L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) exprime son inquiétude concernant la situation qu'endurent les Subsahariens dans plusieurs villes du royaume.
L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), section de Nador, dénonce, dans un communiqué, une campagne d’arrestations ciblant «des maisons abritant des réfugiés yéménites, une vingtaine, à Nador» et leur «conduite illégale vers la frontière algérienne». Sans pour autant citer de date ni le mode opératoire concernant cette pratique non conventionnelle.
Scandalisée, l’OMDH révèle que parmi les réfugiés expulsés vers l’Algérie, des titulaires de la carte de réfugié, délivrée par le Bureau des réfugiés et des apatrides (BRA) relevant du ministère des Affaires étrangères, ainsi que des personnes enregistrées auprès du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Autant dire que les autorités marocaines piétinent les traités et les lois inhérents au droit des réfugiés. «Le document délivré conjointement par le HCR et le BRA ne protège plus les réfugiés des refoulements», martèle l’organisation précitée.
Pour sa part, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) exprime son inquiétude. «L’AMDH Nador a constaté que le formulaire de demande d’asile ne procure aucune protection à ces demandeurs d’asile qui sont arrêtés, à l’instar des Subsahariens, et refoulés vers la frontière algérienne sans aucune intervention du HCR…»
Revenant à la charge, l’OMDH souligne : «Ces mesures prises par les autorités (marocaines) sont contraires aux engagements du royaume, qui a signé en 1951 la convention relative au statut des réfugiés. Elles sont également contraires aux dispositions de loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières, notamment l’article 26 qui interdit l’expulsion des demandeurs d’asile, les mineurs, les femmes enceintes et les réfugiés.»
Le Maroc compte 18 877 réfugiés et demandeurs d’asile, en majorité des Subsahariens (de plus en plus de Soudanais, de Sud-Soudanais, des Yéménites et des Syriens en tête avec un total de 5575… à fin février).
En 2014, le Maroc a lancé une opération «politicienne» de régularisation des migrants. 50 000 migrants de l’Afrique de l’Ouest avaient déposé leurs dossiers. Une opération qui s’est avérée un véritable guet-apens pour ces malheureux qui ont dû se rendre à l’évidence : arrestations, torture, reconduite de nuit et illégale vers les frontières avec l’Algérie et même des agressions sauvages ayant causé la mort : le dernier bilan de Nador en 2021 s’était élevé à 27 morts…
Elwatan
L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), section de Nador, dénonce, dans un communiqué, une campagne d’arrestations ciblant «des maisons abritant des réfugiés yéménites, une vingtaine, à Nador» et leur «conduite illégale vers la frontière algérienne». Sans pour autant citer de date ni le mode opératoire concernant cette pratique non conventionnelle.
Scandalisée, l’OMDH révèle que parmi les réfugiés expulsés vers l’Algérie, des titulaires de la carte de réfugié, délivrée par le Bureau des réfugiés et des apatrides (BRA) relevant du ministère des Affaires étrangères, ainsi que des personnes enregistrées auprès du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Autant dire que les autorités marocaines piétinent les traités et les lois inhérents au droit des réfugiés. «Le document délivré conjointement par le HCR et le BRA ne protège plus les réfugiés des refoulements», martèle l’organisation précitée.
Pour sa part, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) exprime son inquiétude. «L’AMDH Nador a constaté que le formulaire de demande d’asile ne procure aucune protection à ces demandeurs d’asile qui sont arrêtés, à l’instar des Subsahariens, et refoulés vers la frontière algérienne sans aucune intervention du HCR…»
Revenant à la charge, l’OMDH souligne : «Ces mesures prises par les autorités (marocaines) sont contraires aux engagements du royaume, qui a signé en 1951 la convention relative au statut des réfugiés. Elles sont également contraires aux dispositions de loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières, notamment l’article 26 qui interdit l’expulsion des demandeurs d’asile, les mineurs, les femmes enceintes et les réfugiés.»
Le Maroc compte 18 877 réfugiés et demandeurs d’asile, en majorité des Subsahariens (de plus en plus de Soudanais, de Sud-Soudanais, des Yéménites et des Syriens en tête avec un total de 5575… à fin février).
En 2014, le Maroc a lancé une opération «politicienne» de régularisation des migrants. 50 000 migrants de l’Afrique de l’Ouest avaient déposé leurs dossiers. Une opération qui s’est avérée un véritable guet-apens pour ces malheureux qui ont dû se rendre à l’évidence : arrestations, torture, reconduite de nuit et illégale vers les frontières avec l’Algérie et même des agressions sauvages ayant causé la mort : le dernier bilan de Nador en 2021 s’était élevé à 27 morts…
Elwatan
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