Au nom d’une « ambiguïté stratégique » élaborée voici quatre décennies, les États-Unis procurent à Taïwan l’armement nécessaire à sa sécurité. Toutefois, l’accord des « six assurances » signé en 1982, ne garantit en rien Taipeh d’un engagement direct des boys de l’oncle Sam. En cas de conflit, les États-Unis se réservent le droit d’intervenir ou non, d’où cette fameuse ambiguïté pérennisant un statu quo entre Taïwan et la Chine. De fait, la possibilité d’une guerre sino-américaine a longtemps relevé d’une figure rhétorique, une éventualité repoussée à un avenir lointain… Ce n’est plus le cas aujourd’hui : les tambours de guerre chinois et américains résonnent en bruit de fond et leur cadence va croissant.
L’un des premiers coups de tambour notables est l’œuvre de l’amiral Philip Davidson. Le 9 mars 2021, sur le point de se retirer après 39 années de service, le commandant de la flotte américaine indopacifique présenta au Sénat un bilan qui stupéfia ses auditeurs. Selon l’amiral, la République populaire de Chine (RPC) se prépare à envahir Taïwan, « au cours des six prochaines années », soit au plus tard en 2027 : « Je pense que nos préoccupations sont manifestes [...] non seulement en ce qui concerne le développement — le nombre de navires, d’avions, de fusées, etc., qu’ils ont mis sur le terrain — mais aussi la manière dont ils font progresser ces capacités ». Et l’amiral de poursuivre sur le challenge que représente la Chine pour les États-Unis :
La fenêtre de Davidson
Selon l’amiral, l’armée populaire de Libération (APL) bénéficierait d’un avantage stratégique sur l’US Army. Non seulement la flotte chinoise est plus fournie en unités que l’US Navy depuis 2015, mais elle serait équipée de vaisseaux capables de rivaliser avec leurs homologues américains. De plus, l’US Navy vieillissante peinerait à se défendre contre les missiles hypersoniques, secteur clé où la Chine dispose d’une longueur d’avance. Dit autrement, les porte-avions américains, clés de voûte de la stratégie de l’US Navy, ne seraient plus invincibles. Une période optimale d’action serait donc ouverte pour l’APL. Elle s’étendrait tout le long de cette décennie avant de se refermer avec le renouvellement attendu des équipements américains après 2030. Aujourd’hui surnommée the Davidson window, « la fenêtre de Davidson », cette brèche tactique tourmente de plus en plus le haut commandement américain.
Octobre 2022, tandis que le président Xi Jinping était réélu pour un troisième mandat au cours du 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), les inquiétudes américaines sont montées d’un cran. Le 20 octobre, l’amiral Michael Gilday, chef des opérations navales américaines, estimait que l’armée devait se tenir fin prête, car l’invasion de Taïwan par la Chine se précisait : « Quand nous parlons de 2027, dans mon esprit, cela (signifie) 2022 ou potentiellement 2023 ». L’amiral souligne tout de même qu’il « ne veut pas du tout être alarmiste en disant cela. C’est juste que nous ne pouvons pas l’écarter ».
Michael Gilday fonde ses prédictions sur les paroles du président chinois prononcées le 16 octobre lors de l’ouverture du 20e congrès du PCC. « La réunification de la patrie doit être réalisée et sera réalisée », martelait alors Xi Jinping. Émaillés d’injonctions chargées en testostérone avec les termes « combat », « guerre », « lutte », les discours du chef d’État chinois étaient résolument bellicistes. Un jour, Xi Jinping somme l’APL de « renforcer de manière globale la formation militaire en vue de la guerre ». Un autre, il évoque son « rêve chinois » d’une Chine redevenue la première puissance mondiale : « La roue de l’histoire tourne vers la réunification et la renaissance de la grande nation chinoise ».
