L’Algérie maintient une animosité à l’égard du Maroc depuis 1963 et pour cause la guerre dite des sables, conséquence du non-respect de la part de l’Algérie de l’accord conclu entre Abbas Ferhat et le monarque marocain.
Feu Mohammed V avait décliné une invitation de la France, pays colonisateur de l’Algérie, pour des pourparlers sur les frontières préférant le faire plus tard avec les dirigeants algériens après leur indépendance. Celle-ci réalisée en 1962, Feu Hassan II avait récusé les frontières héritées du colonialisme et avait demandé l’ouverture de négociations avec les dirigeants algériens.
Ben Bella, qui s’était emparé du pouvoir après l’indépendance en évinçant Ferhat Abbas, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avait refusé en déclarant que les frontières étaient intangibles. En octobre 1963, l’Algérie avait attaqué et tué dix soldats marocains à Hassi Beida. Le Maroc avait riposté, ainsi la guerre des sables avait été déclenchée et a duré pendant trois semaines. Les pertes humaines se chiffraient à 39 pour le Maroc contre 850 (selon l’Algérie 24H) pour l’Algérie. Boumediene avait crié avec amertume «Hagrouna» qui veut dire : Ils nous ont méprisés !
Le président malien Modibo Keïta avait pris l’initiative et avait invité les dirigeants des deux pays belligérants à Bamako où les pourparlers, entre Hassan II et Boumediene, avaient abouti à la proclamation d’un cessez-le-feu. Depuis, les choses semblaient s’apaiser entre les deux pays jusqu’en 1975, année de la marche verte organisée par le Maroc afin de récupérer son Sahara. L’Algérie s’était montrée hostile à cette démarche en adoptant le front Polisario, mouvement séparatiste qu’elle soutient, depuis cette année, politiquement, logistiquement et parfois militairement.
En considérant la métaphore de Boumediene rapprochant l’affaire du Sahara du caillou dans la chaussure marocaine, l’on pouvait penser que cette affaire créée par l’Algérie avait pour but de dissuader le Maroc à revendiquer son Sahara oriental et à freiner son développement.
Si tel pouvait être le cas au début, depuis bien longtemps la junte militaire algérienne a changé d’objectif. Elle fait preuve d’une obsession maladive qui la pousse à faire du Sahara marocain l’enjeu principal et presque l’unique objet de sa politique étrangère.
Sa diplomatie reposant sur la corruption des dirigeants d’autres pays, des organismes internationaux, des parlementaires, des associations…, a dépouillé le peuple algérien malgré l’immense richesse de leur pays qui regorge de pétrole et de gaz naturel. Les longues files d’attente des points de distribution de nourritures, à Alger, témoignent de la situation et ne représentent qu’une des facettes de la paupérisation.
Cette politique suicidaire, qui a coûté des centaines de milliards à l’Algérie, démontre, avec certitude, que la junte militaire cherche à diviser le Maroc en l’amputant de son Sahara ce qui lui permettrait d’avoir un accès à l’atlantique. Certes, ladite junte avait fait une mauvaise lecture géostratégique, elle s’en est rendue compte en découvrant que le Maroc est prêt et suffisamment armé pour défendre bec et ongles son Sahara. Ce dont elle n’est pas suffisamment consciente c’est qu’une guerre totale entre les deux pays pourrait entraîner la chute du régime militaire qui tient le pays d’une main de fer depuis soixante ans.
Outre l’amputation du Maroc de son Sahara et l’accès à l’Atlantique, une autre raison peut aussi expliquer la position inexorable du pouvoir algérien par rapport à la question du Sahara : C’est essayer de détourner l’attention du peuple algérien qu’il a exaspéré, désespéré, appauvri, et réprimé dans le sang et la violence. Ce pouvoir n’a plus de légitimité qui s’est considérablement et dégressivement diminuée, puis réduite à néant, aux yeux du peuple algérien, suite à des événements graves et des problèmes qui ont jalonné l’histoire récente de l’Algérie.
Jusqu’à 1991, deux institutions se partageaient le pouvoir, l’armée et le front de libération nationale (FLN) qui avait perdu les élections législatives, à deux tours, organisées en cette année, durant le mandat du président Chadli Bendjedid.
A l’issue du premier tour de ces élections, le FIS (front islamique du salut) avait obtenu 188 sièges sur 430 à pourvoir contre 25 sièges pour le FFS (front des forces socialistes) et 15 sièges pour le FLN. Sur les 199 sièges restant à pourvoir, le FIS était en ballotage favorable dans les deux tiers des circonscriptions électorales ! Autrement dit, il était en passe de remporter la majorité des sièges ce qui lui octroierait le pouvoir de changer la constitution.
Sentant le pouvoir lui glisser entre les mains, l’armée avait organisé un coup d’état rompant ainsi le processus électoral. L’état d’urgence instauré, il s’en est suivi une guerre civile, entre l’armée et des groupes contestant le coup d’état, qui allait durer près de dix ans. Au cours de cette période surnommée « la décennie noire » les violences avaient fait pas moins de 200 000 morts et disparus sans chiffrer les déplacés et les exilés. Ces dégâts humains avaient sérieusement entamé la légitimité du pouvoir en place.
Le problème Kabyle, qui était latent auparavant, avait commencé en 2001 à aggraver la situation du pouvoir puisqu’il ne s’agit plus ici de sa légitimité mais carrément de l’indépendance de la Kabylie. Celle-ci est, depuis cette année, dans le viseur des militaires qui ne connaissent d’autres voies que celle de la répression.
Le MAK (mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) est très actif diplomatiquement et plaide sa cause dans les quatre coins du monde. Ceci constitue évidemment un problème très inquiétant pour les militaires qui savent qu’en cas d’indépendance de la Kabylie les jours de leur régime seront comptés.
