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    Fonds Marianne : perquisitions aux domiciles du journaliste Mohamed Sifaouiet du préfet Christian Gravel.
    Bizarre,bizarre,j'ai toujours soupçonné ce mec d'être un peu truand....


    *ulac win izegren assif, ur ivzigw

  • #2
    Fonds Marianne : perquisitions aux domiciles du journaliste Mohamed Sifaouiet du préfet Christian Gravel.
    Bizarre,bizarre,j'ai toujours soupçonné ce mec d'être un peu truand....
    Les mercenaires de la plume ont tous un cote obscure de leur personnalite. Ils sont generalement denues de principes et de moralite.
    ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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    • #3
      Coup dur pour l'inénarrable Mohamed Sifaoui!

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      • #4

        Le lourd CV de Mohamed Sifaoui, la « caution scientifique » du fonds Marianne

        Principal bénéficiaire du fonds Marianne, Mohamed Sifaoui a été privilégié par les équipes de Marlène Schiappa. Pourtant, cet expert autoproclamé de la lutte contre l’islamisme suscite les polémiques depuis vingt ans. Jusqu’à être à l’origine de deux erreurs judiciaires.

        Matthieu Suc

        C’étaitC’était le premier jour de la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne. Le préfet Christian Gravel, patron du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), tentait, non sans quelques difficultés, d’expliquer pourquoi l’Union fédérative des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM) avait bénéficié de la plus grosse subvention (une promesse de financement de 355 000 euros), dans le cadre du projet lancé au printemps 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté. L’USEPPM n’était pourtant nullement spécialisée dans les sujets liés à la laïcité ou à la radicalisation religieuse. Et le dossier qu’elle avait présenté, pour recevoir les fonds publics, tenait, comme Mediapart l’a révélé, dans une « note de synthèse » comportant sept phrases.

        Acculé par les sénateurs, le préfet Gravel, qui n’avait pas encore démissionné, leur avait demandé de le croire sur parole : le projet de l’USEPPM était « hautement qualitatif ». La preuve : Mohamed Sifaoui, journaliste salarié de l’association, représentait une « caution scientifique ». « Personne ne peut le remettre en cause, il fait autorité dans ce champ-là », avait même osé le préfet.

        Quinze jours plus tard, alors qu’il était attendu pour être auditionné à son tour, Mohamed Sifaoui s’est fait porter pâle à la dernière minute. Le sénateur socialiste Claude Raynal, qui préside ladite commission, a immédiatement précisé qu’il attendait que le journaliste fournisse « les justificatifs nécessaires » au report de son audition. Il doit être auditionné mardi matin. En théorie.

        Cheveux grisonnants, collier de barbe, lunettes : le grand public a l’habitude d’apercevoir son visage sur les plateaux de télévision qu’il fréquente avec assiduité depuis une vingtaine d’années. À telle enseigne que tout un chacun a oublié son passé, et en l’espèce son passif.

        Qui est vraiment Mohamed Sifaoui ?

        La caution scientifique des infiltrés


        Un grand journaliste, à écouter le principal intéressé lorsqu’il était venu l’an dernier faire la leçon à la cour d’assises spécialement composée en train de juger les auteurs des attentats du 13-Novembre. Cité à la demande d’une avocate de parties civiles (les autres avaient tenté de l’en dissuader), il avait, pour justifier sa présence, expliqué doctement : « Pardonnez-moi l’immodestie mais j’ai réalisé vingt-sept documentaires, écrit une vingtaine de livres sur le sujet, réalisé une infiltration dans une cellule terroriste, ce que je pense avoir été l’un des rares à faire. »


        Avant cela, son combat contre l’islamisme se serait nourri d’un traumatisme personnel. Le 11 février 1996, un attentat à la bombe frappe l’immeuble du Soir d’Algérie. « Je suis sorti cinq minutes avant l’explosion », affirmera-t-il à Libération. Trois ans plus tard, correspondant de Jeune Afrique, il aurait reçu des menaces de la part des militaires pour avoir tenté d’enquêter sur certains assassinats. Il s’exile en France, où on le retrouve au tribunal de grande instance de Paris en 2002 à témoigner en faveur d’un… général algérien contre un ancien officier ayant dénoncé dans un livre les exactions commises par l’armée algérienne.