Toutefois, si Xi Jinping ne cesse de réitérer que la Chine « ne renoncera jamais au recours à la force » contre la « province rebelle » de Taïwan, il promet également de « lutter pour une réunification pacifique ». Cette ambiguïté stratégique — chinoise celle-là — où Taïwan rentrera dans le giron chinois d’une manière ou d’une autre, inquiète l’amiral Gilday sur sa finalité :
Oui et non, mais doit-on pour autant s’en alarmer outre mesure ? Oui, car la modernisation à marche forcée de l’APL vise à lui donner les capacités de vaincre l’US Navy, de maîtriser le ciel et d’organiser une vaste opération de débarquement. De plus, au nom de la lutte contre la corruption, l’APL a été reprise en main par le politique. Au fil des purges, la Commission militaire centrale (CMC) a soumis l’APL à sa botte. Or, le président de la CMC n’est autre que Xi Jinping, et l’homme d’État n’a jamais fait mystère qu’il n’entendait pas « laisser aux générations suivantes le devoir de réunifier Taïwan ».
Par ailleurs, la jeunesse chinoise subit un endoctrinement sans précédent depuis Mao Tsé-toung. Aujourd’hui, les lycéens sont sommés d’étudier les « pensées de Xi Jinping » devenues une matière scolaire à part entière évaluée lors du gaokao (le baccalauréat chinois). Étape après étape, la Chine de Xi Jinping se range en ordre de bataille, ce qui ne signifie nullement qu’une aventure militaire est inéluctable. Mais au cas où, la Chine se prépare à un conflit d’envergure.
Et non, la Chine ne délivre pas systématiquement ses promesses, tant s’en faut. Quelques semaines après la clôture du 20e congrès du PCC, la politique du « zéro Covid » a été subitement abandonnée. En quelques heures, Pékin a opéré un fabuleux rétropédalage, remplaçant du jour au lendemain sa rigueur « scientifique » par une levée totale de toutes les restrictions. Soudain, les médias chinois ont expliqué que le virus avait muté, la Sainte Trinité « dépister, traquer, isoler » appliquée dans toute sa rigidité n’avait plus raison d’être.
Ces mêmes médias ne se sont pas attardés sur la semaine d’agitations qui précéda ce retournement inattendu. Suite à un incendie dans un immeuble qui fit des victimes faute d’une prompte intervention des pompiers entravés par les mesures de confinement liés au Covid, des dizaines de milliers de Chinois étaient descendus dans les rues pour manifester leur colère. D’autres facteurs dont une économie en berne doivent également être pris en en compte, mais cette péripétie montre que le pouvoir chinois, aussi rigide soit-il, à ses limites. Il pourrait en être de même sur la question de Taïwan, où les risques d’une aventure militaire sont colossaux.
Taïwan, un objectif hors de portée ?
La guerre russo-ukrainienne est riche en enseignements stratégiques. Au cours des premières semaines du conflit, le Kremlin a visiblement tenté de mener une guerre éclair en marchant sur Kiev, la capitale ukrainienne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un an et demi plus tard, le conflit s’est enlisé. Toute une logistique a dû être mise en place ; vu la continuité terrestre des frontières russo-ukrainiennes, la tâche est relativement simple. Il en va tout autrement pour le détroit de Taïwan dont la largeur est au minimum de 100 km. De plus, la côte ouest de Taïwan offre peu de sites propices à un débarquement d’envergure. De fait, la logistique serait extrêmement complexe à gérer si la « libération » de Taïwan s’étirait sur de longues semaines, voire des mois…
Face à Pékin, Taipeh ne fait pas le poids. Que peuvent faire 24 millions de Taïwanais contre 1,4 milliard de Chinois ? L’armée chinoise est dotée d’un budget de 225 milliards de dollars contre 19 milliards de dollars pour celle de Taïwan. Ces données brutes augurent d’une victoire écrasante de la RPC, sauf si les États-Unis s’en mêlent.
« The First Battle of the Next War », une simulation organisée par le CSIS (Center for Strategic and International Studies) tend à démontrer qu’un triomphe chinois n’est possible que si les États-Unis et ses alliés (Japon, Philippines…) ne réagissent pas assez vivement et/ou les lignes de défense de Taïwan sont enfoncées si rapidement qu’il est déjà trop tard pour renverser le cours de la guerre. Dans le cas contraire, les armadas chinoises seraient détruites. Sans parler de la remise en cause de la toute-puissance du PCC par une population furieuse d’avoir sacrifié en vain ses enfants uniques.
