À l’intérieur de l’enclave palestinienne gouvernée par le Hamas et sous blocus israélien depuis 2007, les habitants, qui se sont d’abord félicités de l’opération menée par le mouvement islamiste sur le territoire israélien, vivent depuis 24 heures au rythme des intenses bombardements de Tsahal.
Publié aujourd’hui à 12h22
Des personnes inspectent les ruines d’un immeuble détruit par des bombardements israéliens à Gaza, le 8 octobre 2023.
Hind habite dans la bande de Gaza. Depuis le lancement, dans la matinée du samedi 7 octobre, de l’opération “déluge d’Al-Aqsa” par le Hamas, qui gouverne l’enclave palestinienne depuis seize ans, sur le territoire israélien, elle “vit un ascenseur émotionnel”, écrit le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
D’abord “la surprise”. Dans l’enclave palestinienne sous blocus israélien depuis 2007, personne ne s’attendait à cette offensive du mouvement islamiste palestinien soutenu par l’Iran, ennemi juré de l’État hébreu, et de sa branche armée des Brigades Al-Qassam.
https://focus.courrierinternational....8-israei-l.pngCOURRIER INTERNATIONAL
Ensuite “l’exultation” face aux vidéos des combattants palestiniens, qui ont notamment réussi à prendre en otage des dizaines de soldats et de civils israéliens qui se trouvent sans doute à l’intérieur de la bande de Gaza. “Tous les Palestiniens sont fiers de ce que le Hamas a fait”, renchérit Hurya, une autre habitante de Gaza, qui témoigne aussi dans L’Orient-Le Jour.
LIRE AUSSI : Conflit. Le Hamas aurait pris des dizaines d’Israéliens en otage, en Israël et à Gaza
Enfin, la peur. Car, en réponse à l’opération du Hamas, Israël a lancé à peine quelques heures après la sienne, baptisée “Glaives de fer”, sur la bande de Gaza.
“Un massacre”
“Les raids israéliens sur la bande de Gaza n’ont pas cessé toute la nuit”, rapporte le principal journal palestinien Al-Quds, basé à Jérusalem-Est. Elles ont ciblé les centres du pouvoir du Hamas, et les maisons des dirigeants du mouvement palestinien et de sa branche armée.
Mais aussi, déplore Al-Quds, les domiciles de “familles et de civils”, habitant souvent dans des “tours résidentielles” qui ont été “complètement détruites”, ainsi que des “terrains agricoles et en friche”. “Un massacre”, écrit le quotidien palestinien Al-Ayyam(basé à Ramallah en Cisjordanie), causé par les bombardements des avions de guerre israéliens “sur des tours résidentielles […] s’effondrant sur la tête de ses habitants”.
Selon un dernier bilan fourni par le Hamas, 313 Palestiniens ont été tués et près de 2 000 blessés dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération israélienne.
Vers une invasion terrestre ?
Mohammed Rafik Mhawesh est un journaliste palestinien basé à Gaza. Il a raconté au média panarabe Al-Jazeera sa terrible angoisse après le début des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne, dont la relative quiétude a été “brusquement brisée par des tirs incessants et des explosions tonitruantes, enveloppant plus de 2,3 millions d’habitants dans un nuage de détresse et de perplexité”.
“Chaque instant est désormais une bataille contre le chagrin et le poids de l’incertitude pèse lourdement sur nous”, écrit Mohammed Rafik Mhawesh.
D’autant que Gaza, habituée aux campagnes de bombardements aériens, pourrait être, cette fois-ci la cible d’une invasion terrestre de l’armée israélienne, une des options envisagées par l’état-major politique et militaire de l’État hébreu.
Une éventualité à laquelle le Hamas se dit prêt. “Une entrée de l’armée d’occupation à Gaza serait le meilleur scénario pour la résistance pour régler le conflit avec l’ennemi”, a déclaré le vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh El-Arouri, à la chaîne Al-Jazeera.
courrierinternational
Publié aujourd’hui à 12h22
Des personnes inspectent les ruines d’un immeuble détruit par des bombardements israéliens à Gaza, le 8 octobre 2023.