        Un an plus tard, il réalise le premier gros coup de sa carrière.

        Avant d’infiltrer les plateaux télé, Mohamed Sifaoui aurait réussi deux vraies infiltrations, selon ses dires et ses écrits, en moins de quatre ans. La première est rendue publique en 2003 et s’intitule Mes « frères » assassins. Comment j’ai infiltré une cellule d’Al-Qaïda en France. Puis (comptez trois autres livres entre-temps) vient J’ai infiltré le milieu asiatique. À chaque fois, lesdites infiltrations sont déclinées en reportages télé et en livres (aux éditions du Cherche midi).

        S’agissant de son infiltration d’une cellule djihadiste, la télévision belge RTBF a refusé de la diffuser, considérant que certaines scènes posaient un problème de crédibilité. En France, l’islamologue Olivier Roy a lui aussi émis de sérieuses réserves.

        Concernant son infiltration de la mafia asiatique, une cinquantaine d’associations communautaires ont dénoncé son reportage. Le principal protagoniste du film a quant à lui juré, après coup, avoir signé un contrat avec Sifaoui pour jouer un rôle dans le prétendu documentaire.

        La caution scientifique des erreurs judiciaires


        Son infiltration présumée dans le « milieu asiatique » va avoir une conséquence inattendue dans une affaire qui défraie la chronique depuis cinq ans, la disparition de la petite Estelle Mouzin. En janvier 2008, la police judiciaire (PJ) de Versailles, chargée de l’enquête, débarque en nombre (une trentaine de policiers) dans un restaurant chinois de Brie-Comte-Robert, qu’ils démolissent à la tractopelle, à la recherche d’hypothétiques restes d’enfant. Tout cela pour tomber sur un os… d’animal. « On a eu un renseignement bidon. On essaie de comprendre comment et pourquoi a été propagée cette rumeur pas très élégante », dira un policier interrogé par Patricia Tourancheau dans Libération.

        Le tuyau percé a été apporté à la PJ de Versailles par Mohamed Sifaoui. Le personnage principal de son documentaire (celui qui disait avoir été rémunéré pour jouer un rôle) lui aurait indiqué que des ouvriers avaient trouvé le corps d’une petite fille en effectuant des travaux quelques mois plus tôt. Placés en garde à vue, les ouvriers expliqueront qu’en creusant un bassin, ils avaient en effet trouvé des ossements d’animaux, qu’ils avaient ensuite jetés à la poubelle.

        « Certains ont déformé la réalité, déplorera un enquêteur toujours cité par Libération. Ceux qui ont donné ces renseignements se sont pris à leur propre jeu, ce sont des affabulateurs. » Un des anciens patrons de la PJ Versailles en veut encore aujourd’hui à Sifaoui d’avoir suscité des espoirs en voulant se faire mousser. L’État français, lui, a dû verser plusieurs centaines de milliers d’euros de dédommagement au restaurateur chinois.

        Moins connue est la seconde garde à vue injustifiée, consécutive à des révélations de Mohamed Sifaoui. C’est l’actuel garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, qui, alors avocat, l’avait évoquée en 2017 lors du procès de son client Abdelkader Merah, jugé pour complicité dans les assassinats perpétrés par son frère Mohamed.

        Au lendemain des attentats de Toulouse et de Montauban, un troisième frère, Abdelghani, l’aîné de la fratrie, s’est associé à Mohamed Sifaoui pour réaliser un documentaire en caméra cachée puis un livre, intitulé Mon frère, ce terroriste (Calmann-Lévy, 2012). Au cours du procès, Me Dupond-Moretti s’en était pris aux accusations portées par l’aîné des Merah et Sifaoui, qui ont conduit un homme issu de la communauté des gens du voyage à être injustement suspecté. Soutenant l’accusation, l’avocate générale Naïma Rudloff avait, pour la seule fois du procès, fait cause commune avec Me Dupond-Moretti, expliquant que certaines affirmations du duo avaient été par la suite démenties.