Ce conflit ne serait pas pour autant une sinécure pour l’US Navy, qui perdrait vraisemblablement deux porte-avions nucléaires et verrait sa flotte sévèrement endommagée. Ce succès pourrait se terminer par une victoire à la Pyrrhus. Les capacités des chantiers navals chinois combleraient leurs pertes beaucoup plus rapidement que ceux des États-Unis, déjà à la peine pour maintenir la flotte américaine en état. Conclusion même vainqueur, les États-Unis en sortiraient affaiblis.
De suite, Pékin a dénoncé la crédibilité de ce wargame, le Global Times – la version internationale du Quotidien du peuple – s’en est donné à cœur joie. En premier lieu, selon le journal chinois, cette simulation serait biaisée car le CSIS aurait surestimé la puissance américaine et sous-estimé celle de la Chine. En second lieu, il serait ridicule d’espérer que les États-Unis s’en tirent avec seulement deux porte-avions coulés, les missiles hypersoniques chinois dits « tueurs de porte-avions » pouvant détruire n’importe quel navire ennemi.
Justement, une autre simulation réalisée par l’APL le démontre amplement. En 20 tests, le Gerald F. Ford, le premier né de la toute nouvelle génération des porte-avions américains ne résiste pas à une triple volée de missiles hypersoniques chinois. Le joyau de l’US-Navy serait détruit, et ceci dans un exercice où il serait protégé par les plus puissantes unités américaines. L’APL serait, elle, handicapée par une couverture radar insuffisante et un nombre de missiles limité. Question biais, il n’est pas certain que Pékin ait quoi que ce soit à apprendre de Washington. En dernier lieu, le Global Times s’accorde avec le CSIS, l’US Navy aurait bien plus de mal à se remettre d’un conflit que la marine chinoise, surtout qu’elle serait pratiquement anéantie…
L’un des premiers coups de tambour notables est l’œuvre de l’amiral Philip Davidson. Le 9 mars 2021, sur le point de se retirer après 39 années de service, le commandant de la flotte américaine indopacifique présenta au Sénat un bilan qui stupéfia ses auditeurs. Selon l’amiral, la République populaire de Chine (RPC) se prépare à envahir Taïwan, « au cours des six prochaines années », soit au plus tard en 2027 : « Je pense que nos préoccupations sont manifestes [...] non seulement en ce qui concerne le développement — le nombre de navires, d’avions, de fusées, etc., qu’ils ont mis sur le terrain — mais aussi la manière dont ils font progresser ces capacités ». Et l’amiral de poursuivre sur le challenge que représente la Chine pour les États-Unis :
Je crains qu’ils n’accélèrent leurs ambitions de supplanter les États-Unis et notre rôle de leader dans un ordre international fondé sur le droit [...]. Taïwan est clairement l’une de leurs ambitions [...] la menace sera manifeste au cours de cette décennie, voire au cours des six prochaines années.
Selon l’amiral, l’armée populaire de Libération (APL) bénéficierait d’un avantage stratégique sur l’US Army. Non seulement la flotte chinoise est plus fournie en unités que l’US Navy depuis 2015, mais elle serait équipée de vaisseaux capables de rivaliser avec leurs homologues américains. De plus, l’US Navy vieillissante peinerait à se défendre contre les missiles hypersoniques, secteur clé où la Chine dispose d’une longueur d’avance. Dit autrement, les porte-avions américains, clés de voûte de la stratégie de l’US Navy, ne seraient plus invincibles. Une période optimale d’action serait donc ouverte pour l’APL. Elle s’étendrait tout le long de cette décennie avant de se refermer avec le renouvellement attendu des équipements américains après 2030. Aujourd’hui surnommée the Davidson window, « la fenêtre de Davidson », cette brèche tactique tourmente de plus en plus le haut commandement américain.