Un autre souci, et non des moindres, préoccupe le pouvoir militaire, c’est le Mouvement de Libération du Sud algérien qui a porté récemment un coup dur à l’armée de Saïd Chengriha en menant une série d’attaques faisant plusieurs morts et blessés parmi les militaires positionnés sur la frontière avec le Mali. En réaction, Chengriha a envoyé des renforts au sud de l’Algérie qui historiquement a connu des rebellions et des mouvements qui récusent les disparités socioéconomiques entre le nord et le sud. Si cette lutte armée persiste dans le temps, cela fragiliserait d’avantage le régime.
En somme, les dirigeants algériens sont entrain de payer le prix d’une politique obsessionnelle envers le Maroc depuis 1975. Au lieu de travailler et investir pour le développement du pays, ils ont tout misé sur l’affaire du Sahara Marocain qui leur a couté des sommes colossales en milliards de dollars et les a discrédités aux yeux du peuple algérien. Ils n’ont plus d’autres choix que de continuer à réprimer le « Hirak », effectivement toute autre solution qui permettrait l’effondrement de leur pouvoir entraînerait inévitablement la fin de leur mainmise sur les richesses du pays ainsi que leur probable jugement sur leur passé sanguinaire.
Ceci explique en partie leur persistance à s’agripper à l’affaire du Sahara qui demeure pour eux, et par manque de sagesse, une bouée de secours qui permettrait, selon leur vison, une survie de leur pouvoir.
En mauvaise posture sur le plan intérieur, le régime algérien peut-il franchir le pas en déclenchant une guerre contre le Maroc afin de conserver le pouvoir politique, garder la mainmise sur la manne du gaz et du pétrole et éventuellement conquérir une partie du Sahara marocain pour se frayer un accès à l’atlantique ? La nature de ce régime et les données nous portent, malheureusement, à croire à la possibilité de cette guerre.
Le non-respect, de la part du régime algérien, de l’accord conclu entre Feu Mohammed V et Abbass Ferhat sur le Sahara oriental marocain ; le soutien indéfectible de ce régime au front Polisario ; l’expulsion, surnommée cyniquement la marche noire, en 1975 au matin de l’Aïd du sacrifice des 350 000 familles marocaines, qui vivaient en Algérie, dépouillées de leurs biens; la répression et les massacres durant la décennie noire, la répression de la Kabylie et du Hirak sont autant d’éléments qui démontrent que l’humanisme, le bon voisinage, la sagesse, la fraternité des peuples sont des termes qui n’ont pas leurs places dans le dictionnaire de la junte militaire qui n’hésite pas à composer avec le régime iranien pour saper les intérêts du Maroc.
L’Iran, dont les chefs religieux illuminés et guidés par une doctrine religieuse chiite destructrice, n’hésiterait pas à prendre part à une guerre contre le Maroc qui présente un sérieux rempart contre l’expansionnisme chiite dans les pays de l’Afrique de l’ouest.
Eu égard à ce qui précède, une guerre entre le Maroc et l’Algérie semble plus imminente que jamais. Le fait que l’Etat algérien consacre une enveloppe de 23 milliards de dollars à l’armement ne fait que renforcer cette éventualité.
La sagesse du Roi et la main tendue pour la paix sont malencontreusement perçues de manière impertinente par le régime militaire dont la persistance ne ferait que continuer à empoisonner la vie des maghrébins et des marocains en particulier. De l’avis de l’ancien président tunisien Moncef Elmarzouki, ce régime a ralenti le développement économique et la construction du Maghreb Arab en créant de toutes pièces ce que l’on appelle abusivement le problème du Sahara.
Sans ce régime il n’y aurait pas ce problème, c’est pour cela qu’il faudra en découdre avec lui une fois pour toute. Autrement dit, il faudra viser à le faire chuter pace qu’il est plus vulnérable qu’on ne le pense. Contrairement à la monarchie marocaine qui jouit d’une grande popularité auprès des marocains, le régime algérien, comme évoqué précédemment, n’a plus aucune légitimité aux yeux de la majorité des algériens.
Si l’on considère en plus les deux problèmes internes en Algérie: Celui de la Kabylie au nord et celui des Azaouads au sud, ce pays sera inéluctablement divisé à l’issue de la guerre.
Il faut que le Maroc se prépare à cette guerre qui lui est imposée et qui ne devrait pas être de simples escarmouches au niveaux des frontières. Il ne faut pas la commencer, mais il faudra répondre militairement à son déclenchement de l’autre côté de la manière la plus ferme et la plus vigoureuse qu’elle soit, non seulement pour faire écrouler le régime de la junte militaire mais aussi pour récupérer le Sahara oriental coupé injustement du Maroc par la France et annexé à l’Algérie française.
Si cette guerre se déclenche, il y aurait, outre l’Iran dont l’objectif est cité ci-dessus, des puissances étrangères qui vont essayer de créer des brèches au sein de l’unité du peuple marocain afin d’avoir un accès aux richesses naturelles dont regorge le sol marocain et qui comptent beaucoup pour le futur de l’humanité : Cobalt, lithium…pour l’industrie, et des phosphates pour l’agronomie …
Ces puissances ont l’habitude de soulever des questions pour diviser les populations selon les régions, des courants politiques, la défense des droits de l’homme etc… afin de préserver leurs intérêts au Maroc. Dans de pareilles circonstances, il faudra que les marocains restent vigilants, unis et fassent bloc derrière le roi afin de préserver l’unité du pays à qui les prévisions envisagent, de par ses richesses naturelles, une prospérité économique dans un futur assez proche.
Il faut être certain d’une chose, le Maroc vaincra ses ennemis parce qu’il défend une cause juste.
hespress