        Dans leur livre, le frère de Mohamed Merah et Mohamed Sifaoui ont laissé entendre qu’« un des gitans convertis au salafisme » pourrait être le troisième homme des attentats de Toulouse et de Montauban (du moins le « complice » ayant participé au vol du scooter avec lequel Mohamed Merah allait commettre ses assassinats). Sur quoi se basent-ils ? Sa disparition « au lendemain du drame ». « Il ne traîne plus dans le quartier, il a déménagé […], il est devenu complètement invisible. Avec Mohamed Sifaoui, nous avons parcouru plusieurs camps de gitans de la région, en vain. » Et aussi parce qu’« une connaissance des Izards » a « clairement dit » que ce type « savait beaucoup de choses à propos de l’affaire ».

        Interpellé quelques jours après la parution dudit livre, l’individu expliquera avoir quitté Toulouse un mois après les faits en raison d’une rupture sentimentale, mais aussi parce qu’il avait pris peur à la suite... du reportage d’« Enquête exclusive », réalisé par Mohamed Sifaoui avec l’aide d’Abdelghani Merah, semblant déjà le mettre en cause. Le faux coupable sera laissé libre à l’issue de la garde à vue, « faute d’éléments pouvant l’incriminer dans les faits », constatera le réquisitoire définitif consacré à l’affaire Merah.

        La caution scientifique des réseaux sociaux


        Depuis, l’auteur de vingt et un livres en dix-neuf ans n’a jamais produit d’informations qui, en bien ou en mal, aient fait parler de lui, n’a pas fait la moindre révélation sur son supposé domaine de compétence, le terrorisme. Mais il est tellement incrusté dans le poste, comme d’autres « experts de l’expertise », qu’on en oublie pourquoi.

        Au procès des attentats du 13-Novembre, cela s’est vu. Le président de la cour d’assises et les avocats généraux n’ont pas estimé nécessaire de lui poser la moindre question. Au contraire des avocats de la défense, qui ont pris un malin plaisir à tourner en dérision ses assertions.

        « Vous êtes un des témoins les plus extraordinaires que j’ai jamais vus, car vous avez réponse à tout, ironise Me Ilyacine Maallaoui. Vous arrivez même à dire que tel accusé n’est pas réinsérable. Votre analyse aujourd’hui frise l’absurde.

        J’ai tenu un discours digne, mesuré, documenté », lui répond Mohamed Sifaoui.

        Un peu plus tôt dans l’après-midi, contrairement à ce qu’ont révélé de précédents procès d’attentats djihadistes, il avait affirmé : « Il est impossible de voir un réseau djihadiste faire appel à quelqu’un qui ne fait pas partie de l’alliance, qu’on puisse donner des missions à un individu qui n’est pas dans le même mood idéologique ! » Encore plus farfelu, il avait osé un « Je dois dire qu’il y a chez certains universitaires des liens, pour le moins curieux, avec des djihadistes », dont on se demande encore sur quelle base factuelle il s’appuie pour le professer devant une cour d’assises.

        Ses analyses péremptoires ne l’empêcheront pas – au contraire ? – d’accompagner l’équipe de campagne de Manuel Valls durant la primaire socialiste en 2016, apportant ses lumières sur la lutte antiterroriste.

        En bon expert, Mohamed Sifaoui a un avis tranché sur tout et sur tout le monde.

        Les Asiatiques ? Ils ne viendraient en France que « pour gagner de l’argent ». Une déclaration sur RMC qui avait valu à l’époque à la radio une mise en demeure du CSA.

        L’Algérie ? Le « pays le plus raciste au monde », écrit-il sur Twitter, en affirmant s’appuyer sur une étude qui n’existe pas mais dont des pseudo-résultats circulent sur des sites d’extrême droite (comme le révéleront des médias ici et ). À cette occasion, sans aller jusqu’à supprimer son tweet, Sifaoui va finir par reconnaître que sa source n’était « pas fiable ».