Octobre 2022, tandis que le président Xi Jinping était réélu pour un troisième mandat au cours du 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), les inquiétudes américaines sont montées d’un cran. Le 20 octobre, l’amiral Michael Gilday, chef des opérations navales américaines, estimait que l’armée devait se tenir fin prête, car l’invasion de Taïwan par la Chine se précisait : « Quand nous parlons de 2027, dans mon esprit, cela (signifie) 2022 ou potentiellement 2023 ». L’amiral souligne tout de même qu’il « ne veut pas du tout être alarmiste en disant cela. C’est juste que nous ne pouvons pas l’écarter ».
Michael Gilday fonde ses prédictions sur les paroles du président chinois prononcées le 16 octobre lors de l’ouverture du 20e congrès du PCC. « La réunification de la patrie doit être réalisée et sera réalisée », martelait alors Xi Jinping. Émaillés d’injonctions chargées en testostérone avec les termes « combat », « guerre », « lutte », les discours du chef d’État chinois étaient résolument bellicistes. Un jour, Xi Jinping somme l’APL de « renforcer de manière globale la formation militaire en vue de la guerre ». Un autre, il évoque son « rêve chinois » d’une Chine redevenue la première puissance mondiale : « La roue de l’histoire tourne vers la réunification et la renaissance de la grande nation chinoise ».
Toutefois, si Xi Jinping ne cesse de réitérer que la Chine « ne renoncera jamais au recours à la force » contre la « province rebelle » de Taïwan, il promet également de « lutter pour une réunification pacifique ». Cette ambiguïté stratégique — chinoise celle-là — où Taïwan rentrera dans le giron chinois d’une manière ou d’une autre, inquiète l’amiral Gilday sur sa finalité :
Il ne s’agit pas seulement de ce que dit le président Xi, c’est la façon dont les Chinois se comportent et ce qu’ils font. Ce que nous avons vu au cours des 20 dernières années, c’est qu’ils ont systématiquement anticipé la réalisation de chaque promesse qu’ils ont faite.
Oui et non, mais doit-on pour autant s’en alarmer outre mesure ? Oui, car la modernisation à marche forcée de l’APL vise à lui donner les capacités de vaincre l’US Navy, de maîtriser le ciel et d’organiser une vaste opération de débarquement. De plus, au nom de la lutte contre la corruption, l’APL a été reprise en main par le politique. Au fil des purges, la Commission militaire centrale (CMC) a soumis l’APL à sa botte. Or, le président de la CMC n’est autre que Xi Jinping, et l’homme d’État n’a jamais fait mystère qu’il n’entendait pas « laisser aux générations suivantes le devoir de réunifier Taïwan ».
Par ailleurs, la jeunesse chinoise subit un endoctrinement sans précédent depuis Mao Tsé-toung. Aujourd’hui, les lycéens sont sommés d’étudier les « pensées de Xi Jinping » devenues une matière scolaire à part entière évaluée lors du gaokao (le baccalauréat chinois). Étape après étape, la Chine de Xi Jinping se range en ordre de bataille, ce qui ne signifie nullement qu’une aventure militaire est inéluctable. Mais au cas où, la Chine se prépare à un conflit d’envergure.
Et non, la Chine ne délivre pas systématiquement ses promesses, tant s’en faut. Quelques semaines après la clôture du 20e congrès du PCC, la politique du « zéro Covid » a été subitement abandonnée. En quelques heures, Pékin a opéré un fabuleux rétropédalage, remplaçant du jour au lendemain sa rigueur « scientifique » par une levée totale de toutes les restrictions. Soudain, les médias chinois ont expliqué que le virus avait muté, la Sainte Trinité « dépister, traquer, isoler » appliquée dans toute sa rigidité n’avait plus raison d’être.
