Agence Ecofin) - La vive colère exprimée par le chef du groupe paramilitaire Wagner envers le haut commandement militaire de la Russie s'est apaisée aussi rapidement qu'elle avait débuté, ce samedi 24 juin 2023. Elle apporte de nouveaux arguments concernant les capacités réelles de l'armée russe. Elle vaut également avertissement aux gouvernements africains qui recourent aux services de cette milice.
Les troupes de Wagner n'ont rencontré aucune résistance dans leur « marche pour la justice », et les discours du Kremlin sont passés des menaces de représailles à un apaisement complet de la situation, avec un pardon accordé à l’ensemble des rebelles.
Cependant, le monde a noté que l'armée russe, qui était vue comme un contre-poids militaire face à l'hégémonie du bloc constitué des États-Unis et de ses alliés les plus proches, n'est finalement pas si solide. Or, la coopération en matière de défense fait souvent partie de l'offre présentée par les officiels russes lorsqu'ils vendent leurs services de sécurité et leurs armements à leurs homologues africains.
Ces événements ont également permis de constater que chez Wagner on n’hésite pas à régler les différends de manière pour le moins brutale, en mettant notamment les troupes en ordre de marche pour se faire entendre, jusqu’à la confrontation si nécessaire. Cette nouvelle réalité ne manquera pas d'interpeller les responsables des questions de sécurité en Afrique, notamment là où la présence de Wagner est confirmée comme en République centrafricaine, au Mali ou au Soudan.
Les opinions divergent sur la nature de leur présence en Afrique, notamment sur la question de savoir s'ils agissent sous mandat du gouvernement russe ou dans le cadre d'un accord privé avec des officiels africains, et surtout, comment leur présence est financée dans chacun de ces pays. Les gouvernements africains savent désormais que s’ils ont de profonds désaccords avec Wagner, cette entreprise de services paramilitaires est capable de s’imposer par les armes, et il n’est pas certain que Moscou puisse les aider à apaiser la situation.
Le risque est désormais d'autant plus élevé que les gouvernements africains ne sont pas très transparents sur la nature de leurs relations avec le groupe Wagner, sur le cahier des charges qu'ils lui ont confié, ni sur la manière dont ces services sont rémunérés. De nombreux rapports des Nations Unies ou de gouvernements évoquent des accords probables liés à l’accès aux ressources minières. Cependant, il est difficile d'en documenter l’ampleur.
Le monde continue d’observer l’évolution de cette situation. La crainte majeure est de voir Wagner et son chef, Evgueny Prigojine, gagner en influence, de manière directe ou indirecte, sur la politique africaine russe. Ce dernier a toujours été perçu comme une personne pragmatique, avec un objectif solidement orienté vers ses propres intérêts financiers.
En revanche, Vladimir Poutine, est engagé dans un combat idéologique avec l’ambition de redonner à la Russie sa puissance d’antan, celle de l’époque de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, capable de se présenter en superpuissance, y compris aux yeux des dirigeants africains. Avec les événements de ce samedi 24 juin, cet objectif semble tout à coup bien lointain.
Les troupes de Wagner n'ont rencontré aucune résistance dans leur « marche pour la justice », et les discours du Kremlin sont passés des menaces de représailles à un apaisement complet de la situation, avec un pardon accordé à l’ensemble des rebelles.
Cependant, le monde a noté que l'armée russe, qui était vue comme un contre-poids militaire face à l'hégémonie du bloc constitué des États-Unis et de ses alliés les plus proches, n'est finalement pas si solide. Or, la coopération en matière de défense fait souvent partie de l'offre présentée par les officiels russes lorsqu'ils vendent leurs services de sécurité et leurs armements à leurs homologues africains.
Ces événements ont également permis de constater que chez Wagner on n’hésite pas à régler les différends de manière pour le moins brutale, en mettant notamment les troupes en ordre de marche pour se faire entendre, jusqu’à la confrontation si nécessaire. Cette nouvelle réalité ne manquera pas d'interpeller les responsables des questions de sécurité en Afrique, notamment là où la présence de Wagner est confirmée comme en République centrafricaine, au Mali ou au Soudan.
Les opinions divergent sur la nature de leur présence en Afrique, notamment sur la question de savoir s'ils agissent sous mandat du gouvernement russe ou dans le cadre d'un accord privé avec des officiels africains, et surtout, comment leur présence est financée dans chacun de ces pays. Les gouvernements africains savent désormais que s’ils ont de profonds désaccords avec Wagner, cette entreprise de services paramilitaires est capable de s’imposer par les armes, et il n’est pas certain que Moscou puisse les aider à apaiser la situation.
Le risque est désormais d'autant plus élevé que les gouvernements africains ne sont pas très transparents sur la nature de leurs relations avec le groupe Wagner, sur le cahier des charges qu'ils lui ont confié, ni sur la manière dont ces services sont rémunérés. De nombreux rapports des Nations Unies ou de gouvernements évoquent des accords probables liés à l’accès aux ressources minières. Cependant, il est difficile d'en documenter l’ampleur.
Le monde continue d’observer l’évolution de cette situation. La crainte majeure est de voir Wagner et son chef, Evgueny Prigojine, gagner en influence, de manière directe ou indirecte, sur la politique africaine russe. Ce dernier a toujours été perçu comme une personne pragmatique, avec un objectif solidement orienté vers ses propres intérêts financiers.
En revanche, Vladimir Poutine, est engagé dans un combat idéologique avec l’ambition de redonner à la Russie sa puissance d’antan, celle de l’époque de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, capable de se présenter en superpuissance, y compris aux yeux des dirigeants africains. Avec les événements de ce samedi 24 juin, cet objectif semble tout à coup bien lointain.
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