Hind habite dans la bande de Gaza. Depuis le lancement, dans la matinée du samedi 7 octobre, de l’opération “déluge d’Al-Aqsa” par le Hamas, qui gouverne l’enclave palestinienne depuis seize ans, sur le territoire israélien, elle “vit un ascenseur émotionnel”, écrit le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
D’abord “la surprise”. Dans l’enclave palestinienne sous blocus israélien depuis 2007, personne ne s’attendait à cette offensive du mouvement islamiste palestinien soutenu par l’Iran, ennemi juré de l’État hébreu, et de sa branche armée des Brigades Al-Qassam.
https://focus.courrierinternational....8-israei-l.pngCOURRIER INTERNATIONAL
Ensuite “l’exultation” face aux vidéos des combattants palestiniens, qui ont notamment réussi à prendre en otage des dizaines de soldats et de civils israéliens qui se trouvent sans doute à l’intérieur de la bande de Gaza. “Tous les Palestiniens sont fiers de ce que le Hamas a fait”, renchérit Hurya, une autre habitante de Gaza, qui témoigne aussi dans L’Orient-Le Jour.
LIRE AUSSI : Conflit. Le Hamas aurait pris des dizaines d’Israéliens en otage, en Israël et à Gaza
Enfin, la peur. Car, en réponse à l’opération du Hamas, Israël a lancé à peine quelques heures après la sienne, baptisée “Glaives de fer”, sur la bande de Gaza.
“Un massacre”
“Les raids israéliens sur la bande de Gaza n’ont pas cessé toute la nuit”, rapporte le principal journal palestinien Al-Quds, basé à Jérusalem-Est. Elles ont ciblé les centres du pouvoir du Hamas, et les maisons des dirigeants du mouvement palestinien et de sa branche armée.
Mais aussi, déplore Al-Quds, les domiciles de “familles et de civils”, habitant souvent dans des “tours résidentielles” qui ont été “complètement détruites”, ainsi que des “terrains agricoles et en friche”. “Un massacre”, écrit le quotidien palestinien Al-Ayyam(basé à Ramallah en Cisjordanie), causé par les bombardements des avions de guerre israéliens “sur des tours résidentielles […] s’effondrant sur la tête de ses habitants”.
Selon un dernier bilan fourni par le Hamas, 313 Palestiniens ont été tués et près de 2 000 blessés dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération israélienne.
Vers une invasion terrestre ?
Mohammed Rafik Mhawesh est un journaliste palestinien basé à Gaza. Il a raconté au média panarabe Al-Jazeera sa terrible angoisse après le début des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne, dont la relative quiétude a été “brusquement brisée par des tirs incessants et des explosions tonitruantes, enveloppant plus de 2,3 millions d’habitants dans un nuage de détresse et de perplexité”.
“Dans notre abri, des images de destruction nous parviennent, avec des bâtiments résidentiels s’effondrant comme des ruines antiques et des nuages de poussière et de fumée étouffant l’air. Chaque explosion provoque des secousses sous nos pieds, tandis que les cris des gens dans les rues et le rugissement des avions de combat au-dessus amplifient notre inquiétude”.
“Chaque instant est désormais une bataille contre le chagrin et le poids de l’incertitude pèse lourdement sur nous”, écrit Mohammed Rafik Mhawesh.
D’autant que Gaza, habituée aux campagnes de bombardements aériens, pourrait être, cette fois-ci la cible d’une invasion terrestre de l’armée israélienne, une des options envisagées par l’état-major politique et militaire de l’État hébreu.
Une éventualité à laquelle le Hamas se dit prêt. “Une entrée de l’armée d’occupation à Gaza serait le meilleur scénario pour la résistance pour régler le conflit avec l’ennemi”, a déclaré le vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh El-Arouri, à la chaîne Al-Jazeera.
courrierinternational
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