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A Marseille, une militante palestinienne de 72 ans en voie d’expulsion

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  • A Marseille, une militante palestinienne de 72 ans en voie d’expulsion

    Mariam Abudaqa, défenseuse de la cause des femmes palestiniennes venue légalement en France pour une série de conférences, a été arrêtée lundi 16 octobre.

    La tournée en France de Mariam Abudaqa, 72 ans, militante reconnue du droit des femmes à Gaza et membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), sous l’alias d’Abu Daqqa, n’ira pas à son terme. Après être intervenue à Paris, Lyon, Saint-Etienne, Metz, Martigues (Bouches-du-Rhône) et Marseille, en marge parfois de réunions interdites par les préfectures locales, Mme Abudaqa s’est vue signifier lundi 16 octobre dans cette dernière ville un arrêté d’expulsion « en urgence absolue » pris le 14 octobre par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.

    Son visa de courte durée de cinquante jours, délivré par le consulat de France à Jérusalem le 7 août et qui courait jusqu’au 24 novembre, lui a été retiré. Face au délai nécessaire pour organiser le départ de Mme Abudaqa, une assignation à résidence, de 22 heures à 6 heures dans un hôtel du centre-ville de Marseille, a également été prononcée.

    Pour le ministre de l’intérieur, l’appartenance de Mme Abudaqa au FPLP – « organisation inscrite sur la liste de l’Union européenne faisant l’objet de mesures restrictives dans le cadre de la lutte contre le terrorisme » précise l’arrêté d’expulsion – est une cause de la décision. Pour l’État français, la « participation largement médiatisée » de Mme Abudaqa à des événements et des manifestations « est de nature à attiser les tensions, la haine et la violence entre communautés et de créer des graves troubles à l’ordre public » dans le contexte actuel.

    Pêle-mêle, l’arrêté d’expulsion évoque « l’attaque du Hamas sur Israël », « le nombre important de victimes et d’otages exposés à un risque d’exécution », « les violents affrontements toujours en cours [au Proche-Orient] » mais aussi des prises de position de Mme Abuqada en faveur de la libération du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah, condamné en 1987 par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour expliquer sa décision, le ministre de l’intérieur cite aussi « l’attaque terroriste au sein du lycée Gambetta-Carnot d’Arras » et « la prégnance de la menace terroriste en France ».

    Depuis quelques jours dans la région marseillaise où elle a pris la parole à trois reprises à Marseille et Martigues devant des assistances importantes les 14 et 15 octobre, Mme Abudaqa a été arrêtée lundi 16 octobre peu après 6 heures alors qu’elle se rendait à la gare en compagnie de Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix. Elle devait rejoindre Toulouse pour poursuivre, dans la soirée, sa tournée de conférences. Des interventions à Montauban, Pau, La Roche-sur-Yon étaient également au programme avant un départ prévu le 11 novembre.

    Depuis son arrivée en France, Mariam Abudaqa a vu plusieurs de ses interventions être interdites par les autorités. Dont celle programmée à l’Assemblée nationale le 9 novembre à l’invitation du groupe La France insoumise (LFI), annulée à la demande de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance). A Marseille, le député du Rassemblement national (RN) Franck Allisio a écrit au préfet de Région le 11 octobre pour demander l’interdiction d’une conférence à Martigues. Selon le parlementaire, la prise de parole de M. Abudaqa est « une indignité… alors qu’Israël subit actuellement le plus terrible massacre depuis la seconde guerre mondiale ».

    Lundi, à nouveau libre de se déplacer dans la journée, Mariam Abudaqa a reçu le soutien d’une trentaine de sympathisants de la cause palestinienne, devant le commissariat Noailles où elle était convoquée. La septuagénaire, visiblement choquée, a exprimé son incompréhension face à la décision des autorités, mais aussi son souhait de quitter la France au plus vite. « Je suis venue ici légalement, avec un visa. Des amis m’ont invitée à intervenir pour parler des femmes et des droits de l’homme », expliquait-elle. Si elle reconnaît avoir pris la parole dans des rassemblements interdits, elle réfute toute parole tombant sous le coup de la loi. « J’ai perdu ma maison et 29 membres de ma famille depuis le début des bombardements sur Gaza… Je ne peux pas en parler ? Où est la démocratie ? » s’étonne-t-elle.

    Pour Pierre Stambul, qui l’accompagnait, la décision du ministère de l’intérieur est « une gigantesque violation de la loi, qui utilise un argumentaire où il mélange tout ». « Mariam n’a jamais porté de voile, elle défend la cause des femmes, se bat contre le patriarcat dans sa société. On lui reproche de soutenir son peuple ? », dénonce-t-il, annonçant que son organisation allait « contester farouchement l’expulsion ».

    A Marseille, où Mariam Abudaqa était invitée pour participer à un colloque intitulé « 30 ans après les accords d’Oslo, où en sommes-nous ? », l’ensemble des manifestations de soutien à la Palestine a été interdit. Dimanche 15 octobre, plusieurs militants, dont une membre de l’Union juive française pour la paix, ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un de ces regroupements non autorisés par la préfecture de police.

