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Madrid (ESC).-
Malgré l'ampleur de la tragédie provoquée par le violent tremblement de terre, le roi du Maroc, Mohamed VI, ne s'est pas encore adressé à son peuple ni visité la zone touchée ou Ground Zero. Les autorités, du premier ministre, le milliardaire Aziz Ajanuch, aux autorités locales, maintiennent également un silence absolu et un profil bas, sans publier de déclaration officielle et sans s'adresser à la population.
Le tremblement de terre marocain a fait jusqu'à présent près de 3 000 morts et constitue le plus fort des dernières décennies.
Dans un pays où le monarque accumule la quasi-totalité du pouvoir exécutif et où son image est omniprésente, cette absence a suscité quelques critiques sur les réseaux sociaux parmi la population marocaine durement touchée par le séisme.
Tout le monde attend le roi . Son portrait préside les magasins, les bureaux et tous types de lieux au Maroc, mais Mohamed VI n'était pas dans le pays le jour du drame. J'étais en vacances à Paris, et j'ai mis presque 20 heures pour rentrer à Rabat. À son arrivée au Maroc, Mohamed VI n’a rien fait non plus, et le nombre de morts s’alourdit chaque jour de manière effrénée.
A Rabat, Mohamed VI a présidé samedi une réunion d'urgence au cours de laquelle il a donné des ordres pour répondre à la pire catastrophe naturelle que le Maroc ait connue depuis 60 ans. C'est la première et la seule fois jusqu'à présent qu'il est vu après le tremblement de terre.
Après les vives critiques sur les réseaux sociaux à l'encontre de Mohamed VI et du gouvernement Ajanuch pour la mauvaise gestion de la crise, le régime a lancé aujourd'hui une campagne pour faire cesser les critiques à l'encontre de Mohamed VI et faire taire ceux qui critiquent le gouvernement sur les réseaux sociaux pour la mauvaise gestion de la crise dévastatrice. crise sismique.
De même, l'Union nationale de la presse marocaine a publié ce mardi un bref communiqué dans lequel elle assure que : « Nous suivons avec une grande inquiétude la croissance d'un groupe de pratiques non professionnelles et contraires à l'éthique qui profitent du tremblement de terre d'Al Haouz pour propager des erreurs. "Nous déplorons l'exploitation de la couverture directe par les chaînes satellitaires arabes et françaises pour promouvoir des mensonges et exagérer des informations erronées, créant une atmosphère de terreur dans les régions touchées", indique le communiqué .
Le régime marocain accuse la presse française, tandis que les critiques viennent du peuple marocain, qui diffuse sur les réseaux des vidéos se plaignant de la terrible gestion.
De son côté, l'Union nationale de la presse marocaine a qualifié de "non professionnelle" la couverture médiatique de plusieurs médias français qui, selon Rabat, ont attaqué le Maroc sous prétexte de ne pas accepter l'aide offerte par leur pays.
"Bien que le gouvernement marocain ait publié un communiqué expliquant les raisons du rejet de l'aide humanitaire, et dans lequel il fait état de la méthodologie adoptée par le royaume à cet égard et annonce son accueil favorable à toute aide des pays amis et frères, une partie du Les médias français ont poursuivi leur campagne en publiant une série de reportages et de caricatures qui tentent de présenter l'État marocain d'une manière suggérant son incapacité et sa complicité à empêcher l'arrivée de l'aide", conclut le communiqué .
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