’il tente de détruire complètement le Hamas. Des sites de roquettes, des bunkers, des tunnels et des centres de commandement sont attaqués, tout comme les maisons de membres du Hamas. L’armée de l’air israélienne tire sur ces derniers même lorsqu’il y a des civils non impliqués à l’intérieur. Dans le langage militaire, ces pertes sont appelées par euphémisme dommages collatéraux car elles sont indésirables mais inévitables pour atteindre un objectif.
Les civils morts sont acceptés
Les règles concernant le nombre de morts civiles acceptées ont été assouplies dans la guerre actuelle, écrit le magazine +972. Dans un cas, les dirigeants militaires ont autorisé le meurtre de centaines de civils palestiniens pour cibler un seul commandant de haut rang du Hamas. "Les chiffres sont passés de dizaines de morts civiles reconnues comme dommages collatéraux dans le cadre d'une attaque contre un haut fonctionnaire lors d'opérations précédentes à des centaines de morts civiles comme dommages collatéraux", a déclaré le magazine citant une source anonyme.
L’unité israélienne chargée de sélectionner les cibles utilise désormais également l’intelligence artificielle. La Direction des cibles, comme l'appelle l'armée israélienne, qui existe depuis 2019, travaille avec tous les services secrets du pays pour localiser les structures du Hamas. Des « outils automatiques » et des « systèmes d’intelligence artificielle » sont également utilisés, selon un communiqué de Tsahal. L'armée appelle le système « proclamation » ou « message » et affirme qu'il a considérablement accéléré et élargi l'identification des cibles. L’armée israélienne décrit cette unité comme une véritable « usine à cibles ».
Selon Aviv Kochavi, qui a été chef d'état-major général de l'armée israélienne jusqu'en janvier 2023, le système a déjà été utilisé lors de la guerre de 11 jours entre Israël et le Hamas en mai 2021. Il identifiait déjà 100 cibles par jour, a-t-il déclaré dans une interview accordée à YNet avant le début des combats actuels. "Pour mettre cela en perspective, nous avions l'habitude d'identifier 50 cibles par an à Gaza. Aujourd'hui, cette machine a identifié 100 cibles en une seule journée, dont 50 pour cent ont ensuite été attaquées."
12 000 cibles identifiées
Depuis qu'il existe des systèmes mécaniques qui filtrent de grandes quantités de données, y recherchent des modèles et prennent des décisions en fonction de celles-ci, on craint qu'ils ne soient également utilisés dans les guerres. C’est le cas depuis longtemps. Du point de vue militaire, cette évolution est inévitable. Les armes et les systèmes de surveillance en réseau sur les champs de bataille modernes génèrent de grandes quantités de données qui ne sont plus transparentes pour les individus. La technologie devrait aider à trouver du sens à ces données. Les systèmes d’IA sont également utilisés dans la guerre en Ukraine pour identifier des tactiques et sélectionner des cibles.
Mais cela crée des problèmes techniques et surtout éthiques. Les décisions prises par de tels systèmes ne sont plus faciles à comprendre. Les quantités de données sont trop importantes et les procédures trop complexes. Cela devient encore plus difficile si l’ensemble du processus est secret, comme en Israël. Il est donc difficilement possible d’évaluer si une décision est éthiquement justifiée ou non. Les erreurs dans les systèmes sont également difficiles à détecter, même en cas de doute, même pour ceux qui les exploitent.
"D'autres pays observent et apprennent", a déclaré le Guardian citant un ancien responsable de la sécurité de la Maison Blanche familier avec l'utilisation de systèmes autonomes par l'armée américaine. Si l’armée israélienne utilise l’intelligence artificielle à grande échelle « pour prendre des décisions ciblées qui ont des conséquences en matière de vie ou de mort », ce serait certainement un moment important aux yeux des autres pays. "De toutes les révolutions technologiques, l'intelligence artificielle est peut-être la plus radicale, pour le meilleur ou pour le pire", a déclaré l'ancien chef de Tsahal Kochavi.
Seul le résultat est visible pour les observateurs extérieurs. L'armée israélienne a déclaré début novembre que sa division de ciblage avait identifié « plus de 12 000 » cibles à Gaza. Outre l’IA, la raison semble être le changement de stratégie de Tsahal.
Les immeubles de grande hauteur sont également bombardés
Le magazine +972 et Local Call citent une personne non identifiée qui a été impliquée dans les décisions de ciblage lors d'opérations précédentes dans la bande de Gaza. Jusqu'à présent, les maisons des membres les plus jeunes du Hamas n'ont pas été attaquées. Cela a apparemment changé et ils sont bombardés, quel que soit le rang des membres du Hamas qui y vivent. En outre, les immeubles de grande hauteur sont désormais également attaqués. Les images satellite le confirment : les images actuelles du fournisseur Maxar montrent par exemple que des blocs entiers d'immeubles de grande hauteur ont été détruits au cours des dernières semaines.
Le nombre exact de victimes de cette stratégie est inconnu. Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, plus de 15 000 personnes ont été tuées jusqu'à présent dans les attaques de Tsahal. Cela ne peut pas être vérifié actuellement.
Die Zeit
Traduction google
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