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Evgueni Prigojine s’affiche en Afrique pour «faire grandir la Russie sur tous les continents»
Dans une nouvelle vidéo publiée mardi, le chef des mercenaires russes, en exil depuis sa tentative de coup d’État en Russie en juin, se met en scène dans un paysage désertique.
Le patron de la milice Wagner Evgueni Prigojine, en exil depuis sa tentative de coup d’État en Russie en juin dernier, a diffusé une vidéo mardi matin dans laquelle il affirme se trouver en Afrique. «Nous travaillons. Température +50°. Tout ce que nous aimons», déclare face caméra le chef des mercenaires de Wagner.
Sur la chaîne Telegram de Wagner «Grey Zone», Evgueni Prigojine apparaît en treillis clair, gilet pare-balles, lourdement armé. Montrant derrière lui des mercenaires armés à bord de véhicules dans un paysage désertique, l’ancien «cuisinier de Vladimir Poutine» affirme que ses hommes mènent sur le continent africain «des activités de reconnaissance et de recherche» pour «faire grandir la Russie sur tous les continents, et rendre l'Afrique encore plus libre».
«Justice et bonheur pour les peuples africains»
Après la Centrafrique, les miliciens de Wagner se sont établis au Mali à la demande des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'Etat en 2020. Ils ont également été aperçus sur plusieurs vidéos au Burkina Faso, et seraient actifs au Soudan depuis 2017, même si leur présence dans ces deux derniers pays n'a jamais été confirmée par le chef de la milice.
L’avenir de la présence de la milice en Afrique était toutefois entouré d’incertitude depuis la mutinerie avortée de leur chef, Evgueni Prigojine, en juin dernier à Moscou.
«Justice et bonheur pour les peuples africains», lance encore Evgueni Prigojine dans cette nouvelle vidéo, sans préciser le pays dans lequel il se trouve. «Cauchemar de "ISIS", "Al-Qaïda" et autres gangsters», continue-t-il. «Nous embauchons de vrais héros et continuons à remplir les tâches qui ont été fixées et auxquelles nous nous sommes promis de faire face», conclut le patron de Wagner, qui s’était déjà déplacé discrètement au Soudan en 2018, puis en Centrafrique en 2021.
En marge du coup d’État au Niger survenu fin juillet, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait averti que Wagner profitait de l'instabilité provoquée par le putsch. Alors que les juntes au Mali et au Burkina se sont tournées vers les mercenaires russes pour remplacer la présence des formateurs occidentaux, le Quai d’Orsay a confirmé de son côté que les militaires au pouvoir à Niamey avaient profité d’un déplacement à Bamako puis à Ouagadougou pour prendre contact avec Wagner.
Le figaro
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