Ces mêmes médias ne se sont pas attardés sur la semaine d’agitations qui précéda ce retournement inattendu. Suite à un incendie dans un immeuble qui fit des victimes faute d’une prompte intervention des pompiers entravés par les mesures de confinement liés au Covid, des dizaines de milliers de Chinois étaient descendus dans les rues pour manifester leur colère. D’autres facteurs dont une économie en berne doivent également être pris en en compte, mais cette péripétie montre que le pouvoir chinois, aussi rigide soit-il, à ses limites. Il pourrait en être de même sur la question de Taïwan, où les risques d’une aventure militaire sont colossaux.
Taïwan, un objectif hors de portée ?
La guerre russo-ukrainienne est riche en enseignements stratégiques. Au cours des premières semaines du conflit, le Kremlin a visiblement tenté de mener une guerre éclair en marchant sur Kiev, la capitale ukrainienne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un an et demi plus tard, le conflit s’est enlisé. Toute une logistique a dû être mise en place ; vu la continuité terrestre des frontières russo-ukrainiennes, la tâche est relativement simple. Il en va tout autrement pour le détroit de Taïwan dont la largeur est au minimum de 100 km. De plus, la côte ouest de Taïwan offre peu de sites propices à un débarquement d’envergure. De fait, la logistique serait extrêmement complexe à gérer si la « libération » de Taïwan s’étirait sur de longues semaines, voire des mois…
Face à Pékin, Taipeh ne fait pas le poids. Que peuvent faire 24 millions de Taïwanais contre 1,4 milliard de Chinois ? L’armée chinoise est dotée d’un budget de 225 milliards de dollars contre 19 milliards de dollars pour celle de Taïwan. Ces données brutes augurent d’une victoire écrasante de la RPC, sauf si les États-Unis s’en mêlent.
« The First Battle of the Next War », une simulation organisée par le CSIS (Center for Strategic and International Studies) tend à démontrer qu’un triomphe chinois n’est possible que si les États-Unis et ses alliés (Japon, Philippines…) ne réagissent pas assez vivement et/ou les lignes de défense de Taïwan sont enfoncées si rapidement qu’il est déjà trop tard pour renverser le cours de la guerre. Dans le cas contraire, les armadas chinoises seraient détruites. Sans parler de la remise en cause de la toute-puissance du PCC par une population furieuse d’avoir sacrifié en vain ses enfants uniques.
Ce conflit ne serait pas pour autant une sinécure pour l’US Navy, qui perdrait vraisemblablement deux porte-avions nucléaires et verrait sa flotte sévèrement endommagée. Ce succès pourrait se terminer par une victoire à la Pyrrhus. Les capacités des chantiers navals chinois combleraient leurs pertes beaucoup plus rapidement que ceux des États-Unis, déjà à la peine pour maintenir la flotte américaine en état. Conclusion même vainqueur, les États-Unis en sortiraient affaiblis.
De suite, Pékin a dénoncé la crédibilité de ce wargame, le Global Times – la version internationale du Quotidien du peuple – s’en est donné à cœur joie. En premier lieu, selon le journal chinois, cette simulation serait biaisée car le CSIS aurait surestimé la puissance américaine et sous-estimé celle de la Chine. En second lieu, il serait ridicule d’espérer que les États-Unis s’en tirent avec seulement deux porte-avions coulés, les missiles hypersoniques chinois dits « tueurs de porte-avions » pouvant détruire n’importe quel navire ennemi.
Justement, une autre simulation réalisée par l’APL le démontre amplement. En 20 tests, le Gerald F. Ford, le premier né de la toute nouvelle génération des porte-avions américains ne résiste pas à une triple volée de missiles hypersoniques chinois. Le joyau de l’US-Navy serait détruit, et ceci dans un exercice où il serait protégé par les plus puissantes unités américaines. L’APL serait, elle, handicapée par une couverture radar insuffisante et un nombre de missiles limité. Question biais, il n’est pas certain que Pékin ait quoi que ce soit à apprendre de Washington. En dernier lieu, le Global Times s’accorde avec le CSIS, l’US Navy aurait bien plus de mal à se remettre d’un conflit que la marine chinoise, surtout qu’elle serait pratiquement anéantie…
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