        Latifa Ibn Ziaten, la mère d’un militaire français tué par Mohamed Merah qui se consacre depuis à la déradicalisation mais a le défaut, aux yeux de Sifaoui, de porter un voile ? « Je suis assez étonné qu’on honore une femme qui a perdu son fils mais qui porte le voile […]. Ce n’est pas parce qu’une personne perd son fils, et il y en a beaucoup, des centaines de personnes, qu’on va la faire sortir de ses fourneaux [sic] pour en faire une égérie de la lutte antiterroriste. » Une autre fois : « Le voile qu’elle porte est porté par une idéologie qui a tué son fils »

        En décembre 2015, à l’occasion d’une soirée électorale, il tweete : « Qui est la botoxée basanée qui parle sur France 2 avec Pujadas ? »

        Et c’est donc cet expert de la dialectique et des analyses pondérées qui a été choisi par Marlène Schiappa et le préfet Gravel pour incarner, quelques mois après l’assassinat du professeur Samuel Paty, un contre-discours visant à sensibiliser la jeunesse aux dangers des « idéologies séparatistes ».

        La caution scientifique des clubs de foot


        Ces dernières années voient se multiplier pour Mohamed Sifaoui les déconvenues. En 2018, il lance le magazine Contre-Terrorisme, dont il est le directeur de publication mais qui ne connaîtra que deux numéros. L’année suivante, l’université Paris I Panthéon-Sorbonne annule la formation payante à la « prévention de la radicalisation » dans laquelle il devait intervenir, l’annonce de sa participation ayant provoqué un tollé.
        وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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        • #5

          Alors, l’an dernier, Sifaoui le déradicalisateur s’est réinventé en directeur de communication du club de foot d’Angers, en ligue 1. Le 19 octobre 2022, une semaine après son arrivée, il envoie un communiqué incendiaire pour mettre en garde nos confrères de Ouest-France, avant la divulgation d’une enquête visant l’entraîneur d’Angers. « Si la plupart des journalistes font leur travail de manière consciencieuse […], d’autres se laissent entraîner parfois dans des manœuvres sournoises visant à déstabiliser le club. »

          Ce qui lui vaut une réponse cinglante de l’Union des journalistes de sports en France : « M. Sifaoui s’arroge le droit de distinguer les bons et les mauvais journalistes selon leurs écrits sur le club. […] M. Sifaoui a bien fait de changer de métier : il devrait se souvenir que les journalistes ne se contentent pas de diffuser l’information, mais la recherchent inlassablement, la vérifient, l’enrichissent, indifférents aux leçons de tous ceux qui tentent, en vain, de remplacer l’information par la communication. »

          Un mois plus tard, à cause d’un autre de ses tweets, il se met à dos les supporters qui réclament son départ. Enfin, lorsque, lors d’une causerie d’avant-match, l’entraîneur d’Angers défend l’un de ses joueurs suspecté d’attouchements sexuels en déclarant devant le reste de l’équipe « On a tous déjà touché des filles », le nouveau directeur de la communication nie la scène face aux journalistes qui l’interrogent, en parlant de « bobards ». Avant que, quelques heures plus tard, l’entraîneur ne reconnaisse avoir tenu ces propos…

          Au bout de six mois tumultueux et avant la fin de la saison de ligue 1, Mohamed Sifaoui quitte son poste. Puis ce seront les révélations de France 2, Marianne et Mediapart concernant le scandale du fonds Marianne. Et maintenant un siège l’attend devant la commission d’enquête pour expliquer en quoi il est une caution scientifique.

          Matthieu Suc




          Boîte noire


          Mercredi 7 juin après-midi, Mediapart a envoyé par mail et par WhatsApp un message à Mohamed Sifaoui, pour l’informer du sujet que nous lui consacrions, ainsi qu’une liste de questions reprenant les différents éléments cités dans l’article. Il n’a répondu à aucune de nos sollicitations.
          وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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