    Parallèlement, le MuCem, musée national situé sur le Vieux-Port, a décidé de reporter une journée consacrée à la Palestine le 19 octobre, durant laquelle le metteur en scène Mohamed El Khatib devait lire des entretiens avec l’ex-représentante en France de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Leïla Shahid. « Pour éviter tout souci » assure la direction de la communication du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, qui assure que l’événement se tiendra au premier semestre 2024.

    Par Gilles Rof
    Le Monde du 16 octobre 2023
    Dernière modification par shadok, 17 octobre 2023, 11h39.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Il faut préciser qu elle n'est pas une sans papiers
    elle a un visa encore valable
    Mais le lardon darmanın obéit à sa maître Macron lequel obéit a son maître le crif
    Dernière modification par Tiliwine, 17 octobre 2023, 13h12.
    Gone with the Wind.........

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    • #3
      ça ne nous étonne pas , ce pays est infecté de racistes , après ils se demandent pourquoi il y a des attentats
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        Mais franchement il n'y a plus de limite ,plus de respect sans gêne on cible le Musulman

        Cette situation est très instable et peut dégénérer sans limite
        Après ça sera trop tard
        Gone with the Wind.........

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        • #5
          Que peut-on attendre d'un pays qui abrite en son sein, 2 organisations terroristes juives-sionistes, a savoir le Betar et la LDJ, dont les membres agressent en toute liberte et en toute impunite, les personnes politiques ou intellectuelles qui essaient de remettre en cause la mainmise du CRIF ou qui denoncent les crimes d'Israel.
          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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          • #6
            militante reconnue du droit des femmes à Gaza et membre du Front populaire de libération de la Palestine
            Une organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne.
            A quand, une conférence organisée en France par une représentante d'Al-Qaida ?

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            • #7
              delci

              2 organisations terroristes juives-sionistes, a savoir le Betar et la LDJ, dont les membres agressent en toute liberte et en toute impunite,
              Combien de morts en France de la part de ces organisations ?
              Combien de morts en France de la part des organisations terrorismes islamistes ?

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              • #8
                Une organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne.

                explique 'ous comment elle a eu son visa
                Puisque tu es le champion du droit
                Gone with the Wind.........

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                • #9
                  Le débat Français sur l'identité nous concerne-t-il ?

                  A priori, non,puisque la France a pris son "indépendance" par rapport à nous en 1962. Non aussi, parce que nous n'avons pas épuisé le débat sur notre propre identité, débat qu'on nous refuse depuis cette même année de 1962.

                  Fin 2023, la France se réveille du pieds droit et découvre que, sur son territoire, dans des zones géo-urbaines précises, des communautés d'extraction maghrébines à majorité algérienne qui, malgré leur statut de droit Français, ont une perception particulière de leur rapport à leur patrie de naissance. Ils expriment des messages qui dénotent des survivances du contentieux colonial.

                  Quand le ghetto servait de base arrière à l'islamisme, nous étions accablés de ne pas assurer l'expression d'un aspect de notre culture. Aujourd'hui, la France fait face à la réalité post-coloniale.

                  En Algérie, nous sommes bien plus empêtrés avec la notre, pour nous ingérer dans un débat déterminant pour notre ancienne métropole.
                  Dernière modification par infinite1, 17 octobre 2023, 14h33.

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                  • #10
                    Tiliwine

                    Son visa délivré, en bonne et due forme fin septembre, par le consulat de France, à Jérusalem, a été annulé.

                    En France on marche sur la tête. On délivre des visas à des personnes qui représentent une organisation terroriste, on n'expulse pas les déboutés du droit d'asile et ceux qui font l'objet d'une OQTF.
                    On vient juste de s'apercevoir que les étrangers fichés S constituent un danger, alors qu'ils auraient du être virés depuis longtemps.
                    Il va falloir un jour nettoyer les écuries d'Augias.

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                    • #11
                      Cette expulsion est loin d'être actée. En France, nombreuses voies de recours sont possibles auparavant qu'un renvoi puisse s'opérer.

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                      • #12
                        rago

                        Effectivement, il y a tellement de voies de recours en France que l'on arrive pas à se débarrasser des indésirables.

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                        • #13
                          @alibigoud: dans le cas de cette vieille femme, un renvoi serait immonde. Dans d'autres cas, je suis plus dubitatif.

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                          • #14
                            Son visa délivré, en bonne et due forme fin septembre, par le consulat de France, à Jérusalem, a été annulé

                            Pourquoi tu ne précises pas quand

                            A été annulé depuis l'attaque du Hamas le 07/10/23

                            Ma question pourquoi elle a eu un visa en bonne et du forme bien avant

                            Sachant qu elle allait en France sur invitation
                            Gone with the Wind.........

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                            • #15
                              Reste une question. La Palestine n'étant pas reconnue par l'ONU, cette femme ne possède donc pas de patrie et par conséquent où pourrait-elle être expulsée? En Israël?

                              Son cas est semblable à celui des Sahraouis qui ne peuvent être expulsés dès lors qu'ils ne possèdent pas pays reconnu par l'ONU et d'où nombreux Marocains se travestissent en Sahraouis.

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